00:00Dans une lettre ouverte datée du 15 juillet 2025, Grégory Lacruche-Al-Lionga, ancien maire d'Akanda et ex-détenu de l'opération Scorpion,
00:09accuse nommément les anciens dignitaires du régime Bongo d'avoir orchestré sa détention arbitraire.
00:14Il dénonce une justice instrumentalisée, une vengeance d'État et un système qu'il qualifie aujourd'hui de cynique inversion des rôles.
00:22C'est une voix que l'on n'avait pas entendue depuis quatre ans, celle d'un homme que beaucoup disaient brisé, disparu, oublié.
00:28Grégory Lacruche-Al-Lionga revient sur le devant de la scène politique et judiciaire à travers une tribune qui frappe par sa densité, sa franchise et sa colère froide.
00:38L'ex-maire d'Akanda, frère cadet de Brice Lacruche-Al-Lionga, revient sur les conditions inhumaines de sa détention et pointe du doigt ceux qui, selon lui, tentent aujourd'hui de se réinventer en martyr.
00:48Dans son texte, Grégory Lacruche-Al-Lionga accuse directement Noureddin Bongo-Valentin de lui avoir demandé, en novembre 2019, de trahir son frère en fabriquant de fausses accusations, de trahison.
01:00Face à son refus, il affirme avoir été arrêté trois jours plus tard, sans aucun fondement juridique réel.
01:05Sans suivre, quatre années de détention préventive, sans procès, dans des conditions qu'il qualifie de torture psychologique et physique.
01:12« J'ai été enfermé dans une cellule de six mètres carrés, sans lumière, sans soins, sans contact, j'étais un otage, une monnaie d'échange », écrit-il.
01:21Il assure n'avoir jamais cédé, refusant de trahir son sang, là où d'autres ont préféré collaborer avec les autorités pour retrouver leur liberté.
01:28Le passage le plus percutant de la lettre vise ceux qui, selon lui, pleurent aujourd'hui des droits qu'ils ont eux-mêmes tiétinés hier.
01:34Une attaque à peine voilée contre Silvia Bongo et Nouridine, récemment exfiltrée du Gabon et qui affirme avoir été victime de torture et de séquestration.
01:43Grégory Lacruche leur répond par un rappel brutal.
01:46« Vous nous avez traité comme des cafards, vous parlez de l'ONU aujourd'hui, vous la méprisiez hier ».
01:50Il souligne d'ailleurs que l'ONU avait reconnu, dès décembre 2020, le caractère arbitraire de sa détention, sans que cela n'émeuve le régime de l'époque.
01:58Au fil de la lettre, une figure apparaît comme celle du recours, le président de Resclotaire Oligin Gema.
02:03« Celui que la cruche Al-Yanga appelle le sauveur de nos vies, est crédité d'avoir permis une sortie de détention là où, dit-il, l'amour était programmé.
02:11Sans lui, l'amour aurait fait son œuvre, car c'est ce que recherchaient mes bourreaux », affirme-t-il.
02:16Il oppose ainsi la transition actuelle aux dérives d'un régime déchu qui n'hésitait pas à briser les corps et les familles pour des règlements de comptes internes.
02:24À travers cette lettre, l'ancien maire d'Akanda prend position dans la guerre mémorielle qui s'ouvre autour de l'ère Bongo.
02:30« Il entend se battre pour que l'histoire ne soit pas réécrite par ceux qui l'ont falsifiée de leur vivant.
02:35Je n'ai rien oublié et je veillerai à ce que jamais vous n'en ignorez l'évidence », conclut-il.
02:40Une phrase lourde de sens qui sonne comme un avertissement lancé à ceux qui tenteraient d'effacer les responsabilités du passé à coup de tribunes et de vidéos.
02:48Cette sortie publique de Grégory Lacruche à Lyanga ne peut être banalisée.
02:51Elle intervient au moment où Sylvia Bongo et son fils tentent, depuis l'étranger, de plaider leur cause dans les médias et auprès d'instances internationales.
02:58La bataille judiciaire se double désormais d'une bataille politique et symbolique et dans ce combat pour la vérité, chacun devra répondre de ses actes.
03:07Grégory Lacruche, lui, promet de ne pas se taire et semble prêt à affronter à visage découvert ceux qu'il accuse d'avoir instauré l'arbitraire et méprisé le droit.
