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00:00Europe 1 Soir, 19h21, Pierre de Villeneuve.
00:04Avec mes camarades de la deuxième heure, bonsoir Georges Fenech,
00:07Pierre Vincent Roy, et bonsoir à vous Hervé Morin.
00:11Merci d'être là, président de la région Normandie,
00:14ancien ministre de la Défense, président des centristes.
00:17J'allais dire, à votre tour, vous arrivez avec des propositions,
00:21une feuille de route pour redresser la France.
00:23Vous dites sortir du déni, agir avec lucidité,
00:26avec David Lysnard, vous proposez toute une stratégie en deux piliers,
00:30réduire le périmètre de l'État, ainsi que la bureaucratie.
00:33Objectif, 200 milliards d'économies sur 5 ans, qui dit mieux ?
00:38Non mais, derrière cette tribune, c'est clairement de dire aux Français,
00:43ne croyons pas que le plan présenté par François Bayrou
00:46suffit à lui seul pour régler l'affaire.
00:49Mais est-ce que déjà il est courageux ?
00:50Oui, je pense qu'il peut...
00:51Écoutez, il faut se dire les choses telles qu'elles sont.
00:53Est-ce qu'il pouvait faire mieux dans le contexte politique dans lequel il est ? Non.
00:57La preuve, vous faites mieux.
00:58Oui, mais nous, ce qu'on veut dire, c'est que tout ça,
01:01ça se jouera au moment de l'élection présidentielle.
01:04On voit bien que le problème du pays, c'est qu'on ne peut pas retourner,
01:07que le président de la République ne tire pas les conséquences de son échec,
01:11et qu'il ne propose pas aux Français, en quelque sorte,
01:13qu'on puisse rebattre les cartes,
01:15et retrouver un système dans lequel on a un président de la République,
01:18une majorité, et qu'on peut engager des réformes structurelles,
01:21en profondeur, d'efficacité de l'action publique,
01:24de rééquilibrage des régimes de retraite,
01:27de valorisation du travail,
01:29de financement de la protection sociale, etc.
01:31Bon, donc,
01:33François Bayrou,
01:35il fait ce qu'il peut,
01:36dans un contexte politique,
01:38où, globalement,
01:39on a, tout d'abord,
01:41une espèce de comédia d'élarté exceptionnelle,
01:44où chacun va,
01:46au bout du compte, juger son plan,
01:48en fonction d'une seule chose,
01:49est-ce que c'est le moment, ou non,
01:52de procéder au renversement du gouvernement,
01:54en fonction de mon analyse politique du moment.
01:56Et donc,
01:56le RN,
01:57et les FI,
01:58et le PS,
01:59vont se dire,
02:00est-ce que c'est le moment,
02:00c'est pas le moment,
02:01l'état de l'opinion,
02:02les procédures judiciaires en cours des uns,
02:04etc.
02:05Donc,
02:06on a,
02:07un Premier ministre,
02:09qui,
02:10fait ce qu'il peut,
02:13qui,
02:14à travers,
02:15qui ne règle,
02:16en rien le problème,
02:17dit Édouard Philippe.
02:18qui nous,
02:18bon,
02:19alors,
02:19bon,
02:20je,
02:20je,
02:20je,
02:21je,
02:21j'ai envie de dire à Édouard,
02:25euh,
02:25euh,
02:26où étais-tu ?
02:27Où étais-tu,
02:28oui,
02:28voilà,
02:28bon,
02:29euh,
02:30t'es Jean-Penec qui souffle,
02:32l'air,
02:32mais non,
02:33mais je voulais,
02:33je,
02:33je,
02:34je,
02:34je,
02:34je,
02:34je,
02:34je,
02:34je,
02:34je,
02:34je,
02:34je,
02:34je,
02:34je,
02:34je,
02:34je,
02:34je,
02:34je,
02:34je,
02:34je,
02:35je,
02:36je,
02:36je,
02:36je,
02:37je,
02:37je,
02:38je veux juste dire que dans ce cas-là,
02:39il faut qu'il aille jusqu'au bout,
02:40il en dit,
02:41il en dit trop ou pas assez,
02:43dans ce cas-là,
02:44il faut qu'Édouard aille jusqu'au bout,
02:45il dit,
02:45si j'ai pas pu faire les réformes de fonds,
02:47parce qu'Emmanuel Macron m'a empêché de les faire,
02:49c'est ça qu'il faut qu'il dise,
02:50parce que là,
02:52sinon on lui dit,
02:52bah écoute,
02:53pendant trois ans,
02:54les déficits publics,
02:54ils ont sacrément filé,
02:56le régime de retraite,
02:57il n'a pas été,
02:58il n'y a pas eu de réforme du régime de retraite,
03:00euh,
03:01bon,
03:01donc,
03:02euh,
03:03moi ce que je crois,
03:04c'est qu'Édouard Philippe a été dans l'incapacité
03:06de pouvoir mener un certain nombre de réformes structurelles,
03:09parce qu'il avait face à lui,
03:10un président de la République,
03:11dont le seul réflexe,
03:12c'est de dépenser des milliards chaque semaine,
03:14je m'amusais à une époque,
03:15quand il était encore,
03:17j'allais dire,
03:18l'exécutif absolu du pays,
03:21à faire l'addition des milliards
03:23qu'il annonçait chaque semaine,
03:25c'était exceptionnel,
03:26chaque jour,
03:26vous aviez des milliards,
03:28et d'ailleurs,
03:28il n'arrive pas à s'en empêcher,
03:29même encore maintenant,
03:30il le fait.
03:30Vous lui disiez à l'époque ?
03:32Non, je parle d'Emmanuel Macron.
