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Cette semaine, Raphaël Quenard est notre invité sur Grand Écran. À l'occasion de la sortie de son film "I Love Peru" le 9 juillet au cinéma, l'acteur et réalisateur récompensé aux César est revenu sur son parcours, sa vision du cinéma ou encore les gens qui le passionnent.
Pour plus de vidéos Grand Écran, c'est par ici 👉 https://www.youtube.com/playlist?list=PLAUaCoiUsxl6rx47Hm14vP3r6GCF2UIhx
La fiche AlloCiné de Jean-Paul Rouve : https://www.allocine.fr/personne/fichepersonne_gen_cpersonne=839686.html
Retrouvez "I Love Peru" au cinéma : https://www.allocine.fr/seance/film-1000024117/pres-de-117298/#shwt_date=2025-07-11
Lancé dans une course effrénée vers le succès, un comédien biscornu abandonne ses plus fidèles alliés. Seul face à lui-même, une vision troublante le percute. Direction le Pérou pour une aventure spirituelle.
Réalisation et cadre : Alexandre Ear
Cadre & montage : Lauréana Amsallem
Cadre : Baptiste Bertheuil
Chef Electro : Quinto Dal-Monte
Journaliste : Olivier Portnoi
Miniature : Pablo Auguste
Chargée de Production : Marine Poussard
Directeur des programmes : Paul Mehlen
Production : WEBEDIA
Remerciements : Le Grand Rex
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🎥
Court métrageTranscription
00:00Non, c'est dur, on est des artistes, on est dans une souffrance.
00:03On ne souffre pas plus qu'un autre.
00:05On veut toujours dire, non, mais moi, c'est parce que je suis sensible, je suis acteur.
00:09Non, tu n'es pas plus sensible que le voisin,
00:13tu n'es pas plus sensible que le guichetier ou que le conducteur du métro.
00:29Bonjour.
00:30Bonjour Raphaël.
00:30Ça va ?
00:31Ça va très bien.
00:32Impeccable.
00:34Merci d'être là.
00:35Merci à vous.
00:36Comment ça va ? Tout se passe bien ?
00:38Impeccablement.
00:39Impeccablement.
00:40Alors, on est super heureux de te recevoir ici au Grand Rex, dans cette belle salle infinite.
00:43Et je sais que tu as une relation spéciale, toi, avec la salle de cinéma.
00:46Tu as une relation un peu passionnelle.
00:48Je dirais boulimique.
00:50Oui.
00:50Et c'est un endroit de recueillement, d'élévation, d'endormissement aussi.
00:56Je fais des belles siestes.
00:57Tu fais de solitude aussi, où tu te retrouves...
00:59Comme tout un chacun et surtout un endroit de questionnement.
01:03Parfois, tu vas voir des films, tu te mets une vraie session, un petit tunnel avec 3-4
01:07films en brochette et tu prends des décisions, tu réfléchis, tu penses à tes trucs.
01:12C'est un endroit religieux.
01:13C'est un endroit religieux, oui.
01:14Bien sûr.
01:14Et je crois que c'est un télérama qui t'a dit que tu avais menti parfois à tes amis,
01:19tout le temps, pour aller au cinéma.
01:20Oui, tout le temps.
01:21Parce qu'en fait, comme moi, c'est vraiment un endroit, si je dois choisir un loisir en
01:27particulier préférentiel, c'est inévitablement le cinéma.
01:31Et j'y vais, dès que j'ai un petit créneau, même entre midi et 2, après un truc, je vais
01:35me poser.
01:36J'aime bien.
01:37C'est vraiment un endroit de confort absolu.
01:40Donc il y a des potes qui peuvent dire...
01:41C'est presque mieux qu'un lit.
01:42Ça peut presque concurrencer la sensation d'enfoncer sa tête dans l'oreiller le soir
01:50et d'enfin laisser partir les préoccupations.
01:55Alors, on est ici pour la sortie de I Love Peru, ton vrai faux documentaire avec ton copain
01:59Hugo David.
02:00Il y a eu une petite précision qui a été faite par un expert en matière de registre.
02:05Oui.
02:05Ce n'est pas un faux documentaire, c'est une fiction documentaire et c'est différent
02:11parce que dans un documentaire, tu as des documentaires, donc purs, sans effet de triche.
02:17Les documentaires où il est injecté quelques petites doses de fiction et la fiction documentaire,
02:25c'est une fiction qui prend place dans un cadre documentaire et ça, en anglais, ils
02:29appellent ça mokumentaire.
02:31Et du coup, nous, c'est ça.
02:32C'est une fiction qui s'inscrit dans une matrice documentaire qui permet d'esquiver
02:39tous les obstacles et les parasites à la, entre guillemets, à la crédibilité ou la
02:45justesse d'une situation, puisqu'au cinéma, il y a plein d'entraves et de petits murets
02:50qui se mettent entre nous et la crédibilité de ce qui est décrit, tu vois, le maquillage,
02:57les effets de filmage, la mise en scène, les dialogues conçus à l'avance et tout.
03:03Il y a plein de petites embûches qu'il faut contourner pour que la justesse soit atteinte.
03:09En 2024, on t'avait vu dans huit films et cette année, I Love Pérou, c'est ton premier
03:14film à sortir au cinéma.
03:15Est-ce que tu as eu besoin à un moment de faire un break ou de prendre du recul ou comment
03:20ça se fait ?
03:20Ah ouais, en fait, moi, je n'ai pas tourné pendant un an et demi.
03:24Je n'avais pas tourné depuis le deuxième acte.
