- avant-hier
[#VôVô] Floriano Diecko Ghegnagui présente son ouvrage « Le Livre de mon père Nduka »
📱066441717 📞 011775663
̂ :
🔗 https://lc.cx/9dgPhl
#GMTTv
#GMT
#Gabon
📱066441717 📞 011775663
̂ :
🔗 https://lc.cx/9dgPhl
#GMTTv
#GMT
#Gabon
Catégorie
📺
TVTranscription
00:00Bonsoir à tous, je suis Floriano Gagnaghi-Dieco, je suis écrivain, poète, autodidacte et je suis sur Vovor.
00:16Bonsoir chers internautes, c'est un plaisir de vous retrouver sur GMT TV pour ce nouveau numéro de Vovor.
00:22Ce soir nous allons à la découverte d'une oeuvre intitulée Le Livre de mon Père Ndouka.
00:27Une oeuvre qui sera présentée au public le 13 août à Libreville pour une séance de vernissage.
00:33Pour en parler, nous ne recevons nul autre que l'auteur qui est Floriano Gagnaghi qui va nous parler de tout ce qu'il y a à savoir autour de Ndouka.
00:43Bonsoir Floriano.
00:45Bonsoir Blondine.
00:46Vous allez bien ?
00:47Je vais bien, merci, c'est un plaisir d'être sur votre plateau.
00:49C'est nous qui vous remercions.
00:51Alors est-ce que vous pouvez déjà nous dire qui est Floriano Gagnaghi-Dieco ?
00:55Alors Floriano Gagnaghi-Dieco, dit Mignan à la cabane éclairée.
01:01Je suis un homme engagé, un père dévoué.
01:06Je suis écrivain, poète, autodidacte.
01:11Écrivain, poète, j'aime bien l'expression poésophe, voilà, autodidacte.
01:15Et je suis le cinquième fils de monsieur Diedoné-Dieco, dit Ndouka, à qui je délie cet ouvrage.
01:24Je suis de la province de Loguivindo, donc de père et de mère.
01:29En pays Simba, j'appartiens au clan Rasanga, Morene et Mbobo.
01:35Et en terre Cota, je suis des clans Bopassi et Bongoï.
01:42Voilà ce qui me représente le mieux et voilà.
01:46Avant d'aller plus loin sur les internautes, je me permets de vous faire savoir que c'est important de connaître ses racines.
01:51Voilà.
01:52Évidemment.
01:52Devant nous, il connaît toutes ses racines, que ce soit chez les Simba ou chez les Icota.
01:58Donc, prenez-en de la graine.
02:01Alors, Floriano, votre livre est un hommage politique à votre père.
02:04Qu'est-ce qui vous a poussé à choisir la poésie pour raconter son parcours et transmettre sa mémoire ?
02:10D'accord, très bonne question.
02:13D'abord, le livre de mon père Ndouka est mon deuxième recueil de poèmes.
02:17Parce qu'avant celui-là, j'ai fait paraître en 2013, fleurilège des mots pensés pour penser nos mots.
02:24D'accord ?
02:25Et donc, oui, avoir choisi la poésie parce que c'est d'abord un vecteur noble, j'ai envie de dire.
02:33Et c'est le canal par lequel j'ai une expression facile.
02:37Je sais poser les mots là où il faut, faire les rimes quand c'est nécessaire.
02:41Et donc, c'est tout naturellement que je choisis cette voix-là.
02:44D'autres auraient choisi peut-être la musique.
02:47Pourquoi pas un roman ?
02:49Mais la poésie a ce côté noble-là qu'il fallait, voilà, que j'ai choisi naturellement.
02:55D'accord.
02:56Le sous-titre parle d'un homme d'exception.
02:58Oui.
02:58Est-ce que vous pouvez nous parler de Dieu donné Diego et en quoi, selon vous, il était un homme d'exception ?
03:05Il est un homme d'exception parce que c'est mon père.
