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Dans cet épisode, Louis Cohen-Boyer part à la rencontre de Stan Gautier. Ancien joueur pro, le Français désormais pro au golf de Saint Germain a longtemps travaillé avec Guillaume Biaugeaud au sein d'Altus Performance.
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00:00Bonjour à toutes et à tous et bienvenue dans notre nouvel épisode de Parole de coach.
00:21Aujourd'hui on est accompagné d'un ancien très très bon joueur et aujourd'hui un excellent coach
00:25qui va nous raconter un petit peu comment s'est passé sa transition de joueur à coach
00:29et maintenant quels sont ses projets et quel joueur il entraîne et surtout quelles leçons
00:33il a tiré de ses nombreuses expériences et je me dirige maintenant directement à Stan Gauthier.
00:38Stan, bonjour Louis, merci d'avoir répondu à mon appel, à notre appel pour transmettre
00:43un peu tout ton savoir, c'est des décennies passées sur les golfs et donc je suis vraiment
00:50super content qu'on puisse faire ça ensemble et que tu nous racontes ton expérience,
00:55les gens que tu as pu rencontrer, tes meilleures anecdotes et on va faire une belle émission.
01:01Avec grand plaisir.
01:02Pour commencer je vais te poser une question super simple.
01:04Qu'est-ce qui t'a amené au golf ? Où as-tu commencé et qu'est-ce qui t'a transmis
01:08la passion du golf ?
01:09J'ai commencé en famille parce que ma mère joue, mon frère joue, mon père s'est mis
01:14beaucoup plus tard et je crois que mes premières balles c'était au golf de Cabourg.
01:18Après j'ai beaucoup joué à Deauville aussi, au golf de Saint-Cloud, là c'est vraiment
01:23où je me suis mis au golf et puis j'ai basculé au Racing Club de France avec toi d'ailleurs
01:28à l'âge de 12-13 ans et je suis resté au Racing toute ma vie de joueur puis je suis
01:33parti aux Etats-Unis en fac.
01:35On va revenir là, tu ne vas pas aller trop vite parce que tu as fait une fac extraordinaire
01:38mais ouais donc sur ces premières années est-ce qu'il y a une personne en particulier
01:44ou un coach qui t'a vraiment marqué ? On est dans l'émission Parole de Coach, donc
01:48je voudrais savoir s'il y a quelqu'un qui t'a transmis cette passion.
01:50J'ai fait la rencontre de Gilles Bourdie à l'Hippodrome d'Auteuil à l'époque et Gilles
01:55je crois qu'il m'a vraiment transmis la passion du golf.
01:58La première leçon que j'ai prise avant Gilles, j'ai dit à ma mère que c'était pire
02:02que l'école, que ce n'était pas la bonne personne et Gilles m'a amené dans le jeu
02:06tout de suite, m'a appris à faire des effets très jeunes.
02:09C'était à quel âge ? 6-7 ans, 7-8 ans.
02:13Il me faisait faire les draws des faits, toucher les paniers vestibles et donc j'ai
02:17adoré ça tout de suite et après je ne l'ai jamais lâché.
02:20Et donc ça c'était donc dans la région parisienne, tu disais que tu avais commencé
02:22à Cabourg, ensuite tu t'es dirigé, si je ne me trompe pas, vers le golf de Saint-Cloud.
02:26Oui.
02:26Tu avais été coaché aussi un petit peu ?
02:28À Saint-Cloud, oui, j'ai fait la rencontre d'un coach incroyable qui s'appelait Peter
02:31Dosson et là c'était fabuleux, c'était un peu plus à l'anglaise, on faisait des concours
02:37de chips de la route, on allait sur le parcours, mais c'était toujours beaucoup
02:40dans le jeu, pareil, beaucoup d'effets, beaucoup de coups différents, bien sûr
02:45un peu de technique aussi pour avoir les bons basiques, mais ils m'ont vraiment transmis
02:49la passion du jeu.
02:51Et donc ces coachs-là, donc Gilles et Peter Dosson qui t'ont transmis la passion, est-ce
02:56que tu as tout de suite accroché uniquement grâce à ces personnes-là ou il y a un élément
03:00du jeu qui t'a interpellé ou tu t'es dit, là vraiment je commence à bien aimer ?
03:04Le petit jeu, étonnamment, parce qu'après c'est parce qu'il a été le meilleur dans
03:08ma carrière, mais on passait des heures au chip in, des heures et des heures au chip
03:12in et de jouer avec les copains.
03:15J'ai eu la chance d'être toujours dans des groupes un peu plus vieux que moi parce
03:19que j'ai bien joué jeune et donc on passait des parties des heures au chip in au putting
03:23in et je crois que c'est vraiment d'allier compétition avec des potes qui m'ont fait rester
03:29et devenir passionné de jouer au golf.
03:31Donc très vite, comme tu l'as dit et très bien dit, tu as été dans les meilleures
03:36de ta génération, on se connaissait déjà à l'époque, je sais que l'un t'es fait
03:40d'armes, on l'a dit Stan, c'était un excellent joueur, tu as gagné la Ghanet, donc les championnats
03:44de France messieurs, tu l'as gagné à 15 ans, c'était déjà un exploit, enfin tout
03:51de suite, je pense que tout le monde a compris que tu avais une carrière devant toi.
03:54Oui, à cette époque-là, je venais de devenir le plus jeune champion de France, homme, juste
04:00plus jeune que Victor Dubuisson, de quelques mois, depuis il y a quelqu'un qui a battu
04:04ce record largement, Hugo Le Goff, je crois qu'il a gagné à 13 ans et quelques, donc…
04:09Qui n'est pas n'importe qui, clairement, c'est un futur grand champion.
04:13Je pense que ce record-là, il va durer longtemps, moi il a duré un peu plus de 10 ans, je pense
04:16que le sien va durer peut-être 20, 30, 40 ans, mais c'était une semaine incroyable
04:21et j'en ai de très très bons souvenirs.
04:22Je crois que tu as dîné tous les soirs au même restaurant, si je ne me trompe pas.
04:25Tous les soirs au même restaurant, on ne citera pas, mais effectivement, oui.
04:29Ça fait partie des anecdotes qu'il va falloir qu'on essaie de trouver et qu'on essaie de raconter
04:34dans notre émission.
04:35Bien sûr.
04:36Donc, là, tu as à peu près 15 ans, tu gagnes, il me semble que tu passes très vite
04:41dans les regroupements en France, en tant que joueur avec Dubuisson.
04:45En fait, j'étais déjà dans les regroupements en France et je me souviens très bien un
04:49coach de la fédération qui, l'année d'avant, me demande mes objectifs et je lui dis que
04:53je veux jouer les championnats d'Europe par équipe et gentiment, ce qui était juste
04:57à ce moment-là, m'a dit que ça va être un peu compliqué d'y être et ça m'avait
05:01énormément motivé de me dire, lui, il ne croit pas que je puisse y arriver l'année
05:04prochaine.
05:05Ah, le coach t'as dit, ça va être compliqué.