03:33Non, mais je sais bien, mais...
03:34Édouard Philippe !
03:35Moi, j'ai...
03:36Vous pouviez le dire à Édouard Philippe,
03:38qu'il le transmettait éventuellement à Emmanuel Macron.
03:40Tout le monde me demandait toujours,
03:42compte tenu de mon positionnement politique,
03:44mais pourquoi tu n'es pas pour Emmanuel...
03:45Pourquoi tu ne fais pas partie de la majorité d'Emmanuel Macron ?
03:49J'ai toujours pensé que c'était une fausse valeur.
03:52Bon, voilà.
03:52Vous parlez du président de la République, oui.
03:54Une fausse valeur.
03:55Oui, une fausse valeur.
03:56Pardon, en démocratie,
03:57on n'est pas en monarchie,
03:59on veut dire ce qu'on veut,
03:59c'est pas insultant.
04:01Je pense qu'on a affaire
04:02à quelqu'un
04:05dont le caractère
04:07il est d'une intelligence,
04:10sans aucun doute,
04:11mais c'est pas ça qu'on demande d'Emmanuel Macron.
04:15Ce qu'on lui demande,
04:16c'est de sortir
04:18d'un caractère
04:22dont on voit bien
04:22que, avant tout,
04:25son égocentrisme et son narcissisme
04:27est absolu,
04:28et qu'au bout du compte,
04:31on a affaire
04:32à une politique
04:33qui consiste à faire
04:34des coups,
04:35des annonces.
04:36Je prends un exemple simple.
04:41L'hôtel de Brienne,
04:43le 13 juillet au soir,
04:46il dit,
04:47il faut 3 milliards et demi de plus.
04:49Bon, très bien.
04:51Pardon,
04:52mais j'ai le souvenir
04:54d'un chef d'état-major des armées,
04:56le général De Villiers,
04:57qui s'est fait virer
04:58parce qu'il avait eu le malheur
05:00dans le cadre d'un travail
05:01d'une commission parlementaire
05:02de dire,
05:02il faudrait qu'on augmente le budget.
05:04Et donc,
05:05on se retrouve dans une situation
05:06où le même
05:07qui a viré
05:09un chef d'état-major des armées
05:10qui disait,
05:11serait bon d'augmenter
05:11les crédits militaires,
05:13quelques années plus tard,
05:13qui avait eu soi-disant
05:15l'outrecuidance
05:16de parler au nom
05:17du chef des armées
05:19qui est le président de la République.
05:20Quelques années,
05:21oui,
05:21mais tous les chefs d'état-major des armées
05:23ont toujours expliqué
05:24devant les commissions parlementaires
05:25compétentes.
05:25Je suis peut-être en train de défendre
05:26qui que ce soit.
05:26Vous aurez compris,
05:27Hervé Morin.
05:28Mais je veux dire,
05:28on se dit,
05:29mais franchement,
05:31on rêve, quoi.
05:32Voilà, bon.
05:33Georges Fenech.
05:34Écoutez,
05:34moi,
05:35j'ai vraiment beaucoup de plaisir
05:37à écouter Hervé Morin.
05:40Je l'ai dit d'ailleurs,
05:40tout à l'heure,
05:41avant d'entrer sur le plateau,
05:43il ne faut pas lui passer de la pommade
05:45tout de suite.
05:45Non,
05:45parce que je vais dire,
05:46mais,
05:46après,
05:47mais,
05:47oui,
05:47c'est d'abord,
05:48oui,
05:48mais.
05:49Le coup,
05:49pré-félic.
05:50C'est une question générale.
05:52L'adhérable politique
05:54attire vraiment les choses
05:56de manière claire.
05:58Alors,
05:59je voudrais profiter de sa présence
06:01pour lui poser une question,
06:02mais en tant qu'ancien ministre
06:03de la Défense,
06:05je dois lui poser cette question.
06:06Moi,
06:06j'ai un sentiment,
06:08j'ai peur.
06:10J'ai peur
06:10du côté un peu vatanguère
06:12de nos chefs d'État
06:14parce que finalement,
06:15on voit bien qu'il veut absolument
06:17accréditer l'idée
06:18que nous sommes déjà en guerre
06:19et que nous devons absolument
06:22faire un effort budgétaire,
06:23d'accord,
06:24mais quand il cible directement
06:26la Russie,
06:27que nous sommes en guerre,
06:29que nous sommes la première
06:30puissance visée par la Russie,
06:33que pratiquement,
06:34il va falloir établir
06:35le service national
06:36et on vous enverra aussi
06:38des kits,
06:38au cas où il y aura
06:39une bombe nucléaire,
06:40moi ça me fait peur
06:41et comme M. Morin
06:42à l'instant
06:43parle un peu
06:44de sa psychologie
06:45en réalité,
06:45ce qu'il est en train
06:46de nous dire,
06:47moi je dis,
06:47mais est-ce qu'il y a
06:48des gardes fous
06:48dans ce pays
06:49pour l'empêcher
06:49d'aller plus loin encore ?
06:51Moi vraiment,
06:52je parle sincèrement,
06:53je suis inquiet.
06:55Hervé Morin,
06:55réponse.
06:57Écoutez,
06:58j'ai eu l'occasion
06:59de le dire
06:59dans une émission
07:00du dimanche matin
07:01sur Europe 1.
07:02Que je connais bien.
07:03Voilà.
07:04Le grand rendez-vous.
07:05J'ai été quasiment
07:06le seul responsable politique
07:08ou homme politique
07:09à dire,
07:10voilà,
07:10moi,
07:11le président public
07:12il m'inquiète
07:12quand il est
07:13dans l'excès,
07:15dans parfois même
07:17la provocation
07:18à l'égard
07:19de Vladimir Poutine.
