- avant-hier
Aujourd'hui, c'est au tour de Philippe Brun, député PS de l'Eure, de faire face aux GG. - L’émission de libre expression sans filtre et sans masque social… Dans les Grandes Gueules, les esprits s’ouvrent et les points de vue s’élargissent. 3h de talk, de débats de fond engagés où la liberté d’expression est reine et où l’on en ressort grandi.
Catégorie
📺
TVTranscription
00:01RMC face aux grandes gueules
00:02Face aux grandes gueules ce matin, Philippe Brun, le député socialiste de l'heure.
00:09Bonjour M. Brun.
00:10Bonjour.
00:10On va revenir avec vous sur les annonces de François Bayrou.
00:12Il y a une annonce qui fait beaucoup réagir nos auditeurs et téléspectateurs depuis ce matin.
00:17C'est la suppression des deux jours fériés, le lundi de Pâques et le 8 mai.
00:22Ce sont les deux jours proposés par François Bayrou pour que les Français travaillent plus.
00:26Est-ce que vous êtes d'accord avec cette idée ?
00:27C'est une mesure qui est particulièrement injuste puisqu'elle frappe les gens qui travaillent,
00:31ceux qui financent déjà à eux seuls la protection sociale,
00:34puisque c'est les salariés qui financent pour l'ensemble du pays la protection sociale,
00:38ceux qui aujourd'hui ont les fins de mois les plus difficiles,
00:42qui voient leur salaire stagner et à qui on va demander de travailler deux jours gratuits.
00:46Il y a un sentiment assez net quand on voit toutes les mesures qui ont été proposées,
00:49il n'y a pas que celle-là, c'est qu'il y a un ennemi qu'a désigné François Bayrou,
00:53c'est les gens qui travaillent, la France qui travaille dur, les petits retraités,
00:57les gens qui n'ont pas grand-chose à la fin du mois et qui donnent tout.
01:01Et c'est à eux qu'on s'attaque pour résorber le déficit qui a été créé par la politique qui est menée depuis 2017,
01:0660 milliards d'euros de baisse d'impôts pour les très très riches.
01:09Ça fait 50 ans qu'il n'y a pas un budget à l'équilibre.
01:11Alors quand même, en 2000, juste pour rappeler, François Hollande n'a pas tout réussi dans son quinquennat,
01:16mais en 2017, quand il rend les clés du pouvoir d'Emmanuel Macron, le déficit est en dessous des 3% du PIB.
01:21Donc on avait rétabli les comptes, on n'avait pas tout bien fait, mais au moment où on avait fait ça,
01:24on avait rétabli les comptes.
01:26Ce qui s'est passé, c'est que la dette a plus que doublé sous le mandat d'Emmanuel Macron,
01:31et puis les comptes n'ont pas été tenus d'aucune manière, avec des baisses d'impôts pas financées,
01:36et puis des dépenses certaines qui n'ont pas été très justifiées,
01:39par exemple le bouclier tarifaire qui a été mis en place sur l'électricité,
01:42plutôt que de réguler les prix, on a arrosé les super profits des grands énergéticiens.
01:47C'était plus de 100 milliards qui a été dépensé.
01:50On peut faire finalement la liste de toutes ces dépenses importantes qui ont eu lieu,
01:55et qui n'ont pas été très efficaces.
01:56Aujourd'hui, il faut rétablir les comptes,
01:57et c'est certainement pas en s'attaquant aux gens qui travaillent qu'on réussira à le faire.
02:01Alors là, quand même, François Bayrou essaie de faire contribuer tout le monde,
02:04c'est-à-dire qu'il y a certes l'année blanche qui touche, notamment les salariés,
02:08mais les Français qui touchent des prestations sociales,
02:10il y a des augmentations d'impôts,
02:13mais il y a aussi quand même un effort demandé à l'État,
02:15le non-remplacement d'un fonctionnaire sur trois partant à la retraite,
02:18il y a aussi un effort demandé aux collectivités, 5 milliards d'euros,
02:22il y a un effort demandé sur les dépenses sociales,
02:24donc tout le monde va devoir faire un effort.
