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  • il y a 6 jours

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00:00Europe 1 matin week-end, 6h-9h, Alexis Delaflécher.
00:06Il est bientôt 8h15, merci d'être avec nous sur Europe 1.
00:10Alexis Delaflécher, vous recevez François-Xavier Bellamy, vice-président des Républicains et député européen.
00:15Bonjour François-Xavier Bellamy.
00:16Bonjour.
00:17Vous avez évidemment suivi cette polémique autour de Sciences Po Lille.
00:21Je recontextualise très rapidement pour les auditeurs d'Europe 1.
00:24Début juillet, une étudiante palestinienne de 25 ans arrive en France dans le cadre d'un programme boursier.
00:30Elle est ensuite acceptée à Sciences Po Lille pour la rentrée prochaine.
00:34Mais très vite, on découvre qu'elle a tenu sur le réseau X des propos ouvertement antisémites, faisant référence à Hitler.
00:40Et qu'elle a relayé aussi des messages pro Hamas, donc une organisation terroriste.
00:46François-Xavier Bellamy, que vous inspire cette affaire et comment l'État a-t-il pu passer à côté de ces informations ?
00:51Cette affaire est manifestement terriblement révélatrice, révélatrice d'une forme de très grande naïveté et de la vulnérabilité dans laquelle cette naïveté nous plonge.
01:02Depuis des années maintenant, je le dis, Israël est confronté à une menace existentielle, celle du terrorisme islamiste.
01:09Et cette menace, elle touche aussi notre pays, nos pays.
01:14Et ceux qui ne veulent pas le voir, prennent le risque de mettre en danger demain les pays européens et singulièrement la France.
01:22Nous connaissons le terrorisme islamiste, il a déjà frappé notre sol au cours des dernières années.
01:27Et il a déjà frappé, faut-il le rappeler, en particulier la communauté juive en France.
01:32Le premier attentat islamiste dans la période récente que notre pays a connu, c'est celui qui a touché l'école Osar Atora de Toulouse
01:41et tué des enfants et un professeur qui se rendait à cette école, simplement parce qu'ils étaient juifs.
01:50Aujourd'hui, sous couvert de générosité, on nous impose d'accueillir des individus qui manifestement partagent cette idéologie.
02:00Et cette étudiante, faut-il le rappeler, a diffusé des discours d'Adolf Hitler disant, en parlant des juifs,
02:08« Tuez-les avant qu'ils ne vous tuent ».
02:09Est-ce qu'on veut bien enfin ouvrir les yeux sur la réalité de cette menace ?
02:15Mais comment l'État français a-t-il pu passer à côté de ces informations ?
02:18Ça paraît quand même incroyable que ces informations aient pu échapper au ministère des Affaires étrangères
02:26qui est censé enquêter, en tout cas sur ces personnes qui entrent sur notre territoire.
02:31D'autant plus que ces informations étaient publiques.
02:33Nous ne parlons pas là d'une enquête de sécurité très difficile à faire.
02:37Il s'agissait des publications de cette étudiante.
02:41Et donc, il suffisait d'aller faire un tour sur le compte qu'elle alimentait sur les réseaux sociaux
02:45pour comprendre la véritable nature de l'idéologie qu'il a pilotée.
02:49Je me permets de dire que nous avons besoin d'une enquête approfondie sur ce sujet
02:53qui concerne évidemment le défaut de vérification de sécurité de la part de notre administration
02:59et, vous l'avez dit, du ministère des Affaires étrangères,
03:02mais qui concerne aussi un certain nombre de médias
03:05parce que cette étudiante a été interrogée sur des médias
03:09qui l'ont écouté avec beaucoup de bienveillance parler de son parcours et de sa trajectoire
03:17sans manifestement jamais se préoccuper de ce qu'elle pouvait véhiculer comme idéologie.
03:24Et c'est évidemment d'une très grande gravité.
03:26Alors, cette étudiante n'intégrera pas, évidemment, Sciences Po Lille à la rentrée.
03:31Elle doit être expulsée, mais on ne sait pas encore précisément où,
03:34comment ça va se passer concrètement.
03:36Je rappelle aux auditeurs d'Europe 1 qu'elle peut bénéficier du statut de réfugié
03:40et donc d'une aide au logement, qu'elle est boursière.
03:42Donc, actuellement, elle touche 900 euros nets par mois payés par le contribuable français.
03:49Est-ce que, justement, ça choque aussi les Français ?
03:52François-Xavier Bellamy, cette histoire d'aide,
03:58est-ce qu'on ne marche pas un petit peu sur la tête en entendant ces chiffres ?
04:01Mais bien sûr ! Et ce n'est pas seulement cette aide,
04:03c'est aussi le fait qu'à cause des décisions récentes de nos plus hautes juridictions,
04:07vous le savez sans doute, désormais, tous les Gazaouis sont éligibles au statut de réfugiés en France.
04:15C'est une folie.
04:17N'ayons pas peur de dire les choses simplement.
04:19Le droit d'asile, il faut le défendre, il fait partie de notre héritage.