03:06Non, mais plus sérieusement.
03:10Si vous posez la question à n'importe quel enfant, il vous dira de son père que c'est le super-héros.
03:14C'est celui qui est capable de battre tous les titans.
03:19En réalité, mon père est un homme d'exception.
03:21Pourquoi ?
03:22Au-delà du fait que c'est un père de famille, c'est d'abord un guide, c'était un protecteur, c'était quelqu'un, un visionnaire.
03:30D'accord ?
03:31Et il nous a transmis pas mal de choses qu'il fallait naturellement immortaliser sur cet ouvrage.
03:40Alors, il avait quoi déceptionnel ?
03:42Il avait surtout déceptionnel, en fait, le fait de gérer la famille, le fait d'être quelqu'un qui avait un amour inconditionnel pour le prochain.
03:51Et quelqu'un comme ça, il fallait impérativement l'immortaliser.
03:55Vous savez, les sages parlent de vaincre la mort.
03:59Et vaincre la mort, c'est notamment par des ouvrages comme ça.
04:03D'accord. Dans l'œuvre, vous me les souvenirs intimes, héritage ancestral et engagement poétique.
04:09Comment est-ce que vous avez pu trouver l'équilibre entre le personnel et l'universel ?
04:14En réalité, l'écriture de cet ouvrage-là était extrêmement difficile.
04:20Vous voyez, c'était comme ouvrir, en fait, une boîte de Pandore.
04:23C'était comme, en fait, aller se rémémorer tous les passages, les moments heureux et douloureux passés avec le personnage.
04:32J'ai dû déranger pas mal de mes proches pour m'aider à compiler des souvenirs heureux, douloureux,
04:41sa femme qui est encore en vie, voilà, pour se rémémorer naturellement les moments qu'elle a passés avec son mari.
04:49Donc, oui, en fait, comment trouver l'équilibre ?
04:52En fait, déjà, il fallait que je trouve du temps.
04:58C'est vrai que l'écriture en lui-même, j'avais déjà tracé comme un canevas.
05:06Et il fallait simplement poser les mots et trouver le temps.
05:09Entre le moment où j'ai décidé de faire l'ouvrage et la date de parution, il s'est passé plus de cinq ans.
05:16Pour vous dire à quel point ce n'était pas toujours chose aisée.
05:20Et ça va être l'ouvrage le plus difficile et en même temps le plus heureux que j'ai eu à rédiger.
05:26Voilà, un peu, j'espère avoir répondu à votre question sur la question d'équilibre.
05:33Merci.
05:34Avant de continuer, justement, vu qu'on est là, on est dans une petite séquence émotionnelle,
05:39quel est votre passage préféré, justement, de votre recueil de poèmes ?
05:43Le passage préféré, peut-être la naissance à Naples.
05:46Voilà, parce que j'ai écrit deux poèmes qui parlent, qui relatent en fait ma naissance à Naples.
05:52Comme vous le savez, à l'itinéraire d'un homme d'éception, de Bambela à l'Odela.
05:57Donc, ça couvre naturellement sa naissance dans un village perdu aujourd'hui, du nom de Bambela.
06:02Et en repassant par ses études au Gabon, à Port Gentil, à Makoku, puis en Italie.
06:12Alors, l'un des passages marquants, c'est ma naissance.
06:15Et il me racontait souvent que je suis né quasiment sur ses mains.
06:18Et donc, je l'ai bien sûr écrit, né sur ses mains.
06:23Et parce qu'en fait, le temps que l'ambulance vient de récupérer la maman qui avait perdu les os,
06:28pour l'amener en fait à l'hôpital de Naples, en fait, il s'est passé qu'en chemin.
06:33Le petit Floriano était surpris.
06:34Il était pressé de sortir.
06:35Il était pressé de sortir.
06:36Et donc, mon papa a donné un coup de main.
06:38Et il me lisait souvent, téné quasiment sur mes mains.
06:40Et donc, je l'ai immortalisé.