02:26C'est le principe aussi d'un plan d'austérité.
02:28Mais qui va payer la facture à la fin ?
02:30Quand, par exemple, on désindexe les prestations sociales,
02:33c'est les gens qui en bénéficient.
02:35Par exemple, la prime d'activité, c'est les gens qui travaillent,
02:37leur prime d'activité ne va pas être valorisée,
02:39alors que les prix au supermarché augmentent,
02:40augmentation des prix alimentaires, plus 7% au début d'année.
02:44Quand vous avez, par exemple, le non-remplacement d'un fonctionnaire sur trois,
02:48on a vu ce que ça a donné sous Nicolas Sarkozy.
02:50Sarkozy, c'était un sur deux.
02:51C'était un sur deux, 60 000 postes de profs supprimés,
02:54on en voit encore les résultats aujourd'hui,
02:55quand on a des profs non-remplacés dans l'école et des lycées.
02:57Ce ne sont peut-être pas les profs qu'il faut supprimer.
02:58Là, il a dit que ce ne seraient pas les enseignants.
03:00Ni les policiers, ni les militaires.
03:02Pas le régalien, pas les enseignants.
03:04Ni les enseignants, ni les policiers, ni les hôpitaux.
03:08Il reste très, très peu de fonctionnaires.
03:09Non, non, il y en a beaucoup dans les ministères.
03:12Chaque année, on embauche 30 000 ou 40 000 fonctionnaires supplémentaires.
03:14Donc, on peut faire des efforts.
03:16La fonction publique d'État, aujourd'hui, c'est essentiellement les enseignants.
03:19C'est plus de 900 000 personnes.
03:20Non, mais c'est dans les collectivités, peut-être, qu'il y a du gras.
03:23Dans les collectivités, le pilote pas lui-même.
03:25C'est les maires ou les présidents de départements de région
03:27qui décident comment ils embauchent les uns et les autres.
03:30Donc, le vrai sujet, aujourd'hui, c'est d'essayer de maîtriser
03:33et la dépense et les recettes.
03:35On a un vrai problème de recette, en vérité.
03:37Pas de dépense.
03:39On a les deux, mais on a un problème de recette.
03:41Il y a surtout un problème de dépense.
03:42Il y a une commission d'enquête qui a été faite à l'Assemblée
03:44et qui a été présidée par un monsieur plutôt macroniste,
03:46qui s'appelle M. Lefebvre,
03:48qui dit qu'on a un problème de recette.
03:49C'est-à-dire que chaque année, on prévoit des recettes
03:50qui sont très nettement supérieures à ce qu'on obtient.
03:52Oui, parce qu'on ne travaille pas assez.
03:53C'est un problème de sincérité.
03:54On a un problème de croissance.
03:57C'est-à-dire que le pays ne produit pas assez.
03:59On devait avoir 1,1% de croissance cette année.
04:02On est à 0,5%.
04:03Donc, avoir une politique d'austérité
04:06va continuer à casser la croissance.
04:08Ce n'est pas ça qu'il faut faire.
04:09On dit qu'il faut allonger dans le temps,
04:11d'ailleurs, la réduction du déficit.
04:13Oui, mais on est le mauvais élève de l'Europe aujourd'hui.
04:15Oui, mais l'Europe est le mauvais élève du monde.
04:18C'est-à-dire qu'il faut regarder aujourd'hui,
04:20c'est qu'en 2010,
04:22le PIB par habitant américain
04:24était le même que le PIB par habitant européen.
04:26Aujourd'hui, le PIB par habitant américain
04:28est le double du PIB par habitant français.
04:29Parce qu'eux, ils n'ont pas fait le politique d'austérité.
04:33Leur dette est exposée.
04:34Ils ont un déficit, eux, à 7% du PIB.
04:37Oui, d'accord.
04:37Le modèle américain, ce n'est pas le modèle socialiste.