05:06Oui, l'année d'avant et pour le coup, cette hiver-là, je m'étais beaucoup entraîné
05:09tout le temps en pensant à jouer pour l'équipe de France, jouer les championnats
05:13d'Europe par équipe.
05:13C'était un peu le Graal quand on était jeunes et je gagne la Ghané et la semaine
05:17d'après, je gagne aussi un tournant en Slovénie.
05:20Et donc là, j'étais passé numéro un du ranking pour les championnats d'Europe et
05:24j'étais assez content.
05:25Et dans l'avion du retour, je lui ai ressorti la phrase et il m'a dit, oui, je m'en suis
05:28souvenu que je t'avais dit ça, mais bienvenue dans l'équipe, on est ravi de t'avoir.
05:32Oui, il faut le rappeler, à cette époque-là, c'était l'équipe une des messieurs
05:37de l'équipe de France.
05:38Il y avait Romain Batel, il y avait Victor Dubuisson, Julien Brun, Gary Stahl, Clément
05:43Sordet, je crois qu'il a dû jouer cette année-là.
05:45Donc le coach, il avait complètement raison.
05:48Il n'avait pas du tout tort.
05:50C'est moi qui m'enflammais un peu, la fougue de la jeunesse, l'inconscience et ça a
05:55marché cette année-là et c'était super, mais ce n'était pas prévu.
05:58Donc là, tu pars directement à l'équipe de France et c'est parti pour les tournées
06:01à droite, à gauche avec les coachs et les joueurs.
06:04Ça te permet de jouer 2-3 ans en étant vraiment bien repéré et vraiment à plus haut niveau
06:08et ensuite, il me semble que tu es repéré pour aller dans une université.
06:12Est-ce que tu peux nous parler un peu de ça ?
06:13J'ai plusieurs propositions.
06:15La première lettre que j'ai reçue, c'était Stanford et ma mère avait été en fac américaine
06:21et elle m'a dit Stanford, ça va être compliqué de rentrer d'un point de vue scolaire,
06:24mais j'ai eu la chance après d'être contacté par Arizona State, c'était une fac extraordinaire
06:29et j'ai sauté sur l'occasion.
06:31J'avais eu d'autres propositions, mais en visitant Arizona State, j'ai trouvé que
06:34c'était magnifique, pour s'entraîner, c'est incroyable, il fait beau toute l'année.
06:38Donc là, c'était mon choix.
06:39Pour donner un peu le contexte, Arizona State, c'est une des plus grandes universités
06:42aux États-Unis avec les plus belles infrastructures, donc c'était une chance extraordinaire.
06:46En plus, il me semble que tu avais un coach qui a un nom de famille qui est très connu.
06:50J'avais un coach qui a un nom de famille très connu qui est le frère de Michelson.
06:53Tim Michelson qui est aussi un très bon joueur d'ailleurs, qui était plus un joueur
06:57qu'un coach, manager, mais comme beaucoup de coachs aux États-Unis.
07:00Voilà, donc au lieu de donner des conseils techniques, il est plus là à orienter les carrières,
07:04à manager comme tu dis.
07:05Complètement, et c'est ce qu'il a fait d'ailleurs très rapidement après,
07:08parce qu'il a coaché peu de temps à Arizona State.
07:10En fait, quand John Rahm est arrivé et qu'il a très bien joué, il est devenu plus manager.
07:16Après, il a même calé son frère assez rapidement.
07:17Donc, je pense que son rôle de coach, il a vite compris que ce n'était pas ce qui lui
07:22plaisait le plus.
07:23Mais dans une fac, d'avoir un manager, c'est important aussi.
07:25Il apprend plein de choses, comment se préparer, comment préparer sa vie pro après.
07:30Donc, il y avait plein de bonnes expériences à ça.
07:32Dans cette émission, on est archi fan et les gens qui nous écoutent, d'ailleurs,
07:35vous êtes de plus en plus nombreux, donc je vous remercie.
07:37Les gens qui nous écoutent savent qu'on adore les anecdotes.
07:40Le nom de famille Mickelson va forcément donner aux gens d'en avoir une.
07:44Est-ce que tu en as une bonne à nous raconter ?
07:47Parce que je sais que, de temps en temps, il était un peu dur.
07:48Alors, la bonne, c'est plutôt avec Phil, parce que grâce au fait qu'on est son frère,
07:54Phil Mickelson, il venait nous voir de temps en temps.
07:56Pas dix fois par an, mais pas de souvent, quand il y avait un gros match de foot US.
08:00Il prenait son avion de San Diego, il venait à Arizona State,
08:03et on a eu la chance de faire quelques concours de chip avec lui.
08:05Et là, c'était impressionnant, parce qu'il nous a fait une démonstration.
08:10On s'est mis toute l'équipe contre lui, et on a perdu.
08:13Donc, il jouait une balle ?
08:14Il jouait deux balles.
08:16Nous, chaque joueur avait une balle, et on était huit, et on a perdu.
08:19Wow.
08:20Et donc, ça, c'est…
08:21Sachant que les jeunes joueurs qui sont recrutés à Arizona State…
08:23On n'a été normalement pas trop mauvais.
08:25Et à la fin de la pétanque, il commence à chipper,
08:29et là, il nous dit, celle-là, elle va faire un rebond espiné.
08:33Celle-là, après, deux rebonds espinés, trois rebonds espinés.
08:35Il a réussi à faire ça jusqu'au cinquième rebond.
08:37Wow.
08:37Et là, on s'est dit, on a encore deux, trois trucs à apprendre.
08:41Il y a un autre monde.
08:41Il y a un monde, et c'était impressionnant.
08:43Après, il nous a expliqué comment il s'entraînait au wedging,
08:46toujours avec un drill où il mettait une serviette,
08:48et il fallait qu'il la fasse tomber sur la serviette.
08:50Après, il reculait de cinq mètres, etc., etc.
08:52Et la serviette, elle n'est pas très grande.
08:54Et ça, c'est canon, parce que c'est des choses que tu as fait à 19, 20 ans,
08:57et c'est des conseils qu'ensuite, tu peux ramener à des joueurs que tu as aux jeunes.
09:01Enfin, c'est littéralement la définition de la transmission.
09:05Ah, complètement.
09:06Michelson te donne des choses, et ensuite, toi, tu les redonnes à des joueurs.
09:08On va en parler plus tard, mais c'est canon.
09:10Moi, quand je suis arrivé et que j'ai commencé ma vie de coach ici à Altus,
09:14la première chose que j'ai faite, on peut peut-être apercevoir toutes les pancartes qu'il y a,
09:19c'était de construire un peu des jeux de wedging via ces pancartes.
09:23Et les jeunes, ils y passent des heures,
09:24parce qu'on sait que c'est un domaine hyper important dans la performance.
09:27Et moi, j'ai été éduqué comme ça, et aux US, on parle énormément de bien wedger,
09:32de prendre sur 130 mètres.
09:34Il me semble qu'autre que Michelson, il y avait aussi une autre personne
09:38qui était en train d'arriver à la fac quand tu y étais.
09:40Il y avait John Rahm, il me semble, qui est arrivé.
09:43Toi, tu l'avais rencontré à cette époque-là ?
