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00:00Alors c'est le moment du portrait sonore.
00:02Le portrait sonore, c'est Jean-Philippe Longo qui a préparé ce portrait sonore,
00:07le rédacteur en chef de cette émission.
00:09Vous allez y retrouver normalement des sons, des voix, des choses qui devraient vous parler
00:15et qui devraient raconter un peu la formidable actrice et comédienne que vous êtes.
00:19On commence par le premier.
00:24Ça c'est le Brésil, donc la musique est une de mes musiques préférées.
00:27De Zacca Pagodino, c'est pour vous, c'est pour évoquer, comment on dit ?
00:32Zacca Pagodino.
00:33Ah excusez-moi, c'est lui qui le dirait.
00:35Moi je vais être larguée sur les recettes, il faut qu'elle traduise après.
00:41C'est évidemment pour évoquer vos racines brésiliennes qu'on a mis cet extrait.
00:44Vous êtes née à São Paulo et vous avez débarqué en France, on le disait tout à l'heure, à l'âge de 9 ans,
00:48après la mutation de votre papa qui était journaliste.
00:51Exactement.
00:51Et puis vous gardez quel souvenir de votre arrivée en France, un souvenir joyeux ?
00:57Non.
00:57Ah.
00:58Non parce qu'il faisait très froid, c'était au mois de novembre,
01:02et on n'était pas du tout préparés à la grise, enfin un temps où se grisait froid.
01:08Et surtout qu'on est une famille nombreuse au Brésil, on est élevés un peu en groupe quoi, un peu.
01:15Et on arrive, on ne parle pas la langue, et il fait froid, et on n'a pas d'amis, on ne connaît personne.
01:23Les appartements sont tout petits.
01:25En plus on a vécu dans des meublés pendant longtemps, puisqu'on devait rentrer tous les ans.
01:29Donc mon père a dit, on ne va pas s'installer, on prenait des meublés, donc on changeait de meublés toutes les cinq minutes.
01:34Donc voilà, mais j'ai pas eu les deux premières années.
01:39C'était un peu dur, j'avoue.
01:41Et c'est quand j'ai commencé vraiment à maîtriser la langue, et que j'ai dû changer, je suis passée au lycée.
01:46Ouais.
01:47Au collège, pardon, au collège, au lycée Molière.
01:49Parce que vous étiez au lycée Molière.
01:50Voilà, parce que j'étais à la petite, à l'école.
01:52Et que j'ai...
01:53En fait, je suis arrivée comme quelqu'un qui parlait complètement la langue,
01:56et qui pouvait rencontrer, avoir des amis.
01:59Parce qu'au début, j'étais un peu perdue dans la petite école.
02:02Le théâtre, enfin, les cours de comédie ont dû vous aider également à cette expression orale.
02:06Alors, à ce moment-là, c'est ça.
02:06C'était en cinquième, je crois, que j'ai commencé mes cours de théâtre.
02:10Ça vous a donné une assurance que vous n'aviez pas forcément au départ.
02:13Exactement, et puis j'adorais ça, voilà.
02:15Qu'est-ce que vous gardez de brésilien, justement, vous, les télé-novellas ?
02:18Alors, j'adore ça, j'adore ça, les télé-novellas.
02:20Faut pas rigoler !
02:21Ah non, mais je rigole, j'adore ça, moi.
02:23Non, mais je dis ça parce que les télé-novellas, évidemment, c'est très kitsch.
02:27Mais moi, je les regarde en France.
02:32Parce que c'est un peu les...
02:36Comment dire ? C'est retenir un peu mon enfance.
02:38J'avais tous les étés au Brésil.
02:40Je restais trois mois en vacances l'été.
02:42Évidemment, ils avaient un mois de vacances.
02:44Le reste du temps, je restais avec ma grand-mère,
02:46qui regardait les novellas.
02:48Donc, voilà, c'est un peu Madeleine de Proust.
02:50Donc, même aujourd'hui, j'en regarde.
02:52Parce qu'en fait, ça me reconnecte avec le Brésil, même d'aujourd'hui.
02:57Même si c'est...
02:58Évidemment, on a compris que c'est un peu tout et n'importe quoi.
03:02Joao Victor, c'est le frère caché de je ne sais pas qui.
03:05Bref.
03:05Il est mort.
03:06On l'adore.