03:26D'accord.
03:27Et jusqu'à là, un film qu'on a tourné avec J.P. Zaddy d'Antoni Marciano qui sera
03:33sur des agents de basket, Jérémy Mejana et Buna Ndiaye qui sont deux Français qui sont
03:39partis de banlieues parisiennes et qui ont vécu un peu une success story qui les a menés
03:46à faire partie des trois agents les plus influents de NBA aujourd'hui.
03:49D'accord.
03:49Donc, c'est deux Français qui ont percé aux Etats-Unis.
03:53Du coup, il y a ce film-là qu'on a tourné là.
03:54Mais du coup, pendant un an et demi, je n'ai rien fait, mis à part un court-métrage,
03:59le livre et le « I love Perro ».
04:03Et comment ça se fait ? Parce que tu voulais un peu ralentir le rythme ?
04:06En fait, on s'en rend compte après.
04:08On parle souvent de la nécessité chez les artistes, mais tu ne sais pas tant que tu n'as
04:13pas mené à son terme un projet dont tu es à l'initiative.
04:18Et là, pour le coup, je me suis rendu compte après coup que ça devait être nécessaire
04:22parce que j'ai voulu y consacrer le temps et j'ai privilégié ces objets-là à d'autres
04:29choses ou propositions.
04:31Du coup, ça me tenait vraiment à cœur de pouvoir développer ces choses-là.
04:35Mais c'est difficile de dire non.
04:36Je me suis dit que maintenant, tu reçois beaucoup de scénarios.
04:38Est-ce que c'est compliqué de dire non sans blesser parfois ?
04:40Est-ce que tu as une technique ?
04:41Moi, je suis très maladroit.
04:43Déjà, moi, je suis un piètre lecteur.
04:45Je mets beaucoup de temps et franchement, c'est regrettable parfois.
04:50Je ne suis pas un exemple en matière de temps de lecture.
04:53C'est une préoccupation qui est très actuelle.
04:56D'accord.
04:56Parce que j'aime bien me poser, pouvoir bien lire, revenir, attendre, regarder et tout.
05:01Je fais une lecture comme ça, fragmentaire et tout.
05:04Je n'arrive pas à bien me mettre dans le fil de l'émotion
05:08et de savoir comment ça va vraiment résonner en moi.
05:12Mais du coup, dire non, dire non, c'est compliqué.
05:15Oui, moi, je n'ai pas été habitué à ça.
05:18J'ai lu dans Society que Vincent Cassay disait
05:20« Ton film est super, mais je ne veux pas être dedans. »
05:23C'est la forme de ses disquettes.
05:24Elle prend cette forme-là, la disquette de Vincent Cassay.
05:27Ce qui est pas mal.
05:28Ce qui est exceptionnel.
05:30Il ménage la chèvre et le chou.
05:31Parfois, c'est vrai, tu aimes bien, mais…
05:34Tu ne te vois pas dedans.
05:35Le rôle, tu n'arrives pas à t'y projeter.
05:38Est-ce qu'entre acteurs, vous parlez du burn-out ou des choses comme ça ?
05:42Est-ce qu'entre amis acteurs, vous parlez de choses comme ça ?
05:44Je pense pas plus que dans d'autres professions.
05:48Mais effectivement, il y en a quelques-uns qui ont vécu.
05:51Qui rencontrent ça.
05:52Ce n'est pas parce que tu es acteur que tu es davantage soumis à la possibilité d'un craquage.
05:58Complètement.
05:58Il y a dans toutes tes professions.
06:00Tu peux être boulanger, restaurateur ou artisan.
06:03Et être soumis avec la même probabilité.
06:07Alors, I Love Peru démarre par une citation de Pablo Neruda, un poète chilien.
06:10Bien sûr.
06:11La vérité, c'est qu'il n'y a pas de vérité.
06:13Ah oui.
06:13Donc, ça, c'est vraiment pour brouiller les pistes, en fait.
06:15Ça revient un peu à ce que tu disais avant.
06:17Entre qu'est-ce qui est la fiction, qu'est-ce qui est vrai, qu'est-ce qui est…
06:21Ouais, ouais, ouais.
06:21Surtout que tu joues ton propre rôle.
06:24C'est ça que je veux dire.
06:25C'est, je pense, un préambule qui permet d'annoncer une petite couleur parce que bien souvent, malgré le surréalisme et l'absurdité parfois et le décalage ou l'outrance de certaines situations exposées, d'aucuns se plaisent à penser que tout ça constitue du premier degré.
06:48Or, il n'en est rien. Donc, c'est une façon de se prémunir contre toutes mauvaises interprétations.
06:58Mais après, il ne faut pas non plus s'y tromper, se laisser berner par cette phrase qui figure en préambule et bien avoir à l'esprit qu'à l'intérieur, il se peut qu'il y ait quelques vérités qui se soient nichées de façon sournoise.
07:12Acteur, c'est être mentor professionnel. C'est comme ça que tu vois un peu…
07:15Mais humain, c'est être menteur professionnel.
07:16Ouais. Tu crois que tout le temps, on raconte des mythos constamment ?
07:19Tout le monde. Il y a une statistique. Moi, j'ai déjà dit et je vais me régaler à la répéter.
07:25Mais on profère en moyenne 14 mensonges par jour, ne serait-ce que par audition.
07:30C'est ce qui fait que ce métier est aussi accessible et peut parfois ne pas nécessiter de formation.
07:39Même si pour faire beaucoup de films, il faut quand même pouvoir adopter certains registres de langage ou pouvoir faire croire à certaines situations.
