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MEDI1TV Afrique : Zoom sur les cryptoactifs au Maroc Zouheir Lakhdissi - 23/07/2025

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Transcription
00:00Ladies and gentlemen, welcome to Focus Echo.
00:12The Wally Bank of Bankal Mkaleeb, Latif Jouhari,
00:15calls to encadrer the crypto-actifs and stablecoin.
00:19These financial instruments,
00:21if they are not regulated by the law,
00:23could comprometh the integrity and resilience of the financial system.
00:27In this context, Bankal Mkaleeb vient de finaliser un projet de loi
00:30qui vise à mettre en place un cadre juridique sur l'usage des crypto-actifs.
00:36L'objectif est de protéger les consommateurs,
00:39des investisseurs, de renforcer l'intégrité des marchés
00:43contre la fraude, la manipulation, le blanchiment d'argent
00:47et de préserver la stabilité financière.
00:50La monnaie digitale de la Banque Centrale peut effectivement constituer
00:54une option de paiement numérique aussi bien dans sa version de gros
00:58que de détails.
00:59On en parle avec Zohair Lardissi.
01:02Vous êtes consultant digital.
01:04Merci d'avoir accepté notre invitation.
01:06Bonjour.
01:07Bonjour, merci beaucoup pour l'invitation.
01:10Un plaisir de vous avoir avec nous dans Focus Echo.
01:13Alors, on parle aujourd'hui d'un projet de loi pour encadrer les crypto-actifs
01:19et également les stable coins.
01:21Pourquoi ce n'est plus un choix aujourd'hui ?
01:23C'est devenu une nécessité pour le Maroc ?
01:25Alors, encore une fois, je pense que déjà l'utilisation du terme crypto-actifs
01:31est très importante parce qu'avant on parlait de crypto-monnaie.
01:34Aujourd'hui, on se rend compte qu'on commence à avoir des actifs économiques
01:38au même titre que les actions ou différents types d'autres actifs.
01:43Aujourd'hui, en fait, il y a un besoin parce qu'on commence à constater
01:46que d'abord, il peut y avoir beaucoup d'arnaques autour de certains crypto-actifs.
01:52On a vu ça sur certaines catégories justement de crypto-actifs dans le passé
01:57comme les NFT et d'autres.
01:59Ça, c'est la première chose.
02:01La deuxième chose, ces actifs ont une caractéristique qui est fondamentale
02:05et parfois le consommateur, le citoyen, n'est pas forcément au courant de ces contraintes.
02:10Donc, la volatilité importante de ces actifs,
02:13le fait qu'ils peuvent passer des fois du simple au double et inversement.
02:19Donc, ça doit être d'une certaine manière quelque chose qui soit communiqué
02:27et on doit, dans la mesure du possible, essayer de protéger l'épargnant
02:31et le consommateur marocain.
02:33Et par ailleurs, il y a aussi des contraintes qui sont des contraintes
02:38d'utilisation de ces crypto-actifs dans des opérations frauduleuses.
02:42Donc, ça peut aussi bien financer, ça peut être utilisé pour du blanchiment d'argent,
02:46ça peut financer des actes illégaux.
02:48Et donc, le fait qu'il y ait un cadre juridique clair,
02:52ça permet justement, en même temps, de créer l'usage.
02:57Parce qu'on sait aujourd'hui qu'il y a plus d'un million de Marocains
03:00qui ont déjà investi sur des crypto-actifs.
03:03Et donc, il faut encadrer cet usage.
03:06Et deuxièmement, ça permet de protéger le consommateur et le citoyen.
03:10Encadrer un usage qui devient de plus en plus fréquent,
03:14c'est ce qu'on va dire.
03:16Ça va amener à plus de transparence
03:18et ça va aussi protéger contre, justement, vous l'avez très bien dit,
03:22la fraude et d'autres pratiques qui ne sont pas bonnes,
03:26comme le blanchiment d'argent.
03:28En tout cas, la transparence des circuits, c'est le plus important.
03:32Justement, au Maroc, aujourd'hui,
03:34quel cadre juridique existe-t-il déjà ?
03:38Quelles améliorations faut-il faire
03:40pour pouvoir mieux encadrer ce marché ?
03:44Alors, comme vous le savez, dans le passé,
03:47il y a eu plusieurs communiqués de la part de plusieurs autorités,
03:50dont McLemarie, mais aussi l'Office d'Échange,
03:53pour justement dire que la détention de crypto-actifs
03:59peut être contraire à la loi marocaine à différents niveaux.
04:03Donc, aujourd'hui, l'idée, c'est de rendre cela possible.
04:07Donc, le cadre juridique dont on va en parler,
04:10le Walid van Klamarie,
04:12vise justement à rendre la détention de crypto-actifs légale,
04:17mais en même temps de la rendre contrôlable
04:20avec la possibilité de, comme j'ai dit,
04:23de protéger en tout cas de certaines pratiques
04:26qui sont soit illégales ou qui sont à la limite illégales.
04:30Donc, aujourd'hui, il n'y a pas de cadre, on va dire, concret et clair.
