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Alors que Bruno Retailleau est attendu jeudi à l’Élysée pour s’entretenir avec Emmanuel Macron après ses critiques sur «la diplomatie des bons sentiments» dans la crise entre la France et l'Algérie, Alexandre Devecchio réagit : «Plus on est soumis, plus on apparaît comme des gens sans honneur».

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Transcription
00:00Je pense que c'est toute la stratégie d'Emmanuel Macron vis-à-vis de l'Algérie qui est fausse,
00:04puisqu'il était, dès le début, avant même son mandat, il avait parlé de crimes contre l'humanité à propos de la colonisation.
00:12Donc il était dans une logique de repentance, en pensant que le régime lui en serait gré.
00:18C'est tout l'inverse. Ce sont des gens qui sont dans une culture de l'honneur et de la force.
00:24Donc il faut leur opposer un rapport de force. Et plus on est soumis, plus on apparaît comme des gens sans honneur, plus ils nous méprisent.
00:34Emmanuel Macron ne veut pas faire ce constat-là. Pourtant, il suffit d'interroger les gens qu'ils connaissent,
00:40qui sont de culture algérienne, qui ont travaillé sur le sujet.
00:44Donc plus on fera acte de soumission, plus on sera méprisé et écrasé.
00:52Malheureusement, Emmanuel Macron n'a pas l'air de vouloir remettre en cause toute sa politique.
01:00On le voit bien avec Jean-Noël Barraud, et c'est à Bruno Rotario peut-être un moment donné...
01:05Qui a mis une nouvelle couche, Bruno Rotario, en disant qu'il fallait arrêter avec la diplomatie.
01:09Oui, mais c'était à un moment donné les conséquences.
01:10S'il a exclu totalement de démissionner, lui aussi devrait peut-être engager un rapport de force avec le gouvernement,
01:17puisqu'il s'est emparé de ce dossier. Il a eu le courage de le faire, il faut reconnaître ça.
01:21Mais s'il veut avoir des résultats, il va peut-être falloir aussi engager un rapport de force avec le gouvernement,
01:26sinon il ne nous le tiendra.

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