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Boaz Bismuth, président de la commission de la défense de Knesset, réagit en direct à la décision d’Emmanuel Macron : «Ce n’est pas à la France de décider s’il y a un État palestinien ou non». 

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Transcription
00:00– Député, vous dites que la France reste alliée d'Israël,
00:03mais vous ne dites pas que le président Macron, lui, reste un allié d'Israël.
00:07Alors vous allez me dire qu'il représente la France
00:08s'il est à la tête de l'État français.
00:10Mais est-ce que vous dites qu'Emmanuel Macron est un allié d'Israël ?
00:14Ce soir, il le reste personnellement, le président Macron, ou pas ?
00:18– J'ai du mal à suivre, ça dépend.
00:20Si vous parlez du président Macron, qu'on a entendu chez nous
00:23parler d'une guerre contre le Hamas avec la France,
00:26ou avec une guerre internationale avec la France contre le terrorisme,
00:29c'est un allié d'Israël.
00:30Si on écoute le président Macron d'aujourd'hui,
00:33c'est un président qui n'est pas un ami d'Israël.
00:36Et je dirais que le président Macron doit, une fois pour toutes, être cohérent.
00:40Ça veut dire, quand on prend une ligne directrice,
00:42quand on prend une décision, il faut la suivre.
00:45Je tiens à dire qu'aujourd'hui, Israël est un pays en guerre.
00:48On est en guerre contre 7 rangs, la guerre n'est pas finie.
00:50On est en train de la gagner, mais on n'a pas gagné.
00:52Et c'est désolant qu'un président d'un pays ami, d'un pays proche,
00:56des pays avec lesquels nous avons écrit des pages d'histoire assez honorables,
01:01tienne un discours comme celui-ci.
01:03Je dirais encore une chose, parce qu'il faut être cohérent.
01:05Nous aussi, nous voulons la paix.
01:06Bien sûr qu'on veut la paix.
01:07On commence la paix par la stabilité et la sécurité.
01:09Un État palestinien ne promet tout,
01:11promet tout sauf la sécurité et la stabilité.
01:15Et c'est pour ça qu'au lieu de réfléchir avec nous,
01:18avec les Américains, avec les alliés en Europe,
01:20comment par exemple prendre les accords d'Abraham,
01:22les élargir et faire en sorte qu'il y ait plus de modérés et moins d'extrémistes.
01:27Mais finalement, qu'est-ce qu'elle fait la France ?
01:29Elle dit, on va prendre les extrémistes, on va leur donner un État.
01:32Et finalement, qu'est-ce qu'on va faire dans cette balance qu'est le Moyen-Orient ?
01:35On va ajouter un État extrémiste dans ce Moyen-Orient contre Israël.
01:39J'ai beaucoup, beaucoup de mal à comprendre la logique du président français.
01:43Une dernière question rapidement, monsieur le député Bismuth.
01:45Je sais que vous êtes un proche du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou.
01:48Est-ce que vous savez si le président Macron a pris la peine d'appeler le Premier ministre israélien
01:54pour l'informer de sa décision ?
01:56Est-ce que vous avez vous-même pu parler ces dernières heures au Premier ministre Benjamin Netanyahou ?
02:03D'abord, je ne sais pas.
02:04Je ne sais pas, mais ça m'étonnerait beaucoup.
02:06Je ne pense pas que c'était le genre d'appel qu'il aurait fait.
02:08Je pense qu'il a appelé plutôt du côté des Palestiniens.
02:14Encore une fois, c'est quelque chose qui nous déçoit beaucoup.
02:17Maintenant, je dirais que ça fait la une aujourd'hui, maintenant, en Israël.
02:23C'est un choc parce que la France n'est pas la première à reconnaître un État palestinien.
02:29Mais je dirais que ce qu'on pouvait accepter d'autres pays,
02:32compte tenu de l'histoire que nous avons ensemble,
02:35on a du mal à comprendre, à accepter.
02:38Grosse, grosse déception d'Israël aujourd'hui
02:41à l'égard de la décision d'un président français très décevant.
02:44Je pense encore une fois que c'est une décision que l'histoire va juger
02:48et surtout dans un contexte où Israël, aujourd'hui, lutte, se bat pour sa survie.
02:56C'est un pays dans lequel tous les jours, des soldats meurent à Gaza ou sont blessés.
03:01C'est un Israël dans lequel encore on attend nos otages qui ne sont toujours pas arrivés.
03:07C'est un État qui, il y a quelques semaines à peine,
03:08des villes en Israël recevaient des missiles de l'Iran,
03:12des alliés, bien sûr, des Palestiniens, et voir la France prendre une telle position.
03:16Et encore une fois, si à la limite, je vais être maintenant gentil,
03:20je vais dire, si à la limite, ça pouvait quand même garantir,
03:24je ne parle pas de paix aujourd'hui, mais je parle de stabilité et de sécurité,
03:26à la limite, j'aurais dit, bon, je peux comprendre.
03:28Mais le président français sait très, très bien que ces décisions
03:31ne contribuent en rien à apporter une paix au Moyen-Orient.
03:35Tout le contraire, une telle décision a affaiblit Israël.
03:38Et par ailleurs, je dirais que la France, avec tout le respect,
03:41ce n'est pas la France qui va décider s'il y a aujourd'hui un État palestinien ou pas.
03:46Merci beaucoup, monsieur le député, d'avoir regardé.
03:48Sous-titrage Société Radio-Canada

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