Assignations, silence, scandale: Blake Lively s’attaque aux femmes (partie 1)

Antoinette Mot 🍋

hier

Blake Lively voulait faire taire les critiques. Résultat ? Elle a déclenché une révolte. Des créatrices de contenu ciblées, des motions to quash, et un retournement de situation qu’elle n’avait pas vu venir. Dans cet extrait, Miss FBI revient sur une stratégie de censure qui a mal tourné...

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00:00Bonjour à tous, ici Antoine Nathalia Smith, c'est BX Couverture,

00:03et aujourd'hui je vous emmène dans un chapitre inattendu de la saga

00:06It ends with us, qui ne finira jamais, mais attention, écoutez attentivement,

00:10l'affaire Blake Lively contre Justin Baddoni va peut-être voir la fin.

00:14Vous le savez, c'est une affaire où une actrice, adorée du public,

00:18adorée des marques, de sa propre marque peut-être,

00:22adorée des médias qu'elle a payés,

00:25elle tente de faire taire non pas son adversaire, mais des femmes,

00:28des créatrices de contenu.

00:30Pas moi.

00:30Des anonymes.

00:31Toujours pas moi.

00:32Des voix critiques.

00:34Toujours pas moi non plus.

00:35Leur crime ?

00:36Ne pas la croire sur parole.

00:38Mais c'est fou ça quand même, parce que nous on est censé la croire sur parole

00:40alors qu'elle n'a pas de preuves.

00:41Bah non en fait.

00:42Bienvenue dans un monde où une célébrité hollywoodienne a cru bon de lancer

00:45des subpinas, des assignations à comparaître,

00:48contre des comptes TikTok, des chaînes YouTube,

00:51des astrologues, des femmes lambda avec 3000 abonnés.

00:55Et oui, visiblement, Miss Lively s'ennuie.

00:58Et bienvenue aussi dans le retour de flammes,

01:00le retour de boomerang qu'elle va se prendre en plein dans les chicots,

01:04parce que cette fois-ci, Blake Lively, elle s'est brûlée à son propre jeu.

01:08Les faits, parlons de l'attaque silencieuse.

01:10Tout commence début juillet 2025.

01:12Blake Lively, qui accuse son ancien réalisateur Justin Baldoni,

01:16qui était aussi son co-star, son patron, tout ce que vous voulez,

01:18de harcèlement, d'exploitation et de campagne de diffamation,

01:22et d'intensifier les hostilités.

01:24Et cette fois, elle s'attaque à l'écosystème numérique.

01:28Rien que ça.

01:29Ses avocats envoient des assignations à comparaître,

01:31comme on balance des pétales de roses à la sortie de l'église sur les mariés.

01:34Et ils les envoient auprès de qui ?

01:35Auprès de plateformes, comme je vous l'ai dit,

01:37YouTube, TikTok, X, anciennement Twitter.

01:40Leur objectif ?

01:41Récolter toutes les données concernant certaines créatrices de contenus féminines,

01:46et j'insiste là-dessus parce qu'on met Paris Hilton de côté,

01:48qui ont osé émettre un doute sur la sincérité de Blake Lively

01:51ou qui ont analysé publiquement les pièces judiciaires

01:54sans la caresser dans le sens du brushing.

01:57C'est-à-dire que, déjà, tu ne dois pas la croire sur parole,

01:59mais en plus, si tu as lu la plainte,

02:01tu dois quand même penser que la plainte est fausse et la caresser.

02:04Qu'est-ce que ces données comprennent ?

02:05Adresse IP, historique de compte, info bancaire !

02:09Vous allez comprendre pourquoi après.

02:10Données d'abonnement et potentiellement identité complète

02:13si un pseudonyme est utilisé en clair.

02:16Blake Lively voulait désanonymiser, traquer et faire peur.

02:20Hi, my name is Antoinette and I'm guilty de t'avoir traité d'ordure,

02:24mais même pas peur de toi, j'ai mes propres dragons.

