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00:01Europe 1, 6h-9h, Europe 1 Matin.
00:06Bienvenue à tous, il est 8h12, la grande interview Europe 1 C News.
00:11Jacques Serret reçoit ce matin Aurore Berger, ministre chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations.
00:20La grande interview Europe 1 C News. Bonjour Aurore Berger.
00:24Bonjour.
00:24Ministre chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations.
00:29Merci d'avoir accepté notre invitation.
00:32Ça y est, le disque est cassé.
00:34C'est-à-dire le disque est cassé ?
00:35L'album du Mozart de la finance.
00:37Non, je crois qu'on fait des choix qui sont des choix courageux.
00:3944 milliards de baisse de la dépense publique.
00:42Je crois que c'est une nécessité pour le pays.
00:43Je crois que les Français sont lucides sur le fait qu'on ne peut pas augmenter la dette de manière supplémentaire,
00:49qu'on ne doit pas alourdir la fiscalité sur les ménages et sur les entreprises,
00:54parce que l'attractivité n'est pas tombée du ciel.
00:56Le fait que pour la huitième année consécutive, la France soit le pays le plus attractif d'Europe,
01:00c'est-à-dire la capacité à recréer de l'industrie, à recréer de l'emploi,
01:03c'est aussi lié justement aux politiques économiques et fiscales qu'on a mises en place.
01:07Mais on éteint la musique, la fête est finie ?
01:09Non, il n'y a pas une fête qui a eu lieu ou pas.
01:11Il y a des choix qui ont été faits.
01:13Moi, vous savez, je n'aurais jamais honte d'avoir protégé les Français pendant le Covid,
01:18d'avoir encore des cinémas, des théâtres, des restaurants, des commerces qui sont ouverts,
01:22alors que dans beaucoup de pays comparables à la France, vous n'avez plus la même vie dans nos centres-bourgs,
01:27vous avez eu des pertes de compétences parce qu'il n'y a pas eu le chômage partiel.
01:30Donc ça, vous savez, jamais je renierais ce que nous avons fait,
01:35parce que je pense que, un, il fallait le faire,
01:38deux, personne ne nous demandait d'arrêter la dépense publique.
01:40Au contraire, on nous demandait, au moment où avec Bruno Le Maire,
01:43on a souhaité enlever de la dépense publique, on nous demandait de continuer.
01:45Est-ce que vous convenez, aujourd'hui, qu'il y a un début de rupture avec François Bayrou, qu'on change de partition ?
01:51En fait, ce qui se passe, c'est tout simplement qu'on est dans un moment politique qui n'est pas le même,
01:55et un moment budgétaire qui n'est pas le même.
01:57Et donc, on fait des choix.
01:59On fait des choix, et ces choix-là, c'est d'abord le choix de la dépense publique sur l'État,
02:03avant de demander des efforts aux Français.
02:05C'est d'abord l'État qui doit être exemplaire,
02:07qui doit réduire sa dépense sur les agences, sur les opérateurs,
02:11y compris sur la dépense sociale.
02:13Il ne vous a pas échappé qu'on a conduit une réforme des retraites,
02:16et qu'on a été parfois seul pour conduire cette réforme de retraite.
02:18S'il y avait peu d'alliés, le Rassemblement National refusait de supprimer les régimes spéciaux de retraite, par exemple.
02:23Une réforme qui, aujourd'hui, n'est déjà plus suffisante.
02:25Une réforme qui était nécessaire, parce que si nous ne l'avions pas conduite,
02:27quel serait le niveau d'endettement de notre pays ?
02:29Il serait bien supérieur à celui qu'on a.
02:32Et à l'époque, les mêmes qui, aujourd'hui, disent qu'on a trop endetté ou qu'on a trop dépensé,
02:37refusaient qu'on conduise cette réforme qui était pourtant une nécessité absolue pour notre pays,
02:42d'abord pour nos retraités, pour garantir que leur pension de retraite soit payée.
02:46Aurore Berger, est-ce que les caisses sont vides, ou il reste encore des fonds de tiroirs ?
