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Le journaliste du JDD, Raphaël Stainville, s’est étonné du timing de l’annonce faite par la France de reconnaître l’Etat de Palestine en septembre prochain. Selon lui, cette décision aurait dû être étudiée en cas de processus de paix définitif entre le Hamas et Israël.

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Transcription
00:00La solution à deux États a toujours été refusée par les autorités palestiniennes et les représentants des Palestiniens.
00:07En fait, ce qui intrigue dans le calcul et la décision d'Emmanuel Macron de reconnaître l'État palestinien,
00:15un État palestinien, c'est que ça devrait être éventuellement à la conclusion d'un processus de paix.
00:21Mais alors même que les conditions pour la paix sont très loin d'être sur la table,
00:28alors même que le Hamas n'a toujours pas été démilitarisé, désarmé, qu'il reste des otages dans la Banque de Gaza,
00:37de prendre cette initiative maintenant, c'est pour autre chose que ce qui est présenté.
00:45C'est quoi la véritable raison qui pousse Emmanuel Macron à faire cette initiative diplomatique aujourd'hui, maintenant ?
00:52Moi je pense qu'il y a plusieurs motivations.
00:55On ne peut pas exclure que, comme vous le rappeliez tout à l'heure, Emmanuel Macron voudrait pouvoir enclencher un processus
01:04et que d'autres nations derrière la France, vaisseaux pilotes de l'humanité, veuillent souscrire aux rêves d'Emmanuel Macron.
01:14Mais on ne peut pas aussi exclure, oui, une sorte d'hubris du président de la République qui voudrait peut-être même faire oublier
01:26ses difficultés intérieures où son bilan, c'est peu de le dire, est peu glorieux, s'agissant de la dette, s'agissant de l'ensauvagement du pays,
01:36d'un pays qui est presque en guerre civile à bas bruit, dirait certains.
01:42Donc, se présenter presque en monsieur de la paix, intriguant peut-être même pour un prix Nobel,
01:52peut-être qu'il y a ça comme sous-texte dans ce geste assez inopportun, finalement, compte tenu de ce qui se passe dans la bande de Gaza.
02:04Ça, c'est les deux premières raisons. Après, on ne peut pas exclure que dans l'agenda d'Emmanuel Macron,
02:14il y a la volonté, puisque les municipales arrivent, de finalement essayer de séduire une partie de l'électorat des banlieues,
02:24soit à plus long terme, si on veut prendre au sérieux la volonté du président d'éventuellement se présenter en 2032,
02:32finalement de commencer cette tentative de drague auprès de cet électorat.

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