02:27Alors, qui sont ces femmes visées ?

02:29Ce ne sont pas des grandes chaînes mainstream, loin de là.

02:32Ce sont des petites créatrices indépendantes,

02:34et ce terme n'a absolument rien de péjoratif,

02:36parfois des micro-influenceuses, parfois complètement anonymes,

02:39qui ont couvert l'affaire sur Blake contre Justin Baldoni de façon critique.

02:43Attention, critique veut dire peser les preuves,

02:47les analyser et émettre un jugement.

02:49Le motif, Blake soupçonne que ces femmes travaillent en sous-main pour Justin Baldoni.

02:53Voilà pourquoi elle voulait les coordonner bancaires,

02:55voir si elles ont été payées, briefées et organisées comme une cellule de désinformation.

03:00En gros, comme si tout était piloté depuis le quartier digital de Baldoni

03:04et de sa stratège en crise, Melissa Nathan.

03:07Sauf que c'est entièrement faux.

03:08Quand la manœuvre se retourne contre elle,

03:12car ces créatrices ne se laissent pas faire,

03:13et non loin de là, et elles ont bien fait.

03:15Certaines font appel à des avocats,

03:17bien que, vu leur compte relativement réduit,

03:19je doute que les frais d'avocat soient faciles à payer pour elles.

03:22D'autres rédigent elles-mêmes leur propre motion to squash.

03:26Alors, qu'est-ce que c'est qu'une motion to squash ?

03:27C'est une requête pour faire annuler les assignations à comparaître.

03:30Et ce qu'elles révèlent dans ces documents publics ?

03:32Ben, c'est la vérité.

03:33Elles n'ont jamais reçu d'argent de Justin Baldoni ou des studios Wayfarer.

03:37Elles n'ont jamais été contactées par 16 équipes, Melissa Nathan.

03:41Elles ont, pour la plupart, aussi critiqué Justin Baldoni quand c'était pertinent.

03:45Et surtout, elles s'expriment en réaction à des documents publics

03:49disponibles dans le dossier judiciaire,

03:50les mêmes documents publics que moi j'ai lus, analysés,

03:53et que je vous ai rapportés ici, en plus de les traduire.

03:55Le plus dingue !

03:56Eh oui !

03:57Le propre témoin de Blake, Melissa Nathan,

04:00ne mentionne même aucune de ces femmes dans sa déposition.

04:03Autrement dit, Blake a lancé des assignations contre des femmes sur la base de rien.

04:09Oh bah, un peu comme le vide de sa plainte, finalement.

04:12C'est pas étonnant non plus.

04:13Sauf que ça commence à se voir un peu partout.

04:16Parlons du retournement judiciaire et de Blake qui fait marche arrière et qui perd la face.

04:21À ce stade de l'histoire, tout le monde retient son souffle.

04:24Blake Lively vient de déposer des subbinas massifs

04:26pour forcer des plateformes à livrer les identités

04:29et les informations bancaires de femmes anonymes.

04:32Attention, on est dans quel monde, en fait ?

04:34Et en face, on a les créatrices ciblées

04:36qui baissent ni les yeux, ni les bras, ni les porte-monnaies.

04:40Elles se lèvent, elles répondent et elles sortent les crocs.

04:43Et elles ont bien raison.

04:44On va parler un petit peu plus des motions to squash.

04:47Donc c'est vraiment la demande d'annulation de l'assignation.

04:49Parce que oui, elles refusent d'austère.

04:52Légalement, une motion to squash permet de demander à la cour de rejeter un subbinas,

04:57une assignation à comparaître, abusive, vague, intrusive ou injustifiée.

05:02Et c'est exactement ce que plusieurs femmes ont fait cette semaine-là.

05:05Certaines ont pris un avocat, d'autres se sont défendues seules,

05:08armées de documents, de dates, de captures d'écran.

