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Régis Lemierre : «Il y a un passage à vide des politiques. Ils ne pensent pas "éducatif". Il n'y a pas d'opposition entre sanction et éducation.»

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Transcription
00:00Je pense en effet que l'approche politique actuellement,
00:06qui est essentiellement par le judiciaire, c'est-à-dire par l'évolution de la loi,
00:10je n'y suis pas opposé personnellement.
00:12Je pense qu'il faut monter un peu les contraintes juridiques,
00:16notamment la sanction pénale,
00:18étant donné l'évolution de la délinquance des mineurs aujourd'hui.
00:22Mais il y a un passage à vide un petit peu des politiques,
00:27c'est-à-dire qu'ils ne pensent pas à l'éducatif.
00:30Et je pense qu'il faut une contrainte éducative.
00:32Au moins, il n'y a pas d'opposition entre sanction et éducation.
00:36Or, la PJJ est passée de l'éducation surveillée à la protection judiciaire à la jeunesse,
00:42et le curseur est passé trop sur le plan de la protection.
00:46Il y a beaucoup de jeunes enfants qui pensent qu'il n'y a pas de différence
00:49qu'un mineur délinquant est un mineur en danger.
00:52Bien sûr qu'un mineur délinquant a souvent une longue histoire familiale difficile,
00:58mais il n'est pas simplement en danger, il est dangereux pour les autres et pour lui-même.
01:02Or, le travail de l'éducateur, c'est de pouvoir s'opposer à ce jeune
01:07qui rencontre une résistance éducative face à sa violence.
01:12Sa violence n'a pas été maîtrisée dans son jeune âge,
01:15et à l'adolescence, elle est complètement débridée.
01:18Et c'est pour ça qu'il faut penser la contrainte éducative.

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