02:50Il reste plus que des fonds de tiroirs, parce que la France est un grand pays,
02:54parce que la France est une grande nation, et parce que nous avons fait les choix,
02:56vous le savez, on assume de baisser la dépense publique
02:59par rapport à ce qu'elle aurait été si rien n'avait été fait,
03:02ce qui ne veut pas dire, pour autant, qu'on ne continue pas à faire des choix
03:05qui sont des choix de protection des Français, sur le modèle social,
03:10sur le choix du travail, évidemment, qui est le nôtre,
03:12et puis sur le réarmement de la France, puisqu'il y a un choix très courageux
03:15sur les questions militaires, et aussi, je tiens à le dire, sur mon budget,
03:19sur la lutte contre les violences faites aux femmes,
03:21puisqu'il n'y aura pas un euro en moins pour lutter contre ce qui est un fléau,
03:24c'est-à-dire les violences qui sont faites encore aujourd'hui dans notre pays aux femmes.
03:28On en vient à votre budget, on en vient à vos choix.
03:32Vous avez annoncé, il y a quelques jours, la mise en place d'une coalition,
03:36d'une dizaine d'associations, dont la mission sera de dénoncer,
03:39auprès de l'ARCOM, le gendarme de l'audiovisuel et du numérique,
03:42les contenus haineux en ligne.
03:45Ces associations, il faudra les payer ?
03:48Alors, déjà, je ne crée pas une dénonciation collective,
03:52et je suis très heureuse qu'on me posait la question,
03:53parce que ça permet de clarifier par rapport à beaucoup de contre-vérités que j'ai entendues,
03:56et d'ailleurs, je me réserve le droit, avec mon avocate,
03:59d'attaquer en diffamation un certain nombre de choses que j'ai vues,
04:02parce que quand on parle, par exemple, d'autodafé,
04:04d'autodafé, c'est-à-dire faire référence aux nazis,
04:07alors que, tout simplement, je veux lutter contre l'antisémitisme,
04:10je trouve que c'est particulièrement inapproprié.
04:12On fait face à une explosion de l'antisémitisme dans notre pays.
04:15On va venir au fond, maintenant, en vue du budget,
04:16pour clôture, c'est pas le budget, ça va coûter combien ?
04:18Renforcer, alors déjà, ce ne sera pas un euro de plus,
04:20c'est un choix que je fais, de dire qu'à un moment,
04:22à budget constant, je fais des choix.
04:25Et ça, c'est la force de la politique,
04:27c'est de faire des choix.
04:28Je n'ai pas demandé un euro en plus,
04:30je fais un arbitrage.
04:31Non, mais votre choix, c'est de subventionner des associations
04:32qui sont déjà subventionnées.
04:33C'est de renforcer certaines associations,
04:35parce que, face à l'antisémitisme,
04:37je ne laisserai rien passer,
04:39parce que nous avons fait le choix dans la loi
04:41d'avoir des associations qui sont ce qu'on appelle
04:43des tiers de confiance,
04:44pour signaler des contenus,
04:46et je ne suis pas là pour faire la censure ou de la délation.
04:48En revanche, je refuse que l'antisémitisme,
04:51que le racisme, que l'homophobie,
04:53que la haine à l'encontre des femmes,
04:54alors qu'on a déjoué un attentat il y a trois semaines
04:57d'un homme qui voulait tuer des femmes,
04:59soit la règle dans notre vie,
05:01y compris sur les réseaux sociaux.
05:02Donc oui, j'assume d'accompagner, évidemment, le CRIF,
05:05j'assume d'accompagner la LICRA,
05:07j'assume d'accompagner SOS Racisme
05:09et d'autres associations.
05:10Le planning familial,
05:11LGBTQ+,
05:12oser le féminisme,
05:14SOS Homophobie également.
05:15Mais bien sûr.
05:16Et pourquoi je ne le ferais pas ?
05:18Parce que vous pensez que l'homophobie,
05:19c'est la règle ?
05:20Non.
05:20L'homophobie, c'est un délit.
05:21Ce n'est pas une opinion.
05:22Et donc, je considère, oui,
05:24que quand on voit, par exemple,
05:26qu'il suffit d'ouvrir TikTok,
05:28d'ouvrir Snapchat,
05:29c'est pour ça que j'ai convoqué
05:29à plusieurs reprises les plateformes,
05:31pour voir la haine.
05:33Et malheureusement, vous savez,
05:34cette haine, elle a des conséquences
05:35sur la vie réelle.
05:37SOS Racisme a poursuivi en justice
05:37ces dernières années,
05:38l'historien Georges Bensoussan,
05:40c'est l'ancien responsable éditorial
05:41du mémorial de la Shoah.
05:43Ce n'est pas rien.
05:45Je ne pense pas qu'on puisse l'accuser
05:47de quoi que ce soit,
05:48vu son parcours et ses écrits.
