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Alors que la reconnaissance d’un Etat palestinien divise la France, le secrétaire général du Millénaire, Matthieu Hocque, constate : «La France est esseulée dans le monde entier».

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Transcription
00:00Sur le timing de l'annonce, effectivement, vous l'avez rappelé,
00:03il voulait le faire depuis un petit moment, certes,
00:06mais nous, et on avait fait un texte dans le JDD sur cette décision,
00:11on se dit qu'Emmanuel Macron, au moment où Israël est le plus en capacité
00:15de l'emporter face à la barbarie du Hamas,
00:18face notamment aussi au régime iranien qui n'a jamais été aussi affaibli,
00:22or on sait très bien que derrière le Hamas, il y a l'Iran,
00:24et derrière le 7 octobre, il y a l'Iran.
00:26Au moment où Israël a le plus besoin de soutien pour pouvoir l'emporter
00:29finalement sur cette guerre contre la barbarie,
00:32c'est le moment que choisit le président de la République
00:34pour affaiblir le soutien à Israël.
00:37Et ça, c'est quelque chose qui, je pense, et je rejoins ce qu'a dit Rachel Kahn,
00:40sera une erreur à la fois historique et même une erreur morale
00:43pour le président de la République.
00:45Ensuite, quant à dire aussi que le président de la République
00:47se retrouve esselé sur le plan européen et sur le plan international,
00:51je suis d'accord avec ce qui vient d'être dit, c'est une réalité.
00:53Le problème, et je pense que le bilan que portera Emmanuel Macron
00:58en termes de diplomatie sera très très mauvais,
00:59si on prend juste un...
01:01Moi, je pose toujours cette même question sur le plateau.
01:04Avec quel pays, aujourd'hui, la France d'Emmanuel Macron
01:06entretient réellement de bonnes relations ?
01:09À part peut-être le Canada...
01:10C'est vrai qu'on est fâché avec beaucoup de pays.
01:11À part peut-être le Brésil et éventuellement l'Inde,
01:14parce qu'on arrive à leur vendre un peu de matériel militaire,
01:17on n'a aucune bonne relation stable avec des pays.
01:20On prend par exemple Maroc-Algérie.
01:22Emmanuel Macron a réussi à se fâcher avec les deux pays en même temps,
01:25chose qu'aucun président, même François Hollande,
01:27avait réussi à faire, sur la question au Proche-Orient,
01:29pour revenir au Proche-Orient.
01:31Pareil, avec Israël, ça ne se passe pas bien.
01:33Et le président ne fait que se dédire.
01:34Et le problème, et la problématique qu'il a posée même
01:36sur la question de la reconnaissance de la Palestine,
01:38c'est que lui-même avait fixé quatre conditions
01:40pour reconnaître l'État de Palestine.
01:43Il y a moins de trois mois.
01:44Or, sur les quatre conditions,
01:45c'est la démilitarisation du Hamas,
01:47le fait que le Hamas quitte définitivement la bande de Gaza,
01:51le fait que l'autorité palestienne puisse avoir le leadership,
01:55exactement, réformer, peut-être réformer,
01:57voir le leadership sur la Cisjordanie et Gaza,
01:59ces trois conditions-là ne sont pas remplies.
02:01Et la reconnaissance.
02:02Et la reconnaissance.
02:03Et ensuite, après la question de la libération des otages.
02:05Aucune des quatre conditions portées par le président de la République
02:08il y a moins de trois mois n'a été remplie.
02:10Et pour autant, il reconnaît l'État de Palestine.
02:11Donc, c'est vraiment une vraie problématique aujourd'hui,
02:13structurelle de la diplomatie.
02:14Sous Emmanuel Macron, c'est qu'à force de se dédire,
02:16de dire semaine A quelque chose,
02:18puis semaine B quelque chose d'autre,
02:20on se retrouve avec un pays, la France,
02:22qui est esselée dans le monde entier.
02:23Et ce qui est terrible, c'est Louis.

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