03:07C'est un peu les romans photos qu'on avait nous en France.
03:11Mais en même temps, c'est une deuxième famille qu'on suit.
03:13Exactement.
03:14Et surtout, ils se renouvellent.
03:16Aujourd'hui, c'est quand même top niveau de la production.
03:20Les acteurs, c'est que des acteurs de théâtre.
03:23Souvent, quand je vais au Brésil, ils jouent au théâtre.
03:25Je peux aller les voir jouer et tout ça.
03:27On aurait pu vous proposer une télé-novella si vous aviez...
03:29Alors, je ne l'aurais pas fait.
03:30Vous ne l'aurais pas fait.
03:31Pourquoi ?
03:31Non, parce qu'en fait, c'est une façon de travailler qui n'est pas ma façon.
03:36Je ne sais pas.
03:37Il faut être formaté un peu pour la télé-novella, je pense.
03:40Et aussi, parce qu'il y a les nouvelles musiques,
03:43ils mettent beaucoup de musique brésilienne,
03:45des nouveaux mots, des nouveaux largos.
03:48Vous retrouvez au Racine quand vous regardez...
03:49Oui, je retrouve, j'apprends encore plein de trucs des régions, du Brésil et tout ça.
03:54Moi, ça me fait voyager un peu là-bas.
03:57Deuxième extrait pour vous.
04:01Et oui, on se demande pourquoi on met cet extrait là-bas.
04:03Je suis sûr qu'autour...
04:04Moi, je sais.
04:04Ah, vous, vous savez, mais je ne suis pas sûr qu'autour de cette table...
04:07Pourquoi ?
04:08Ah, mais parce qu'elle va nous le dire, pourquoi ?
04:10Parce que, justement, quand j'ai fait ce cours de théâtre-là,
04:13quand j'avais 13 ans,
04:14j'ai été repérée pour faire le casting de la Boum.
04:18Et j'avais fait donc les essais de la Boum.
04:21Et j'étais dans le, je ne sais pas, 3, 4 filles possibles.
04:25Parce qu'il y en a beaucoup d'actrices,
04:27beaucoup de très jeunes actrices qui ont été castées.
04:28Alors, Sandrine Bonner, Emmanuel Méard, Mathilde Amet,
04:32elles ont été recalées, et puis vous, vous êtes y arrivées.
04:35Vous en avez eu l'occasion d'en parler avec Sophie Marceau, déjà ?
04:37Non, non, je n'ai pas eu l'occasion.
04:39Mais je sais juste que quand ils ont fait, à l'époque, des DVD avec les bonus,
04:43il y avait à un moment le coffret...
04:45Avec des essais, avec les essais.
04:47Il y en a deux, Bouma, deux ?
04:48Oui, Bouma, deux, oui.
04:49Et il y avait plus les bonus,
04:51et ils m'ont demandé si je voulais bien,
04:53que j'acceptais de mettre mes essais.
04:55Donc j'avais dit oui, évidemment.
04:56Enfin, je lui ai demandé à regarder un petit peu avant.
04:59Et puis, parce que je trouvais ça touchant,
05:00parce que ça m'a fait rappeler, voilà, à l'époque.
05:03Et donc, je pense qu'elle a vu que j'avais fait les essais, c'est sûr.
05:07Et alors, quand le film a eu le succès qu'on connaît,
05:10vous avez eu un petit pincement au cœur quand vous l'avez vu ?
05:12Non, parce qu'à l'époque, figurez-vous,
05:14je devais rentrer, moi, au Brésil tous les ans.
05:16Donc, je ne pensais pas être actrice du tout.
05:18Je faisais vraiment, pour le plaisir,
05:20les cours d'art dramatique.
05:21Oui, parce que vous aviez quoi, 16 ans, 17 ans ?
05:23Ah non, 13 ans !
05:2513 ans pour ce rôle, oui.
05:26Donc, je n'étais pas du tout encore dans le...
05:28Genre, je vais en faire une carrière, je vais être actrice.
05:30Pas du tout, du tout.
05:31De toute façon, ce n'était même pas inimaginable pour moi.
05:34Donc, non, non, j'ai eu un pincement au cœur,
05:36parce qu'en fait, il m'avait choisi
05:38pour un petit rôle de 3-4 jours dans le lycée.
