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Georges Fenech, ancien magistrat, s’exprime sur les peines pour les agresseurs de policiers : «La justice ne doit pas être un distributeur automatique de prisons».

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Transcription
00:00– Pourquoi ? Non mais sérieusement, pourquoi ?
00:01– Parce que le Conseil constitutionnel s'est déjà prononcé à maintes reprises,
00:07l'automaticité des peines est contraire à la Constitution.
00:10Il faut toujours une individualisation de la peine.
00:12– Et si on fait un référendum là-dessus ?
00:13– Par contre, la peine planchée, on peut la voter,
00:16mais il faut toujours laisser au juge la possibilité de descendre.
00:18– Est-ce que si on propose un grand référendum avec plusieurs questions ?
00:22Et parmi ces questions, il y aura donc, êtes-vous favorable à la condamnation
00:25à des preines de prison automatique pour les agresseurs de policiers ?
00:28Est-ce qu'ils engageraient ou entraîneraient un changement de la Constitution ?
00:31Est-ce que c'est possible ça ?
00:33On a le droit ? Ou en fait, les politiques font ce qu'ils veulent
00:36alors qu'ils sont élus au nom du peuple français ?
00:38– Non, ça ne passera pas.
00:39– Ah d'accord, ça ne passera pas, toujours pas ?
00:41Même si on change la Constitution ?
00:42– Mais d'ailleurs, je vais vous dire, ce n'est pas souhaitable.
00:44– Ah bon ? Et pourquoi ?
00:45– Oui, moi je me mets dans les 20%.
00:46– Non mais il faut vous le dire, franchement.
00:47– Vous êtes sérieux là ?
00:48– Je suis complètement sérieux.
00:50La justice ne doit pas être un distributeur automatique de prison.
00:54Ou alors on se passe des...
00:55– Ah, moi je suis très intéressant.
00:57– Je dis, moi je suis pour l'automaticité de la sévérité.
01:03Il faut que les juges soient sévères.
01:05C'est ça que les Français disent.
01:06– Sauf que les peines planchées...
01:07– Permettez-moi d'être avec les 81% des Français.
01:09Un homme qui touche un policier, un homme qui frappe un policier,
01:15un homme qui agresse violente un policier,
01:18s'y prenne de prison automatique.
01:20– Il faut que le juge la prononce.
01:22– Les peines planchées dont vous parlez,
01:23les gens existent, ils ont été abolis par la loi Taubira.
01:25– Au moins de wann
01:37qu'ils auront besoin.

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