Aurore Bergé : «L'homophobie n'est pas une opinion, c'est un délit»

CNEWS

La ministre en charge de l’Egalité entre les Femmes et les Hommes et de la lutte contre les discriminations Aurore Bergé était l’invitée de La Grande Interview ce vendredi 18 juillet sur CNEWS. Elle s’est exprimée au sujet de la lutte contre les contenus haineux : «L'homophobie n'est pas une opinion, c'est un délit»

Transcript

00:00Déjà, je ne crée pas une dénonciation collective

00:03et je suis très heureuse qu'on me posait la question

00:04parce que ça permet de clarifier par rapport

00:06à beaucoup de contre-vérités que j'ai entendues.

00:08Et d'ailleurs, je me réserve le droit avec mon avocate

00:10d'attaquer en diffamation un certain nombre de choses

00:12que j'ai vues parce que quand on parle par exemple

00:14d'autodafé, d'autodafé, c'est-à-dire

00:16faire référence aux nazis

00:18alors que tout simplement, je veux lutter

00:20contre l'antisémitisme, je trouve que c'est

00:22particulièrement inapproprié. On fait face

00:24à une explosion de l'antisémitisme dans notre pays.

00:26On va venir au fond. Renforcer par exemple

00:28des associations. Le budget, ça va coûter combien ?

00:30Renforcer. Alors déjà, ce ne sera pas un euro de plus.

00:32C'est un choix que je fais de dire qu'à un moment,

00:34à budget constant, je fais des choix.

00:36Et ça, c'est la force de la politique.

00:38C'est de faire des choix. Je n'ai pas demandé

00:40un euro en plus. Je fais un arbitrage.

00:42Non, mais votre choix, c'est de subventionner des associations

00:43qui sont déjà subventionnées. C'est de renforcer

00:45certaines associations parce que

00:47face à l'antisémitisme, je ne laisserai

00:49rien passer. Parce que nous avons fait le choix

00:51dans la loi d'avoir des associations

00:53qui sont ce qu'on appelle des tiers de confiance

00:55pour signaler des contenus.

00:57et je ne suis pas là pour faire la censure ou de la délation.

01:00En revanche, je refuse

01:01que l'antisémitisme, que le racisme,

01:03que l'homophobie, que la haine à l'encontre

01:05des femmes alors qu'on a déjoué un attentat

01:07il y a trois semaines d'un homme qui voulait tuer des femmes

01:10soit la règle dans notre vie,

01:12y compris sur les réseaux sociaux.

01:13Donc oui, j'assume d'accompagner

01:15évidemment le CRIF, j'assume

01:17d'accompagner la LICRA, j'assume d'accompagner

01:19SOS Racisme et d'autres associations.

01:21Le planning familial, LGBT plus,

01:24oser le féminisme,

01:25SOS Homophobie également.

01:27Mais bien sûr.

01:28Et pourquoi je ne le ferais pas ?

01:29Parce que vous pensez que l'homophobie, c'est la règle ?

01:31Non.

01:31L'homophobie, c'est un délit.

01:33Ce n'est pas une opinion.

01:34Et donc je considère, oui,

01:35que quand on voit par exemple,

01:37il suffit d'ouvrir TikTok,

01:39d'ouvrir Snapchat,

01:40c'est pour ça que j'ai convoqué

01:41à plusieurs reprises les plateformes

01:42pour voir la haine.

01:44Et malheureusement, vous savez,

01:45cette haine a des conséquences

01:47sur la vie réelle.

01:48A poursuivre en juste.

01:48Sous-titrage Société Radio-Canada

01:50Sous-titrage Société Radio-Canada

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