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00:00Et on continue à parler de ce budget qui fait réagir, qui fait bondir aussi les oppositions,
00:04avec notamment le Rassemblement National qui proposera une autre voie,
00:07comme l'assurait ce matin sur Sud Radio le député de Lyon, Julien Audoul.
00:12Le Rassemblement National proposera une autre voie, comme il le fait chaque année,
00:17proposera un contre-budget dans les débats budgétaires,
00:20avec des pistes d'économie extrêmement claires,
00:22avec des orientations sociales, avec une réduction du train de vie de l'État,
00:25avec la suppression de tous les comités théodules, de toutes les agences inutiles,
00:30que ce soit l'ADEME, que ce soit le CESE, que ce soit le service public de l'audiovisuel,
00:34qui nous coûte un pognon de dingue pour nous dire qu'on est raciste.
00:37Il y a énormément d'argent à récupérer que les Français ne supportent plus de pays.
00:41Voilà, le UNO et le contre-UNO, je voulais dire la contre-proposition du Rassemblement National,
00:45avec en plus limitation et lutte contre l'immigration,
00:49voilà, c'est des pistes, au moins ils ont le mérite de proposer d'autres choses.
00:53Oui, mais quand on est une opposition, on n'est pas seulement une opposition critique,
00:57le rôle c'est aussi de faire des propositions que le gouvernement peut parfois reprendre.
01:03Bon, est-ce que le contre-projet du Rassemblement National sera repris par François Bayrou ?
01:09On ne sait pas, en tout cas il ne l'avait pas fait lors du dernier budget,
01:13ils avaient fait un contre-budget autour de 14 milliards.
01:16C'est aussi qu'en l'annonçant le 15 juillet, il y a un peu de temps entre l'automne pour discuter,
01:20pour faire quelques aménagements, quelques petites corrections.
01:22Globalement, j'espère quand même que le Rassemblement National, comme la France Insoumise,
01:27ont un projet pour la France, ont un projet budgétaire.
01:30Celui de la France Insoumise, on le connaît par cœur, c'est faire payer les riches.
01:33Celui du Rassemblement National, c'est plus diffus.
01:36C'est sur le budget de l'État, le train de vie de l'État,
01:38je vous l'ai dit, la contribution française à l'Union Européenne.
01:40La suppression de ces agences, on attendait aussi des annonces.
01:42Oui, les agences de François Bayrou, d'ailleurs, a donné là aussi un gage,
01:46si je puis dire, au Rassemblement National, de le critiquer,
01:48puisqu'ils vous ont promis, les ministres et Mme Monchalin l'avaient fait,
01:52de supprimer un tiers de ces agences.
01:54Il n'a donné ni méthode, ni chiffrage, ni aucun nom,
01:59alors que moi j'en ai un, par exemple le Conseil National du Bruit.
02:01Bon, je sais qu'on est à la radio, mais je ne vois pas très bien l'intérêt.
02:05L'ADEME, bon, je ne parle même pas de l'ARCOM, ou du CESE qui a été épinglé par la Cour des Comptes la semaine dernière,
02:12mais voilà, il y a des millions et des millions à trouver pour ne pas dire des milliards.
02:14Nathan Devers, sur le Rassemblement National, qui propose donc un contre-budget, une autre voie.
02:19En effet, le fait que François Bayrou ait adopté ce calendrier,
02:22donc qu'il commence à parler du budget longtemps en avance,
02:26probablement a-t-il, avec beaucoup d'intelligence stratégique,
02:29cette idée de se dire, je vais voir comment les choses avancent.
02:34Si je sens que le Rassemblement National,
02:36parce que le Rassemblement National, d'un côté,
02:38ils doivent voter la censure par rapport à leurs électeurs,
02:41et d'un autre, ils ne doivent pas la voter par rapport à leur propre survie politique.
02:45Donc, peut-être que François Bayrou piochera dans ce contre-budget
02:48une idée ici ou là,
02:50où il pourra se dire, voilà, je vais vous donner cette possibilité de dire à vos électeurs,
02:54finalement, on ne vote pas la censure,
02:56parce qu'on a obtenu gain de cause sur tel ou tel point.
02:58Je pense que c'est tout l'intérêt de cette stratégie commune.
03:00Et la réaction, il y a quelques minutes, d'Edouard Philippe,
03:03qui dit, à propos de ce plan d'économie de François Bayrou,
03:05quasiment rien dans ce qu'il propose ne règle le problème.
03:09Et du côté du Rassemblement des Républicains,
03:13qu'est-ce que ça vous a inspiré, Jules Torres ?
03:14Pas faux ?
03:15Pas faux, il n'y a rien.
03:15Quasiment rien, c'est-à-dire qu'il y a quelques trucs qui ne précise pas.
03:17Il n'y a aucune réforme structurelle dans ce budget de François Bayrou.
03:22Ça, c'est vrai, c'est factuel, on vous l'a dit,
03:25c'est des rustines en permanence,
03:27mais il n'y a rien qui va vraiment faire en sorte
03:29que la France se sorte de cette impasse budgétaire.
03:31Et le plan de François Bayrou pour les Républicains
03:33a le mérite de chercher des solutions.
03:35Écoutez, Laurent Wauquiez, c'était ce matin en conférence de presse.
03:38Est-ce que ce plan est parfait ?
03:39Non.
03:40Ce plan doit être corrigé et amélioré.
03:43Ce plan présente à nos yeux deux très grosses lacunes
03:45et deux très gros problèmes.
03:46Le premier, c'est que force est de constater
03:48qu'il recourt de façon importante à des augmentations d'impôts.
03:51Or, le problème de la France,
03:53ce n'est pas de ne pas avoir pas assez d'impôts,
03:55c'est d'avoir beaucoup trop d'impôts.
03:56La deuxième question qui est posée par ce plan,
03:58c'est qu'il pèse fortement sur la France qui travaille.
04:01Le problème de la France,
04:02c'est qu'on ferme les yeux sur l'assistanat et les abus
04:04et qu'on demande à ceux qui travaillent de financer ces abus.
04:07Voilà, une réaction rapidement, Nathan Devers,
04:10sur les ajustements proposés par les Républicains.
04:14Les deux constats sont objectivement justes.
04:17à savoir le fait que la France est un pays où le taux d'imposition est immense
04:22et que le fait qu'en effet, on se dise, même si ce n'est pas dit comme ça,
04:27mais que là, la solution qui est envisagée,
04:29c'est de rajouter une sorte de charge sur des gens qui sont déjà extrêmement taxés.
04:33Et le deuxième constat est extrêmement juste
04:35et en fait, il est partagé aussi bien par la droite que par la gauche.
04:38Ce constat consistant à dire,
04:40on fait peser, on fait payer l'addition à la France qui travaille.
04:43Alors la droite va dire, il faut regarder du côté, entre guillemets,
04:46de ceux qu'elle appelle les assistés,
04:48c'est-à-dire les gens qui vivent d'aides sociales, etc.
04:50La gauche va dire, il faut regarder du côté du capital.
04:53Mais dans les deux cas, il est vrai que la France qui travaille
04:55a une pression économique, fiscale, de taxation
04:59et une pression, entre guillemets, morale, qui est immense.
05:02Et ça m'intéresse de voir que la droite et la gauche,
05:05malgré tout ce qui les oppose,
05:06se réunissent sur ce constat qui correspond
05:09à une réalité sociologique évidente.
05:13Et on y reviendra évidemment largement ce soir
05:15avec Pierre de Villeneuve dans Europe 1.

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