06:41Donc, c'est un point important pour moi.
06:44Et ça peut être le point marquant de cet ouvrage.
06:47Voilà.
06:48C'est personnel, c'est intime.
06:49Voilà.
06:50Donc, on va plonger dans l'intimité aussi bien du père de l'auteur que de l'auteur.
06:54Je vous invite, chers internautes, à déguster.
06:57Avant de continuer, justement, vous nous avez montré dans votre présentation que vous êtes attaché à votre culture.
07:02Justement, quelle place la culture et la tradition dans votre écriture
07:06? Quelle place elles occupent ?
07:08Et comment est-ce que cela pourrait avoir un impact sur la société à travers votre recueil de poèmes ?
07:14D'accord.
07:15Merci pour la question.
07:17Vous remarquerez sur l'ouvrage que j'ai démarre avec la présentation de mon arbre généalogique.
07:24On peut le regarder.
07:26C'est en ouverture de page.
07:28Comme c'est ici.
07:30Donc, moi, je suis Guénia Diéco, fils de Diéco.
07:33Et son nom d'Uka.
07:34C'est son nom d'initié.
07:37Nuzero, qui est son père.
07:39Mishasi, c'est son nom d'initié.
07:41Boyendu, qui est le père de Nuzero.
07:43Et qui s'appelle Maniambi, dans son nom de code, si vous préférez.
07:47Diwanga, ainsi que Makolani.
07:49Je démarre par un arbre généalogique.
07:51Et je termine par un poème dédié à mon dernier fils, Né.
07:55Jéden, et je l'ai intitulé le dernier fils, dernier né des clans morenais, Bobo et Rasanga.
08:01Donc, on démarre avec un arbre généalogique.
08:05Et on termine par un poème qui parle justement de la tribu, des clans, etc.
08:09Pour vous dire à quel point je suis attaché, en fait, à ma culture.
08:11Oui, il est important que chaque Gabonais, en fait, se réapproprie sa culture, sa propre culture.
08:18Et moi, je milite beaucoup pour que nos ouvrages soient lus dans les...
08:23Pour parler de l'impact, dont vous faisiez allusion,
08:27pour que nos ouvrages soient lus dans les établissements.
08:31C'est vrai que moi, j'ai fait une bonne partie de mes études au Gabon.
08:34On lisait beaucoup des livres occidentaux, honorés de Balzac.
08:38Vous n'avez pas le cité.
08:39Et quelques ouvrages africains, mais qui étaient plutôt dédiés à l'Afrique de l'Ouest.
08:44J'aimais particulièrement.
08:46C'était déjà très proche de moi, l'Afrique de l'Ouest.
08:48Mais au niveau du Gabon, on a nos réalités.
08:50Je vais vous prendre un exemple.
08:51Une poésie que j'aime beaucoup à ma mère, de Kamaral Laï.
08:55Il y a un passage qui dit
08:57« Dama de la famille de Fort-Géran ».
09:00Dama, ce n'est pas une réalité gabonaise.
09:02Dama, on trouve l'Afrique de l'Ouest.
09:04Je sais situer l'Afrique de l'Ouest, le Sénégal, le Mali, sur une carte.
09:10Mais je veux parler de réalité.
09:12Si vous me dites N'Ganga, de la famille de Fort-Géran, je connais une famille N'Ganga.
09:16Ça tombe bien.
09:17À mes cambo.
09:18C'est plus proche de mes réalités.
09:20Vous voyez ?
09:20Donc oui, il est quand même important que chaque Gabonais puisse aujourd'hui s'approprier,
09:25chaque Africain, de ses réalités.
09:26Et d'ailleurs, j'ai des maîtres à penser.
09:30Je pense à Grégoire Biogo, qui est un professeur avec qui j'ai échangé longtemps.
09:37Le professeur Francky Diata, qui sont des panafricanistes.
09:40Je parle de Justine Minza, qui sont des précurseurs.