04:35Il y a une sorte de circulaire à plusieurs reprises
04:40qui a été publié par trois autorités, par McLemarie d'un côté,
04:45par l'Office d'Échange et par l'Autorité de régulation des marchés.
04:52Et donc, l'objectif, c'était surtout d'alerter sur le fait que ce type de pratique,
04:59donc de trading autour des crypto-monnaies,
05:02parce que c'est devenu assez courant chez les jeunes.
05:05On a vu plusieurs influenceurs au niveau des réseaux sociaux
05:09communiquer autour de ça.
05:11Et bien sûr, vanter tous les mérites de pouvoir investir sur ce type d'actifs,
05:16mais sans forcément préciser tous les risques qui viennent avec.
05:20Et donc, aujourd'hui…
05:21Et les risques, il y en a, justement.
05:23Les risques, ils existent.
05:25Oui, bien sûr.
05:26Et justement, il faut être très vigilant.
05:28Banque le Marib a, dans ce contexte, mené une expérimentation
05:31qui a porté sur le cas d'usage de paiements peer-to-peer de détails.
05:35Parlez-nous un petit peu de cette expérimentation.
05:38Alors, aujourd'hui, il faut savoir qu'on a deux enjeux, on va dire, au Maroc.
05:45On a un enjeu, je pense, qui est très important,
05:48qui est l'enjeu de la digitalisation des transactions financières.
05:51Aujourd'hui, le Maroc, on utilise beaucoup de cash.
05:54Le cash circule beaucoup et surtout entre individus.
05:57On a essayé de trouver des solutions.
05:59Donc, les solutions de mobile payments qui ont été lancées il y a quelques années
06:03ont essayé de répondre à cette problématique,
06:06mais sans réellement réussir de manière concrète à, on va dire,
06:12à éradiquer l'utilisation du cash.
06:15Donc, aujourd'hui, cette perception,
06:18donc le fait de lancer aujourd'hui une expérimentation
06:22sur du paiement peer-to-peer, donc permettre à deux individus
06:25d'échanger de l'argent de manière virtuelle,
06:27sans passer par du cash, est quelque chose aujourd'hui
06:29qui va dans le bon sens.
06:31C'est une façon, on va dire, de préparer l'économie à une logique
06:34où on aura peut-être de la virtualisation ou de la digitalisation complète
06:39de la monnaie.
06:40Alors, on sait qu'il y a des pays qui sont arrivés à des niveaux très avancés
06:43à ce niveau-là.
06:44Je peux donner des exemples.
06:45En Chine, par exemple, aujourd'hui, on utilise des applications de chat
06:48comme WeChat pour transférer l'argent entre individus.
06:51Il suffit d'un message équivalent à un message sur n'importe quelle application
06:56de messagerie pour pouvoir, en fait, faire du transfert d'argent.
07:00Donc, aujourd'hui, l'objectif, c'est d'avoir la même chose, on va dire, au Maroc.
07:05Il faut savoir que, par exemple, en Chine, par exemple, même les...
07:08Pour vous donner un exemple, même les Mondiants, ils vous donnent un code QR
07:13pour que vous puissiez leur donner de l'argent directement par WeChat.
07:17Donc, ce type de cas d'usage, je pense, il permettrait de libérer les transactions,
07:27de faire en sorte que la dépendance par rapport au cash soit la plus faible possible
07:32et ça permettrait de préparer, comme j'ai dit, on va dire, les mentalités
07:39et les usages vers une logique de idyram ou de monnaie complètement électronique.
07:44Toujours dans cette logique de transparence, traçabilité et sécurité aussi des échanges financiers.
07:52Justement, vous facilitez un petit peu ma transition quand vous parlez de ça.
07:56Bancol Mrelib qui travaille également sur une autre expérimentation.
08:01Donc, on parle d'un cas d'usage dans le transfert transfrontalier
08:05et c'est un petit peu l'avenir et c'est un petit peu ce dont vous êtes en train de parler actuellement.
08:10Donc, quelles attentes par rapport à ça ?
08:13Nous, qui avons un certain nombre de Marocains résidant à l'étranger,
08:17les MRE qui constituent une source financière importante pour le Maroc.
08:21Donc, on va se retrouver face à des nouveaux canaux de distribution et de circulation,
08:26on va dire, de flux financiers et il faut se préparer à cela.
08:30Exactement.
08:32Moi, je pense qu'aujourd'hui, on a un constat qui est important.
08:36C'est que d'abord, le Maroc, aussi bien que l'Égypte,
08:39sont deux pays qui reçoivent énormément de, on va dire, de devises
08:45à travers le transfert d'argent des résidents à l'étranger.
08:48Et aujourd'hui, il y a un vrai enjeu, d'abord de sécuriser ces flux,
08:55de pouvoir aussi les tracer pour éviter des usages frauduleux,
09:00mais aussi, et je pense que c'est aussi important, de faciliter la vie aux utilisateurs
09:05parce qu'il faut savoir qu'aujourd'hui, les tarifs de transfert sont parfois chers.