09:45Moi, je le connaissais d'avant, et moi, ma première année,
09:49c'est moyennement passé à Arizona State.
09:51J'avais besoin d'un soutien technique, en fait, venant de la France.
09:53J'étais énormément coaché, que ce soit à la Bouilly ou en équipe de France.
09:57Et là, je ne me retrouvais pas dans ce coaching.
10:00Et moi, j'avais quand même un coach aux Etats-Unis.
10:02J'allais très souvent déjà aux Etats-Unis, jeune.
10:03J'avais cette chance-là grâce à ma mère et à ma grand-mère,
10:06qui m'envoyaient faire des camps aux Etats-Unis.
10:08Et j'étais devenu très proche d'un coach technique là-bas.
10:11Et lui, habitait dans le Kansas.
10:14Et donc, j'ai senti qu'il me fallait cet appui.
10:17Et donc, j'ai transféré à l'Université du Kansas pour aller là-bas.
10:20Et c'est en transférant que John Rahm a pris ma place.
10:22Ah, il a récupéré ta bourse.
10:24Exactement.
10:24Et en fait, ça s'est fait très tard.
10:26Tu aimes bien les anecdotes, donc je vais t'en raconter.
10:28C'est pour l'émission.
10:29L'émission, mais toi aussi, tu les aimes bien.
10:31Il n'y a pas très longtemps, il y a 2-3 ans, je suis dans ma voiture,
10:34j'écoute un podcast de John Rahm,
10:36et qui raconte qu'il devait aller dans une petite fac.
10:39Et moi, j'ai quitté très tard.
10:40Ma décision de quitter Arizona State, ça s'est fait très tard.
10:43Et donc, le coach, je suis retrouvé.
10:46Oui, mais sachant que la rentrée scolaire, évidemment, aux US, c'est septembre.
10:48Exactement.
10:49Et que pour avoir des bourses, il faut faire ça super tôt.
10:52Normalement, c'est bien plus tôt.
10:53Oui, c'est en novembre.
10:54Et dans le podcast, il raconte qu'en fait, il allait dans cette fac
10:58et qu'il reçoit un coup de téléphone super tard
11:00et que le coach ne l'avait jamais vu jouer.
11:02Et il lui propose une bourse.
11:04Et donc, il dit, je connaissais le joueur français qui m'a laissé la place.
11:07En fait, j'ai eu l'opportunité d'Arizona State.
11:10Et donc, moi, je suis dans ma voiture en train de conduire.
11:12Et le genre de John Rahm parlait de moi.
11:14C'est moi.
11:14Je me dis, c'est grâce à moi, en fait, que tu as fait tout ça.
11:17Pas mal.
11:18Donc, ça, c'était marrant.
11:18Bonne anecdote, très bonne anecdote.
11:20Donc, bon, là, on en est au niveau de ta vie à peu près à une vingtaine d'années.
11:24Tu finis la fac aux US.
11:25Tu es diplômé, c'est canon.
11:26Ensuite, tu décides de rentrer en France.
11:29Tu as une carrière chez les pros qui a été plutôt bonne
11:32parce que tu as fait plusieurs fois top 10 du pro-reftour.
11:34Tu n'as pas réussi à passer l'étape du dessus.
11:36Ça m'est.
11:36Mais tu as été super régulier.
11:38Tu t'entraînais au sein même de cette académie
11:41qui était à l'époque à Guillaume Biogeau, qu'on salue,
11:44à monter un truc extraordinaire.
11:46Qu'est-ce que tu retires de ces années pro
11:47et aussi, qu'est-ce que tu retires de ton enseignement avec Guillaume
11:51qui aujourd'hui est aux États-Unis,
11:52qui est le head coach d'un des plus grands centres d'entraînement au monde
11:55et qui avait forcément fait du bon boulot ici ?
11:58Je retire plein de choses.
11:59Moi, Guillaume, je le connaissais depuis longtemps
12:01parce qu'il était à la bouly depuis toujours.
12:03Quand j'ai commencé avec lui, il était encore à la bouly.
12:06Et souvent, les gens disaient, c'est qu'un coach technique, c'est qu'un coach technique.
12:09Et donc, moi, j'ai commencé et je lui ai dit, on ne va pas aller aux practices.
12:11On va se mettre dans une salle et on va parler.
12:12Et j'ai appris que quand on s'ouvre à un coach…
12:15Tu as coaché le coach, en fait.
12:16Oui, exactement.
12:18Et c'est très bien dit.
12:21Et j'ai dit, voilà, moi, j'ai ces problèmes-là.
12:22Et donc, le practice, ça ne sert à rien.
12:24Je n'arrive plus à chipper.
12:26Et donc, je me suis beaucoup ouvert à lui.
12:28Et ça m'a transmis maintenant en tant que coach
12:30qu'on a besoin de faire sortir les problèmes des joueurs
12:34ou ce qu'ils ont vraiment besoin.
12:35Donc, il y a besoin d'avoir une communication qui est hyper importante
12:37parce que sinon, on va dans la facilité.
12:39On les fait taper au practice.
12:40Et OK, le swing, il est comme ça ou comme ci.
12:42Et de temps en temps, ce n'est pas le vrai problème.
12:44Donc, de développer vraiment des outils de communication
12:47pour bien apprendre à connaître ses joueurs.
12:49Et donc, on a développé ça avec Guillaume.
12:50Et moi, bien sûr qu'il m'a fait évoluer techniquement.
12:54Mais on a eu beaucoup d'humains aussi,
12:56beaucoup de discussions humaines
12:57qui m'ont fait beaucoup plus grandir
12:58que juste un conseil technique.
13:01Et c'est aussi comme ça que s'est développé notre relation
13:03après ma carrière.
13:04Parce qu'on est devenu très proche.
13:06Quand il a quitté le Vaudreuil,
13:07il a fait un discours en partant
13:08en disant que j'étais son petit frère.
13:10Parce qu'il y a eu de l'humain, en fait.
13:12Beaucoup plus d'humains que juste de la technique.
13:13Et le coaching, je pense qu'il y a une partie de ça.
13:16Ou de donner un conseil technique, ça ne suffit pas.
13:18Il faut comprendre son joueur.
13:19Parce que là, quand on marche du practice au Vaudreuil
13:22jusqu'au départ du 1 du Challenge Tour,
13:23c'est ces paroles-là qui vont être plus importantes
13:26que véritablement si on lui a dit
13:28qu'il l'a prise dans le talon ou quoi que ce soit.
13:31Donc ça, j'en ai retenu beaucoup avec Guillaume.
13:33On a fait une belle aventure.
13:34Tu es encore en communication, j'imagine, aujourd'hui avec Guillaume ?
13:37Presque plus que quand il était là.
13:39On se parle tout le temps.
13:40Il m'aide tout le temps dans mon coaching.
13:42On échange beaucoup.
13:43C'est toujours hyper intéressant.
13:44C'est quelqu'un qui a énormément d'expérience,
13:47qui a monté plein de projets dans sa vie,
13:49qui aujourd'hui est parti aux États-Unis.
13:51Et c'était son rêve depuis toujours.
