00:00Et dans la série En Marche sur la Tête, cette histoire dont on a parlé également dans le journal le tribunal administratif de Marseille
00:06qui vient d'annuler l'arrêté municipal de la commune de Carrier-le-Rouet, c'est dans les Bouches-du-Rhône qui interdit donc la baignade en Burkini.
00:13Alors nouvelle polémique, on se souvient effectivement de ce débat en 2016, et bien il pose toujours problème
00:19alors que ce maire de Carrier-le-Rouet avait interdit ce vêtement à connotation religieuse mais pour des raisons de sécurité.
00:25En gros c'était d'interdire les vêtements amples, pour une raison de flottabilité, c'est dangereux.
00:31Et bien la ville a été désavouée par le tribunal administratif, saisie par la Ligue des droits de l'homme pour un tâte à la liberté.
00:37Cette femme, début juillet, avait été exclue manu militari par des fonctionnaires de police de cette plage avec ses enfants.
00:43Et pour le sénateur Stéphane Ravier, interrogé par Alexis Bourdon, et bien la loi doit se prononcer fermement contre le Burkini et combler un vide juridique existant.
00:51Il faut que la loi, que les législateurs interviennent. L'immigration massive a fait naître ce problème que la loi n'a pas anticipé.
00:58Aujourd'hui, je me fais fort de proposer une réponse pour protéger les maires qui ne soient plus comme ça,
01:03seuls face à une loi qui a pris du retard sur les conséquences de cette folle politique d'immigration.
01:08Une réaction.
01:09Oui, non mais en fait, la jurisprudence de 2016 dont vous parlez, qui est 26 août 2016, commune de Villeneuve-Loubet, avait été très claire en la matière.
01:17C'était, enfin, c'était, avait, cette ordonnance de référé fixe une jurisprudence de principe.
01:21Le simple port d'un vêtement religieux ne peut justifier une interdiction.
01:24Donc on avait déjà la réponse.
01:25Après, on a eu des assouplissements, notamment je pense à la cour administrative d'appel.
01:29En 2017, c'était commune de Cisco qui disait, le juge reconnaît des circonstances exceptionnelles pouvant justifier une mesure temporaire et localisée
01:37et fixer le critère de trouble à l'ordre public, concrètement.
01:41Et là, ce qu'on nous dit dans la décision qui a été rendue, c'est que finalement, il n'y a pas de trouble à l'ordre public.
01:45Et moi, ce que je pense, c'est qu'ils n'ont pas assez motivé, non pas leur décision, mais le maire aurait dû motiver davantage pour arriver à cette interdiction.
01:55Puisque c'est ce que reproche le tribunal.
01:56Après, depuis 2016, la jurisprudence est plutôt constante et on a le débat absolument tous les étés.
02:01Et c'est la Ligue des droits de l'homme qui s'est donc...
02:04Et tous les ans, ils font ça.
02:05Voilà, ils font ça chaque année.
02:06Ils ont la crèche en décembre et le burkini en juillet.
02:08Oui, c'est ça. Le comble, c'est que ces gens-là, ils s'opposent à la crèche en décembre et ils défendent le burkini au mois d'août.
02:13Vous voyez, au mois de juillet.
02:14Mais on voit bien qu'il y a un but idéologique.
02:17L'idée, c'est de faire disparaître notre culture propre et de la remplacer par une autre.
02:22Il n'y a pas d'autre explication à celle-là. C'est évident.
02:26Moi, déjà, je ne comprends rien à cette histoire.
02:28Je ne vois pas pourquoi une femme en burkini, ou alors il faut qu'elle vienne m'expliquer,
02:33a envie de se baigner au milieu d'hommes à moitié nu.
02:35Parce que la plage, c'est un peu ça quand même.
02:37Moi, je croyais que c'était contraire un peu à sa façon...
02:38Je crois que le but, c'est qu'on ne la voit pas.
02:39A sa façon de...
02:40Je crois.
02:40Oui, mais c'est un peu curieux, dans sa logique propre, en tout cas.
02:44Je note que la LDH, qui est plutôt d'obédience de gauche,
02:48tout ça, c'est quand même hérité des années 70,
02:53qui prenait l'interdit d'interdire.
02:55Vous vous souvenez, à l'époque, sur les plages, on devait interdire le topless.
02:58Maintenant, c'est eux qui défendent le burkini,
03:00mais ils ne savent pas c'est quoi dans l'intervalle.
03:01Il va falloir quand même qu'on m'explique cela.
03:05Et puis, c'est vrai que le fond du fond,
03:08parce qu'on passe des heures à se battre autour de l'abaya,
03:12le burkini, l'hijab, le niqab, voile intégrale.
03:16On apprend tout un tas de vocabulaire qu'on ne connaissait pas il y a quelques années.
03:19Le fond du fond, et ça a été dit dans ce témoignage,
03:22c'est quand même l'immigration massive.
03:23Il y a une importation d'une culture.
03:26Et s'il n'y avait qu'une poignée de femmes qui voulaient le faire,
03:30ça ne dérangerait personne.