05:51Il avait eu le malheur
05:52de dénoncer un antisémitisme
05:54arabo-musulman
05:55dans certaines banlieues françaises,
05:57incitation à la haine raciale.
05:59Voilà de quoi l'accuser,
06:01par exemple, M. Sopo,
06:03que vous allez subventionner.
06:04En se basant sur ce cas concret,
06:07vous réagissez comment ?
06:09Est-ce que les Français
06:11ont encore le droit
06:12de dire en France ?
06:14Quelle a été la décision de justice
06:16en espèce ?
06:16En l'occurrence,
06:17il a été relaxé.
06:18Voilà, donc il y a une décision de justice.
06:19Moi, je ne suis pas là
06:20pour commenter une décision de justice.
06:21En première instance,
06:23en appel, en cassation.
06:24Moi, ce que je dis,
06:25ce que je dis de manière très claire,
06:27c'est que notre responsabilité...
06:29En justice,
06:30une personnalité comme Georges Bensoussan.
06:31Je vous laisse reprendre,
06:32par exemple,
06:33les écrits d'SOS Racisme
06:34au moment des attaques terroristes
06:35du 7 octobre en Israël.
06:36Vous verrez qu'SOS Racisme
06:37a été d'une clarté
06:39absolue
06:39dans la condamnation
06:40des attaques terroristes
06:41du 7 octobre en Israël,
06:43ce qui n'a pas été le cas
06:44de tout le monde,
06:44malheureusement,
06:45dans notre pays.
06:46Et quand siègent
06:47l'un et l'autre
06:48à côté
06:49Jonathan Arfi
06:50et Dominique Sopo
06:51ou Galina,
06:52par exemple,
06:53pour la LICRA,
06:54eh bien moi,
06:54je trouve aussi
06:55que c'est notre responsabilité
06:57et notre rôle.
06:57Encore une fois,
06:58le sujet n'est pas
06:59de choisir des associations...
07:01Mais moi,
07:01je ne suis pas là
07:02pour choisir des associations
07:03parce qu'elles me feraient plaisir.
07:05Je ne suis pas là
07:05pour choisir des associations
07:06parce qu'elles soutiendraient
07:08l'État
07:09ou qu'elles soutiendraient
07:10le gouvernement.
07:11Moi, je suis là
07:11pour soutenir.
07:11Vous ne les avez pas sélectionnées,
07:12ces associations ?
07:13Je suis là.
07:14J'aimerais finir
07:15parce que c'est important.
07:16Je suis là
07:17pour accompagner
07:17des associations
07:18dans le combat
07:19universaliste et républicain
07:21qui est le nôtre.
07:22Et dans le combat
07:22universaliste et républicain
07:24qui est le nôtre,
07:25on adresse,
07:26dans le même mouvement,
07:27la lutte contre l'antisémitisme
07:28et la lutte contre le racisme.
07:30D'ailleurs,
07:30le propos
07:31qui était celui
07:32de Jonathan Arfi,
07:32président du CRIF
07:33au dîner du CRIF,
07:34était exactement celui-là.
07:35de ne rien laisser passer
07:36face à la haine antisémite
07:38qui est un poison mortel
07:39pour notre pays
07:40et pour la démocratie
07:41et de ne rien laisser passer
07:42au regard de crimes racistes
07:44qui malheureusement existent.
07:45Les militantes,
07:45on ne peut pas parler
07:46d'impartialité.
07:47Mais attendez,
07:48ils ont une certaine vision,
07:49une idéologie.
07:50Peut-être vous aussi,
07:50êtes vos militants,
07:50allez savoir dans les questions
07:51que vous me posez ce matin.
07:53Vous savez,
07:53le militantisme,
07:53c'est tout simplement
07:54avoir des convictions.
07:55Vous avez le droit d'en avoir,
07:56j'ai le droit d'en avoir.
07:57Moi, ce que je sais...
07:58Il y a bien une sélection,
07:58c'est ce que je veux dire.
07:59Vous avez des convictions,
08:00vous sélectionnez
08:00en tant que ministre.
08:01Ce que je sais,
08:03c'est que c'est l'ARCOM
08:04qui décidera
08:05par rapport à des règles
08:06très strictes
08:07et dictées dans la loi
08:08qui peut devenir
08:09signaleur de confiance
08:11ou pas
08:11pour ensuite faire en sorte
08:13que nos enfants
08:14et nos adolescents
08:14soient protégés de la haine.
08:16Ça ne veut pas dire
08:17qu'il y aura de la délation,
08:18ça ne veut pas dire
08:19que ce seront des opinions politiques
08:20qui seront critiquées.