13:52Donc, j'ai beaucoup de respect pour lui.
13:54Et il m'a énormément aidé en tant que joueur et en tant que coach.
13:57Bon, beau témoignage d'amitié et de respect pour Guillaume,
14:01qui est évidemment l'une des références du coaching.
14:02Bien sûr.
14:03Et qui t'a beaucoup aidé.
14:04Est-ce qu'il y a encore des choses que Guillaume avait mis en place à l'époque à Altus ?
14:08Parce qu'on vous rappelle qu'ici, on est au golf du Vaudreuil,
14:10au golf PGA du Vaudreuil.
14:11Et il y a une académie qui s'appelle Altus,
14:13qui est la branche européenne de l'académie de Cameron McCormick,
14:16qui est évidemment le coach de Jordan Spice.
14:18Est-ce qu'il y a des choses que Guillaume avait mis en place à l'époque,
14:21qui existent encore aujourd'hui ?
14:22Et qu'est-ce que tu as essayé d'insuffler, toi,
14:24quand tu es arrivé il y a à peu près 4-5 ans ici chez Altus ?
14:27Moi, je suis arrivé dans un premier temps.
14:28Guillaume était toujours là.
14:30Il était le directeur de l'académie.
14:32J'étais coach à ses côtés.
14:34Mais Guillaume, il dirigeait aussi le golf, pas que l'académie.
14:36Donc moi, je coachais beaucoup.
14:37Il était directeur du golf.
14:38Directeur du golf et directeur d'Altus.
14:40Donc moi, je coachais déjà beaucoup plus que lui.
14:42Et puis quand il a monté l'académie, je m'entraînais avec lui.
14:46Donc moi, comme j'ai été dans une académie aux États-Unis et puis en fac,
14:48il m'avait déjà demandé des conseils sur ma vision,
14:51comment ça se passait aux États-Unis.
14:52parce que le but, c'était de s'imprégner de ce qui se passe aux US.
14:55Donc on a fait un peu ce parcours ensemble.
14:57Et donc il reste quasiment tout de ce qu'il a fait en fait.
15:00Le but, on a fait deux ans ensemble ici.
15:02Et après, moi, j'ai repris.
15:04Et ça a été juste de continuer à améliorer ce qu'il avait créé.
15:07Step by step, que ce soit les infrastructures,
15:10les méthodes de coaching, le suivi des joueurs en tournoi,
15:13la préparation des joueurs.
15:15Donc ça a été surtout de continuer en fait au fur et à mesure
15:18tout ce qu'il avait monté.
15:20Donc il n'y a rien de nouveau.
15:21Juste, on continue d'améliorer année par année.
15:24OK.
15:25Donc aujourd'hui, c'est un programme qui marche très bien.
15:28On le rappelle en Normandie.
15:30Ça marche très bien parce que déjà, vous avez pas mal de jeunes,
15:33de joueurs.
15:33Vous avez des infrastructures pour accueillir les jeunes.
15:35Mais tu as surtout quatre joueurs qui jouent cette semaine
15:38le Challenge Tour du Baudreuil.
15:40Est-ce que tu peux donner leur nom ?
15:41Est-ce que tu peux un peu nous expliquer, qu'on comprenne
15:43comment tu les guides au quotidien ?
15:45À quoi ressemble une semaine type avec des joueurs pro ?
15:48Alors, il y a Clément Guichard, Antoine Pouguet, Mathis Pansard et Marius Cara.
15:53Il y en a deux autres qui sont en train de faire la qualif au moment où on se parle,
15:56qui sont Anguéran Guizem et lui qui est encore amateur.
15:58Et un autre pro, un jeune pro qui s'appelle Louis Joubin.
16:00Donc j'espère que j'en aurai peut-être cinq ou six.
16:02On verra.
16:04Et une semaine type, depuis au tout début, quand Guillaume était là,
16:08ils étaient vraiment 100% avec les jeunes.
16:10Ils s'entraînaient l'après-midi avec les jeunes.
16:12Et au fur et à mesure que l'académie grossisse et que le nombre de joueurs pro grossisse,
16:15on a fait un fonctionnement un peu différent.
16:17Maintenant, on les voit qu'en individuel.
16:19Alors, ils viennent l'après-midi quand même aux entraînements,
16:22mais ce n'est pas le moment où je les coach.
16:23Ils viennent juste pour s'entraîner et que ça soit cadré.
16:26Mais donc moi, je les vois en individuel.
16:29Les semaines où ils sont là, deux heures chacun.
16:31De temps en temps, on fait aussi de la perte tous ensemble.
16:34Et là, ça varie en fonction des besoins des joueurs.
16:36Il y en a qui préfèrent être sur le parcours,
16:37d'autres qui ont plus besoin d'être réglés dans le studio ici
16:39où on a tout pour analyser.
16:41Ça peut être du putting.
16:43Donc il y a plein de façons différentes.
16:45Enfin, malheureusement, heureusement, j'ai envie de dire,
16:47on ne peut pas coacher tous les joueurs de la même façon.
16:49Donc ça change de semaine en semaine.
16:51Ça dépend de l'hiver.
16:52En gros, c'est quelques heures d'individuel,
16:53un petit peu d'entraînement de perf.
16:54En collectif.
16:56Et après, évidemment, l'accès au parcours.
16:58L'accès au parcours.
17:00Moi, je vais avec eux sur certains tournois.
17:03Je suis allé la semaine dernière à plein oeuf.
17:05Je suis là cette semaine.
17:05J'étais en Turquie aussi avec eux en début de saison.
17:08Donc il faut aussi quand même aller les voir jouer en compétition.
17:10C'est le nerf de la guerre,
17:11de voir ce qui se passe quand ils sont sous pression.
17:13Est-ce que le swing est pareil ?
17:14Comment est l'attitude ?
17:16Est-ce qu'ils gèrent bien les profondeurs ?
17:18Comment ils se préparent aussi avant le tournoi ?
17:21Donc c'est comme ça qu'on les accompagne.
17:22Tout ça, c'est canon parce que c'est des choses que tu as pu apprendre en tant que joueur
17:27et que maintenant tu transmets.
17:28Et d'ailleurs, ça me fait penser à une des questions que je voulais te poser.
17:32Entre la période où tu étais joueur,
17:35où tu avais ta vision de la performance,
17:36où tu étais dedans au quotidien,
17:38où tu faisais ça vraiment à 100% pour toi,
17:40et maintenant en tant que coach,
17:42qu'est-ce qui a changé ?
17:43Qu'est-ce que tu considères qui est plus important maintenant en tant que coach,
17:46que tu as la vision un peu plus globale ?
17:47Et tu te dis, qu'est-ce que j'aurais pu faire mieux en fait quand j'étais joueur ?
17:51Elle a changé.
17:52Et surtout que, comme on l'a dit tout à l'heure,
17:55moi j'ai eu quelques problèmes très spécifiques
17:57dans ma carrière de joueur au chipping ou au putting.
18:00Donc je passais beaucoup de temps.
18:02Et moi, j'ai la chance que pour l'instant,
18:05les joueurs que j'entraîne n'ont pas ces problèmes-là.
