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L’ancien député Julien Dray s'inquiète sur le narcotrafic en France : «Aujourd’hui on s'affronte une mafia».

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Transcription
00:00– Oui, enfin, la culture de l'excuse, je veux bien qu'on dise que c'était la culture de l'excuse,
00:04parce que je vois bien ce qu'il y a derrière, c'était la gauche qui était généreuse,
00:08qui pensait que… On peut en discuter, certainement qu'à un moment donné,
00:12il y a eu cela dans les années 2000, mais on n'est plus dans cette situation-là.
00:15Parce que ce à quoi on s'affronte aujourd'hui, c'est une mafia, organisée, structurée.
00:20Ce ne sont pas des jeunes délinquants qui sont en mal d'être dans leur cité, etc.
00:25D'ailleurs, la plupart des chefs, ils ne sont pas en France.
00:27– Ils ne sont pas en France, ça c'est clair.
00:29– Dans les Émirats, la plupart, ou dans quelques États voisins,
00:32ils gèrent des réseaux financiers considérables, des blanchisseuses,
00:38vous en avez plein en France en ce moment.
00:39Posez-vous la question de savoir comment ça se fait qu'il y a autant d'ongleries qui s'ouvrent.
00:43– Et de barbeurs aussi.
00:44– Alors les barbeurs, n'en parlons pas, les ongleries.
00:46Il fut un temps, c'était les kebabs, maintenant les kebabs ça marche moins,
00:50et puis d'un coup vous avez…
00:51Ça, je suis à peu près certain que si on commence à regarder, on va découvrir…
00:54Moi j'en ai vu une ouvrir à côté, sur moi il n'y a jamais personne.
00:56Donc je me dis quelle est la personne qui a décidé d'ouvrir une onglerie
01:00dans un endroit où on savait qu'il n'y avait pas de clientèle.
01:03Mais c'est comme ça que circule l'argent.
01:05Donc c'est pour ça que je n'arrête pas d'insister depuis quelques semaines,
01:09y compris vos confrères.
01:10Je leur dis attention, moi je veux bien qu'on ait les débats sur l'immigration, etc.
01:13Mais derrière il y a autre chose aujourd'hui, c'est plus de la même dimension.
01:17La dimension c'est que vous avez une mafia organisée qui se permet des choses
01:20qu'on n'aurait jamais imaginées il y a encore quelques années.
01:23Quand vous êtes capable d'aller prendre un dealer dans une cité du 93,
01:28le descendre à Avignon, le brûler vif et filmer ça et le mettre partout,
01:32c'est le degré où on en est.
01:34Et regardez l'actualité quasiment tous les jours.
01:36– Tous les jours comment ?
01:36– Tous les jours, c'est un nîme, vous faites référence au…
01:39surtout au territoire, parce que c'est plus simplement quelques cités,
01:42c'est tout un territoire, c'est toute une organisation.
01:43Et de ce point de vue-là, la question de l'organisation,
01:46de la justice et de la police, elle va être posée.
01:50Parce qu'il va falloir chercher, pour pouvoir faire tomber ces gens-là,
01:53il faut faire comme l'avaient fait les Italiens avec la mafia en Sicile,
01:57comme l'ont fait les Américains quand ils ont voulu vraiment enfin s'attaquer.
02:01Il faut s'attaquer aux réseaux financiers,
02:03parce que tant que vous n'arrivez pas à casser ces réseaux financiers,
02:05vous n'en sortez pas.
02:06Et donc ça veut dire…
02:07– Voilà, et je vais finir une chose, parce que ça m'obsède,
02:10je ne comprends pas, par exemple, qu'il n'y ait pas un pôle
02:12contre la DZ mafia qui ait déjà été installé.
02:15Parce que ça devient maintenant, je vois autour de moi,
02:17je vois même maintenant dans les métros, des choses comme ça,
02:19DZ mafia, c'est devenu un cycle de rassemblement,
02:22DZ Zorro, c'est ça le truc.
02:24Or, normalement, on devrait avoir un parquet spécialisé
02:27qui est déjà constitué, avec des policiers préparés,
02:29avec des enquêtes qui sont faites,
02:30et avec, comme on dit, la war room,
02:32on met les têtes, on dit cela, cela,
02:34et on perd du temps.
02:35– La DZ mafia, c'est une pieuvre.
02:36– Oui, c'est une pieuvre.
02:38La DZ mafia est en train de faire une OPA
02:40sur l'ensemble du territoire.
02:42C'est ça qu'il faut comprendre.
02:43– Et la puissance de feu est considérable.
02:44– Et considérable.
02:45– Sous-titrage Société Radio-Canada

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