04:39D'accord, mais ils ont un déficit à 7% du PIB.
04:41Ils ont préféré laisser filer les déficits
04:44pour soutenir la croissance.
04:45D'accord.
04:45Enfin, c'est un pays libéral.
04:47Il n'y a pas l'État-providence.
04:48C'est pas l'Union européenne.
04:49Il n'y a pas l'État-providence.
04:51C'est le travail avant tout.
04:53Il y a moins de vacances aux Etats-Unis.
04:55Moi, je veux bien que vous alliez sur le modèle américain.
04:57Mais enfin, ce n'est pas le modèle
04:58que défend le Parti socialiste.
04:59Là, on parle de déficit.
05:00Oui, mais c'est un tout.
05:01Juste regardez, dans une politique budgétaire,
05:03ils n'ont pas fait d'austérité.
05:04Ils ont laissé les déficits filer
05:05pour soutenir leur activité.
05:06Donc moi, je pense qu'il faut,
05:08aujourd'hui, regarder les choses.
05:08Je ne dis pas qu'il faut...
05:09Oui, mais là, c'est de mauvais déficit,
05:10dit François Bayrou.
05:11Il dit qu'il y a la bonne dette et la mauvaise dette.
05:13La bonne dette, c'est effectivement,
05:14si c'est pour investir en construisant
05:16des rails de chemin de fer,
05:18des hôpitaux, etc.
05:19Parce que ça permet aux générations futures
05:21d'avoir ces infrastructures.
05:22Nous, c'est une mauvaise dette.
05:24Ça part dans l'administratif,
05:25dans la bureaucratie,
05:25dans le fonctionnement de l'État.
05:28En effet, le problème,
05:29c'est que notre déficit,
05:30il vient essentiellement des dépenses de fonctionnement.
05:32Il faudrait aujourd'hui,
05:33c'est progressivement réduire le déficit
05:35sur les dépenses de fonctionnement.
05:36Ça, on n'a pas vu grand-chose hier
05:37dans le plan Bayrou.
05:39Pourquoi ?
05:40Parce que, d'abord, je le dis,
05:41il y a un problème de recette.
05:4260 milliards d'euros de baisse d'impôt non financée,
05:44évidemment, ça se voit à la fin dans les comptes.
05:47Exemple, on supprime la redevance télé.
05:49Ça faisait du mal à tout le monde
05:50de payer la redevance télé.
05:51Mais si, d'un côté,
05:52vous gardez France Télévisions publique,
05:54comment vous financez ces 3 milliards et demi
05:56de dette en plus chaque année ?
05:59C'est une très bonne idée,
06:00la fin du service public télévisuel.
06:01Ensuite, quand vous avez la taxe d'habitation,
06:03que vous supprimez la taxe d'habitation,
06:04ça a rapporté 28 milliards d'euros par an.
06:0628 milliards d'euros par an.
06:07Vous n'avez pas supprimé les communes,
06:09vous n'avez pas supprimé les départements,
06:10vous n'avez pas supprimé les régions.
06:11L'État a compensé.
06:13Oui, mais compensé, c'est de la dette.
06:14Donc, en fait, on a créé de la dette.
06:15C'est-à-dire qu'on a créé de la dette
06:16en faisant des baisses d'impôts pas financées.
06:18Moi, je veux bien qu'on baisse les impôts,
06:19mais à ce moment-là, on explique
06:20quelle politique on arrête,
06:21quelle entreprise on privatise,
06:23je n'en sais rien.
06:23Mais en tout cas,
06:24il y a un problème de gestion générale.
06:26Donc, en fait, on a été mal géré.
06:28On a été mal géré.
06:29Il y a une mauvaise gestion.
06:30Et aujourd'hui, il faut redresser les comptes.
06:31Et nous, ce que nous disons,
06:33c'est qu'il faut le faire sur le temps long
06:34avec une stratégie qui soit pluriannuelle.
06:36En plusieurs années,
06:37il faut une taxe exceptionnelle
06:38sur les hauts patrimoines.