07:20Je pense qu'il faut
07:21une fermeté
07:22dans l'expression,
07:27mais sans jamais
07:29être dans la provocation.
07:30Il faut être
07:31de la sérénité
07:33des vieilles troupes.
07:34Voilà.
07:35De la solidité
07:36des vieilles troupes.
07:37Bon.
07:40Il est chef des armées,
07:41donc il doit avoir
07:42cette sérénité-là.
07:43Oui,
07:44ça,
07:44ça vous l'a...
07:45Bon,
07:46voilà.
07:46Et je pense qu'on peut
07:47tout à fait
07:48être extrêmement ferme
07:51sur les principes,
07:52sur un certain nombre
07:53d'idées,
07:53de projets,
07:54de soutien à l'Ukraine
07:56sans pour autant
07:57avoir des mots
07:59qui sont parfois excessifs
08:00comme il a pu les avoir
08:01à l'égard de Vladimir Poutine.
08:02Vincent Roi.
08:03Bon,
08:03dans le même temps,
08:05il me semble
08:06qu'il a bien compris
08:06qu'il n'était...
08:07Enfin,
08:07il a l'impression
08:08de n'être jamais meilleur
08:09qu'en chef de guerre.
08:10Souvenez-vous,
08:12lorsqu'il y avait le Covid,
08:13c'était la guerre.
08:14Là,
08:14maintenant,
08:15quand la Russie
08:16est arrivée en Ukraine,
08:18c'était la guerre.
08:19Il est chaque fois
08:20comme ça.
08:21Je veux dire...
08:22Alors,
08:23je suis assez d'accord...
08:24Il aime bien les tenues,
08:25en tout cas.
08:25On l'a vu
08:26sur les navires
08:27de la Marine Nationale
08:28en TPB,
08:29c'est-à-dire
08:29ces grandes salopettes
08:30bleues marines,
08:31les tenues de protection de base.
08:33On l'a vu en tenue de pilote
08:34avec les rafales.
08:37Il aime bien les tenues.
08:38Oui,
08:38il a son blouson de cuir
08:40quand il se promène
08:41dans le nord de la France.
08:44Mais,
08:44je suis d'accord avec Georges,
08:46ça peut faire peur.
08:49Mais,
08:49d'un autre côté,
08:50je me dis,
08:51bon,
08:52il essaie
08:52à toute force
08:53de se refaire la fraise
08:55parce qu'il est tombé
08:56quand même très très bas.
08:57Il suffit de refaire
08:58la fraise.
08:58Il essaie quand même
09:00à toute façon
09:00de se refaire la fraise.
09:02Bien française.
09:04Et donc,
09:05voilà,
09:05il se positionne,
09:07bon,
09:07c'est son périmètre
09:08en plus à lui,
09:08il se positionne
09:09comme,
09:10voilà,
09:11le chef de guerre.
09:12Il a un côté
09:12comme ça, quoi.
09:13Bon,
09:13donc,
09:13je ne suis pas
09:14vraiment étonné.
09:15Vous en pensez quoi ?
09:16Vous pensez aussi
09:16qu'il peut...
09:18Non,
09:18mais on voit très bien
09:19que,
09:20bon,
09:20bien entendu,
09:20toutes ces crises,
09:22ce n'est pas lui
09:22qui les génère,
09:23etc.
09:24Donc,
09:25on ne peut pas dire
09:25qu'il essaie
09:26de bâtir des modèles
09:27dans lesquels
09:28il puisse ensuite
09:28se redresser politiquement.
09:30On est bien d'accord.
09:31Bon,
09:31mais,
09:32en général,
09:34vous vous redressez
09:35dans l'opinion publique
09:37quand tout d'un coup,
09:38les Français sont inquiets
09:39ou il y a des crises majeures.
09:40Sauf que là,
09:41ça ne marche plus.
09:42Non,
09:42mais d'accord,
09:42que ça ne marche plus.
09:43Là,
09:43on a eu des mises en scène
09:44extraordinaires
09:45comme celle
09:46où il est entre un rafale
09:47et un mirage 2000
09:48en expliquant
09:49sur la base de Luxoy,
09:51etc.
09:52Enfin,
09:52tout ça,
09:52c'était des mises en scène
09:54absolument incroyables
09:55et totalement inutiles.
09:57Non,
09:57mais je dois dire que,
09:59pardon,
10:00je reviens sur le 13 juillet
10:02au soir
10:02à l'hôtel de Brienne.
10:04Dire,
10:05un,
10:05il faut maintenant de l'argent
10:07pour la défense,
10:08très bien.
10:08Je rappelle qu'il a annoncé
10:10qu'on devait être
10:11en économie de guerre
10:12depuis 2022.
10:13Il n'y a pas eu
10:14un crédit supplémentaire
10:15entre 2022 et 2025
10:16qui ont été accordés
10:18aux entreprises
10:18dans le cadre
10:19de lancement
10:19de programmes,
10:21de compléments
10:22d'équipement
10:22pour les armées
10:23et j'ai envie
10:24de lui dire
10:24si on est,
10:27est-ce qu'on est ?
10:28Mais le budget
10:29de la défense...
10:29Et qui a été
10:30à l'origine
10:30de l'état
10:31d'endettement
10:32et de situation
10:34financière calamiteuse,
10:36c'est quand même
10:37ces huit années
10:39de mandat.
10:40le budget de la défense
10:42aura doublé ?
