Il y a tant à faire contre le réchauffement climatique, l'empire immobilier de l'État et les voyageurs du XXIe siècle ne débranchent jamais

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00:00Il est 7h moins 10, c'est la revue de presse Thomas Schnell.

00:02Il reste tant à faire, c'est le constat de Cyril Van Lerberg dans son éditorial aussi accablant que les températures,

00:09en une du Figaro des températures qui dépassent parfois les 40 degrés,

00:12et qui nous rappelle que ce qui était exceptionnel dans le passé va devenir la norme,

00:17car même si la planète parvenait à se sevrer rapidement de charbon et de pétrole,

00:21les quantités colossales de gaz à effet de serre déjà émises vont continuer à réchauffer l'atmosphère pendant des décennies.

00:29Il rappelle notre confrère, comment s'adapter ? Se demande-t-il.

00:32Le gouvernement a, avec deux ans de retard, présenté un plan d'adaptation,

00:36mais les financements sont clairement insuffisants.

00:39Quelques centaines de millions d'euros quand les chantiers demandent des milliards.

00:42Espérons qu'il n'y aura pas de graves crises budgétaires qui nous condamneraient alors à l'immobilisme.

00:49Que l'État donne l'exemple plutôt que des leçons,

00:52encourage dans le même sens Rémi Godot en une de l'opinion.

00:55L'éditorialiste fustige l'État nounou, qui doit faire co-signer par quatre ministres,

01:01dans le cadre de trois plans, après des consultations avec les partenaires sociaux,

01:05au sein d'un conseil d'orientation des conditions du travail,

01:08tout cela pour un décret, afin que les entreprises donnent un accès à l'eau,

01:11d'au moins trois litres par jour, et par salarié.

01:14On nous infantilise, ad noesam, notre confrère,

01:18qui y voit l'illustration parfaite de la défiance archaïque de l'État vis-à-vis des entreprises,

01:24illégitime à ses yeux à garantir la protection des salariés.

01:28Illustration aussi d'une bureaucratie tatillonne,

01:30toujours prête à alourdir le code du travail, tout en jurant vouloir l'alléger.

01:34Visiblement, il y a une tendance à l'atavisme au sein du gouvernement.

01:37À Bercy, ce sont toujours les mêmes pistes d'économie qui ressortent des mêmes tiroirs,

01:42raille un ancien ministre Pachevin du Figaro.

01:44Pour trouver des économies, le gouvernement va une nouvelle fois tenter

01:47de réformer la gestion du patrimoine immobilier de l'État.

01:51Vaste enquête de notre consoeur Julie Ruiz-Pérez sur l'empire immobilier de l'État.

01:5596,7 millions de mètres carrés occupés par les institutions publiques,

02:01195 745 bâtiments et plus de 31 000 terrains,

02:05le tout valorisé, 73 milliards d'euros.

02:09C'est passionnant et à la fois désespérant,

02:10après 20 ans d'une politique immobilière de l'État,

02:13il faut encore réduire les dépenses, mettre aux normes,

02:16diversifier les recettes et éviter de passer par des cessions.

02:20L'ancien ministre des Comptes Publics, Thomas Cazenave,

02:22voudrait suivre la méthode allemande,

02:24transformer les ministères en locataires,

02:26on va y arriver, croit savoir le député, candidat à la mairie de Bordeaux.

02:30Les élections municipales sont dans 7 mois,

02:32les candidats se préparent,

02:33mais pour ceux déjà lancés dans la course à l'élection présidentielle,

02:37il va falloir tenir le rythme.

02:38C'est l'avertissement lancé par Mathieu Deprieg dans l'Opinion,

02:41tout va plus vite, le monde est dangereux,

02:43nous sommes dans un univers où la scène peut changer du tout au tout

02:46en un claquement de doigts ou en un décret de Donald Trump.

02:49Résultat, il n'y a plus de trèves estivales.

02:52Les responsables politiques en insécurité permanente s'agitent,

02:56mais plusieurs figures de la droite et du centre reculent dans les sondages.

03:00Le Point révèle que Gabriel Attal est passé en un an de 38 à 23% d'opinions favorables,

03:05Edouard Philippe de 32 à 25,

03:07et Bruno Retailleau lui a perdu 4 points en un mois.

03:10Le journaliste nous prédit une campagne présidentielle brutale,

03:13l'instantanéité des chaînes d'infos boostées par l'hystérie des réseaux sociaux

03:18risque d'imposer un rythme débridé.

03:21Qui en sortira vainqueur ?

03:23Et bien ceux et celles capables de garder leur sang-froid

03:25ou bien ceux et celles habiles en dinguerie pour parler comme les jeunes.

03:30Notre confrère nous donne là les deux profils type.

03:33Pour lui, ce sont les extrêmes qui sont les mieux armés

03:36pour survivre à la tempête permanente,

03:39capables de défendre des positions tranchées,

03:41compréhensibles en un instant

03:43et qui répondraient à la soif de radicalité des Français.

03:47Abrevés en permanence, c'est aussi le crédo de ceux qui voyagent au bout du monde.

03:52Enregistrer des vocaux à chaque pas dans la forêt,

03:54photographier tous ses repas,

03:56filmer chaque étape d'un périple en vélo sur l'application Polar Step,

04:00les voyageurs du XXIe siècle ne débranchent jamais,

04:04analyse Baptiste Ancé dans Le Parisien Aujourd'hui en France.

04:07Il ne faut pas décevoir sa communauté,

04:08même en voyage, explique l'expert en surveillance numérique interrogé,

04:13Yann Brunat.

04:14Chacun veut montrer la singularité de son voyage,

04:17qui peut devenir une performance, une mise en scène de soi,

04:20où la flexibilité et la construction de l'itinéraire sont valorisées.

04:24Ce matin, moi je repense à cette locution,

04:26chère à mon père,

04:27pour vivre heureux, vivons cachés.

04:29C'est issu d'une fable du XVIIIe siècle,

04:31un récit de Jean-Pierre Clarisse de Florian,

04:33peu connu,

04:34qui nous laisse pourtant une œuvre conséquente,

04:36dont la fable du Grillon,

04:38qui a au moins engendré une expression connue de tous,

04:40pour vivre heureux, vivons cachés,

04:42c'est pas si mal pour un auteur oublié.

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