06:40Nous le pensons.
06:40Parce qu'il faut que l'effort soit justement partagé.
06:43Et ensuite, il faut qu'on se mette autour de la table
06:44pour discuter de là où on rationalise.
06:47Effectivement, il y a de la bureaucratie dans ce pays.
06:48Par exemple, je veux changer ma fenêtre.
06:50Je demande la prime Rénov'.
06:51Mais j'ai le droit à quatre aides différentes.
06:54J'ai le droit à l'aide de mon agglomération,
06:55qui met en place des aides pour changer vos fenêtres,
06:57pour faire de la rénovation énergétique.
06:58J'ai le droit à l'aide de mon département.
07:00C'est le cas de mon département dans l'heure.
07:02J'ai le droit à l'aide de la région.
07:03Et enfin, j'ai le droit à l'aide de la prime Rénov'.
07:05Donc là, il y a quatre dossiers à faire.
07:08Et tellement compliqué à faire comme dossier
07:09avec des critères différents.
07:11En Normandie, il faut que l'entreprise soit normande.
07:13Au niveau national, il y a des coefficients
07:14de rénovation énergétique à respecter.
07:16C'est tellement compliqué qu'on va créer un guichet en plus.
07:18On va créer un.
07:19Une maison de l'habitat
07:20pour aider à remplir les quatre dossiers.
07:21D'ailleurs, les quatre dossiers,
07:23il y a quatre fonctionnaires
07:24qui les instruisent,
07:25qui travaillent dur,
07:26qui se...
07:26Voilà.
07:27Et donc, à la fin,
07:28qu'est-ce qui se passe ?
07:29Qu'est-ce qui se passe ?
07:30Eh bien, on a une explosion
07:32de la dépense bureaucratique.
07:33Donc, ce qu'il faut faire aujourd'hui,
07:35c'est travailler sur l'ensemble de ces doublons.
07:37Et là, pour le coup,
07:38il n'y a eu aucun travail sérieux qui a été fait.
07:39C'est-à-dire, par exemple,
07:40la rénovation énergétique,
07:41c'est, par exemple,
07:41j'en sais rien, l'État,
07:42ma prime Rénov',
07:43et on arrête tous les autres dispositifs.
07:44Il faut qu'on fasse ça
07:45sur l'ensemble des dépenses
07:46pour enfin faire des économies.
07:47D'accord avec ça, Antoine Dierce,
07:49Barbara Lefebvre,
07:49Etienne Ibi.
07:50Antoine ?
07:50Moi, je me lance tout de suite.
07:53Bon, vous dites évidemment,
07:55comme tous les autres politiques,
07:56qu'il faut réduire notre déficit,
07:59qu'il faut faire des efforts.
08:00Vous avez tous des solutions différentes,
08:02mais en réalité,
08:03aucune de vos solutions
08:04ne sont au niveau de notre déficit.
08:08Je l'ai dit tout à l'heure,
08:09le plan Bérou,
08:11c'est 40 et quelques millions d'euros
08:13pour un déficit,
08:14milliards, pardon,
08:15milliards d'euros
08:16pour un déficit à 170 milliards
08:17en 2024.
08:20Donc, on est très loin,
08:21très, très loin du compte.
08:23J'ai envie de vous poser une question.
08:25Est-ce que vous,
08:26au Parti Socialiste,
08:27vous considérez
08:28que les retraités
08:29ne sont pas suffisamment
08:31mis à contribution
08:32dans la réduction de notre déficit ?
08:35Il faut regarder
08:36de quels retraités on parle.
08:37Parce que quand on dit les retraités,
08:38il y a une sorte d'image d'épinal
08:39que je croyais cultivée
08:40par un certain nombre de journalistes
08:41qui viennent des milieux aisés
08:42et qui ont des parents
08:43qui ont effectivement
08:44un bon niveau de revenu.
08:46La plupart des retraités en France,
08:48ils gagnent moins de 1500 euros par mois.
08:49La moitié.
