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  • il y a 6 jours
Aujourd'hui, dans « Les 4V », Cyril Adriens revient sur les questions qui font l’actualité avec Nathalie Delattre, ministre déléguée au tourisme.

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Transcription
00:00– Merci, bonjour à tous. Bonjour Nathalie Delattre. – Bonjour.
00:04– Merci d'avoir accepté notre invitation. L'actualité ce matin, c'est d'abord cette annonce officielle d'Emmanuel Macron hier soir.
00:10La France reconnaîtra l'état de Palestine en septembre prochain. Est-ce que vous saluez cette décision sans réserve ?
00:17– Bien sûr, vous savez, c'est une position historique que la France tient depuis longtemps.
00:21Nous avions repris les négociations dès 2023 et nous devions tenir sous l'égide de l'Arabie saoudite des discussions en juin dernier
00:33et puis qui ont été reportées du fait de l'offensive israélienne sur l'Iran.
00:39Donc c'est un processus qui reprend et qui doit aboutir.
00:43C'est pour ça que le président s'exprime à un moment où il est important de le faire
00:48et nous porterons donc cette voix lors de l'Assemblée générale des Nations unies en septembre.
00:56– Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou condamne cette décision qui récompense la terreur selon lui.
01:01Il y a un mois, quand on écoutait la porte-parole du gouvernement français,
01:04elle disait que les conditions n'étaient pas encore réunies. Qu'est-ce qui a changé ?
01:08– Écoutez, nous continuons à demander la libération des otages.
01:12Bien évidemment, nous soutenons Israël dans ce combat du terrorisme et contre le Hamas.
01:21Mais il faut que nous puissions avancer sur cette question.
01:25Et nous avons une pensée aussi sur la population qui vit dans des conditions déplorables à Gaza.
01:33Nous devons arriver à trouver une solution et la France est historiquement un médiateur
01:39et recherche en permanence la paix.
01:42Nous investissons dans tous les conflits mondiaux.
01:45Il est important que nous puissions avancer sur cette question de la Palestine.
01:49– La France est le premier pays du G7 à faire ce pas.
01:51Emmanuel Macron doit s'entretenir avec ses homologues britanniques et allemands aujourd'hui.
01:55Que se passera-t-il si en septembre aux Nations unies, la France est seule ?
01:58L'Allemagne à ce stade n'est pas très allante pour aller dans ce sens.
02:02– Eh bien, nous aurons porté notre voix et nous continuerons à porter cette nécessité.
02:07– C'est symbolique ?
02:08– C'est symbolique, non.
02:09Nous espérons effectivement entraîner les autres pays.
02:12Je pense qu'il ne vous a pas échappé que nous devons résoudre ce conflit.
02:17Il nous apparaît que la solution à deux États, encore une fois,
02:21que nous portons historiquement, est celle qui permettra de pouvoir avancer sur ce conflit.
02:26– Nathalie Delatte, vous êtes ministre du Tourisme.
02:29Hier, lors d'un comité interministériel présidé par François Bayrou,
02:3231 mesures ont été présentées pour booster le secteur,
02:36avec un objectif, 100 milliards d'euros de recettes d'ici à 2030.
02:40Alors, on en est loin, on est aujourd'hui à 71 milliards.
02:43Comment est-ce qu'on peut y arriver, alors que par exemple, rien que cet été,
02:47il y a des restaurateurs, il y a des tenants d'hébergement qui tirent la sonnette d'alarme
02:52et qui disent en juillet, par exemple, le compte n'y est pas,
02:53on est à moins 20, moins 15% de recettes ?
02:56– Oui, mais quand on regarde le chiffre global, c'est vrai que si on regarde mois par mois
02:59et puis nous avons des effets météorologiques qui impactent, bien évidemment,
03:06sur le début de cette saison, la canicule, puis ensuite, on l'a vu tout à l'heure sur la météo,
03:12des endroits plus ou moins pluvieux.
03:14Quand on regarde les chiffres, entre janvier et avril, que nous avons déjà consolidés,
03:20nous avons plus 8% d'arrivées, notamment internationales, sur le territoire
03:24et nous avons déjà battu un record sur la rentrée de nos recettes internationales.
03:29Donc, le comité interministériel du tourisme s'était réaffirmé.
03:33Notre volonté de continuer à être la première destination mondiale,
03:38mais à travers un tourisme durable, innovant, inclusif,
03:41et puis, effectivement, cette ambition d'avoir 100 milliards de recettes internationales
03:47en amenant beaucoup plus de touristes étrangers et en leur permettant de rester plus longtemps,
03:52c'est-à-dire en améliorant notre offre touristique et en montant en gamme cette offre touristique.
03:58– Qu'est-ce qui pêche sur la stratégie française ?
03:59Parce qu'à la fois, vous dites qu'on est encore, peut-être plus longtemps,
04:02mais encore première destination en nombre de touristes,
04:06mais en même temps, les touristes dépensent peu en France.
04:08– En fait, c'est la dépense moyenne, c'est-à-dire qu'il nous faut,
04:11en France, arriver à proposer des produits qui permettent aux touristes
04:15de se poser dans une région, dans une destination.