09:44Mais en fait, toutes ces personnes-là ont intérêt aujourd'hui à faire en sorte que la littérature gabonaise
09:50soit ancrée dans les établissements, qu'on puisse les lire et les partager.
09:55– D'accord. Justement, pendant qu'on est là, est-ce que vous ne pensez pas qu'aujourd'hui,
09:59peut-être le frein à cette propagande-là de la littérature gabonaise ne serait pas aussi
10:04bien au niveau institutionnel, il faut le dire ainsi, dans le programme scolaire ?
10:10Est-ce que ce ne serait pas aussi un peu de ça ?
10:11Mais est-ce que ça ne serait pas aussi dû au coût des œuvres gabonaises ?
10:15Parce qu'il faut quand même le dire, on a fait nos écoles, on sait qu'au Gabon,
10:18une œuvre gabonaise, ce n'est vraiment pas…
10:21Ce n'est pas à 5 000 francs, ce n'est pas à 6 000 francs.
10:24On va en trouver à partir de 7 000, 8 000, 10 000 francs quand même pour moi,
10:28pour avoir fait mon lycée.
10:29J'en ai eu des œuvres que j'ai achetées à ce prix-là, qui étaient gabonaises.
10:32Et c'était une partie quand même assez difficile de se dire que c'est notre culture,
10:37c'est notre valorisation, mais on va l'acheter à ce prix,
10:39alors que celle qui vient d'Afrique de l'Oise était à portée de prix,
10:42parce qu'on pouvait l'avoir à 2 000, 3 000 et j'en passe.
10:45À Kembo, vous marchez de mon louette ?
10:47Oui !
10:48D'accord.
10:48Écoutez, je ne partage pas forcément votre avis,
10:51mais à répondre à la question qui consiste à savoir quel est le frein à cette,
10:59entre guillemets, ce frein, ce blocage j'ai envie de dire.
11:04Oui.
11:04Je ne pourrais pas vous dire exactement.
11:08Ce que je pense, moi, c'est que l'État a plutôt intérêt à travailler en sorte que,
11:13à faire en sorte que les ouvrages de nos littéraires,
11:17on en a des très talentueux.
11:19Moi, j'étais fier lorsque je lisais Robert Zotumba.
11:23Comment il s'appelle ? Le professeur Kogé.
11:28En fait, il y avait des vrais écrivains,
11:29il y a des vrais écrivains gabonais qu'il faudrait mettre en exergue.
11:32Donc, oui, je pense que l'État a plutôt intérêt.
11:35On a un ministère de la Culture qui est là pour ça.
11:38D'ailleurs, vous m'avez posé une question au départ
11:40qui situait en fait mon importance en matière de culture au Gabon.
11:46J'ai fait le choix, par exemple, de présenter mon ouvrage
11:48au Musée national des arts et des rites gabonais.
11:53C'est fait exprès, c'est pour que nous puissions être dans un cadre
11:56purement traditionnaliste avec la culture.
12:00mon ouvrage sera disponible aussi à ces endroits-là.
12:02Bref, on en parlera peut-être plus tard.
12:04Mais en fait, vous dire aujourd'hui qu'est-ce qui bloque,
12:06je ne saurais pas répondre à cette question-là.
12:09Ce que je sais, c'est que l'État et les acteurs eux-mêmes,
12:13c'est-à-dire les écrivains, ont plutôt intérêt à travailler
12:15pour qu'il y ait un cadre.
12:16Vous voyez, si nos ouvrages sont peut-être chers,
12:18c'est peut-être parce qu'on n'a pas de droit d'auteur.
12:20Quand on écrit, justement, il faut de l'impression,
12:25il faut payer l'édition, il faut etc.
12:28Donc, c'est vrai que quand ça arrive sur le marché gabonais,
12:30puisqu'on n'est pas encadré par les droits d'auteur,
12:33ça coûte cher.