04:23Mais le droit d'asile, il consiste à accueillir ceux qui sont en danger tout près de vous
04:27lorsqu'un drame survient à vos portes.
04:31Pourquoi, et c'est une question qu'il faut poser à tous ceux qui accusent nos pays
04:37de ne pas se montrer généreux envers la Terre entière,
04:41pourquoi aujourd'hui l'Égypte refuse-t-elle que les habitants de Gaza entrent sur son sol ?
04:47Pourquoi les pays arabes refusent-ils absolument d'accueillir des habitants de Gaza sur leur sol ?
04:54C'est parce qu'au fond, ils sont face à cette situation dont ils voient très bien
04:58qu'elle ne peut pas donner lieu à une espèce de fuite en avant automatique
05:02vers l'attribution de ce statut de réfugié.
05:06On ne peut pas considérer une militante comme cette étudiante, une activiste de la haine,
05:11comme automatiquement réfugiée.
05:13Et c'est la folie de cette décision récente de notre justice.
05:18Et c'est de cette folie qu'il faut sortir.
05:20Il faut qu'attribuer le statut de réfugié reste une décision personnelle,
05:25une décision politique décidée par ceux qui ont pour charge de représenter les Français
05:30et qu'il n'y ait pas d'automaticité de ce statut
05:33parce que c'est cette automaticité qui nous conduit à cette folie.
05:36C'est très clair.
05:36François-Xavier Bellamy, dans l'actualité également, il y a le dossier...
05:40Est-ce que je peux me permettre de poser une dernière question sur ce sujet,
05:42si vous me l'autorisez ?
05:43Allez-y, je vous en prie.
05:43En un mot, j'aimerais demander à toute la gauche qui se dit antifasciste,
05:48à tous les partis de gauche et d'extrême-gauche qui ont prétendu pendant des années lutter contre le nazisme
05:55qui se cachait même derrière la volonté simple et modeste des Français
05:59qui voulaient mieux maîtriser l'immigration.
06:01Où sont ces antifascistes et ces antinazis depuis que la vidéo,
06:05depuis que les publications de cette étudiante ont été révélées ?
06:08On n'a pas entendu cette gauche dire que le retour du fascisme nous menaçait
06:12et qu'il y avait des militants nazis antisémites qui étaient en train de s'infiltrer en France.
06:16On ne les a pas entendus et ça me paraît tellement révélateur d'un double standard dévastateur.
06:21Vous avez bien fait de le souligner, François-Xavier Bellamy, dans l'actualité également.
06:24Il y a le dossier Corse auquel je voulais vous faire réagir, dossier sensible.
06:27Après la mort d'Yvan Colonna en prison, agressé par un autre détenu,
06:30l'exécutif avait promis une réponse politique.
06:33Aujourd'hui, il propose donc l'autonomie de la Corse dans la Constitution.
06:36Pourquoi les Républicains, je rappelle que vous êtes vice-président des Républicains,
06:40pourquoi vous y êtes opposé ?
06:42J'aime passionnément la Corse
06:44et je crois que la Corse, c'est sa vocation, c'est son combat aussi.
06:52Le combat du peuple français en Corse a été éclaté d'ailleurs,
06:57face à bien des tentations irrédentistes dissimulées derrière, à l'époque, le fascisme italien.
07:03Le combat du peuple français en Corse a été de rappeler l'unité de la Corse et de la France.
07:08Et aujourd'hui, ce qui m'inquiète profondément, c'est de voir les tendances à la désagrégation de la France
07:16qui sont en train de se manifester.
07:18C'est ce projet d'autonomie de la Corse.
07:20Vous l'avez dit d'ailleurs, ce projet, il est né non pas après la mort d'Yvan Colonna,
07:25il est né après les violences terribles qui ont marqué l'île après cet assassinat.
07:31Et le fait est que je crois qu'il y a un point commun avec d'autres situations.
07:36Je pense par exemple à la Nouvelle-Calédonie.
07:38Le grand danger, c'est que l'État donne raison à la violence,
07:42que l'État donne raison à des minorités violentes
07:44en acceptant de défaire l'unité de notre pays qui est ce que nous avons de plus précieux.
07:51Quand les Corses, quand les Calédoniens qui veulent évidemment être français,
07:56qui veulent rester dans la France,
07:58qui l'ont montré en Nouvelle-Calédonie par trois référendums,
08:01visent leur volonté de défendre l'unité de la nation,
08:04nous n'avons pas le droit de céder à la violence
08:07en acceptant la fragmentation de la France.
08:09Et ce projet d'autonomie, et Bruno Retailleau l'a dit,
08:12comme ministre de l'Intérieur, mais aussi comme président de notre famille politique,
08:15ce projet d'autonomie, s'il conduit à disloquer cette unité nationale,
08:20s'il conduit à renoncer au premier principe de notre Constitution,
08:23celui de l'unité de la République,
08:25eh bien ce projet d'autonomie ne peut pas être accepté.
08:28Eh bien merci beaucoup François-Xavier Bellamy,
08:30merci d'avoir été avec nous sur Europe 1,
08:31bel été à vous !
08:32Merci à vous !

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