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Claude Obadia, agrégé de philosophie : «J'ai constaté à quel point le problème de la santé mentale des détenus était délaissé par les pouvoirs publics».

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Transcription
00:00D'abord, la légitimité du principe de la progressivité dans les politiques pénales,
00:05il n'est pas tellement étonnant que comme elle n'a pas commis un acte terroriste,
00:11elle ne soit pas, si vous voulez, soumise au même régime de pénalité
00:16qu'un individu ayant proprement commis un acte.
00:21La deuxième chose, effectivement, que m'inspire cette affaire,
00:25c'est la légèreté avec laquelle, effectivement, le trouble psychologique,
00:30l'instabilité psychologique, psychiatrique est prise en charge par les pouvoirs publics,
00:36mais ça, ce n'est pas un fait nouveau.
00:37Moi, j'ai travaillé pendant trois ans avec le service pénitentiaire d'insertion professionnelle
00:40de la maison d'arrêt, en fait, de Fleury-Mérogis,
00:43et j'ai constaté à quel point, effectivement, le problème de la santé mentale des détenus,
00:50des délinquants et des criminels était, en fait, délaissé par les pouvoirs publics.
00:56Alors, oui, effectivement, on a ici un individu qui est très jeune,
01:01on a un individu qui est vulnérable,
01:03on a un individu qui passe beaucoup de temps sur les réseaux sociaux,
01:07sur lesquels, évidemment, il ne fait pas d'analyse discriminatoire et critique
01:11de tous les discours qui font profusion sur les réseaux sociaux.
01:16Donc, oui, il y a quelque chose d'inquiétant,
01:18mais, au fond, par-delà même le cas de cet individu,
01:22est-ce que la prise en charge de la santé mentale en France
01:25est l'objet d'une politique volontaire et conséquente ?
01:28Je n'en suis pas certain non plus.
01:29– Et c'est vrai.
01:29– Sous-titrage Société Radio-Canada

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