12:34Dans d'autres pays comme la Côte d'Ivoire,
12:37peut-être l'Omali et le Sénégal, vous avez les droits d'auteur.
12:39Donc, quand leur livre arrive chez nous,
12:40c'est vrai qu'ils sont bradés à ces prix-là.
12:42Mais donc, vous voyez qu'il y a quand même un travail d'amont,
12:44qu'il faut faire pour que les ouvrages soient à portée de prix.
12:48Mon ouvrage, on en discutera peut-être,
12:51il est à portée de prix, il n'est qu'à 10 000.
12:53Je vends la mèche, il est à 10 000 francs.
12:58Et c'est accessible parce qu'on a plus tendance
13:01à mettre les moyens sur les choses qui viennent d'ailleurs.
13:04Vous voyez, mais dès qu'on parle de la culture gabonaise,
13:07on parle d'un auteur gabonais,
13:09tout de suite, on a l'impression que ça perd de sa valeur,
13:11ça perd de son importance.
13:13Et il faut brader, oui, mais qu'est-ce qu'il nous raconte
13:15en 150 pages, en 200 pages, en 300 pages.
13:18Vous voyez ?
13:19Pourtant, ce même auteur gabonais,
13:22lorsqu'ils exportent leurs ouvrages,
13:24ils ne font pas de compromis.
13:25Ils les vendent au prix.
13:27Vous voyez, c'est 10 000 francs, c'est 10 000 francs,
13:28c'est 15 euros en France.
13:30Aux États-Unis, c'est un peu plus de 17 euros, etc.
13:33Vous voyez, c'est comme ça.
13:35Il ne faudrait pas que lorsqu'on arrive chez nous,
13:37on se mette à brader, en fait, nos ouvrages.
13:40Pourtant, c'est des ouvrages qui sont compétitifs,
13:42qui ont de la même valeur.
13:44Il y a de la recherche là-dedans,
13:45il y a du contenu, il y a de la repartie,
13:47il y a tout, finalement.
13:49D'accord.
13:50Justement, derrière cette œuvre-là,
13:52quel message souhaitez-vous transmettre
13:53à votre lectorat ?
13:56Déjà, un message, vous savez,
13:58c'est comme je disais,
13:59je parle de mon père,
14:01Ndouka, un homme d'exception.
14:02Non, le message principal,
14:06c'est d'abord d'honorer nos héros
14:08pendant qu'ils sont en vie.
14:09C'est vrai que moi, je parle de mon père,
14:11il est décédé.
14:12Vous avez parlé du côté exceptionnel de mon père.
14:16Il y a beaucoup de pans que je peux citer.
14:19Il est, par exemple, ce monsieur-là,
14:20à l'origine du district Moqueco, à la Lopée.
14:23Quand vous arrivez à la Lopée,
14:24si la Lopée s'appelle Moqueco,
14:26c'est parce qu'un monsieur qui s'appelle
14:27Diédo Ndéko a milité
14:29pour que ça devienne un district.
14:30Ce n'était pas le cas avant.
14:32Et même, il y a eu des blocages
14:33avec les politiciens de l'époque.
14:35Donc, c'est pour vous dire que
14:36les jeunes doivent écrire
14:38sur leurs héros.
14:42Ils doivent mettre en avant
14:43leurs lignées, leur culture.
14:47Parce que, comme je vous le disais
14:48une fois de plus,
14:49c'est un ouvrage qui est d'abord intime,
14:51mais finalement universel.
14:53Puisqu'on évoque des liens parentaux,
14:56on évoque des filiations,
14:58on évoque des héritages,
14:59on évoque la transmission,
15:03on évoque la culture,
15:04on parle de Buiti,
15:06on s'est situé au Gabon.
15:08Et donc, toutes ces choses-là,
15:09finalement, qu'est-ce que je vais laisser
15:11comme message à mes lecteurs ?
15:13C'est simplement d'avoir une œuvre authentique.
15:17Une œuvre authentique
15:18avec des messages vrais.