18:07Donc c'est en un, je trouve, l'équilibre de l'entraînement
18:09entre le temps passé aux practices, aux petits jeux,
18:12à faire de la paire sur le parcours,
18:13de bien équilibrer les choses,
18:15parce qu'on peut vite se perdre,
18:16surtout l'hiver en Normandie,
18:17à taper énormément de balles
18:19et à oublier d'autres aspects du jeu.
18:21Donc c'est de bien équilibrer.
18:23Et ça, en tant que joueur,
18:25on perd souvent un peu la route.
18:28Et donc moi, un de mes rôles,
18:28c'est toujours leur rappeler d'équilibrer vraiment leur entraînement.
18:31Tu as dit un mot tout à l'heure, tu as dit cadrer.
18:33Exactement.
18:34Je pense que cadrer, c'est…
18:35C'est super important.
18:37Nous, ici, on a un grand tableau à l'intérieur
18:39avec plein de tests via le Trackman.
18:42Et ils mettent leur meilleur score à chaque fois.
18:43Et donc ça, ça dépousse à faire énormément de wedging.
18:46Ça, c'est une première chose.
18:47De continuer à aller sur le parcours.
18:49Même l'hiver, on a trop tendance à se dire
18:51que parce qu'on travaille son swing,
18:52on ne va plus sur le parcours.
18:53Mais il faut continuer à aller sur le parcours.
18:55C'est comme ça qu'on progresse.
18:56Et c'est comme ça aussi que le swing,
18:58il va pouvoir…
18:59Même les évolutions du swing vont aller en tournoi aussi.
19:02Parce que si on le fait qu'au practice,
19:03après, c'est compliqué de les amener directement en tournoi.
19:04Donc, un des premiers rôles, c'est vraiment le décadrer.
19:07Et quand moi, je jouais,
19:07je ne me rendais pas compte à ce point-là de cette importance,
19:11la préparation physique.
19:13Même si j'en faisais beaucoup en tant que joueur.
19:15Mais maintenant que je coache,
19:16je me rends compte que ça ne sert pas qu'à taper plus fort.
19:19On peut aussi amener des changements techniques
19:22grâce à la préparation physique.
19:23Il y en a certains qui ont des limitations.
19:25Et ça, c'est extrêmement important.
19:26Donc, la relation entre le coach technique
19:28et le préparateur physique est primordiale.
19:31de plus en plus important,
19:32parce qu'on sait qu'aujourd'hui,
19:34et là, d'ailleurs, je l'ai remarqué
19:35en revenant sur un tournoi du Challenge Tour,
19:38là où on a été avant,
19:39je trouve que les joueurs se sont épaissis.
19:42Ce n'est pas du tout les mêmes gars à Marie
19:44qu'il y a 4 ou 5 ans.
19:45Et puis, la salle de sport,
19:47pendant la semaine,
19:48moi, ça fait maintenant 5 ans que je suis ici.
19:51Il y a 5 ans, elle était un peu utilisée.
19:53L'année dernière, elle a été utilisée non-stop.
19:54Et cette année, je suis sûr que ça sera encore le cas.
19:56Les joueurs passent tous par la salle avant la partie.
19:59Il y en a certains qui y vont avant et après.
20:01Le mardi et le mercredi,
20:03on voit des joueurs arriver vraiment en plus de sport
20:05et soulever vraiment des poids.
20:07Les joueurs, ils sont prêts.
20:09C'est des athlètes.
20:10Est-ce que tu dirais que les joueurs
20:11que tu encadres aujourd'hui
20:12sont beaucoup plus complets dans leur entraînement,
20:14dans leur accompagnement ?
20:15En tout cas, moi, je sais,
20:16quand on était à la boulie ensemble,
20:18tout se passait très bien.
20:19On avait des coachs de qualité.
20:20Mais je pense qu'on manquait de cadres.
20:23Est-ce que tu considères qu'aujourd'hui,
20:25des joueurs qui sont ici sur les tournois du challenge
20:27et sous le temps cadre
20:27ont une meilleure vision de la performance ?
20:31Bien meilleure.
20:32Bien meilleure parce que aussi,
20:34même si je ne suis pas un grand fan des réseaux sociaux,
20:36il y a des bonnes choses sur les réseaux sociaux
20:38et on est au courant de beaucoup plus de choses,
20:40que ce soit les réseaux ou Internet.
20:42On sait beaucoup plus grâce aux champions
20:45qui partagent leurs expériences qu'ils font,
20:47les coachs aussi qui partagent,
20:48qui entraînent ces grands joueurs toutes les semaines.
20:51On sait beaucoup plus ce qu'ils font.
20:52et forcément, moi, j'ai la chance
20:55d'être au contact de Cameron McCormick
20:57qui, comme tu l'as dit,
20:58entraîne Jordan Spice,
20:59Messier Linn-Boutier et plein d'autres.
21:01On sait beaucoup plus ce que les meilleurs font.
21:03Donc, c'est beaucoup plus facile à notre niveau
21:05de leur transmettre ce qu'il faut faire.
21:07C'est un appui.
21:08C'est un appui extraordinaire.
21:09Quelqu'un comme Cameron,
21:11il m'a fait gagner énormément de temps
21:12dans ma vie de coach.
21:13Ça, c'est sûr.
21:14Donc oui, ils sont mieux préparés.
21:16Ils sont plus complets.
21:17C'est une certitude.
21:17Si on devait définir la performance
21:21et les quelques piliers,
21:22on a évidemment le mental,
21:23la stratégie,
21:24le physique et la technique.
21:26Sur ces quatre pliés,
21:28si tu pouvais mettre un pourcentage,
21:30qu'est-ce que tu mettrais ?
21:31Le mental à 80 % ?
21:32Je pense qu'il en faut un 5e,
21:345e, 6e sur tout ce qui est nutrition aussi
21:36et la récupération.
21:39Aujourd'hui, de bien récupérer.
21:40Les saisons, elles sont très longues.
21:42Les joueurs qui jouent le pro-off tour,
21:43ils jouent aussi.
21:44Ça pourrait rentrer dans le physique.
21:45Oui, qui peut rentrer complètement dans le physique.
21:48Le pourcentage,
21:49je pense que ça varie de joueur en joueur.
21:51C'est dur de faire une généralité
21:53parce qu'un des joueurs que j'entraîne
21:56qui s'appelle Antoine Pouguet,
21:57on a remarqué qu'il commençait très fort les saisons
21:59parce qu'il était fort physiquement.
22:01Il arrivait frais.
22:03Et ça fait deux ans qu'il joue mal la fin de saison.
22:06Il y a forcément quelque chose qui est lié.
22:09Mais Clément, par contre,
22:11d'être bien techniquement,
22:13c'est important dès qu'il a son petit fade.
22:16Quand il part en tournoi
22:16et que je sais qu'il a son petit fade,
22:19ça se passe très bien.
22:20Exactement.
22:22De joueur en joueur,
22:23je ne mettrais pas de pourcentage.
22:26Pas à tout le monde.
22:26Pas à tout le monde.
22:27Tu parlais tout à l'heure de Cameron McCormick.