07:48Et c'est mieux d'avoir un espèce de bagage d'expérience qui permet de s'y confronter avec sérénité.
07:55Mais tu peux quand même venir de n'importe où et faire ce métier et exceller.
08:04Et c'est la raison pour laquelle je ne suis pas d'accord, par exemple, avec un truc.
08:06Parfois, il y a un film qui est présenté pour recevoir des récompenses et il y en a qui disent « Ouais, mais il joue sa vie ».
08:16Il n'y a pas de « Il joue sa vie ». Il y a une caméra, il y a un dispositif de prise de vue tout autour avec un réalisateur, des instructions, des séquences à tourner et tout.
08:26Quand bien même, il rejouerait des situations où il repratiquerait une profession qui est la sienne dans la réalité, il y a quand même une forme de jeu.
08:38Il faut quand même apprivoiser le dispositif.
08:41Et refaire les scènes plein de fois.
08:43Donc tu mérites autant qu'un autre une récompense si ce que tu fais, c'est excellent.
08:49On a un cadeau, j'ai un cadeau pour toi.
08:51Oh !
08:51On aime bien offrir des cadeaux.
08:53Ah ouais ?
08:53Ouais, vas-y.
08:53C'est vrai que chez Allocidé, vous offrez des cadeaux un peu systématiquement.
08:57La dernière fois, elle nous avait offert un…
08:59Des bracelets, non ?
08:59Des bracelets.
09:00Exactement.
09:01Ouais, avec JP.
09:03C'est quoi ?
09:04Oh !
09:05Alors, attention.
09:09Oh, y aïe, y aïe, y aïe, y aïe, y aïe, y aïe, y aïe, y aïe.
09:12On monte bien aux deux caméras.
09:16C'est exceptionnel.
09:17Franchement, magnifique.
09:19Je peux vous dire un truc ?
09:20Ah ben, bien sûr.
09:20Vous aurez pu faire le cœur en forme de signe.
09:24C'est vrai, mais on voulait faire comme l'affiche, comme le logo du film.
09:27Tu vois, le « I love Peru », comme ton t-shirt que tu portes.
09:30Ça, ça va devenir vraisemblablement mon pyjama, je te le dis, avec tout le plaisir que ça comporte.
09:36Parce que « Joule », c'est une vraie passion, quoi.
09:38C'est au-delà d'une passion.
09:40En fait, c'est comme des exemples de vie.
09:44Il en est de même pour Cristiano Ronaldo.
09:46Je pense que c'est des tels exemples de travail, d'acharnement et d'obstination, de sincérité dans leur pratique,
09:54qu'en vrai, ils ont des externalités positives, je pense, bien plus larges qu'on ne l'imagine.
10:00Et par exemple, ça, j'avais le débat avec quelqu'un qui contredisait ça.
10:05Mais je disais, tu verras, des « Joule », des « Cristiano Ronaldo », ils vont être à l'origine de prix Nobel.
10:10Parce que d'autres, dans leur passion, prendront exemple sur la façon dont eux ont eu le plaisir de pratiquer la leur
10:18et l'ardeur avec laquelle ils s'y seront consacrés.
10:21Et ils vont créer ce feu chez certains qui fera des étincelles dans tous les secteurs d'activité.
10:30Donc au final, c'est des exemples, c'est des enseignants.
10:34Tu l'as déjà rencontré, Joule ?
10:36Une fois, dans un établissement nocturne, à l'Amnésia, au Cap d'Agde, pour être précis.
10:42D'accord.
10:43Et on a eu l'occasion de se serrer la pince en bonne et due forme et d'échanger quelques brèves informations.
10:51Mais je ne le connais pas, personnellement.
10:54Dans ton livre, Clamse Atatawin, il y a un personnage qui hurle des phrases…
11:00Il y a des références à Joule, d'ailleurs, dans « Isle of Pérou », il y a deux signes.
11:06Il faut les noter, il était hors de question qu'on n'y fasse pas mention.
11:11Mais tu as un personnage dans ton livre qui hurle des refrains de Joule dans la rue.
11:14Tu as fait ça, toi ?
11:14Bien sûr. Et pour le coup, ça, c'est tiré d'une expérience réelle.
11:18Mais pas que dans la rue, c'est dans la chambre, dans la douche.
11:21Toute occasion est bonne pour…
11:24Pour Joule, quoi.
11:24Pour se vautrer dans les plaisirs de ses créations.
11:27Tu as d'autres passions comme ça, à part Joule ?
11:29Tu parlais du cinéma.
11:30Le cinéma.
11:31Le cinéma de Joule.
11:32Est-ce qu'il y a d'autres choses qui te passionnent comme ça quand tu ne travailles pas ?
11:34Une passion à laquelle j'ai moins de temps et à regret pour l'explorer, c'est la littérature.
11:42J'aime bien lire.
11:43C'est quelque chose que j'adore faire.
11:44Si par passion, on entend source d'inspiration, il y a beaucoup de gens, dont ma mère, des gens de ma famille, des personnages, des amis, qui sont des sources intarissables d'inspiration et qui nous contaminent par leurs énergies, par leur façon d'être, par leurs attitudes.
12:02Et si on dit, oui, qui t'inspire, il y en a qui vont répondre Al Pacino ou de Niro et tout, ce qui est vrai, mais on a passé plus de temps avec notre mère, avec Al Pacino quand même.
12:12Donc, notre mère, elle a beaucoup plus d'impact sur ce qu'on est et sur ce qui nous constitue, de même que nos amis.