15:20Parce que vous savez,
15:21quand vous faites un ouvrage,
15:22vous avez deux possibilités.
15:23La première étant
15:25de parler d'un personnage fictif
15:27ou alors de parler de quelqu'un
15:29qui a réellement existé.
15:31Et c'est valable même dans le...
15:32Quand vous faites un scénario de film,
15:34vous prenez un personnage qui existe,
15:36qui a vécu pendant un temps,
15:37vous allez remarquer en sous-titre du film
15:39à la fin ou avant,
15:40inspiré d'une histoire vraie.
15:43Donc, moi, je m'inspire
15:44d'une histoire vraie
15:45de quelqu'un qui a vécu,
15:46qui a été, en fait,
15:47un précurseur de son temps,
15:48un visionnaire.
15:49Et aujourd'hui,
15:50il fallait que cette flamme
15:53reste incandescente,
15:54qu'elle soit allumée à jamais.
15:56Et c'était ça,
15:57en tant que fils,
15:58que j'ai pu faire.
15:59On est sûr que Ndouka,
16:01il est très fier de vous.
16:03Je l'espère aussi.
16:03Il doit s'estimer très reconnaissant
16:05d'avoir un fils
16:06qui a pensé à lui dédier
16:07de belles paroles.
16:08Je vais vous faire une confidence,
16:09si vous me permettez.
16:13L'une des rares fois
16:14où j'ai vu mon père en songe
16:17depuis son départ,
16:20il m'a parlé clairement
16:22en des termes
16:23où il fallait que j'écrive
16:25quelque chose sur lui.
16:27Donc, c'est aussi une mission
16:28qu'aujourd'hui, j'ai réalisée,
16:30peut-être avec beaucoup de peine,
16:31de difficulté.
16:34J'ai de la parenté
16:36qui n'ont pas pu témoigner,
16:37par exemple,
16:37parce que c'est aussi un recueil
16:38de poèmes,
16:41hommages, finalement,
16:42qui reprend en fait
16:43des témoignages
16:44de mes frères et de mes sœurs,
16:45des cousins,
16:46des oncles, etc.,
16:47des amis proches
16:48qui l'ont connu,
16:49qui disent quelque chose de bien
16:50ou parfois de compromettant.
16:51Pourquoi pas ?
16:52Parce que je ne suis pas allé...
16:53Je n'ai pas fait
16:56des concessions.
16:58J'ai mis à nu
16:59le personnage.
17:00Même si je n'ai plus fait
17:01dans la liti rambe,
17:02il y a quelques côtés,
17:03il y a quelques désillusions.
17:05Vous voyez ?
17:05Il fallait en parler.
17:06Donc, c'est un livre authentique
17:07et puis surtout
17:08le témoignage
17:09de ma mère,
17:10donc sa femme.
17:12Et c'était vraiment
17:14ouvrir les souvenirs
17:15et puis s'exprimer
17:16à cœur ouvert.
17:18Donc, on va dire
17:18à notre auteur,
17:19mission accomplie.
17:21Merci.
17:22Justement,
17:23vous allez présenter
17:24l'œuvre le 13 août
17:25de façon officielle.
17:26Comment cela va se passer ?
17:27Quels seront les lieux ?
17:28Comment accéder
17:29à cette séance ?
17:32D'accord.
17:32Alors, le 13 août prochain,
17:35à 15 heures précises,
17:37il faut le préciser aux Gabonais
17:38parce qu'ils ne sont pas
17:39forcément très ponctuels.
17:40On va dire 14 heures.
17:4114 heures, pointez-vous par là.
17:43Voilà.
17:44Au Musée national
17:45des arts et des rites gabonais,
17:47je l'avais annoncé
17:48déjà un peu plus tôt,
17:51voilà,
17:52je présente officiellement
17:54l'ouvrage,
17:55le recueil de poèmes
17:56au mage de mon père,
17:58Ndouka,
17:58voilà.