08:22Par contre,
08:23oui,
08:23nous avons aujourd'hui
08:24des responsables politiques,
08:25vous l'avez par exemple
08:26rappelé ce matin,
08:27Rima Hassan,
08:28qui diffuse de la haine.
08:29Et donc, oui,
08:30on peut assumer
08:30de refuser
08:32tout simplement
08:33ce qui est illégal.
08:34Vous parlez de haine en ligne.
08:35Le chanteur Amir.
08:36Je finis juste.
08:36Est-ce qu'il est illégal hors ligne ?
08:38Doit l'être également en ligne.
08:39L'antisémitisme,
08:40le racisme,
08:41l'homophobie,
08:41la haine à l'encontre des femmes
08:43qui conduit à ce que des hommes
08:44aujourd'hui veuillent commettre
08:45des attentats
08:46pour tuer des femmes,
08:47c'est illégal.
08:48J'entends que ce le soit
08:49et j'entends continuer
08:51à lutter
08:52pied à pied contre cela.
08:53Lorsque vous voyez
08:53que le chanteur franco-israélien,
08:55Amir fait l'objet
08:56d'une campagne
08:57de dénigrement
08:59sur les réseaux sociaux
09:00menée notamment
09:01par des mouvements
09:02trop palestiniens,
09:03menée par certains élus
09:05de la France insoumise.
09:06Vous faites quoi ?
09:07Je dis que j'ai justement raison
09:08d'avoir cette coalition
09:10d'associations
09:10pour que la haine en ligne
09:12justement ne soit plus la règle
09:13et pour renforcer
09:14celles et ceux
09:15qui pourront dénoncer
09:16la haine en ligne
09:16pour qu'elle puisse,
09:17encore une fois,
09:18ne pas être le contenu
09:19systématique que nous avons.
09:21Amir est à la fois
09:22un très grand artiste,
09:23il a tenu des positions
09:24qui sont très claires,
09:25la condamnation
09:26des attentats terroristes
09:27qui ont coûté la vie
09:28à 50 Français
09:29le 7 octobre 2023
09:30en Israël,
09:32des messages de paix
09:32d'ailleurs assez clairs.
09:34Aujourd'hui,
09:35certains refusent
09:35de chanter à ses côtés
09:36pour deux raisons évidentes,
09:38un, parce qu'il est
09:38franco-israélien
09:39et sans doute malheureusement
09:40parce qu'il est
09:41de confession juive.
09:42Et ça, c'est intolérable
09:43et ça, ça n'a pas sa place
09:44dans la République française.
09:45La grande interview
09:46Europe 1 CNews,
09:47Aurore Berger,
09:48en tant que ministre
09:49de l'égalité
09:49entre les femmes et les hommes,
09:51est-ce que vous seriez
09:52favorables à l'interdiction
09:53du burkini sur les plages ?
09:55Oui, évidemment.
09:56Oui ?
09:56Oui ?
09:57Aujourd'hui,
09:58en tout cas,
09:58il y a quelques jours,
09:59il y a un maire,
10:00le maire de Carré-le-Rouet
10:01dans les Bouches-de-Rhône
10:02qui a vu son arrêté municipal
10:04qui interdisait
10:05sur ces plages
10:06le burkini,
10:07il a vu cet arrêté
10:07annulé par la justice.
10:09Parce qu'aujourd'hui,
10:10il n'y a pas le cadre légal
10:11qui permette à un maire
10:12de décider
10:12ce genre de choses.
10:14Mais moi, vous savez,
10:15j'ai toujours eu
10:15des positions extrêmement claires.
10:16Je n'ai pas attendu
10:17que certains se réveillent
10:22contre le prosélytisme religieux.
10:23Ça fait des années
10:24que je demande, par exemple,
10:25l'interdiction du voilement
10:26des fillettes
10:27parce que je pense
10:28que conditionner nos enfants
10:29dès le plus jeune âge
10:30en leur expliquant
10:31que les petites filles
10:32doivent être soumises
10:33ou qu'elles doivent être pudiques
10:34est, à mon avis,
10:35un problème
10:36quand on est favorable
10:37à tout simplement
10:38l'égalité
10:39entre les femmes et les hommes
10:40parce que cette égalité,
10:40elle se construit
10:41dès le plus jeune âge.
10:42On vient de parler
10:42d'un maire,
10:43celui de Carré-le-Rouet,
10:44mais les maires sont aussi
10:45aux premières loges
10:46face à la montée
10:47de l'insécurité
10:47dans notre pays.