03:31Le sujet, c'est qu'il y a une importation culturelle
03:36qui, évidemment, dérange profondément les Français.
03:41C'est tout, tout simplement.
03:42Mais qui ne dérange pas le Conseil d'État,
03:43qui adopte une vision extensive du port des signes religieux.
03:47Et le Conseil d'État a toujours été constant.
03:49Mais ça qui tranchait alors ?
03:50Est-ce qu'il faut légiférer au niveau national ?
03:52Ah non, si on veut contrecarrer ça, il faudrait légiférer.
03:54Mais compte tenu des arguments du Conseil d'État,
03:58j'ai tendance à penser, mais je peux me tromper,
03:59que le Conseil constitutionnel ne validerait pas.
04:01Moi, je ne sais pas pourquoi on continue à faire des élections,
04:03je vais vous dire franchement.
04:04Parce qu'on a des juges qui décident pour nous.
04:06Là, récemment, pour le droit d'asile des réfugiés de Gaza,
04:11ce sont les juges.
04:13Là, ce sont les juges.
04:15Alors, il y a différents juges,
04:16mais à chaque fois, ce sont les juges.
04:18Moi, je trouve que ça coûte cher.
04:19On cherche des économies.
04:19Arrêtons de faire des élections.
04:21C'est une jugeocratie, ce n'est plus une démocratie.
04:22Alors, je voulais juste vous redonner le contexte.
04:24Parce que, je le rappelle,
04:25cette arrêtée municipale avait été déposée
04:27pour des histoires de sécurité.
04:29Je le précise, au départ, par le maire,
04:31c'était pas de vêtements, de bains amples.
04:33Oui, pour les contrôles.
04:34Voilà, c'est des difficultés pour les sauveteurs
04:37en cas de noyade.
04:39Prévention aussi de risque de mise en danger
04:40de la personne et des sauveteurs.
04:42Donc, c'était les vêtements de bains amples,
04:44dont le burkini.
04:45Oui, donc, ils n'ont pas bien justifié
04:46pour le Conseil d'État.
04:47Il aurait fallu justifier à l'aune
04:48du trouble à l'ordre public éventuel.
04:49Et en fait, la justification du tribunal administratif,
04:54ça a été dire, absence d'éléments justifiés
04:55en un trouble à l'ordre public
04:56et atteinte grave et manifestement illégale
04:58aux libertés fondamentales,
04:59liberté d'aller et de venir,
05:00liberté personnelle.
05:02Et la réponse, donc, de la Cour de la Justice,
05:06c'était de dire, en France,
05:08on s'habille comme on veut.
05:09Voilà ce qu'a dit la Ligue des droits de l'homme.
05:11Donc, finalement, l'arrêté municipal
05:13qui avait été déposé au nom de la sécurité
05:15a été contredit par la justice
05:17au nom de la liberté.
05:18Parce qu'il fallait le déposer, je pense,
05:20au nom du trouble à l'ordre public
05:22puisque c'est le critère qui est développé
05:24dans les différentes décisions que nous avons.
05:26Donc, il aurait fallu démontrer
05:27que le port du Burkini peut éventuellement
05:30causer un trouble à l'ordre public.
05:31Donc, la Ligue des droits d'homme
05:32ne défend pas la France,
05:33elle ne défend pas la République.
05:34Voilà, elle se drape et la laïcité.
05:37Alors, il y a sans doute une question de sécurité.
05:40Mais je me demande si quand même
05:42certaines mairies ne se cachent pas
05:44derrière leurs petits doigts
05:45en cherchant des argusties
05:48un peu à côté de la raison profonde
05:52et la LDH le sait quand même.
05:54C'est-à-dire que
05:54pourquoi n'arrive-t-on pas dans ce pays
05:56à dire de façon tout à fait tranquille,
06:00comme l'avait dit Emmanuel Macron
06:02à propos du voile islamique,
06:04le Burkini ne fait pas partie de nos civilités.
06:07C'est sa phrase exacte.
06:08C'est trop compliqué à dire ça ?
06:10Donc, si vous voulez, on tourne autour.
06:11Voilà, c'est ça.
06:12C'est-à-dire que le maire,
06:12il n'a pas voulu clairement dire
06:14que le Burkini est interdit.
06:15Après, il y a peut-être une question de sécurité.
06:16Je reconnais que moi,
06:17nager dans un vêtement de ce type-là,
06:19je ne sais pas si je saurais faire.
06:20On va être tout à fait honnête.
06:21Mais si vous voulez,
06:23on voit bien qu'on tourne.
06:25Exactement.
06:25Mais c'est comme lorsqu'on ferme une école
06:28dont on se demande
06:30si elle n'est pas gangrénée
06:32par l'islamisme radical
06:33parce qu'au motif
06:35d'un interrupteur
06:37ou d'un compteur électrique,
06:38il ne convient pas.
06:39C'est vrai que nous avons quand même
06:40une difficulté aujourd'hui
06:42en France
06:42à assumer ce que nous sommes.
06:44Peut-être parce que nous n'en avons plus le droit.