10:42Le même qui dit
10:45à Bayrou
10:45il faut 3 milliards
10:46et demi cette année
10:47et 3 milliards
10:47et demi l'année prochaine,
10:48on lui dit
10:48mais qui tu es
10:49pour dire ça
10:50quand tu as mis
10:50le pays
10:52dans cette situation ?
10:53On a été très sévère
10:54vis-à-vis de François Hollande
10:55mais force est de constater
10:56que quand François Hollande
10:57est parti,
10:58la situation était
10:59nettement meilleure
11:00qu'aujourd'hui.
11:02Oui.
11:02Je pense qu'Hervé Morin
11:03le dira de la même manière.
11:05Je parle sur le plan économique.
11:07Puisqu'on a Hervé Morin
11:09avec nous,
11:09il y a une question
11:10qui me turlupine.
11:12En admettant que ça se passe
11:13très mal pour M. Bayrou
11:14en admettant que ça se passe
11:16très mal à la rentrée.
11:17Censure.
11:18Oui, censure,
11:19démission.
11:20Censure.
11:20Censure, démission.
11:21Censure, démission,
11:22renversement.
11:22Il se passe quoi
11:23pour le président de la République ?
11:26Il va chercher un...
11:27Encore un autre ?
11:28Un autre.
11:29Et qu'est-ce qui se passe
11:30financièrement pour le pays ?
11:32Ah ben là,
11:34c'est la grande incertitude.
11:36Parce qu'il a parlé
11:37de la falaise M. Bayrou.
11:37Oui mais là,
11:38là-dessus,
11:39je pense que nos compatriotes
11:41sont contents.
11:41C'est ce qu'on disait
11:42en première heure
11:43avant que vous arriviez.
11:43C'est-à-dire qu'on est
11:44quand même dans une situation
11:45ubuesque où on a
11:46un sondage,
11:47la CSA,
11:49pour Europe 1,
11:49le JDD,
11:50et ses news,
11:51qui vous donne quand même
11:5290% des Français.
11:549 Français sur 10
11:55sont pour que
11:57l'État baisse
11:59drastiquement ses dépenses.
12:01Et face à ça,
12:02vous avez,
12:02comme vous l'avez dit
12:03à l'instant,
12:04Hervé Morin,
12:04la Comédia de l'Arte
12:05qui se met en place
12:06pour 2027,
12:07avec les différents
12:08protagonistes
12:10de ce que j'ai appelé
12:11tout à l'heure,
12:11juste avant le journal de 20h,
12:12un théâtre kabuki,
12:14où vous avez
12:14des protagonistes
12:16qui viennent
12:17vous expliquer
12:17quelle partition
12:18ils vont jouer
12:19pour 2027.
12:20Mais les Français
12:21s'en foutent.
12:22Les Français
12:22veulent que ce pays
12:23s'en sorte.
12:24Et comment est-ce
12:25qu'on peut continuer
12:26comme ça ?
12:27Hervé Morin,
12:27vous qui êtes
12:28président de région,
12:29qui avez
12:30les administré,
12:32j'allais dire,
12:33au bout des doigts
12:33puisque vous les voyez
12:34tous les jours
12:35et vous leur parlez,
12:36et notamment les PME
12:37aussi qui sont là,
12:38et certaines dans l'énergie,
12:39certaines dans le traitement
12:41des eaux,
12:41certaines dans la vie
12:43quotidienne.
12:44Comment est-ce que
12:45ces gens-là
12:46peuvent encore
12:48s'adresser
12:48à des responsables politiques
12:50quels qu'ils soient
12:50quand on voit
12:51ce que c'est
12:52que la classe politique
12:52aujourd'hui ?
12:53Ce qui est sûr,
12:54c'est que nos compatriotes
12:55ont une dose
12:56de schizophrénie
12:57sur ce sujet,
12:58c'est-à-dire qu'à la fois
12:59ils disent
12:59il faut réduire
13:00la dépense,
13:02mais jamais celle
13:03qui me concerne.
13:04Il y a quand même
13:05beaucoup de cela,
13:06il faut quand même
13:06se le dire.
13:07C'est-à-dire que
13:08la réduction de la dépense
13:09elle est toujours valable
13:10pour celui d'à côté.
13:12Je ne sais pas
13:15si c'est encore vrai,
13:16mais pendant très longtemps,
13:18et Georges Fenech
13:18qui a été parlementaire
13:20le sait,
13:21la dépense publique
13:22a toujours été populaire
13:24dans le pays.
13:24Et si on regarde
13:26l'histoire de la France,
13:27la France a toujours été
13:29dans des situations
13:30financières
13:30dramatiques
13:31ou presque.
13:33Il y a eu quelques périodes
13:34de résurrection.
13:35Le dernier budget
13:36en équilibre
13:36de 1974,
13:37je crois.
13:37Le dernier budget
13:38en équilibre
13:39c'est Raymond Barre
13:39le budget de 1981
13:41après deux chocs pétroliers.
13:44Mais il y a eu
13:44grosso modo
13:45le plan Armand OEF
13:4658,
13:47le général de Gaulle
13:48et une trentaine d'années
13:50où la France
13:50a été sérieuse.
13:52Mais si vous prenez
13:53toute la période...
13:54Et puis d'où 6%
13:54de croissance
13:55et 25%
13:56d'accroissement
13:57du pouvoir d'achat.
13:58Troisième puissance
13:59économique mondiale
14:00en 1980,
14:01etc.
14:02Et une égalité
14:03des monnaies
14:04entre le dollar
14:05et le Deutschmark.
14:06Toute la période
14:07de la monarchie
14:08où en vérité
14:09on court derrière
14:09l'argent tout le temps.
14:10C'est vrai.