12:21Et du coup, il y a beaucoup d'artistes qui n'en font pas profession, mais qui sont des magiciens du quotidien, qui sont des exemples et des viviers qui sont propices à alimenter et à rendre d'autant plus chaotique notre imaginaire.
12:35C'est pour ça qu'un temps, tu as pensé faire l'armée à cause de ton grand-père, qui était une influence sur toi, c'est ça ?
12:40Oui, oui. Mon grand-père, c'était un...
12:41C'était un militaire ?
12:42Oui, une grande source d'inspiration, bien sûr.
12:45Et tu parlais de ta passion pour les livres. Dans ton livre, tu parles de vol de livres dans les magasins.
12:50C'est un truc que tu as fait en vrai, ça ?
12:52Ça, c'est une pratique que j'ai pu exercer, que j'ai eu la chance d'exercer et qui m'avait valu une fois...
13:01Une arrestation ?
13:02Une saisie, une saisie et un enfermement temporaire avec l'exercice de la garde à vue.
13:09C'est pas bien, et c'est moralement condamnable, mais c'est vrai que j'avais une petite passion.
13:16Moi, à l'adolescence, on aimait bien chaparder en tous lieux.
13:21Et après, quand je découvre cette passion, c'est vrai que j'avais découvert un établissement qui présentait certaines failles,
13:27dans lesquelles je me suis empressé de m'engouffrer.
13:30Carrément, des fois, tellement je volais de façon récurrente, si une semaine, je ne pouvais pas m'y rendre, j'avais la sensation d'avoir même perdu de l'argent.
13:38Tellement à un point, ça peut devenir une forme de cryptomanie avec l'habitude, puisqu'il y a quand même une petite décharge d'adrénaline et un plaisir qui en découle qui est certain.
13:48I Love Peru, ça parle d'ambition, d'amitié, ça retrace du coup ton parcours du début jusqu'au César, jusqu'à ce que tu perdes, tu te perdes un peu aussi.
13:56Parcours fictionné.
13:57Parcours fictionné, excuse-moi.
13:58Il y a quand même des choses vraies, il y a un moment, tu dis, pour y arriver, j'essaie de passer des castings au forceps.
14:03Ah, c'est Hugo qui dit ça.
14:05Il avait obtenu ce rôle au forceps.
14:07C'est ça, il dit ça, il dit ça.
14:09C'est des trucs que tu as faits, ça, pour pouvoir essayer d'atteindre des castings en y allant comme ça.
14:14J'avais plein de CV dans la poche et je les distribuais à des avant-premières, même sans forcément connaître le travail du réalisateur, mais ne serait-ce que parce qu'il pratiquait le métier de réalisateur.
14:24Et du coup, je voulais simplement travailler.
14:27Tu sais, des fois, on te dit, mais pourquoi avoir choisi ce rôle et tout ?
14:32Mais il ne se rend pas compte que c'est parce qu'on n'a pas de travail.
14:35Non, mais au début, forcément, tu ne veux que travailler.
14:40Chaque expérience est en mode à prendre.
14:42Il y a plein de gens qui m'envoient des messages et qui me disent, comme toi, tu as forcé et insisté, je me permets, parfois en trouvant des moyens détournés pour que ça atterrisse sous mes yeux.
14:54Et il y a des messages, et j'insiste, des machins comme ça, avec 1000 I et tout.
15:00Non, toujours dans la limite que la courtoisie et la bienveillance nous imposent, avec une certaine forme de politesse.
15:09Et voilà, ce n'était pas non plus.
15:11J'ai certes traqué certains réalisateurs au risque parfois peut-être de les effrayer.
15:19Des réalisateurs que tu as revus après et qui t'ont dit, je me souviens de toi, tu es peut-être un peu lourd d'un.
15:22La dernière fois, j'ai croisé Reda Kateb, je lui ai dit, tu te rappelles et tout, au festival ciné-banlieue, j'avais couru après la truc, j'étais passé dans la sortie de secours,
15:34et je l'avais rejoint dans l'escalier de service de la Coursive, et je lui avais donné un CV, et il m'a dit, oh putain, et il s'en souvenait.
15:43C'est drôle ça.
15:44Oui.
15:44J'ai entendu que tu avais aussi essayé de postuler à une Ninja Warrior à une époque, c'est vrai ça ?
15:49Ah non, alors ça, le premier agent que j'ai eu, il m'a envoyé vers deux castings, pour te dire, comme c'est difficile d'avoir accès,
15:58franchement, cette industrie, elle n'ouvre pas facilement ses portes.
16:01Deux premiers castings que j'ai passés, un, pour jouer dans Casimir, dans une émission sur Gully, être à l'intérieur de la mascotte,
16:09et taper dans les mains des enfants sur le plateau, que je n'ai pas eu.
16:13Tu as loupé ce casting.
16:15J'ai lamentablement foiré, et un autre pour faire l'émission Ninja Warrior sur TF1.
16:20Mais si je commence à te raconter les castings, il y a tellement, franchement, le plus fou, celui où je me suis retrouvé,
16:28et j'ai eu une forme de décorporation astrale, je me suis vu en train de passer le casting, c'était pour un laxatif.
16:36Donc, il y avait deux actions à effectuer pour la publicité.
16:40C'était la première, donc le personnage, le protagoniste, devait se soulager dans les fougères.
16:46Donc, il fallait mimer la plus belle coulante, comme ça, derrière un fauteuil qui mimait la fougère,
16:52et pousser comme ça, de façon à décharger la pression.
