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Lors de l'émission La Matinale Eté du 4 août, Cyril Colombani, porte-parole de l'Union des syndicats des pharmaciens d'Officine a déclaré : «L'État est en train de faire les poches des pharmaciens pour essayer de combler un trou qu'il a lui-même creusé».

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Transcription
00:00Bonjour. Alors, le problème des remises commerciales, c'est qu'aujourd'hui, baisser ces remises va entraîner sur l'ensemble du réseau des licenciements,
00:10entre 20 et 30 000 licenciements minimum pour les pharmacies qui sont en capacité de licencier, qui ont encore du personnel.
00:17Et derrière, ça va entraîner des fermetures de pharmacies. Ça, c'est le côté économique sur le pharmacien lui-même.
00:23Mais derrière, on va encore baisser, parce que l'idée derrière ces remises, c'est de vouloir baisser le prix encore des médicaments génériques qui sont les plus bas d'Europe, je le répète.
00:33Et derrière, on va se retrouver dans une situation où nous ne pourrons même plus les commander parce qu'il n'y en aura plus.
00:37Donc, on va augmenter pour la population les ruptures de médicaments. C'est totalement intolérable.
00:43L'État est en train de faire les poches des pharmaciens pour essayer de combler un trou qu'il a creusé lui-même.
00:48Tout ça sans toucher à des laboratoires ultra rentables, Pfizer, Sanofi et autres, sur lesquels nous avons des médicaments qui représentent 1% des volumes, mais 42% des dépenses.
01:00C'est là où il faut faire des économies. Les économies sont possibles. On n'est jamais contre, mais au bon endroit, pas sur ce qui va impacter notre capacité à pouvoir faire de la prévention, à vacciner.
01:10Parce que si ça passe, nous n'aurons plus les moyens de faire les missions qui nous sont confiées, puisque nous n'aurons plus suffisamment de personnel pour le faire.
01:17Alors, M. Colombani, où en sont les discussions sur ce sujet ?
01:23Alors, moi, je n'appelle pas ça les discussions. On nous annonce ce que l'on va faire. Il n'y a aucune discussion possible.
01:28Tout ce que l'on propose est systématiquement refusé. C'est pour cela que la base, tous les pharmaciens qui sont excédés de se faire faire les poches par le gouvernement,
01:38ont dit qu'il faut marquer le coup. D'où cette date du 16 sur laquelle les pharmacies vont simplement fermer le rideau de façon chaotique,
01:47parce que l'État veut faire refonctionner sans pharmacie, puisqu'a priori, dans la tête de l'État, les pharmacies ne servent à rien.
01:54Là, pendant trois jours, puisque le 15 est férié, il n'y aura pas de pharmacie.
01:58Donc, toutes les gastro à traiter, tout va se retrouver à l'hôpital.
02:00On va avoir un petit aperçu de ce que sera une France avec beaucoup moins de pharmacies.
02:06Cette mobilisation, elle a commencé déjà depuis le 1er juillet. L'idée, c'est de l'intensifier.
02:11Jusqu'où est-ce que vous êtes prêts à aller si vous n'êtes pas entendus ?
02:15Jusqu'où est prêt à aller quelqu'un qui se sent menacé de mort ?
02:19On est prêt à aller très, très, très loin. On est prêt à aller à ne plus substituer certains produits.
02:25On est prêt à aller à ne plus vacciner, mais pas parce qu'on ne voudra pas vacciner,
02:29parce qu'on ne pourra plus vacciner. Là, tous les établissements dits EHPAD,
02:34les établissements pour personnes âgées, sont en stress de tous les côtés.
02:38Aujourd'hui, les pharmaciens font ce que l'on appelle les piluliers pour les EHPAD.
02:42Nous ne sommes pas rémunérés pour ça depuis des années.
02:45Si on baisse la remise sur les génériques, les pharmaciens arrêteront du jour au lendemain
02:49parce qu'ils n'auront plus les moyens de faire ces piluliers.
02:53Donc, ça veut dire que toutes les résidences pour personnes âgées vont se retrouver sans infirmiers
02:57puisqu'ils n'arrivent pas à recruter.
02:58Et dans l'incapacité de préparer les doses pour les patients.
03:02En fait, ce que veut l'État, c'est toujours pareil,
03:04c'est avoir des soignants, la main sur la couture, qui travaillent gratuitement.
03:09Les économies ne peuvent plus être faites ni sur le dos des patients.
03:14L'augmentation des franchises dans le pays où on est le plus taxé, le plus fiscalisé, est une honte.
03:19Et ça ne peut plus se faire sur le dos des soignants.
03:21Si l'État veut faire des économies vraiment, c'est sur les laboratoires qu'il faut les faire
03:25et pas sur les labos génériques qui, eux, malheureusement, sont à l'os.
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