08:50La moitié des retraités
08:51ont des petites retraites.
08:52Et quand on dit les retraités,
08:54ce n'est pas des gens qui...
08:55Oui, on l'essentialise
08:56alors qu'ils ont des...
08:57Oui, il y a un certain nombre de gens
08:58parisiens
09:00qui ont des parents
09:00qui ont bien vécu
09:01les Trente Glorieuses
09:02et qui ont des belles maisons
09:03à la campagne.
09:04Donc, moi, je pense qu'il faut regarder les deux.
09:05Les petits retraités,
09:06les maîtres à contribution,
09:07je ne vois pas vraiment comment
09:08quand vous avez des retraites...
09:09Moi, je suis un département rural,
09:11beaucoup d'agriculteurs à la retraite,
09:12mutualité sociale agricole,
09:13c'est des retraites visères.
09:14Mais vous voyez où je veux en venir.
09:15Est-ce que vous êtes prêt
09:16à toucher au totem du retraité ?
09:18Mais après...
09:18Et pourquoi le totem ?
09:19C'est quoi le totem ?
09:20Après, vous avez raison
09:21qu'aujourd'hui...
09:21Il y a plusieurs études
09:24qui montrent que, par exemple,
09:25le taux d'épargne
09:25est très élevé
09:26chez les retraités.
09:27Voilà.
09:27Le niveau de vie
09:29est supérieur
09:29à celui des actifs, etc.
09:31Donc, comment on corrige ça ?
09:31C'est un peu normal.
09:32Comment on met en place...
09:33Mais comment on essaye
09:34de faire en sorte
09:35qu'il y ait une juste contribution ?
09:36Le problème, c'est que
09:37le niveau des retraites
09:38est supérieur au niveau
09:39des salaires, Olivier.
09:40On ne peut pas avoir
09:41des niveaux de retraite supérieurs
09:42au niveau des salaires.
09:43C'est parce que les salaires
09:43sont trop bas.
09:44Là, tu tires les gens vers le bas.
09:45C'est-à-dire qu'il faudrait
09:46que tout le monde soit au SMIC,
09:47c'est ça ?
09:48D'accord.
09:48Il faut regarder.
09:49Sur les retraités aisés,
09:50il y a deux, trois trucs
09:50qu'on peut faire.
09:51Par exemple, je pense...
09:51Ils ont empêché d'aller au Maroc.
09:52Sur l'histoire de l'année blanche,
09:54nous, on est d'accord
09:54pour faire une année blanche
09:55pour les retraites aisées.
09:57C'est quoi une retraite aisée ?
09:59Au-dessus de 3 000 euros,
10:00c'est déjà une très bonne retraite.
10:01Donc là, si on est une année blanche,
10:02on ne ment pas de 20%.
10:04Il n'y a pas beaucoup
10:05qui touchent plus
10:05de 3 000 euros de retraite en France.
10:06Mais en masse,
10:07ça représente beaucoup aussi.
10:08Par exemple, aujourd'hui,
10:09il faut savoir, par exemple,
10:10la retraite des cadres,
10:11elle coûte autant
10:12le système de retraite
10:13que la retraite
10:13de tous les ouvriers
10:14et employés confondants.
10:15Oui, mais c'est des gens...
10:15Pardon, mais excusez-moi,
10:16longtemps.
10:17Non, mais c'est des gens
10:17qui ont cotisé plus
10:18et qui payent des impôts.
10:21On a toujours l'impression
10:21que le retraité ne paye pas d'impôts.
10:23Pardon, il y a ce truc...
10:25Oui, mais alors,
10:25ce n'est pas normal,
10:26ils ont plus de patrimoine
10:26que les jeunes.
10:27C'est normal qu'en fin de vie,
10:28on ait plus de patrimoine
10:29qu'à 25 ans.
10:30C'est normal,
10:31c'est l'accumulation aussi
10:32de ce que tu as gagné
10:33toute une vie
10:34et t'as le patrimoine.
10:35Aujourd'hui,
10:35ce n'est pas les retraités
10:36de demain.