16:55Et donc, il y avait ça, le petit caca dans le coin, et deuxième séquence, assis comme ça,
17:01et tu devais être sur le scooter, et retranscrire une forme d'épanouissement.
17:06Donc, il y avait la partie avant que tu aies pris le médicament,
17:10et la partie qui faisait suite à la prise du dit médicament.
17:15Et donc, celui-là aussi, à mon grand désarroi,
17:19ça aurait été chouette qu'on retrouve ça, là, sur YouTube, là, ça aurait été chouette.
17:22Si les directeurs de casting ont conservé, ont fait des archives,
17:27il doit y avoir quelques essais dans des disques durs qui ne doivent pas avoir fière allure.
17:33Quand tu essaies de faire des castings comme ça, et que tu n'as pas accès,
17:35est-ce que tu es obligé d'avoir une grosse confiance en toi,
17:38ou un certain ego, pour continuer, et ne pas te dire,
17:40« Ok, finalement, je n'ai peut-être pas y arriver. »
17:41Après, j'ai fait aussi beaucoup de figuration et de courts-métrages et tout.
17:45D'accord.
17:46Un beau court-métrage, si un jour tu tombes dessus,
17:48où je fais un mafieux italien, avec l'accent italien,
17:52je réponds au téléphone, je me dis « Arminio, si, ma, je suis chez toi. »
17:56Et le réalisateur, il m'a dit « T'es sûr que tu as fait italien et pas espagnol ? »
18:01Mais moi, j'aimais bien, franchement.
18:06C'est des bonnes expériences, et franchement, j'ai fait au moins 40 courts-métrages,
18:10je ne sais pas combien.
18:11Franchement, plus de sans-figuration, on va dire.
18:14Ça te permettait de te mettre en confiance et de…
18:15Mais c'est trop bien.
18:16C'est trop formateur, et en vrai, ça te permet aussi de t'acclimater.
18:23Tu te familiarises avec le dispositif,
18:25et ce qui fait qu'à un moment, si on te donne un petit rôle,
18:28comme tu as fait les étapes qui étaient censées y mener avant,
18:32là, tu as le petit rôle, tu es un peu plus armé
18:35que si on te jette comme ça dans la fosse au lion,
18:38et que tu te retrouves devant les griffes.
18:40Avec la dose de pression que ça comporte.
18:43Et après, moi, par contre, mon mental, j'avoue, j'ai quand même un égo
18:48qui me permet de me sauver,
18:52parce que je ne prenais pas personnellement le rejet.
18:57D'accord.
18:57Tu ne disais pas, c'est moi.
18:58Ma parole, je me suis toujours dit, tant pis pour eux.
19:00Ils ont tort.
19:01Je te jure.
19:01Non, mais tu as…
19:02Franchement, j'ai raté des castings.
19:04Je me disais, tain, dommage et tout.
19:06Mais j'étais dégoûté, tu vois.
19:08Et je me disais, franchement, je passais assez vite à autre chose.
19:12Tout ça, grâce aux sportifs.
19:14Tu n'as qu'à voir, d'abord, Federer.
19:17Tu vois, il t'explique, Federer,
19:18que sur 100% des points qu'il a joués dans sa carrière,
19:22il n'en a gagné que 57%.
19:23Donc, 43% du temps, il est en échec.
19:28Donc, il subit ses échecs.
19:29Là, de footballeur, quand tu regardes Messi ou Ronaldo
19:32ou Kylian ou Haaland ou n'importe qui,
19:34il n'arrive pas tout le temps.
19:35Il n'y a mal.
19:36Il rate une frappe, il repart se placer.
19:38Tout de suite.
19:39Tac, tac.
19:40Et genre, le masque tout de suite et il repart se placer.
19:43C'est comme ça qu'il faut faire.
19:44Le casting, il est raté.
19:46Petite foulée, tu retournes à ta position
19:48et tu vas te mettre en place pour la suite.
19:49Ils servent à t'apprendre qu'au final,
19:53l'échec, il faut le laisser passer
19:56avec le flux qui part aux égouts.
19:59Avec le laxatif.
20:00Bien sûr, avec le laxatif.
20:03Et dans le film, Pascal Zaddy,
20:05il te dit, parce qu'il est toujours très sympa avec toi,
20:07il dit, tu as une gueule de marché de Rungis.
20:11On t'a déjà dit des trucs comme ça,
20:12t'as une tête lambda, c'est pas la peine d'essayer.
20:14Ouais, ça, après, c'est des trucs,
20:16on nous dit tout le temps ça.
20:16On nous dit, ou tu parles comme un chartier,
20:19après, les gens, ils te reçoivent avec leurs filtres
20:24et les impressions qui se font
20:26de certains des traits qui te constituent.
20:31Et eux, ils le rattachent à ça,
20:32ils te le disent.
20:33Il ne faut pas prendre personnellement.
20:34C'est aussi un scan, tu vois.
20:36Je me rappelle, une fois,
20:39une agent, elle m'a dit,
20:41c'est bien ce que tu fais, quenard,
20:44mais tu ne pourras jamais jouer le fils de Rothschild.
20:45Et elle m'a dit ça,
20:46et j'espère, j'espère que la vie fera que...
20:50Un jour, j'incarnerai pareil personnage.
20:54Parce que, vraiment, à force de travail et d'abnégation,
20:58moi, je reste convaincu.
20:59Enfin, si tu t'y plies et si tu te concentres,
21:02c'est possible de le faire.
21:03Après, peut-être que tu rateras.
21:05Mais en tout cas, le challenge et la perspective
21:06de s'essayer à ça, c'est bien.