17:59Et il se vendra.
18:03Sur place,
18:04le programme se déroule
18:05de sorte qu'on a invité
18:07les médias,
18:08on a invité,
18:09il y a quelques surprises,
18:10je ne pouvais pas tout
18:11balancer ici,
18:12non ?
18:12Bien sûr,
18:12l'effet de surprise,
18:13il faut regarder.
18:13L'effet de surprise,
18:14voilà.
18:14Mais à 15 heures,
18:15on démarre avec la présentation
18:17de l'ouvrage,
18:18la conférence,
18:19il y aura à la fin
18:19un petit cocktail,
18:20voilà.
18:21D'accord.
18:21C'est essentiel.
18:22Justement,
18:22les informations pratiques,
18:23pour ceux-là
18:24qui ne pourront pas être
18:25sur place là,
18:26comment est-ce qu'ils peuvent
18:27l'avoir ?
18:27À combien est-ce qu'on
18:28peut se procurer l'œuvre ?
18:30Merci pour…
18:31Voilà,
18:31j'avais annoncé le prix
18:32de l'ouvrage au départ.
18:33Oui.
18:34Et sans gêne aucune,
18:35je vais en parler maintenant.
18:37Alors,
18:37l'ouvrage sera exceptionnellement
18:39en vente
18:41le jour du vernissage
18:42au prix de 6 000 francs.
18:44D'accord ?
18:45Exceptionnellement à 6 000 francs.
18:47Donc,
18:47ceux qui ne pourront pas
18:47être au vernissage
18:49pourront se procurer le livre
18:51auprès de l'Institut français
18:54du Gabon,
18:55l'ancien CCF,
18:57au prix de 10 000 francs,
18:58au Musée National,
18:59voilà,
18:59qui m'accueille,
19:00qui est un partenaire d'ailleurs,
19:01au prix de 10 000 francs
19:03et à la Maison de la Presse
19:05au prix de 10 000 francs.
19:06D'accord.
19:07Voilà.
19:07Donc,
19:07ceux qui veulent l'avoir moins cher,
19:10voilà,
19:11quasiment à moitié prix,
19:12se pointeront,
19:13à ce moment-là,
19:14au vernissage,
19:16voilà,
19:16ils vont remplir la salle
19:17et puis,
19:18en plus,
19:18ils bénéficieront des dédicaces,
19:20des petites photos avec moi,
19:21même si je ne suis pas une star.
19:22Bien sûr, bien sûr.
19:23C'est dans le programme,
19:24ça a été fait comme ça,
19:25des petites dédicaces
19:26de l'ouvrage
19:27pour les personnes
19:27qui voudront bien,
19:28bien entendu,
19:29et puis,
19:29on termine la soirée en beauté
19:31avec un petit cocktail
19:31offert par l'association,
19:33la fondation Dieco.
19:35D'accord.
19:36Voilà.
19:36Alors,
19:37vous l'aurez compris,
19:38c'est le samedi 13 août
19:39au Musée National,
19:41à partir de 15 heures,
19:42l'œuvre sur place sera
19:43à 6 000 francs CFA,
19:44vous aurez droit
19:45à une dédicace,
19:46photo et toutes les surprises
19:48de l'événement.
19:49Alors,
19:50nous sommes arrivés
19:51au terme de notre échange,
19:52quel serait votre mot de fin ?
19:53Avant le mot de fin,
19:55je voudrais
19:55que vous prétiez un exercice.
19:57Est-ce que,
19:58pour les téléspectateurs
19:59de votre émission,
20:01vous pouvez nous lire
20:01un petit poème
20:04que j'aurais choisi pour vous ?
20:06D'accord,
20:07ça va être plaisir.
20:07Pas très long.
20:08Voilà,
20:09le goût du café misère.
20:12Le goût du café misère.
20:15Toute une histoire
20:15autour de ce poème.
20:18Le goût du café misère.