22:29Évidemment, moi, c'est un coach que j'ai côtoyé
22:31parce que je me suis entraîné avec lui
22:32pendant près de deux ans.
22:34Je connais bien son fonctionnement
22:35et je m'inspire souvent de lui.
22:37Et tant mieux,
22:38parce que c'est vraiment un des meilleurs.
22:39Toi, tu as la chance chaque année
22:40d'aller avec Althus
22:41à Dallas,
22:44là où il est basé.
22:45Tu es allé combien de fois le voir ?
22:47Quatre ou cinq fois ?
22:48Je crois que j'y suis allé
22:48cinq fois en tant que coach
22:50et trois fois en tant que joueur.
22:51Donc là,
22:51c'est des semaines où Cameron,
22:53à l'époque,
22:54avec l'aide de Guillaume
22:55et aujourd'hui avec ton aide,
22:57encadre des jeunes
22:57qui sont chez Althus.
22:59Est-ce que tu as une ou deux
23:00bonnes anecdotes à nous raconter ?
23:02Je suis sûr que tu en as même beaucoup plus.
23:03J'en ai une en tant que joueur.
23:05Toujours le même sujet.
23:05j'avais des problèmes au putting.
23:06Donc,
23:06on l'a vu pour le putting.
23:08Surtout que,
23:09bon,
23:09Jordan Spice putte pas trop mal.
23:11Donc,
23:11il connaît deux,
23:12trois trucs au putting.
23:13Et puis,
23:13on variait
23:14les différents types de grips.
23:17Et puis,
23:17il sentait qu'on ne trouvait pas.
23:18Et à un moment,
23:19il m'a dit,
23:19viens,
23:19on était dans un studio
23:20avec un Sam Putt Lab
23:21et une Birtilt et tout ça.
23:23Exactement.
23:24Plein d'outils.
23:24Et puis,
23:26au final,
23:26je crois que les données
23:27étaient un peu les mêmes.
23:28Et donc,
23:28il m'a dit,
23:29viens,
23:29on va aller sur le putting in.
23:30Et il me dit,
23:31t'as de l'argent dans la poche ?
23:33Et je lui dis,
23:33non.
23:34Il me dit,
23:34tu peux en retirer ?
23:35Je lui dis,
23:35oui.
23:36Il me dit,
23:36bon,
23:36on va jouer 150 dollars.
23:38Et je lui dis,
23:38ah bon ?
23:39Il me dit,
23:39oui.
23:39Quelle grip tu vas utiliser ?
23:41Et là,
23:41ça a fait tilt.
23:42Je me suis dit,
23:43c'est sûr,
23:43j'utilise celui-là.
23:45Donc,
23:45en fait,
23:45il a réussi à me faire prendre
23:46une décision sur quelle grip
23:47j'avais utilisé
23:48en me mettant un exercice
23:49de performance.
23:50Et forcément,
23:51à cette époque-là,
23:51150 dollars,
23:53j'étais jeune,
23:54on n'a pas beaucoup de moyens,
23:55c'est beaucoup d'argent.
23:56Et donc,
23:57c'était une technique très simple
23:58de me faire prendre une décision
23:59avec laquelle tu sens
24:00que toi,
24:00tu vas être performant.
24:01Parce que lui,
24:01les données étaient sûrement
24:02très similaires.
24:03Donc,
24:03il voulait savoir
24:04avec laquelle moi,
24:04je me sentais le plus confortable.
24:06Et donc,
24:07j'ai pleuté avec ça.
24:08Et la semaine d'après,
24:09je partais en Égypte
24:10et j'ai gagné.
24:12Conseil gagnant.
24:13Conseil gagnant.
24:14C'était super.
24:15Coaching gagnant.
24:16Coaching gagnant,
24:17complètement.
24:18Donc ça,
24:18c'était un bon apprentissage
24:20de temps en temps.
24:21Il faut arriver
24:22pour que le joueur
24:23prenne une décision
24:25challenger quoi.
24:26Challenger,
24:26exactement.
24:27Mettre dos au mur
24:27et que ça sorte.
24:29en tant que joueur,
24:30après en tant que coach,
24:32là,
24:32il y en a plein.
24:33Il utilise plein
24:33de techniques différentes.
24:35Il est tellement minutieux
24:36et précis.
24:38Mais il s'adapte énormément
24:39à chaque joueur.
24:40Moi,
24:41quand j'y vais,
24:41il fait des séances
24:42joueur après joueur.
24:44Et à un moment,
24:45l'année dernière,
24:46on passe sur une joueuse.
24:48Et là,
24:48j'ai vu un Cameron
24:48complètement différent.
24:49Il avait été très dur
24:50la séance d'avant
24:51avec un joueur
24:51qu'il avait déjà vu
24:52un an avant
24:52et il trouvait
24:53qu'il n'avait pas assez forci,
24:54pas assez pris en vitesse.
24:55Donc,
24:55il avait été vraiment très dur.
24:57Là,
24:57la joueuse arrive
24:58et je vois un Cameron
24:59hyper souriant,
25:00super sympa.
25:01Et je me suis dit
25:02en l'espace d'une minute,
25:04il a complètement switché.
25:05Et avec elle,
25:06c'était…
25:07Ou alors,
25:08on dit qu'il a
25:08une double personnalité.
25:10Ou alors,
25:11c'est un fou,
25:12mais c'est une bonne façon
25:13évidemment d'adapter son discours.
25:14Il a besoin
25:15d'avoir une double personnalité
25:16en tout cas
25:17de joueur en joueur.
25:18Et pourtant,
25:18c'est des gens
25:19qu'il connaît peu.
25:20Nous,
25:20on leur donne plein d'informations.
25:21On échange
25:22toute l'année
25:22sur nos jeunes,
25:24mais il perçoit
25:26les gens très,
25:26très bien.
25:27Et même s'il est
25:28à l'opposé
25:29d'un de nos coachs français
25:30favoris,
25:31Benoît Ducolombier,
25:32ils ont un point en commun
25:33qui serait dur
25:34à connaître
25:35si on ne connaît pas
25:36les deux très bien.
25:37Mais ils ont une connaissance
25:38de leur joueur
25:39qui est extrêmement importante
25:41psychologiquement.
25:42Les deux,
25:43ils ressentent les gens
25:44humainement très bien.
25:45Alors,
25:45il…
25:45Beaucoup d'empathie.
25:47Exactement.
25:47Ils arrivent à s'adapter,
25:49à ressentir les besoins,
25:50même un peu,
25:51j'ai envie de dire,
25:52intuitivement,
25:53sans qu'il y ait tellement
25:54de paroles entre…
25:55Juste à la démarche,
25:56à la façon dont la personne
25:57s'exprime et tout ça.
25:59C'est ce côté de génie,
26:00en fait.
26:00Complètement.
26:01Que nous,
26:02on adore,
26:02dont on est passionné.
26:03On adore parce que
26:04ça fait partie du coaching
26:06complètement.
26:06C'est important
26:07et ils sont super forts
26:08là-dessus.
26:09Bon,
26:10maintenant,
26:10on va passer un petit peu…
26:11On a fait ta carrière
26:12de joueur,
26:13on a fait ton début
26:14de carrière de coach.