21:09Il ne faut pas se limiter à ce qu'on nous dit.
21:11C'est bien parce que ça permet de prendre conscience aussi
21:13de certaines choses, parfois.
21:14La brutalité, même des journalistes,
21:18la brutalité avec laquelle certains te décrivent
21:21dans des articles où tu lis,
21:23tu te dis, ah, pas mal ce tacle glissé, là.
21:26Il est quand même au niveau des genoux.
21:28Il y a quand même les deux pieds en avant.
21:29Mais vas-y, il y a quand même peut-être
21:31un petit truc à en tirer.
21:33Parce que c'est bon aussi, tu vois,
21:35d'être chahuté et malmené.
21:37Parce que c'est ça qui te permet de tout...
21:40Tu te dis, ah ouais, putain.
21:41Et t'essayes de te rectifier.
21:45Donc au final, je pense qu'il faut prendre
21:47tous ces trucs-là,
21:49qu'on peut te jeter au visage,
21:51parfois avec un manque de tact,
21:54et d'y trouver matière à évoluer.
21:56Je voudrais te faire un petit jeu.
21:58Il y a mes collègues d'Allociné
21:59qui étaient surpris de savoir
22:01que parfois, t'étais là, t'as dit,
22:02ah ouais, ce film-là, dans lequel j'étais,
22:04je sais qu'il y a les notes des spectateurs,
22:05c'est telle note.
22:06Ah bah oui.
22:07Et d'ailleurs, moi, j'ai toujours mis 5 étoiles.
22:09Tous les films dans lesquels j'ai joué,
22:11ma note Allociné, c'est 5 étoiles.
22:13Donc c'est chef d'oeuvre.
22:13Alors, justement...
22:14Quand bien même,
22:14j'ai parfaitement conscience
22:16qu'il n'en est rien.
22:17J'ai pris 10 de tes films
22:18et je voulais savoir
22:19si t'arriverais à les mettre
22:20dans l'ordre des spectateurs.
22:22Ton top 10 de tes films.
22:22Mais tu sais qu'attention,
22:23je vais te surprendre
22:24parce que là, je pense que je connais
22:25à peu près.
22:25J'espère.
22:27Attends, moi par contre,
22:28je ne me fie
22:29qu'à la note spectateur Allociné.
22:31Oui, oui, tout à fait.
22:32Et à partir du moment
22:32où elle dépasse 4,
22:33je vais voir le film
22:35parce que je me dis
22:36qu'il y a quand même
22:36des gens qui ont kiffé et tout.
22:38Tu veux que je te dise quoi ?
22:38La note spectateur ?
22:39Oui, oui.
22:40Est-ce que tu pourrais faire
22:41un ordre, un classement ?
22:42Quel serait le premier film
22:43de ce classement-là
22:43dans les disques qu'il y a là ?
22:45Le mieux noté ?
22:45Oui, d'après toi.
22:46C'est soit L'Amour Ouf 4,2.
22:49Pas mal, c'est 4,3.
22:504,3.
22:52Soit Je verrai toujours vos visages,
22:54ça doit être 4,1.
22:554,4, c'est le premier.
22:564,4.
22:57Donc tu as Je verrai toujours vos visages,
22:59deuxième L'Amour Ouf.
22:59Je sais que c'est les deux premiers.
23:01Chien de la classe, c'est 4,1 ?
23:033,9.
23:043,9 ?
23:05Ah, les bâtards
23:05qui nous ont failli en caisse.
23:07Les bâtards qui sont venus voter pour nous
23:09et qui ont voulu nous chier dans les bottes.
23:12Pas de souci.
23:14Family Business, ça doit être 3,8.
23:173,9.
23:183,9.
23:193,9, ouais.
23:19Je suis pas loin.
23:20HP, 3,8.
23:223,7, elle était vraiment pas loin.
23:24Cash, 3,6.
23:253.
23:263 cash !
23:27Honteux, quoi.
23:28Ils abusent.
23:28Ils abusent, hein.
23:29Ils abusent.
23:29Franchement, Cash, c'est un bête de film.
23:31Un film de Jérémy Rosan
23:32que moi j'adore
23:34et avec qui on va refaire des films.
23:36Non, non, là, là, là,
23:37je suis désolé de dire au noteur
23:39que non, non, non,
23:41il y a méprise dans la matière.
23:42Il faut qu'il revoie, le film.
23:43Ouais.
23:44L'attachement,
23:44celui-là,
23:47minimum 4,
23:48mais je dirais 4.
23:49Ouais, c'est 4,2.
23:50C'est le troisième
23:50dans ton top 10 d'Hallocine.
23:533 fantastiques,
23:54me dis pas que je me trompe
23:55parce que ça, je crois,
23:55le savoir avec certitude,
23:56c'est 3,7.
23:57Ouais, bravo.
23:57Les mauvais garçons.
24:01Alors ça, c'est un...
24:02Ça, tu sais, c'est...
24:03Moi, j'ai fait qu'un des deux films.
24:04Ça, c'est une jonction
24:05d'un court-métrage
24:06et d'un autre...
24:06C'est tous les garçons
24:07et les films.
24:08Tous les garçons et les films
24:08et le court-métrage,
24:09il s'appelle
24:09Les mauvais garçons
24:10d'Eddie Girard.
24:12Donc ça, je sais pas,
24:14je dirais...
24:14Je sais pas, 3,7.
24:16Ouais, c'est ça.
24:17Un tiers.
24:17Bravo.
24:18Et Yannick,
24:19je crois avoir l'horreur
24:21de me souvenir
24:21que c'est 3,9
24:22alors qu'il mériterait
24:23un 4,1 ou un 4.