20:21Il revend au pays,
20:22les bras plants de diplôme,
20:24mais le sol natal lui réservait
20:26le chômage pour royaume.
20:28Loin de l'Italie
20:28et de ses promesses dorées,
20:30il retrouva le point
20:31kilométrique 5,
20:32ou encore le PK5.
20:34Ses murs usés,
20:35ses loyers serrés,
20:35sans qu'on fasse autour
20:37l'espoir dans les pupilles.
20:39Une femme debout,
20:40malgré la vie fragile.
20:42Et lui,
20:43papa,
20:44solide,
20:44même quand tout vacillait,
20:46portait notre destin
20:47sans jamais tomber.
20:49Les matins s'ouvraient
20:50sur un café cyclaire
20:51qu'on appelait café misère,
20:53fait d'eau,
20:54de sucre,
20:55de prière.
20:56Les soirs goûtaient souvent
20:57les fruits à pain grillé
20:59ou suri blanc
21:00sauvés par une boîte
21:01de sardines cabossée.
21:03La télé brillait,
21:04mais chez les voisins d'en face,
21:05on y allait rêver,
21:07sourire plaqué sur la glace.
21:09Et nos jouets,
21:10premiers trésors,
21:11venus de loin,
21:13furent les mains tendues
21:13de l'oncle Mat Boy,
21:15soutien divin.
21:17Papa,
21:17sans salaire,
21:18tu travaillais pourtant
21:19à bâtir nos avenirs,
21:21à grandir en dedans.
21:23Tu n'offrais pas le luxe
21:24ni les onces des riches,
21:26mais ton amour posait sur nos jours
21:28une lumière sans triche.
21:30Et dans ce café pâle,
21:32cerise sans épices,
21:33nous goûtions la grandeur
21:34d'un père en sacrifice.
21:36Chaque bouchée,
21:37chaque gorgée
21:38d'un soir sans lumière,
21:40nous racontions ton combat,
21:41ton silence légendaire.
21:43Aujourd'hui,
21:44dans nos vies
21:44pleines de résonance,
21:45ton courage résonne,
21:47ton nom fait évidence.
21:48Tu étais l'homme debout,
21:50face au vent,
21:51face au pire,
21:52et nous sommes,
21:53par toi,
21:54des fruits
21:54de ton empire.
21:56C'était là un extrait
21:58de « Le goût du café misère »
22:00que vous pourrez trouver
22:01dans le livre
22:03de mon père Ndouka,
22:05de notre auteur,
22:06Floriano.
22:07Merci,
22:07très bonne lecture.
22:09Merci beaucoup.
22:10Merci infiniment.
22:11Alors,
22:11pour le mot de fin,
22:12simplement inviter
22:13les amoureux
22:15de la littérature,
22:16de la poésie,
22:17à se rendre
22:18le 13 août,
22:21à partir de 14h,
22:23le vernissage
22:24commence à 15h
22:25pour encourager
22:26l'initiative
22:28et voilà,
22:30et c'est tout.
22:32Voilà,
22:33vous l'aurez compris,
22:34notre auteur
22:35nous a tout dit.
22:36Rendez-vous
22:36le 13 août
22:38à partir de 15h
22:39pour la séance
22:40de vernissage
22:40au Musée National
22:41des Arts et Traditions
22:42de Libreville.
22:44Vous aurez tout
22:44un tas de surprises.
22:45L'œuvre sera
22:46à 6 000 francs
22:47exceptionnellement
22:48pour toutes les personnes
22:48présentes et qui voudront
22:49se procurer l'œuvre
22:50avec une photo
22:51et une dédicace
22:52de l'auteur.
22:53C'est ici
22:54que prend fin
22:54notre émission.
22:55J'aurais plaisir
22:56à vous retrouver
22:56très prochainement
22:57sur JMT TV.
22:59Au revoir.
23:00Au revoir.
23:00Au revoir.
Recommandations
3:07
|
À suivre