14:11Toute la période
14:12de la République
14:12jusqu'à 4ème incluse.
14:14Mais ce n'est pas une raison.
14:15Non mais je veux dire
14:16on a quand même en France
14:17la dépense publique...
14:19On a le logiciel
14:20d'une cigale.
14:21Non mais regardez
14:21regardez les maires.
14:23C'est très significatif.
14:25Le maire qui endette
14:26beaucoup sa commune
14:27mais qui fait des choses
14:29il finit toujours
14:30par être populaire
14:30et il est réélu.
14:31Même si la commune
14:32est au-delà.
14:33Donc on a un problème
14:33de logiciel.
14:34On a un problème
14:34de logiciel réel.
14:35Et donc il y a un moment
14:36il faut quand même
14:37pointer les choses
14:37et il y a la question
14:39de la dépense
14:40une nouvelle efficacité
14:41de l'action publique
14:42et puis de l'autre
14:43il y a la question
14:43de la production.
14:44Il faut qu'un jour
14:45ou l'autre
14:45on dise aux français
14:46on ne produit pas assez
14:48et au moins
14:49la question des deux jours
14:50ça permet de poser
14:52le débat
14:53de la quantité
14:54de choses
14:55produites par le pays
14:56pour alimenter
14:56le reste.
14:58La transition avec
14:59après la pause
15:00parce que là
15:01on a fait quand même
15:02Hervé Morin prêt à porter
15:03demi-mesure
15:03donc on a taillé des costards
15:04on va s'arrêter
15:05on va juste
15:06s'arrêter maintenant
15:08sur vos propositions
15:09ça sera juste après
15:10le rappel de l'info
15:12avec Maëlle Hassani
15:13je voulais juste vous dire
15:14que tout l'été
15:14du lundi au dimanche
15:15de 16h à 18h
15:16vous retrouvez
15:17Balade en France
15:17avec William Lémergie
15:19qui vous emmène demain
15:20au musée de la visitation
15:21à Moulin dans l'Allier
15:22à Audierne
15:24dans le Finistère
15:24pour visiter un atelier
15:25de Nacre
15:26et à la maison Caillebotte
15:27hier dans l'Essonne
15:28Europe 1 Soir
15:3019h 21h
15:32Pierre de Villeneuve
15:33toujours avec
15:34Georges Fenech
15:35Vincent Roy
15:36et Hervé Morin
15:37qui a cette tribune
15:39sortir du déni
15:40agir avec lucidité
15:41redresser la France
15:42quelques propositions
15:43la privatisation
15:44des fonctions non régaliennes
15:45la réduction progressive
15:46de 600 000 postes
15:46dans les fonctions administratives
15:48le recentrage de l'Etat
15:49sur des sujets régaliens
15:50la convergence des régimes
15:51de retraite public et privé
15:53une allocation sociale unique
15:54plafonnée
15:55avec une carte vitale
15:56biométrique
15:56fichier national interconnecté
15:58pour lutter contre la fraude sociale
15:59la fin de la ME
16:01une simplification de la TVA
16:02avec deux taux
16:0312,5 et 20
16:04la réforme du système de santé
16:06et conditionner par exemple
16:08les aides sociales
16:09à la résidence
16:09et la contribution effective
16:10en France
16:11voilà par exemple
16:12quelques-unes de vos
16:13propositions à Hervé Morin
16:15vous voyez ça
16:16c'est des propositions
16:17qui permettent
16:18réellement de transformer
16:19le pays
16:19et on gagne 200 milliards
16:20avec ça
16:20je vais vous donner
16:21un exemple simple
16:22je suis président
16:23d'une région
16:24je vais me confronter
16:28à des réductions drastiques
16:31de mon budget
16:32ma capacité
16:355,3 millions
16:36milliards pardon
16:37alors que Gérard Larcher
16:39a réagi
16:40il a dit
16:40on ne peut pas faire
16:41plus de 2 milliards
16:41pour les collectivités
16:42c'est-à-dire que grosso modo
16:43on représente 5%
16:44de la dette du pays
16:45on nous demande
16:4615 à 20% de l'effort
16:47enfin bref
16:48mais au-delà de ça
16:50est-ce qu'on doit encore
16:54avoir un statut
16:54de la fonction publique
16:55territoriale ?
16:57moi en vérité
16:59le conseil régional
17:00on est une administration
17:02qui produit des services
17:04bon
17:05on a besoin de s'adapter
17:08on a besoin d'avoir
17:09de la mobilité
17:10moi je constate
17:12aussi une chose
17:13j'ai des fonctionnaires
17:14qui sont fantastiques
17:15qui adorent leur région
17:16qui sont fiers
17:17de ce qu'ils font
17:17et vraiment
17:18les réunions à 8h
17:20ou à 20h
17:21ça ne leur pose aucun problème
17:22on fait des manifestations
17:23ils viennent le week-end
17:24de façon volontaire
17:25etc
17:25aucun problème
17:26ils sont
17:28je pense vraiment
17:29le contraire de l'image
17:31que parfois
17:31nos compatriotes
17:32veulent véhiculer
17:33sur la fonction publique
17:33mais
17:34dans le même temps
17:35ils constatent
17:36qu'ils ont
17:36quelques collaborateurs
17:38quelques collègues
17:39dans chacun des services
17:40qui ne font pas grand chose
17:41j'ai en tête
17:45des personnes
17:46dont je n'ai
17:48aucune capacité
17:50à les mettre en action
17:53qu'est-ce que je fais aujourd'hui ?