24:25C'est 3,8.
24:26C'est 3,8 ?
24:27Non.
24:28Pas bon, les noteurs.
24:30Pas bon, les noteurs.
24:31Mais...
24:31Il mérite plus.
24:32Franchement, bravo.
24:33Je suis pas loin,
24:34je suis pas loin.
24:35C'est quoi ma marge d'erreur ?
24:36C'est 0,2, 0,1 ?
24:370,1, je pense.
24:38Ouais, 0,2, 0,1.
24:39Franchement, c'est impressionnant.
24:40Ouais.
24:41Bravo.
24:41Ça tient au fait
24:42que j'ai pas actualisé
24:43mon savoir en la matière,
24:44donc...
24:45Alors, j'ai une petite vidéo
24:47à te montrer.
24:48Putain, mais t'es plein de surprises.
24:49Un cadeau, un jeu.
24:50On est trop content
24:51avant que tu viennes.
24:53Tiens, vas-y.
24:54Le rebondissement,
24:55t'as vu à l'océan.
24:56Des amis à toi.
24:58Un moment,
25:00il va falloir soit
25:01qu'on organise un karaoké,
25:02soit que tu nous chantes
25:03un Diego.
25:05Un Diego ?
25:06Enfin, on a envie.
25:07Moi, j'ai envie.
25:08Moi aussi, je suis prête.
25:09Diego ?
25:09Je suis prêt pour Diego.
25:10On a envie de Diego.
25:12Et peut-être que tu peux
25:13nous faire un vocal, quoi.
25:14Tu nous fais une petite vidéo
25:15Insta, on la regardera
25:15tous les deux.
25:16Mais on veut que tu nous chantes
25:17du Diego, quoi.
25:18Un petit Diego.
25:19Alors,
25:19je vais bien me garder
25:21de faire ça
25:23pour la simple et bonne raison
25:24que je me suis prêté
25:26à l'exercice
25:27dans divers plateaux télévisés
25:29que tout ça
25:30a fait frissonner d'angoisse
25:31le producteur
25:32et qu'il se dit
25:35finalement
25:35qu'on ne sait pas
25:36ce qu'on va te prendre.
25:37Voilà.
25:37Qu'il m'a sommé
25:38de stopper
25:40illico
25:41tout type de prestations
25:43et qu'il y aura
25:45un travail préparatoire
25:46qui va nous permettre
25:47de présenter
25:49et de rendre hommage
25:50à la figure magique
25:52qui est
25:52le Johnny Hallyday
25:54et pour le présenter
25:56de façon
25:57décente
25:58sur un écran
25:59et avec tout le respect
26:01qu'on lui doit.
26:02Donc,
26:02je me garderais bien
26:03de donner satisfaction
26:04à Pio et Panautis
26:05mais bientôt
26:07en 2027
26:08sur des écrans
26:09ils auront
26:10ils auront motif
26:11à se satisfaire.
26:12J'imagine
26:13comme chaque film
26:14mais c'est un gros défi
26:15de faire un personnage
26:16aussi différent
26:17que tout ce que tu as pu jouer
26:18par le passé.
26:18Après,
26:19moi,
26:19je n'ai pas l'impression
26:20que le moine
26:21de Fabini Business
26:22soit le même personnage
26:23que celui de Je Verrai
26:24sur vos visages
26:25ou Yannick
26:26ou quoi.
26:26Bien sûr.
26:27Effectivement,
26:27je sais que certains
26:28peuvent parfois dire
26:31qu'on joue
26:33de la même façon
26:34or,
26:35ils se méprennent
26:36car ce n'est pas
26:37parce que tu prêtes
26:37ton enveloppe corporelle
26:39et ta voix
26:40à un personnage
26:41qu'il est le même
26:42et que tu injectes
26:44les mêmes choses
26:45et je trouve
26:46qu'il y a un mythe
26:47tu me permets
26:47de parler de ça
26:48si tu me permets
26:49une petite aparté
26:49de l'acteur caméléonesque
26:51qui disparaîtrait
26:54derrière ses rôles.