09:10Et en fait, on n'a pas une traçabilité en temps réel, etc.
09:16Donc, moi, je pense que l'idée est une très, très bonne idée.
09:19En fait, utiliser le transfert d'argent comme un bon prétexte
09:24pour d'abord introduire l'usage des monnaies virtuelles,
09:30pour introduire, voilà, numériques,
09:32et en même temps pour créer un vrai cas d'usage pour le mobile payment.
09:36Parce que de toute façon, aujourd'hui, le mobile payment n'arrive pas
09:39à décoller parce qu'on n'a pas un vrai cas d'usage.
09:42Les gens, aujourd'hui, pour payer au niveau des épiciers,
09:45on n'arrive pas à faire ce type de cas où un utilisateur va partir,
09:49ou un citoyen va partir chez l'épicier et va payer directement parce que son téléphone.
09:52Donc, peut-être utiliser le transfert comme étant un exemple ou un use case porteur
09:59qui permettrait de transformer, d'abord transformer l'usage,
10:04transformer le mindset des utilisateurs.
10:06N'oublions pas que des pays comme l'Égypte ou comme le Maroc
10:08sont des pays où le mindset est très centré sur le cash.
10:13C'est-à-dire que les gens, ils ont l'habitude qui est ancrée
10:18d'utiliser dans pratiquement toutes les transactions au quotidien du cash.
10:22Moi, je pense aujourd'hui, cette tendance va de toute façon se renforcer.
10:27Il y a aujourd'hui une perspective à horizon 2030 où on dit que probablement d'ici 2030,
10:34ça va dépendre des pays, on va voir de manière progressive la disparition de la monnaie,
10:40on va dire imprimée en faveur d'une monnaie complètement virtuelle.
10:46Et donc, le cas du transfert d'argent et du transfert transfrontalier est un très bon cas d'usage
10:52pour justement renforcer cette tendance et accélérer cette transformation.
10:56– Une disparition de la monnaie, vous l'avez dit, sous forme physique
10:59qui va se faire par la force des choses en fait,
11:01parce qu'on va vivre dans un monde de plus en plus numérisé.
11:04Ça ne sera pas une disparition imposée.
11:07Justement, j'aimerais qu'on parle maintenant du EDIRAM,
11:10une idée qui est en train de faire son chemin, un projet peut-être bientôt sur pied.
11:15Où en est-on par rapport à cela ?
11:17Quand on parle du EDIRAM aussi, est-ce que c'est une forme de stablecoin,
11:22donc la valeur, on va dire, d'échange par rapport au billet physique, sous forme physique ?
11:29– Oui. Alors, aujourd'hui, il y a eu tout un travail qui a été fait par une commission
11:34formée par Banca Marib autour du sujet du EDIRAM,
11:38ou de ce qu'on appelle la monnaie centrale ou la monnaie digitale des banques centrales.
11:44Et donc, aujourd'hui, je pense que la réflexion est très mature.
11:48On est en phase d'expérimentation avancée.
11:51L'objectif, c'est que demain, de la même façon aujourd'hui,
11:55encore une fois, je peux prendre deux exemples.
11:57L'exemple de la Suède ou l'exemple de la Chine.
11:59Dans ces pays, il y a pratiquement une disparition totale de la monnaie physique.
12:04Donc, l'idée, c'est que demain, on peut posséder des EDIRAM
12:07et on peut les convertir en des EDIRAM réels.
12:11On peut les utiliser pour des paiements, pour du transfert d'argent à différents niveaux.
12:16Donc, que ce soit au niveau des différents points de distribution, des restaurants, etc.
12:23Et donc, aujourd'hui, l'objectif, je pense qu'on est arrivé à l'étape où on passe de la conception.
12:30Je pense qu'on a pris pratiquement, depuis 2021, 3 à 4 ans pour concevoir ce système,
12:36à l'étape d'exécution.
12:38Mais je pense que l'approche qui a été faite par Banque de Marib,
12:41c'est une approche qui est très intéressante parce qu'on ne commence pas par la loi.
12:45On commence par l'expérimentation à travers des cas d'usages concrets
12:48avant, au fur et à mesure, de changer l'arsenal juridique
12:52pour pouvoir, en fait, permettre ce type de monnaie.
12:54Donc, l'idée du EDIRAM…
12:55– Une démarche qui reste prudente.
12:58Merci à vous, M. Zou.
13:00Si on arrive au terme de cet entretien, malheureusement,
13:03même si on nécessite plus de temps pour en parler,
13:06je rappelle que vous êtes expert, consultant aussi digital.
13:09C'était un plaisir de vous avoir avec nous aujourd'hui.
13:12– Merci beaucoup pour l'invitation.
13:14Merci infiniment.
13:15– Merci à vous.
13:16C'est la fin du Focus Éco pour aujourd'hui.
13:17On se retrouve demain.
13:18Très bonne journée.
13:19– Sous-titrage Société Radio-Canada
13:22– Sous-titrage Société Radio-Canada
13:26– Sous-titrage Société Radio-Canada

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