04:18Aujourd'hui, on a plutôt des touristes de passage,
04:20et c'est vrai qu'on arrive à avoir des formules de trois jours à Paris,
04:23trois jours à Bordeaux, trois jours dans des destinations,
04:27alors que nous souhaitons renforcer.
04:28Et nous avons cette offre touristique.
04:30qu'il faut que nous arrivions à rénover notre hôtellerie,
04:34plutôt moyen haut de gamme, quatre et cinq étoiles,
04:39qui nous manquent aujourd'hui dans cette offre touristique.
04:43Mais nous avons d'autres atouts.
04:48Les campings, nous sommes le pays le plus équipé en plein air,
04:55et ça plaît, puisqu'on voit que, notamment dans la ruralité,
04:59on a une augmentation des touristes qui cherchent des activités de plein air,
05:04mais aussi des visites patrimoniales, de la gastronomie, de le no-tourisme.
05:08Nous avons des marges de progression sur l'ensemble de nos touristes.
05:11Et les marges de progression, ça veut dire des recettes,
05:13et ça veut dire contribuer aussi à l'amélioration de la situation de l'économie française.
05:18Nathalie Delade, vous appartenez à un gouvernement manifestement musical.
05:22Je ne sais pas si vous jouez d'un instrument.
05:24J'essaye de jouer juste, ça dépend de quel instrument.
05:27Le gouvernement polyphonique rappelle souvent la porte-parole du gouvernement.
05:31Bruno Retailleau a été recadré par le Premier ministre hier,
05:33après ses propos sur la fin du macronisme.
05:35Vous étiez à Angers avec lui quand il a fait cette déclaration.
05:39Est-ce que vous, qui êtes présidente d'une formation politique, le Parti radical,
05:42est-ce qu'il est allé trop loin, Bruno Retailleau ?
05:45Écoutez, nous le savons, nous avons un gouvernement qui est formé de sensibilités différentes,
05:50et j'en suis l'illustration.
05:53Mais ce qui est recherché, c'est que nous puissions, et c'est ce que demandent les Français,
05:58c'est que nous puissions nous entendre trouver des compromis pour faire en sorte que la France,
06:05que nous puissions prendre des décisions importantes pour le désendettement de la France.
06:11Et sur le fond, est-ce que vous partagez le diagnostic de Bruno Retailleau,
06:15c'est par exemple l'impuissance du en même temps ?
06:17Écoutez, comme l'a dit le Premier ministre, nous ne sommes pas l'un pour effectivement invectiver les uns les autres,
06:25mais pour travailler, avoir des actions concrètes.
06:27C'était le cas de mon comité interministériel du tourisme hier,
06:32travailler à ce que nous puissions améliorer la situation en France.
06:37Je pense qu'effectivement, il y a des propos qui n'ont pas à être tenus.
06:41Est-ce que M. Retailleau parle trop fort ? Est-ce que sa voix vous gêne, vous, qui êtes du parti radical ?
06:46Eh bien, je pense que nous ne sommes pas là pour faire ça quand on est un membre du gouvernement.
06:49Nous sommes là pour trouver des solutions au service des Français.
06:53On aura entendu ce que vous voulez dire. Vous avez annoncé que vous serez candidate à la mairie de Bordeaux en 2026,
06:59mais un autre candidat dans votre camp, dans le bloc central, comme on dit,
07:03s'estime plus légitime, l'ancien ministre du budget Thomas Cazenave.
07:06Est-ce que vous irez jusqu'au bout ?
07:08En tout cas, effectivement, nous sommes plusieurs à dénoncer aujourd'hui la situation bordelaise
07:15et la gestion catastrophique de la municipalité de Bordeaux par les écologistes, les socialistes
07:22et la gauche extrême. Donc, je ne doute pas que nous puissions nous réunir.
07:28En tout cas, je passe énormément de temps et d'énergie à ce que les personnes
07:35qui souhaitent changer le cours des choses à Bordeaux puissent le faire ensemble.
07:43Thomas Cazenave s'estime plus légitime. Il parle de sondages plus favorables.
07:46Est-ce que vous êtes prêts à laisser la place à ce candidat ?
07:49Nous discutons plus souvent avec Thomas et d'autres candidats qui sont aujourd'hui sur la place.
07:55Et je ne doute pas qu'après les vacances, nous trouvions des solutions
07:58pour faire en sorte de gagner et d'assurer l'alternance à Bordeaux,
08:03qui en a besoin parce que c'est une ville aujourd'hui
08:06qui devient de plus en plus insécure, qui est moins attractive.
08:10Nous avons besoin de retrouver une ambition nouvelle pour Bordeaux.
08:15Merci beaucoup Nathalie Delattre d'être passée nous voir ce matin.
08:18Et vous irez tout à l'heure, je crois, sur le Tour de France.
08:20Tout à fait.
08:21Et on suivra ça également.
08:22Merci beaucoup.
08:23Merci.
08:23Bonne journée.

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