26:55Je peux te citer
26:56sans s'y comparer
26:58mais pour prendre
26:59des exemples
26:59que tout un chacun
27:00se représente facilement
27:02de DiCaprio
27:03ou Al Pacino
27:04Al Pacino de Hit
27:06ou de Scarface
27:07ou d'après-médicien
27:08ou DiCaprio
27:10des Noces Rebelles
27:11de Shutter Island
27:12de Zéro Venant
27:14je sais que c'est DiCaprio
27:15pour autant
27:16il me fait croire
27:17à une situation
27:18et un personnage
27:19et avec
27:21avec une forme
27:22d'organicité
27:23et qui fait
27:25qu'il ne laisse pas
27:26place aux doutes
27:26et que nous devant
27:27on est scotchés
27:28donc à partir du moment
27:29où un acteur
27:29arrive à te faire croire
27:31qu'il fait tel métier
27:32qu'il a telle activité
27:34qu'il exerce tel rapport
27:35dominé ou dominant
27:37avec quelqu'un
27:37dans une scène
27:38qui est capable
27:39d'en retranscrire
27:41des émotions
27:42avec parfois
27:43des extrémités stupéfiantes
27:46dans un film
27:47alors c'est un bon acteur
27:48s'il est capable
27:49de nous faire croire à ça
27:49c'est un bon acteur
27:50mais il y a souvent
27:51le mythe
27:52on peut reprocher
27:53à des gens
27:53que leur nature
27:56transparaissent
27:57à travers le rôle
27:58bon moi je suis
27:58en léger désaccord
27:59avec cette vision là
28:01mais du coup
28:01pour revenir à ta question
28:02concernant Johnny
28:04oui ça va être dur
28:05l'imitation
28:07me paraît être inatteignable
28:10tant il est
28:11il est intouchable
28:13donc ça serait
28:15se fourvoyer
28:16et se condamner
28:17à proposer
28:18une pas de copie
28:18en tout cas le film
28:19il va s'attacher
28:20à décrire l'essence
28:22de ce qui a fait
28:24tous ces tourments
28:25l'essence
28:25de ce qu'il a
28:26ce qu'il a constitué
28:27et j'espère que le film
28:28qui se chargera
28:29de décrire
28:31de dessiner
28:32tout ça
28:32sera magnifique
28:33t'attends à être hanté
28:34par Johnny un peu
28:35parce que souvent
28:36les acteurs
28:37qui jouent des personnages
28:38comme ça
28:38Austin Butler
28:39il a dit
28:39j'étais hanté par Elvis
28:40Marion Cotillard
28:41avec Edith Piaf
28:42elle a dit
28:43qu'elle a dû
28:44à faire appel
28:45à un exorciste
28:46je sais pas ce qui est vrai
28:46mais il a dit
28:47à deux gardiennes
28:47qui ont fait appel
28:48à des psychologues
28:49pour essayer de se débarrasser
28:50en fait elle n'arrivait pas
28:51de se débarrasser
28:52de cette âme d'Edith Piaf
28:53c'est exceptionnel
28:54surtout que moi je crois
28:55aux fantômes et tout
28:56je pense qu'il y a un moment
28:57où il peut ressurgir
28:58je t'avoue
28:59qu'il y a un truc
29:00parfois
29:00où il y a
29:02un truc on va dire
29:03d'acteur
29:04où ça dit
29:05j'ai du mal
29:06à sortir de ce rôle
29:07que je trouve
29:10un peu
29:10parfois
29:11on va dire
29:12surfait
29:13ou qui
29:14qui jette un voile
29:15d'expertise
29:16et de mystère
29:16sur cette profession
29:18pour montrer
29:19que non
29:20c'est dur
29:20nous on est des artistes
29:22nous on est de transcendance
29:24on est dans une souffrance
29:25on souffre pas plus qu'un autre
29:27on n'est pas plus sensible
29:28qu'un autre
29:29tu sais on veut toujours dire
29:30non mais moi
29:30c'est parce que je suis sensible
29:31je suis acteur
29:32non il n'y a pas de
29:33tu n'es pas plus sensible
29:34que le voisin
29:36tu n'es pas plus sensible
29:38que le guichetier
29:40ou que le conducteur du métro
29:41donc si dans trois ans
29:43tu dis je suis en souffrance
29:44je te dirais
29:44si je te dis ça
29:45et s'il te plaît
29:47moque toi de moi
29:48c'est ça
29:49et je t'en supplie
29:51regarde moi
29:52avec des yeux amusés
29:53est-ce qu'il pourrait y avoir
29:55une suite à I Love Peru
29:56un peu comme Aurel San
29:57tu vois
29:57il continue de se faire filmer
29:58par ses potes
30:00nous on a envie
30:01de retravailler ensemble
30:02et de le faire
30:03dans un format
30:04plus classique
30:07et conventionnel
30:07de pouvoir faire un film
30:08avec des moyens
30:08parce que je suis là
30:09on a essayé de le faire
30:10avec des moyens
30:10mais la vie a fait que
30:12on a été obligé
30:13de voler toutes ces images
30:14et de les capturer
30:16à l'appareil photo
30:17donc sur des tournages
30:18parfois avec force
30:19espièglerie
30:20on aurait adoré
30:20pouvoir le faire
30:21avec de l'argent
30:22après il y a eu
30:23qui a permis
30:24que ce film
30:25puisse avoir
30:26l'apparence d'un film
30:27avec une post-production
30:29de qualité
30:29et des professionnels
30:30monteurs-son
30:31étalonneurs
30:31mixeurs
30:32compositeurs
30:33des consultants
30:34des gens
30:35qui nous ont fait
30:35des retours
30:36et tout
30:36donc il y a plein de gens
30:38qui nous ont accompagnés
30:39mais le tournage
30:40il a été fait
30:42avec deux chaussettes
30:43mais
30:44dans cette forme là
30:46Hugo
30:47il a fixé deux conditions
30:49pour qu'on réédite
30:50ce type d'expérience
30:52la première
30:53c'est que je joue
30:54un méchant
30:55dans James Bond
30:55et que
30:57je me retrouve
30:58sur un plateau
30:59comme ça
31:00comme un urluberlu
31:02inadapté
31:02et que
31:03il me suive
31:05il m'a dit
31:06si un jour
31:06tu joues un méchant
31:07dans James Bond
31:08on refait ça
31:08donc ça c'est un appel
31:09à Amazon
31:10ça c'est un appel
31:11à qui se choque
31:12et deuxième condition
31:13si on entame
31:15une campagne politique
31:16pour ravir
31:18une mairie
31:19ou quoi que ce soit
31:20alors là
31:21ce sera l'occasion
31:22de rééditer
31:24l'expérience
31:24avec Hugo
31:25et bah écoute
31:26merci beaucoup
31:27bah merci
31:27c'est déjà fini
31:28ouais c'est fini
31:28ça passait vite
31:29t'as regardé Olivier
31:30un plaisir
31:31impeccable
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