17:57rien
17:57que vous les payez
17:59vous les payez
18:00ils sont indéboulonnables
18:01indéboulonnables
18:02et tous les autres se disent
18:04mais en fait
18:04on travaille pour eux
18:05donc en fait
18:06les 90%
18:08de ceux qui bossent
18:09se disent
18:10mais les 5%
18:11ou les 3%
18:12qui ne foutent rien
18:12qu'est-ce qu'on peut faire ?
18:15j'ai en tête
18:16je ne vais pas rentrer
18:17dans des descriptions
18:19plus précises
18:20mais
18:20et parfois
18:21sur des postes
18:22qui ne sont pas des postes
18:23au SMIC
18:25et donc
18:27je me dis
18:27mais pourquoi
18:28on ne donne pas
18:29cette capacité
18:30de mobilité
18:30des collectivités locales
18:32pour pouvoir
18:32bâtir des modèles
18:34de recrutement
18:35de mobilité professionnelle
18:37de va-et-vient
18:38entre le public
18:38et le privé
18:39qui permettrait
18:40de pouvoir
18:41mieux gérer
18:41Vous voulez dire
18:42que c'est un dogme
18:43qui n'a plus
18:44raison d'être
18:45et en plus de ça
18:46aujourd'hui
18:46les jeunes qui sortent
18:48ne veulent pas
18:49être dans la fonction publique
18:50bien souvent
18:51aujourd'hui
18:53maintenant on a la possibilité
18:54de faire des contrats
18:55ils vous demandent
18:55des contrats
18:56et par ailleurs
18:58comme on a
18:59la rigidité
19:00du statut
19:01de la fonction publique
19:02quand on est sur
19:03des fonctions
19:04très spécialisées
19:05on n'est pas capable
19:06de recruter des gens
19:07qui ont des niveaux
19:08de formation
19:08et de qualification
19:10pour des personnes
19:11quand par exemple
19:11vous décidez d'ouvrir
19:12à la concurrence
19:13le réseau ferroviaire
19:13vous avez besoin
19:14d'avoir des gens
19:15qui soient extrêmement
19:15compétents sur ces sujets-là
19:17c'est des ingénieurs
19:18etc.
19:19et bien la grille
19:19de la fonction publique
19:20rend quasiment impossible
19:21d'embaucher des personnes
19:23qui ont les qualités
19:24les qualifications
19:25pour le faire
19:26c'est très bien
19:26cette vision moderne
19:27dynamique je dirais
19:28de la fonction publique
19:29je suis entièrement d'accord
19:30mais vous ne dites rien
19:31peut-être n'avez-vous pas
19:32la liberté totale
19:33non plus en tant que
19:34président de région
19:34vous ne dites rien
19:35sur la réforme nécessaire
19:39me semble-t-il
19:40des collectivités
19:41locales
19:43vous avez
19:43la région
19:44s'occupe des lycées
19:45par exemple
19:45les départements
19:47s'occupent des collèges
19:48pourquoi
19:48pourquoi
19:50la région ne s'occuperait pas
19:51de tous les établissements
19:52scolaires
19:52est-ce qu'il ne serait pas
19:53tant
19:54courageusement
19:55de se poser la question
19:56avec l'intercommunalité
19:57qui pousse
19:58avec ces régions
19:59qui sont bien installées
20:00de se poser la question
20:01si les départements
20:02qui ont été créés
20:02sous Napoléon
20:03en calculant la distance
20:04par diligence
20:05à l'époque
20:05est-ce que c'est encore
20:07une nécessité
20:08je ne sais pas
20:09s'ils peuvent répondre
20:09très librement
20:10sans opinion
20:11vous voyez donc
20:12cette réforme de l'état
20:13on l'attend quoi
20:14mais
20:15on avait créé
20:16conseiller territorial
20:17vous vous souvenez
20:18je suis contre cette idée là
20:20mais bon
20:20c'était l'idée de Sarkozy
20:24oui
20:24mais
20:25pour moi le sujet
20:28c'est pas tellement
20:29entre les collectivités
20:30je veux dire
20:31si je gère les départements
20:32de toute façon
20:32le personnel que j'ai
20:33dans les départements
20:34je les aurais
20:35qu'ils soient gérés
20:36par une collectivité départementale
20:37ou une collectivité régionale
20:38le vrai sujet
20:39Georges Fenech
20:40c'est
20:41la question
20:42du doublon
20:44permanent
20:45sur toutes les responsabilités
20:46entre
20:47l'état
20:48et les collectivités locales
20:50c'est à dire
20:50qu'on a
20:51décentralisé
20:52toute une série
20:53de responsabilités
20:53mais comme l'état
20:54n'a jamais eu confiance
20:55dans les collectivités locales
20:58l'état
20:58continuait à conserver
20:59des services
21:00donc à chaque fois
21:01que vous êtes
21:02dans des réunions
21:02vous avez toujours
21:04le service miroir
21:06ou la structure miroir
21:07qui dépend de l'état
21:08quand la loi
21:10vous a fixé des compétences
21:11et je pense que c'est là
21:12où se situent
21:13des gisements
21:14considérables
21:15d'amélioration
21:15j'étais
21:16j'ai fait une réunion
21:17dernièrement
21:18très intéressant
21:19dernièrement
21:20les trois élus
21:22qui étaient là
21:22on a compté
21:23il y avait
21:2327
21:25personnes
21:26provenant de
21:2825 000 structures
21:30qui
21:32chacune
21:32d'entre elles
21:33exerçaient
21:35une part
21:35de responsabilité
21:36au titre
21:37du sujet
21:37qu'on évoquait
21:38il y avait
21:39les CAF