10:48Hier, dans le département
10:49votre département
10:50des Yvelines,
10:51à la Verrière,
10:52une femme a attaqué
10:53une policière municipale
10:54avec un couteau
10:55de cuisine
10:57avec une lame
10:57de 20 à 30 cm.
10:59Aurore Berger,
11:00est-ce que l'on n'est pas
11:01arrivé au stade
11:02où il faudrait systématiser
11:03le port d'armes
11:04pour les policiers municipaux ?
11:05C'est à la discrétion
11:06et vous le savez,
11:07des maires.
11:08Le maire de la Verrière
11:09a fait ce choix-là
11:10et je salue Nicolas D'Inville
11:11qui est un maire courageux
11:12dans le département
11:13des Yvelines,
11:14très régulièrement d'ailleurs
11:15attaqué par la France Insoumise.
11:16Après, c'est le choix
11:18discrétionnaire des maires.
11:20Nous allons d'ailleurs
11:21travailler sur un texte
11:22sur la question
11:22de la police municipale
11:23et du renforcement
11:24des prérogatives
11:25des polices municipales.
11:27C'est aussi aux Français
11:27de faire des choix clairs
11:29au moment des élections municipales
11:30qui auront lieu
11:31en mars prochain
11:31et dans ces choix
11:33pour les élections municipales
11:34se posera la question
11:35justement d'avoir
11:36ou de ne pas avoir
11:37des polices municipales,
11:38de les armer
11:39ou de les désarmer
11:40puisque certains maintenant
11:41veulent les désarmer
11:42systématiquement
11:42ce qui n'est évidemment
11:43pas le projet
11:44que je soutiens
11:44et que je porte.
11:45Aurore Berger,
11:46on parlait il y a quelques instants
11:47de la France Insoumise.
11:48L'ancien ennemi public
11:50numéro un,
11:50le terroriste
11:51Georges Ibrahim Abdallah
11:52va sortir de prison
11:53la semaine prochaine.
11:54Ce militant d'extrême gauche
11:55marxiste,
11:56pro-palestinien
11:57avait été condamné
11:58à perpétuité
11:59pour complicité
12:00dans l'assassinat
12:01de deux diplomates
12:01américains et israéliens.
12:03Aujourd'hui,
12:03en 2025,
12:04la gauche se réjouit
12:05de la libération
12:06de ce terroriste.
12:08Ce n'est jamais
12:08une bonne nouvelle
12:09qu'une personne
12:10qui a été condamnée
12:11pour complicité
12:11de crimes terroristes
12:12soit libérée
12:14mais ce qui est encore
12:16plus insupportable,
12:17c'est que certains
12:17puissent se réjouir
12:18qu'un homme
12:19qui a été condamné,
12:20reconnu coupable
12:21par la justice française
12:22parce que complicité
12:24de crimes terroristes
12:25pour deux personnes
12:27qui ont été assassinées,
12:29se réjouissent
12:30de cette libération
12:31et fait cette libération
12:34pire
12:34et osait dire
12:35qu'il s'agissait
12:36d'un prisonnier politique.
12:37Il n'y a pas
12:37de prisonnier politique
12:38en France,
12:38il y a une justice
12:39et cette justice
12:40elle est indépendante,
12:41elle est impartiale,
12:42elle a fait son travail
12:43en condamnant
12:43et je regrette
12:45évidemment
12:45ces prises d'opposition
12:46insupportables.
12:47Mais est-ce que
12:47la perpétuité
12:48aujourd'hui en France,
12:49la prison à vie,
12:49ça veut encore dire
12:50quelque chose ?
12:51Il faut que ça puisse
12:52dire quelque chose,
12:52il faut que la peine
12:53veuille dire quelque chose,
12:54il faut que la peine
12:55soit prononcée
12:56le plus rapidement possible
12:57après les faits,
12:58il faut que la peine
12:59soit exécutée
13:00jusqu'à son terme
13:00parce que la peine
13:01c'est aussi évidemment
13:02la capacité à réparer
13:03dans une société
13:04et c'est la capacité
13:05à dire aussi
13:06quelle société nous voulons.
13:08Et la société que nous voulons
13:09n'est pas une société
13:09qui fait l'apologie
13:10du terrorisme
13:11de manière évidente,
13:12en tout cas
13:12c'est pas la société
13:13que moi je veux.