26:15Maintenant,
26:15on va parler un petit peu
26:16du présent et du futur
26:18dans ta carrière,
26:19mais aussi dans l'avenir du golf.
26:20Aujourd'hui,
26:21tu es un petit peu…
26:22Tu es chez Altus.
26:23Tu vas évoluer un petit peu
26:24dans ta carrière.
26:25Qu'est-ce qui t'excite le plus
26:26dans tes nouvelles perspectives
26:27et tu vas continuer
26:29à coacher les pros
26:31et qu'est-ce que tu souhaites
26:32à tes joueurs
26:33et comment tu vois la vie
26:34pour eux plus tard ?
26:36Pour mes joueurs,
26:37qu'est-ce que je leur souhaite ?
26:38D'aller jusqu'au bout
26:40de leur conviction
26:42et d'être la meilleure version
26:44de soi-même
26:44qui puisse aller
26:46au plus haut niveau
26:46de ce qu'ils sont capables
26:47de faire
26:48et de se donner
26:48les moyens de le faire surtout.
26:50Parce que ça,
26:50c'est toujours dur
26:51de ne pas se mettre de frein
26:53et d'aller jusqu'au bout
26:55de ce qu'ils sont capables.
26:56Ça,
26:56c'est clairement
26:57ce que je leur souhaite
26:57et de s'amuser.
27:00Parce qu'il ne faut pas oublier…
27:02J'ai écouté Parole de coach
27:03avec Jean Van Develd
27:03il y a quelques jours
27:04et c'est un jeu.
27:07Et de temps en temps,
27:07dans le monde professionnel,
27:08on l'oublie.
27:09C'est un métier
27:09et on se frustre.
27:12Mais pour être bon,
27:13il faut continuer à jouer.
27:14On a un ami en commun,
27:16Antoine Rosner.
27:17Quand on le voit,
27:17il joue au golf.
27:19Et même si c'est un travail
27:20et qu'il faut être sérieux
27:21et tout ça,
27:21sur le parcours en tout cas,
27:22qu'ils jouent.
27:23Donc,
27:23qu'ils s'amusent,
27:24qu'ils jouent
27:24et qu'ils aillent jusqu'à
27:26où ils sont capables.
27:27Et donc ça,
27:28c'est pour tes joueurs.
27:29Maintenant,
27:30je sais très bien
27:30qu'on a souvent
27:32des dînés enflammés
27:34sur des discussions de coaching.
27:35D'ailleurs,
27:35nos potes,
27:36quand on commence à parler,
27:37ils s'écartent un peu.
27:38Ils nous laissent entre nous
27:40pour qu'on parte un peu
27:41dans nos idées
27:42et dans nos délires.
27:44Mais qu'est-ce que tu pourrais transmettre
27:46dans ce Parole de coach
27:47de ta vision de l'enseignement
27:49dans 5 ans,
27:4910 ans,
27:5020 ans ?
27:51Il y a de l'intelligence artificielle
27:52qui arrive.
27:52On a beaucoup d'outils.
27:53On a le Trackman,
27:54on a Sportsbox,
27:56qui est un outil
27:57d'analyse 3D
27:58sur un téléphone.
28:00Comment tu vois les choses
28:01et comment tu veux
28:02t'améliorer toi
28:03grâce à ça ?
28:04Je pense que de toute façon,
28:05ça évolue.
28:06Tous les 5, 10 ans,
28:07on apprend.
28:08Si on reste le même,
28:09on va dans le mur.
28:10Donc, il faut évoluer.
28:11Effectivement,
28:11aujourd'hui,
28:12la technologie,
28:12ça prend une place importante.
28:15Moi, il y a une phrase
28:15que j'ai toujours retenue
28:16de Guillaume
28:16qui, lui,
28:17était un des premiers
28:18à utiliser la technologie.
28:19La technologie,
28:19c'est comme faire passer
28:20une radio ou un IRM.
28:22Ça ne fait pas le coaching,
28:23mais ça permet d'avoir
28:24une idée très précise
28:26de ce que le joueur fait
28:26et pourquoi il le fait.
28:28Partir d'un constat.
28:29Exactement.
28:29De vraiment faire un constat.
28:31Maintenant,
28:31il faut savoir
28:32l'utiliser la technologie
28:33parce qu'il y a des joueurs
28:34à qui ça parle moins.
28:36Il y a des joueurs
28:36qui en ont beaucoup besoin.
28:38Dans la technologie,
28:39il y a des choses
28:39qui sont pour nous
28:40et des choses
28:40qui ne sont pas
28:41pour les joueurs.
28:42Donc, il faut apprendre
28:43à l'utiliser.
28:44C'est sûr que ça aide.
28:46Aujourd'hui,
28:47on le voit
28:47sur les practices
28:48du PGA Tour,
28:49il y a très peu de joueurs
28:51qui n'ont pas de technologie.
28:52mais ce qu'on n'est pas obligé
28:54de l'utiliser,
28:55pas tout le temps.
28:56Mais moi,
28:57je considère
28:57que l'avoir à disposition,
28:59c'est toujours un plus.
29:00Si je n'en ai pas besoin,
29:01je ne l'utilise pas.
29:01Elle est là
29:01et elle ne bouge pas.
29:03Et si j'en ai besoin,
29:04elle est là
29:04et là,
29:04je peux m'en servir.
29:05Ce sera un pied d'appui.
29:07Exactement.
29:07Et puis,
29:08même si les yeux
29:09peuvent dire beaucoup de choses,
29:11c'est aussi un outil
29:11de communication.
29:12Et comme on l'a dit tout à l'heure,
29:13la communication
29:13avec les joueurs,
29:14c'est important.
29:14Et donc,
29:15certains joueurs,
29:15les paroles ne suffisent pas,
29:17les images parlent plus
29:18ou les chiffres
29:19peuvent parler plus
29:20ou ils peuvent réaliser.
29:21Donc ça,
29:21c'est la première chose.
29:22La deuxième chose
29:23qui est extrêmement importante,
29:24moi,
29:24je l'ai vécu avec Clément Guichard
29:25cet hiver.
29:27Il a eu une saison
29:28l'année dernière
29:28où il a moins bien joué.
29:29Et donc,
29:29on a bien comparé
29:30l'année où il est monté
29:32sur le Pro of Tour
29:32sur le Challenge Tour
29:33et donc,
29:34on a vu certaines choses
29:35dans son string.
29:36Il a réalisé aussi
29:37que physiquement,
29:38il avait un peu changé
29:39et donc,
29:39il n'était plus capable
29:40de faire certaines choses.
29:41Et donc là,
29:41il ne peut pas me dire
29:43que j'ai tort.
29:44En fait,
29:45la parole n'avait pas besoin.
29:47Les images montrent
29:47et c'est même lui
29:48qui s'en est rendu compte.
29:49Donc ça,
29:49ça a été un moment
29:50très fort pour lui
29:50de se dire,
29:51il faut que je refasse attention
29:52à ça et ça
29:53pour que je revienne
29:54à mon swing
29:54où je tape bien.
