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L’ancien député Julien Dray revient sur les déclarations de Donald Trump quant à la décision d’Emmanuel Macron : «C’est une décision qui a été prise sans aucune concertation politique».

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Transcription
00:00J'aurais aimé pouvoir faire la même chose.
00:01C'est-à-dire ?
00:02J'aurais aimé pouvoir avoir la phrase aussi simple, mais aussi catégorique qu'il a eue.
00:08Mais est-ce que vous partagez la position ?
00:09Ah mais c'est pas que je la partage, j'ai tweeté,
00:11en me disant qu'il n'y avait pas beaucoup de journalistes qui allaient la reprendre,
00:14parce que vous me l'avez reproché tout à l'heure.
00:15Oui, vous êtes bien gentil, mais vous avez commencé votre matinée en expliquant que,
00:18l'été, il n'y avait plus d'éditorialistes, plus de journalistes.
00:20Ah bah c'est gentil pour les gens qui vous ont...
00:22Non, non, non, c'est pas ça, c'est pas ça.
00:23Non, non, parce que lui, il...
00:25L'amitié, vous avez oublié, bien sûr.
00:28L'addition, elle est prise en plein été, dans un moment où l'Assemblée nationale n'est pas là,
00:32où les grands éditorialistes, etc., sont en vacances.
00:35On met les remplaçants.
00:36Voilà, allez-y, Julien.
00:38Mais bon, je suis honnête, quoi, voilà.
00:40Ça a le sens de la formule ?
00:41Oui, bon, ça va, d'accord, ok.
00:43Julien, plus sérieusement, sur la déclaration de Donald Trump.
00:47Écoutez, d'abord, je suis pas d'accord.
00:49Moi, je pense que ça a de l'importance, une déclaration d'Emmanuel Macron.
00:52Peut-être pas pour la communauté internationale, mais pour la masse, ça a de l'importance.
00:56La preuve, c'est qu'ils ont pas attendu 5 minutes pour faire un communiqué, pour féliciter le président Macron.
01:01Et c'est pas un hasard.
01:03Parce qu'ils sont dans une situation où ils sont dans l'extrême fragilité militaire, voilà.
01:08Et c'est une bulle d'air qu'il leur donne.
01:11Parce que quelque part, il leur dit, finalement, voyez, ça peut tenir encore.
01:15Donc c'est très grave, ce qu'il est en train de faire.
01:17Et je pense que, vous voyez, je vais être encore plus provocateur,
01:19je pense que les otages qui sont dans les géoles en ce moment à Gaza peuvent dire merci à Emmanuel Macron.
01:27Parce que c'est une manière de leur dire, de dire au Hamas, ça peut passer encore, ça peut marcher encore.
01:33Donc il faut continuer.
01:34Donc c'est très grave ce qu'il a fait.
01:36Ça veut pas dire que la question du débat sur la création d'un État palestinien, c'est autre chose.
01:40C'est le moment où il le fait.
01:42Et pourquoi j'ai fait ce tweet désagréable, excusez-moi, parce que c'est très bien.
01:48C'est une décision qui est prise sans aucune concertation politique.
01:52Je vais vous faire une petite confidence.
01:55J'ai quelques gens, amis, que je connais qui sont au gouvernement.
01:59Il y a des histoires.
02:00Donc évidemment, ce matin, vers 6h du matin, je me suis permis de leur mettre un SMS au réveil,
02:04en leur disant, je préfère être là où je suis que là où tu es, ou là où vous êtes.
02:10Ils m'ont répondu, on n'était pas au courant.
02:12Mais la clé, et vous avez raison, c'est que c'est la décision d'un homme seul, pas seul contre tous,
02:18puisque vous avez là aussi raison, il a été applaudi par le Hamas, il a été applaudi par LFI,
02:23et par une grande partie de la gauche.
02:24Ça devrait l'interroger.
02:25Mais c'est un homme seul, parce que les Français, majoritairement,
02:33sont contre la reconnaissance d'un État palestinien sur le court terme.
02:40Regardez ce sondage.
02:4178% des Français sont contre cette reconnaissance tout de suite et sans condition.
02:48Vous avez 47% qui considèrent qu'il faut reconnaître une fois la libération des personnes retenues en otage à Gaza
02:52et la réédition du Hamas.
02:5431% qui ne doit pas reconnaître à court terme un État palestinien.

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