13:14Pendant ce temps,
13:15lui, Boilem Sansal
13:16est toujours enfermé
13:16en prison,
13:18en Algérie,
13:18cela fait 244 jours,
13:218 mois,
13:228 mois que notre compatriote
13:23est emprisonné,
13:24rien ne bouge
13:26ou si peu,
13:26en tout cas c'est le constat
13:27de son comité de soutien,
13:30on attend quoi ?
13:32On a agi,
13:33vous le savez,
13:33on a agi
13:34que ce soit
13:35par le ministère,
13:36des Affaires étrangères,
13:37par le ministre de l'Intérieur,
13:39par le président
13:39de la République lui-même,
13:41vous avez raison
13:41de rappeler son nom,
13:42Boilem Sansal,
13:43parce qu'il est d'abord français,
13:44parce qu'il est malade,
13:46parce qu'aujourd'hui
13:47il est condamné
13:47pour la liberté d'expression
13:49qui est la sienne,
13:50je recevais il y a quelque temps
13:51au ministère Kamel Daoud
13:52qui a été pris Goncourt,
13:54qui ne peut plus
13:55se rendre
13:56dans ce qui est aussi son pays,
13:57c'est-à-dire l'Algérie,
13:58qui a même peur
13:59de se rendre
13:59dans certains autres pays
14:00qui ont des accords
14:01d'extradition
14:01avec l'Algérie,
14:03se dire qu'on a
14:06des artistes
14:07qui risquent la prison
14:08et la réclusion
14:09pour le simple fait
14:10de défendre la liberté
14:12et en plus de défendre
14:13la langue française,
14:14c'est évidemment insupportable.
14:15Mais on fait quoi ?
14:16Est-ce qu'on n'est pas arrivé
14:16au stade
14:17où il faut changer de méthode ?
14:19On a, je crois,
14:20vous le savez,
14:20un engagement
14:21qui est très clair
14:22et qui est très déterminé.
14:23Après, il y a ce qui se dit publiquement,
14:24il y a ce qui se fait,
14:25parce que notre enjeu,
14:26c'est quoi ?
14:27Mais le silence,
14:28visiblement, ça ne marche pas.
14:28C'est de faire
14:29et c'est de réussir,
14:30évidemment,
14:31à obtenir sa libération
14:32parce que c'est un homme malade,
14:34c'est un homme fragile
14:35et c'est un homme
14:36qui, de toute façon,
14:37au-delà du fait de son âge
14:38et de sa maladie,
14:39ne mérite pas
14:40la condamnation
14:41qu'il a subie.
14:42Vous ne pensez pas
14:43qu'il serait le temps
14:43de soulever
14:44certaines questions
14:45comme la question des visas,
14:47de l'accord de 68,
14:48des réseaux financiers algériens
14:49en France ?
14:50C'est des questions
14:50qui sont soulevées
14:51de manière extrêmement régulière,
14:52notamment, évidemment,
14:53sur la question des visas.
14:55Je n'ai pas vraiment de doute
14:56sur l'engagement
14:58très clair,
14:59très clair,
15:00qui est celui
15:00de l'ensemble du gouvernement
15:01et qui est celui personnel
15:02du président de la République
15:03pour garantir
15:04que cette libération
15:05puisse être faite,
15:06comme pour l'ensemble
15:07des otages français
15:07puisque nous avons
15:08d'autres otages
15:09à travers le monde
15:09pour lesquels nous luttons,
15:11évidemment.
15:11Pour être craint,
15:12il faut être puissant.
15:14C'était les mots
15:14d'Emmanuel Macron
15:15dimanche soir.
15:16On est puissant
15:17dans ce dossier ?
15:18La puissance,
15:19c'est la puissance militaire
15:20qui doit être la nôtre,
15:21c'est la puissance économique
15:22qui doit être la nôtre,
15:24c'est la puissance diplomatique
15:25qui doit être la nôtre,
15:26c'est le fait que depuis 8 ans,
15:27la France,
15:28elle est respectée
15:29et elle est respectée
15:29parce qu'on est un président
15:30de la République
15:31qui a démontré
15:32l'engagement international
15:33qui est le sien,
15:33qui n'a jamais fait honte
15:34à la France,
15:35qui au contraire
15:36a permis à la France
15:37de retrouver une voix,
15:38une voix claire
15:38sur la scène internationale,
15:39ce qui n'avait pas toujours
15:40été le cas dans un passé récent.
15:41C'était la grande interview
15:43d'Aurore Berger
15:44sur CNews et sur Europe 1.
15:46Bonne journée à vous.
15:47Merci à vous.
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