29:55Donc la technologie,
29:56elle aide.
29:56Maintenant,
29:56il faut savoir bien s'en servir.
29:58Très, très bonne anecdote
29:58et moi,
29:59ça me permet de passer un message
30:00aux personnes qui nous écoutent.
30:02Ne prenez pas des cours
30:03que quand ça va mal.
30:04Il faut aussi,
30:05de temps en temps,
30:05venir voir son coach
30:06en disant,
30:06attends,
30:07là, je joue parfait.
30:08Je ne veux pas
30:08que tu me donnes de conseils.
30:10Je veux d'ailleurs
30:10que tu ne me parles pas du tout
30:12mais au moins,
30:13regarde comment je fais
30:13aujourd'hui
30:14pour que quand je ne fais plus
30:15la même chose
30:16et que ça va un peu moins bien,
30:17que je puisse revenir à ça
30:18parce que toujours donner un conseil
30:20quand ça ne va pas,
30:20ça peut être compliqué
30:21parce qu'on va dans une direction
30:23où on ne sait pas trop
30:23où on peut aller.
30:24Quand tu y vas
30:25avec un constat bien établi
30:27et qu'on sait
30:27que tu vas arriver là,
30:28on peut comparer.
30:30C'est sûr
30:30et moi,
30:31je regarde beaucoup
30:31les vidéos de TPI,
30:33Tightless Performance Institute
30:34et il n'y a pas longtemps,
30:36ils ont fait une vidéo
30:37avec un joueur du top 50 mondial
30:38et en disant
30:39que ce n'était pas de changer,
30:42c'était qu'il jouait très bien
30:43en ce moment
30:43et donc il voulait prendre
30:44toutes les datas
30:45pour savoir
30:46quand il joue très bien,
30:47qu'est-ce qu'il fait
30:48et comme ça,
30:48quand ça ira moins bien,
30:49il y retournera
30:50et là,
30:50ils pourront voir la différence
30:51et ça,
30:52ce n'est pas plus facile.
30:53C'est que du bon sens
30:54mais bon,
30:55les gens ont trop tendance
30:56à faire ça.
30:57C'est pas facile,
30:57exactement.
30:59Maintenant,
31:00quelques petites questions.
31:03On a bientôt fini
31:04ce parole de coach
31:05d'ailleurs,
31:05c'est un vrai plaisir
31:06de le faire avec toi
31:06quels conseils
31:08peux-tu donner
31:09aux juniors ?
31:11Parce qu'il y a
31:11beaucoup de juniors
31:12qui nous écoutent.
31:14Qu'est-ce que tu leur donnerais
31:15en premier conseil
31:15et ensuite,
31:16quel est ton meilleur conseil
31:17pour les amateurs ?
31:19Ce n'est pas évident
31:19comme question
31:20mais si tu n'avais plus
31:23qu'un cours à donner
31:24et un message
31:25à faire passer,
31:26qu'est-ce que ce serait ?
31:28Alors,
31:28on va commencer
31:29avec les jeunes.
31:31Les jeunes
31:32qui passent énormément
31:33de temps autour
31:34d'un shipping,
31:34qui développent
31:35leurs habilités
31:35à faire des chips
31:36low et des chips bad,
31:37de chipper avec un fair 9,
31:38avec un fair 7,
31:39faire des sorties
31:39de bankers
31:40avec un fair 7.
31:42Je rebondis là-dessus.
31:43J'avais croisé
31:44Scotty Schaeffler
31:44l'an dernier
31:44sur un golf
31:46et on est allé le voir
31:47avec un enfant.
31:49Il était là
31:49entre le British Open
31:50et les Jeux Olympiques
31:52à Paris.
31:52Il était dans un golf
31:53en France
31:53et je vais le voir
31:54au shipping ring
31:55et je lui dis
31:55« Il y a un jeune,
31:57quels conseils
31:57tu lui donnerais ? »
31:58Et il a répondu
31:59très simplement
32:00« 18,
32:00continue exactement
32:01ce qu'il est en train de faire.
32:02Il est en train de chipper
32:03autour du shipping ring
32:04à faire des chips
32:04à droite à gauche.
32:05Exactement le conseil
32:06que tu donnes.
32:07Donc,
32:07c'est des bons conseils.
32:08Merci.
32:08C'est important
32:09parce que les mains
32:10en golf,
32:11c'est super important
32:12et on va les développer jeunes.
32:14Donc,
32:14ils n'en font jamais trop.
32:16Jamais trop de shipping,
32:17ça c'est sûr.
32:19Donc,
32:19ça c'est pour les jeunes.
32:21Pour les amateurs,
32:22un seul conseil
32:22simple,
32:25l'alignement je crois.
32:27Je crois que l'alignement,
32:28on a peu d'amateurs
32:29qui s'alignent bien.
32:31On va voir
32:31si on a fait le même constat.
32:32Ça fait à peu près
32:33le même nombre d'années
32:34qu'on coache.
32:35Un droitier est aligné
32:36où en général ?
32:36À droite.
32:37Ok, ça va.
32:38Ça va, ça me rassure.
32:38Je l'ai dit à Jean-Philippe
32:40Odden-Burger
32:40qui est derrière nous.
32:41Ça va, ça me rassure.
32:42Il n'y a pas de débat
32:43et on sait que le golfeur
32:45lambda, amateur…
32:46Un droitier s'aligne souvent
32:46à droite,
32:47un gaucher souvent à gauche.
32:48Voilà.
32:48Pour que les gens
32:49qui nous écoutent…
32:49Le droitier,
32:50il fait souvent du slice
32:51et il s'aligne
32:52de plus en plus à droite
32:53et il revient
32:53de plus en plus par le sud
32:54à la face
32:55qui s'ouvre de plus en plus.
32:56Donc l'alignement
32:57joue un rôle important.
32:58Après, il y a plein
32:59d'autres choses.
33:00Un conseil,
33:00c'est très dur,
33:01mais on dit toujours
33:02quand on vient
33:03le dimanche matin
33:04au practice
33:04et qu'on voit
33:05les gens de notre club
33:07s'échauffer
33:07pour la compétition,
33:08ils n'ont jamais
33:09un club au sol
33:10ou un stick.
33:10Donc ils tapent comme ça
33:11et on va à l'Open de France
33:13et tous les joueurs
33:14ont un stick au sol
33:14parce que tous les joueurs
33:15font attention
33:16à leur alignement
33:16et c'est des choses
33:17simples à faire
33:17mais que les gens
33:19ne le font pas
33:19et pourtant,
33:20ça ne demande pas
33:21beaucoup d'efforts.
33:22Bon, écoutez
33:23Stanislas Gauthier
33:24qui est évidemment
33:24un ancien extrêmement
33:25bon joueur,
33:26une carrière assez dingue
33:28et qui est aujourd'hui
33:29un super coach.
33:30Donc écoutez-le
33:31et ça me permet
33:33maintenant de te remercier.
33:34Tu vas me donner
33:35deux, trois conseils ou pas ?
33:35Oui, bien sûr.
33:36Allez, super.
33:44Sous-titrage Société Radio-Canada
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