05:45Et j'avais été voir mon père,
05:46et j'ai dit, tu sais, on m'a proposé de jouer dans un film,
05:49il y a vraiment un petit rôle.
05:50Je crois que la voleuse, celle qui...
05:52Les petites barrettes, je ne sais pas quoi.
05:53Et mon père me dit, quoi ?
05:55Genre, je partais trois mois au Brésil,
05:57j'allais rester le mois de juillet.
05:58Pour ça ?
05:59Pourquoi déjà ?
06:00C'est quoi ça ?
06:01Non, donc, ce n'était même pas possible.
06:03Donc, voilà.
06:04Bon, allez, troisième souvenir, troisième extrait.
06:06Le mystère, c'est gris !
06:12Terre Indigo ?
06:13Oui, bien sûr, Terre Indigo, Terre Indigo.
06:15Nous sommes en plein milieu de l'été,
06:16et vous avez particulièrement marqué les téléspectateurs de TF1
06:19durant l'été 1996 avec cette saga Terre Indigo.
06:23Vous en regardez, quels souvenirs ?
06:25Incroyable.
06:26Incroyable, plus...
06:28Enfin, en dehors du succès de la série et tout,
06:30parce que sept mois à Cuba,
06:33à ce moment-là de Cuba,
06:35sans revenir à Paris,
06:37c'était comme une aventure humaine
06:41et spirituelle très importante,
06:46qu'on a tous gardé d'ailleurs très fort en nous.
06:49Et à cette époque-là,
06:50on découvre aussi le couple que vous formez,
06:52Francis Huster,
06:53le papa de vos deux filles,
06:56qui continue...
06:57Ça faisait déjà longtemps, hein ?
06:58Oui, oui.
06:58Mais c'est là où on découvre vraiment,
07:01on officialise un petit peu cette relation.
07:04Le papa, je disais, de vos deux filles,
07:06avec lequel vous gardez d'excellentes relations ?
07:09Exactement.
07:09Vous avez fait partie de la compagnie,
07:11Francis Huster aussi, longuement,
07:12il vous a mis en scène dans de nombreux spectacles classiques,
07:15d'ailleurs, justement.
07:15C'est vrai, c'est vrai.
07:16Et vous l'interrogez souvent sur les rôles qu'on vous propose ?
07:20Oui, oui, oui, on parle beaucoup de théâtre,
07:23des projets,
07:25on réfléchit,
07:25on ne s'écoute pas spécialement,
07:29enfin, on s'écoute, mais on ne se suit pas spécialement,
07:33mais c'est important pour moi
07:35d'échanger avec lui,
07:37parce qu'il y a toujours quelque chose,
07:39même quand on n'est pas d'accord,
07:41qui ressort.
07:43Et je pense que, pareil, pour lui...
07:46Et lui aussi, c'est ce que j'allais vous dire.
07:47Oui, ça ne veut pas dire qu'on fait ce que l'autre a dit,
07:53mais c'est important.
07:55Et puis, c'est important de voir aussi,
07:57d'entendre quelqu'un qui me connaît tellement bien,
08:01qui a tout vu,
08:02qui a vu mes débuts,
08:03qui a vu mon évolution,
08:04c'est important aussi de l'entendre.
08:08Vous avez la pression,
08:09quand il vient vous voir, justement,
08:10au spectacle, au théâtre,
08:12il va venir vous voir, peut-être,
08:13dans Foutu Bergerie,
08:14dans quelques semaines,
08:16en tournée,
08:16et puis ensuite, à Paris.
08:18Vous avez la pression,
08:19quand il est là ?
08:20Pas la pression,
08:21parce que c'est quelqu'un de positif, en fait.
08:23Ce n'est pas quelqu'un...
08:24Il va toujours aimer,
08:28enfin, en tout cas, il va me le dire,
08:29même s'il a plein de choses qu'il n'aura pas aimées,
08:31il va toujours être positif.
08:33Donc, je n'ai pas trop la pression
08:35de quelqu'un qui peut être négatif sur le spectacle,
08:38qui peut me dire,
08:39ah là, ce n'est pas terrible, quand même.
08:40Il a un regard toujours bienveillant, en tout cas.
08:42C'est important.
08:43Ce n'est pas par hasard.
08:44D'ailleurs, qu'il est le papa de vos deux merveilleuses filles.
08:47Allez, on file dans les églises.

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