21:40les départements
21:4136 services
21:42de l'état
21:42et en fait
21:43il y a un moment
21:44il faut dire
21:44si les départements
21:46gèrent le RSA
21:47ils gèrent
21:47complètement
21:48totalement
21:48le RSA
21:49dans toute la gestion
21:50nous par exemple
21:51nous gérons
21:53nous sommes
21:56en charge
21:57de la formation
21:57des demandeurs
21:58d'emploi
21:58mais nous n'avons
21:59pas le droit
22:00d'avoir la discussion
22:00avec les demandeurs
22:01d'emploi
22:01la logique
22:02voudrait que
22:03l'état nous dise
22:04ok
22:04vous gérez
22:05le service public
22:06de proximité
22:07qui est la question
22:09du chômage
22:11et en même temps
22:12vous discutez
22:12avec les chômeurs
22:13et donc
22:14vous prenez
22:15France Travail
22:16sous votre responsabilité
22:17vous avez la totalité
22:18des crédits de formation
22:19qui sont respectés
22:20donc faites la moitié
22:20du boulot en fait
22:21voilà
22:21on fait la moitié du boulot
22:22et de l'autre côté
22:22il y a les mêmes
22:23qui font la moitié
22:23du boulot
22:24et vous ne parlez pas
22:25entre vous
22:26ah bah si on parle
22:26parce que si on était
22:28vous savez dans les schémas
22:29kafkaïens
22:30que j'ai pu observer
22:31dans la politique française
22:32il aurait pu avoir
22:33celui-là aussi
22:33alors quand on
22:34le doublon
22:37le doublon réel
22:40c'est entre
22:40l'état
22:41les agences
22:43que l'état a généré
22:44et l'ensemble
22:45des collectivités locales
22:46qui ont des parts
22:47de responsabilité
22:47sur les mêmes sujets
22:48et c'est ça
22:49le vrai problème
22:50mais en termes de personnel
22:51vous disiez
22:52si la région
22:52s'occupait du département
22:54de toute façon
22:55je récupérerais
22:55je vous ai écouté
22:56je récupérerais
22:57les agents
22:58qui travaillent dans les collèges
22:59je les aurais
22:59je récupérerais
23:01le personnel
23:02des départements
23:02mais il n'y a pas
23:03à la région
23:05alors pour le coup
23:06dans ce cas de figure
23:06il n'y aurait pas
23:07à la région
23:08des personnels
23:09ça ne ferait pas
23:10il n'y aurait aucun doublon
23:11entre le
23:12on ne récupérerait pas
23:14quand vous prenez
23:15les lycées
23:17pour prendre l'exemple
23:17des lycées
23:18pour l'essentiel
23:18ce sont des agents
23:20qui sont dans les lycées
23:21qui s'occupent
23:21de la restauration
23:22qui s'occupent
23:23du ménage
23:23qui s'occupent
23:24de l'entretien
23:25qui s'occupent
23:26de faire en sorte
23:27que l'ensemble
23:27des ateliers
23:29des machines
23:30qui sont dans
23:30les lycées professionnels
23:31fonctionnent
23:32et que tout ça
23:33quoi qu'il arrive
23:35il faut qu'ils soient là
23:36et dans les collèges
23:37vous avez les mêmes
23:38qui s'occupent
23:38de l'entretien
23:39il peut y en avoir
23:42à la marche
23:42sur la structure
23:43administrative
23:43qui gère tout ça
23:45mais c'est pas ça
23:46le débat
23:46vous avez beaucoup
23:47d'agriculteurs
23:48en Normandie
23:49on a près de
23:5030 000 agriculteurs
23:5130 000 agriculteurs
23:52je voudrais que
23:52vous réagissiez
23:53à ce qu'a dit
23:54Sandrine Rousseau
23:55on l'écoute
23:56j'en ai rien à péter
23:57de leur rentabilité
23:57et puis je pense
23:58qu'en fait
23:59c'est pas le sujet
24:00la rentabilité
24:02de l'agriculture
24:03par des produits chimiques
24:05au détriment des sols
24:06de la biodiversité
24:06de notre santé
24:07c'est pas de la rentabilité
24:08en fait
24:09c'est de l'argent sale
24:10Madame Rousseau
24:11elle est bien gentille
24:11mais de dire
24:13rien à péter
24:13mais quand on touche
24:1410 à 15 000 euros
24:15par mois
24:16moi aussi
24:16j'en aurais rien à péter
24:17donc c'est pour ça
24:18on a des gens
24:19lunaires
24:20comme je dis souvent
24:21sur les réseaux
24:21Bobo Parisien
24:22et là on a
24:23on a la up class
24:24du Bobo Parisien
24:25mais voilà
24:26on est dans des mondes différents
24:27donc c'est pas une critique
24:28c'est une constatation
24:29Sandrine Rousseau
24:30j'en ai rien à péter
24:31de leur rentabilité
24:32en parlant des agriculteurs
24:33et Patrick Legras
24:33de la coordination rurale
24:34qui lui répond
24:35qu'est-ce que vous dites
24:35à Sandrine Rousseau
24:36qu'elle devrait
24:37qu'elle devrait simplement
24:39respecter ceux
24:41qui travaillent la terre
24:42c'est aussi simple
24:43que ça
24:43et qu'ils nous nourrissent
24:44ils ont été 529
24:46à se suicider
24:47en l'année 2016
24:47je veux dire
24:48le revenu a baissé
24:51de 40% en 30 ans
24:52le monde
24:54alors
24:54c'est très
24:55en fait
24:56il n'y a pas
24:58une agriculture
24:58il y a des agricultures
24:59oui bien sûr
25:00il y a les grands céréaliers
25:02non mais non
25:03même pas
25:04aujourd'hui
25:05les prix agricoles
25:05ont beaucoup augmenté
25:07sur toute une série