05:10Bref, toutes celles qui ne peuvent pas se payer un avocat

05:12ont décidé qu'elles avaient en leur possession

05:14tous les éléments pour prouver que c'était n'importe quoi.

05:17Et en tout cas, elles avaient une certitude simple.

05:19Elles disent la vérité et elles ne sont pas payées pour ça.

05:21Et c'est là que l'affaire bascule.

05:23Parce qu'en défendant leur droit à la parole,

05:24ces femmes exposent l'ampleur de la stratégie de Blake.

05:27Une stratégie qui s'apparente de plus en plus

05:29à une tentative d'intimidation judiciaire.

05:31En fait, c'est exactement comme les roquets.

05:32Quand t'as rien, tu cries fort pour faire peur.

05:34Mais tu peux rien faire.

05:36Parlons du revirement soudain.

05:37Les subbinas sont retirés.

05:39Le 26 juillet 2025, un document tombe.

05:41Il est signé par l'équipe de Blake Lively.

05:43Et il commence par ces mots.

05:45« Plaintiff Blake Lively writes in response to the motions to squash. »

05:49Traduction, on a vu vos motions et on recule.

05:53Blake annonce officiellement retirer ses assignations contre certaines créatrices.

05:57Mais attention, c'est pas un mea culpa.

05:59Oh bah non, pas un mot d'excuse quand même, faut pas pousser mémique.

06:01Et c'est pas non plus un mot de reconnaissance.

06:03Come on, on s'attendait quand même pas à des excuses de

06:06« Miss, j'ai toujours raison et tu as toujours tort ».

06:08Pire encore, Blake demande au juge de rejeter les motions to squash

06:12comme étant désormais inutiles.

06:14Bon oui, ce sera rien.

06:15Bon, écoute, on annule tout, on efface.

06:17On efface l'ardois, c'est fini.

06:18Elle veut que ces femmes, qui se sont battues pour faire reconnaître leurs droits,

06:21ne soient même pas reconnues comme des parties lésées.

06:23Pourquoi ? Parce qu'elle veut pas leur verser un centime

06:25alors que ces femmes, certaines, ont embouché des avocats.

06:28Elle a tapé fort et maintenant elle veut qu'on oublie.

06:30Non, il s'est rien passé.

06:31Propre, nette, sans trace, comme si de rien n'était.

06:33Non, en fait, j'espère que tu vas les payer

06:35parce que tu leur as causé des dégâts financiers pour certaines

06:38et probablement une certaine peur et une certaine anxiété

06:41parce que vraiment, là, c'est David contre Gauliat.

06:43On peut pas faire un exemple plus concret.

06:44Parlons de la réaction des créatrices maintenant.

06:47Elles n'ont pas dit leurs derniers mots.

06:48Ces femmes, elles comptent pas laisser Blake réécrire l'histoire ?

06:51Ah non, non, non.

06:52Certaines, comme Léthel Lorraine,

06:54Lorraine mortelle en gros en français,

06:56prennent la parole.

06:57Je cite,

06:57« Cette demande de données personnelles était une tentative d'intimidation

07:00qui n'aurait jamais fonctionné

07:02parce que je sais que je dis la vérité.

07:04D'autres, comme Ashley, Brianna, Eve,

07:06rappellent que les assignations envers les plateformes

07:08sont toujours actives.

07:10Donc même si Blake retire officiellement les noms,

07:13les données pourraient encore être collectées

07:14via des voies détournées.

07:16Et ça, les créatrices, elles veulent pas.

07:18Et attention, c'est là que ça devient drôle.

07:19Certaines envisagent de demander des mesures

07:21de protection judiciaire contre Blake elles-mêmes

07:23pour éviter tout nouvel abus procédural à l'avenir.

07:26J'adore.

07:27Elles tiennent toutes à souligner un point commun.