25:08de secteurs
25:09et en Normandie
25:10par exemple
25:11jamais les agriculteurs
25:12n'ont autant investi
25:13depuis 2 ans
25:13parce que leurs résultats
25:14se sont très nettement améliorés
25:16et de l'autre
25:17vous avez une agriculture
25:18qui est en immense souffrance
25:19qui est celle du sud de la Loire
25:21et donc il y a
25:22des agricultures
25:23et il y a
25:24un sujet
25:26qu'elles devraient
25:27ne jamais oublier
25:28c'est que
25:29compte tenu
25:30du bouleversement climatique
25:32que nous vivons
25:32on va
25:33plus que jamais
25:34avoir besoin d'eux
25:36des agriculteurs
25:37bien sûr
25:38pour nous nourrir
25:39donc on devrait au contraire
25:40être d'une vigilance absolue
25:42pour faire en sorte
25:43qu'on ait
25:43un maximum
25:44de jeunes
25:46qui reprennent
25:47les exploitations
25:48qui
25:49aujourd'hui
25:50sont souvent
25:50gérées par des hommes
25:52ou des femmes
25:52qui ont plus de 50 ans
25:53oui pardon
25:55je dois s'en voir
25:55non mais voyez que
25:56madame Rousseau
25:57c'est pas ce que c'est
25:58elle a un mauvais jeu de mots
25:58mais elle est complètement
25:59hors sol
26:00alors là pour le coup
26:00et puis elle fait surtout
26:01la démonstration
26:02criante
26:03à mon avis
26:04que l'écologie politique
26:06est une imposture
26:07comment peut-on déclarer
26:08des choses pareilles
26:09moi je voudrais
26:11je voudrais juste
26:12lui dire
26:13venez dans une exploitation
26:14laitière
26:14365 jours par an
26:17il faut les traire
26:18les vaches
26:18365 jours par an
26:20même s'il y a des robots
26:21de traite
26:21il faut être là
26:21tous les jours
26:22en fait elle s'en prend
26:24aux pesticides
26:25elle s'en prend
26:25aux nicotinoïdes
26:27et j'allais dire
26:30ce sont
26:32le monde agricole
26:34est exceptionnel
26:34d'abord il recèle
26:36des femmes et des hommes
26:37de grands talents
26:38qui ont une grand
26:40sens de
26:41la conscience
26:42qui ont une grande
26:43conscience politique
26:44moi j'ai des responsables
26:46agricoles dans ma région
26:46exceptionnels
26:47capables de prendre
26:49leurs responsabilités
26:50sur des tas de sujets
26:51et puis
26:52elle oublie
26:54quelque chose de clé
26:55c'est que
26:56est-ce qu'il y a
26:57beaucoup de secteurs
26:58économiques en France
27:00qui ont autant évolué
27:01depuis 40 ans
27:02on leur a demandé
27:03de produire massivement
27:04dans les années 60
27:05pour nourrir les français
27:07et nourrir l'Europe
27:07après on leur a demandé
27:0936 transformations
27:11si la France entière
27:12s'était transformée
27:14comme le monde agricole
27:15est constamment obligé
27:16de se transformer
27:16je peux vous dire
27:18qu'on se porterait
27:19sacrément bien aujourd'hui
27:20mais là
27:20c'est pas la transformation
27:21elle risque de disparaître
27:22elle risque de disparaître
27:24si on continue
27:25avec des discours
27:26comme ceux-là
27:26si on continue
27:28avec des traités
27:28comme le Mercosur
27:30ou autre
27:31il risque véritablement
27:32les normes
27:33tout le débat
27:33qu'on a eu
27:34ces deux dernières années
27:35et toutes ces fermetures
27:37je ne sais plus combien
27:38j'ai plus les chiffres en tête
27:38mais ça a été divisé
27:40toutes les exploitations agricoles
27:42donc c'est plus une question
27:44de transformation
27:44c'est une question
27:45de survie
27:46de notre agriculture
27:46qui est posée aujourd'hui
27:48il faut peut-être arrêter
27:48de se moquer d'eux aussi
27:49je me souviens
27:50du discours
27:51le discours sur la paille
27:53j'appelle ça comme ça
27:54de monsieur Attal
27:55les déclarations
27:57du président de la
27:57parce que tout à l'heure
27:58je vous entendais dire
28:00une chose qui moi
28:01me trouble tout le temps
28:01je vous entendais dire
28:02le président de la république
28:03c'est quand même
28:04ta type intelligent
28:05intelligent pourquoi ?
28:06pour nous amener là ?
28:07non mais c'est ça le problème
28:09non mais des intelligents
28:10comme ça on n'en veut pas
28:11et les promesses
28:13qu'il a faites
28:13au salon de l'agriculture
28:14voilà tout ça
28:15non mais ces gens
28:17on s'est beaucoup moqué d'eux
28:17on a dit qu'on arrête
28:18de tailler les quotas
28:19il faut peut-être arrêter
28:21le mépris
28:22il faut peut-être arrêter
28:22le mépris
28:23ce serait pas mal
28:24merci en tout cas
28:25Hervé Morin
28:26d'être passé par le studio
28:27d'Europe 1
28:27oui en plus de ça
28:28il pleut beaucoup
28:29donc j'espère que vous avez
28:30un parapluie à me prêter
28:31écoutez on va essayer
28:32de trouver ça
28:33on n'est pas en Normandie
28:33on va trouver ça
28:35mais la Normandie
28:35oui ça
28:36vous ne craignez pas
28:3720h44 Europe 1
28:39merci
28:39merci
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