07:30Elles sont pas Team Baldoni,

07:31elles sont Team Vérité.

07:33Comme nous, en fait.

07:34Elles ont critiqué Blake et Justin quand il le fallait.

07:37Et nous aussi, on l'a fait.

07:38On n'a jamais dit que Justin était parfait.

07:40On a dit que dans ce cas-là,

07:42il n'y avait pas de preuve que Blake avait raison.

07:44Leur seule ligne de conduite ?

07:45Les documents, les preuves, les faits.

07:48Comme nous, c'est fou ça quand même !

07:50Mais alors vous allez me dire,

07:51pourquoi ce revirement ?

07:52Pourquoi est-ce que Blake Lively recule aussi brutalement d'un seul coup ?

07:56Plusieurs hypothèses circulent et je vais vous les donner ici.

07:59Hypothèse numéro 1, elle a été dépassée par les réactions publiques.

08:03Le backlash a été immédiat.

08:04Des centaines de commentaires, des vidéos YouTube, des threads sur X,

08:08accusant Blake d'utiliser la justice pour censurer les critiques.

08:11Et dans l'ère post-MeToo, ça fait très mauvais genre.

08:15Elle est même en train d'ouvrir un nouveau mouvement qui s'appellerait Men Too.

08:18Hypothèse numéro 2, ses avocats ont réalisé qu'il n'y avait rien à trouver.

08:22Zéro preuve que ces femmes ont reçu un centime de ballonies,

08:25zéro coordination, zéro lien concret.

08:28Et en poursuivant, elle risquait un énorme retour de bourbon en judiciaire.

08:32Je doute quand même encore que les avocats aient quoi que ce soit à dire.

08:35Pour moi, c'est elles qui les obligent à faire quoi que ce soit

08:37et ils peuvent donner leur avis mais elles s'en foutent.

08:39Mais ça, c'est que mon avis.

08:40Hypothèse numéro 3, son équipe juridique commence à se cramer.

08:44Plusieurs avocats associés à Blake dans ce procès,

08:46Ezra, Mikey, le cabinet TAG,

08:48sont désormais publiquement critiqués pour leur rôle dans cette tentative d'intimidation.

08:52Et ça, c'est pas bon pour la réputation d'un cabinet à l'avenir.

08:55Leur réputation est donc en chute libre dans le milieu

08:57et croyez-moi, c'est une tâche sur leur CV qui va difficilement se retirer.

09:02Bref, Blake, t'as joué, t'as perdu.

09:04T'as voulu contrôler la narration,

09:06t'as déclenché la colère des femmes intelligentes, armées et déterminées.

09:10Blake, une féministe contre les femmes.

09:12Oui, oui, un double discours de Blake Lively.

09:14Vraiment, il y a qu'elle qui peut pondre des trucs comme ça.

09:17Reprenons une minute.

09:18Blake Lively se présente partout dans ses interviews, ses déclarations,

09:21ses posts Instagram comme une femme engagée.

09:24Une femme forte, oh oui.

09:26Une femme féministe.

09:27Elle parle de protéger les femmes,

09:29de donner une voix à celles qu'on réduit au silence,

09:33de se battre pour la sécurité et la dignité des survivantes.

09:36Enfin, ça, elle l'a fait largement après la promo du film

09:39It ends with us, où franchement, c'est con,

09:41mais comme c'était le sujet du film,

09:42ça serait bien tombé à ce moment-là, tu vois.

09:44Elle l'a fait après, une fois que ça n'avait plus rien à voir.

09:47Parce que pendant la promo du film,

09:48elle faisait la promo de ses shampoings et de sa marque d'alcool.

09:51Mais bon, on sait Blake, tu vois,

09:52il faut plusieurs mois pour que l'info, elle entre par là

09:55et que ça connecte là-haut.

09:57Mais alors, comment expliquer ce qui vient de se passer ?

09:59Sous-titrage Société Radio-Canada

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