10:37En plus.
10:38Ce n'est pas le même
10:38environnement.
10:40Est-ce qu'il y a toute la raison
10:41d'opposer comme ça
10:42les jeunes aux retraités,
10:43les boomers aux autres,
10:44etc.
10:45Est-ce que ce n'est pas
10:46un peu dangereux,
10:47en fait ?
10:48Oui, de toute façon...
10:49Le problème du salarié,
10:50aujourd'hui,
10:50ce n'est pas le problème
10:51du retraité.
10:52Je le dis,
10:52cela se base sur des images
10:54d'épinales qui ne me semblent
10:55pas correspondre à la réalité.
10:57Exemple,
10:57on a eu un débat,
10:58c'était d'ailleurs à votre antenne,
10:59je crois,
10:59c'était sur la chaîne d'à côté.
11:01Une fois,
11:01c'était sur le crédit d'impôt,
11:02sur les services à la personne.
11:03Il y avait une journaliste
11:04de chez vous
11:05qui expliquait
11:06que c'était scandaleux
11:07que les personnes âgées
11:08puissent déduire
11:09de leurs impôts
11:10des frais de jardinage.
11:12Ils ne se rendent pas compte
11:12que dans la ruralité,
11:14à les retraités,
11:14ils ont un petit jardin
11:15et vous pouvez avoir
11:15une retraite à 800-900 euros
11:17et vous êtes bien content
11:18que vous avez quatre...
11:18Aujourd'hui,
11:19les gens arrivent en Ehpad
11:19à 10-11 mois de la fin.
11:23Avant,
11:24ils sont en maison
11:24dans un village.
11:27Là,
11:28évidemment,
11:28ils peuvent avoir besoin
11:29de quelqu'un
11:30qui tourne leur pelouse
11:30et donc faire valoir
11:31ce crédit d'impôt.
11:32C'était intéressant,
11:33votre journaliste de BFM
11:34expliquait à quel point
11:35c'était scandaleux
11:36et qu'on en donnait toujours plus
11:37pour les retraités.
11:38Je trouve qu'en fait,
11:39c'est un discours médiatique
11:39qui est assez loin en vérité
11:41de la réalité concrète des gens.
11:42Est-ce que la question,
11:43ce n'est pas le fait
11:44du fric,
11:46la façon dont ils l'ont employé ?
11:47Parce qu'il y a de l'argent
11:49qui retourne dans l'économie.
11:51Et en France,
11:52on sait aussi
11:52qu'on est un des pays
11:54qui a le plus de fric
11:56dans les bas de laine.
11:57Et ça,
11:57c'est un vrai problème
11:58parce que ce n'est pas
11:59de l'argent
11:59qui est réinvesti
12:00dans l'économie.
12:01Est-ce que les retraités,
12:03quand les pauvres
12:05ont de l'argent,
12:06ils le réinvestissent
12:08immédiatement
12:08parce qu'ils ont besoin
12:09de manger.
12:10Quand les riches
12:10ont de l'argent,
12:11ils ne le réinvestissent pas,
12:12ils le mettent de côté.
12:13Excuse-moi,
12:14les riches,
12:15les pauvres...
12:15Je caricature à dessein.
12:16Les classes moyennes
12:17sont celles qui épargnent le plus.
12:19Pourquoi ?
12:20Pour leurs enfants
12:21qui vont faire des études
12:22et qui coûtent de plus en plus cher.
12:22Mais pourquoi il n'y a
12:23que la France qui fait ça ?
12:24C'est un réflexe très français
12:27d'épargner.
12:29Peut-être parce qu'on sent...
12:30D'autres investissent,
12:31par exemple aux Etats-Unis,
12:32on n'épargne pas,
12:33on investit.
12:33Peut-être parce qu'en France,
12:36on a un peu de pif
12:37et on sent que l'Etat
12:38ne va pas être là
12:39au rendez-vous
12:39quand on va en avoir besoin.
12:40Oui, mais tu vois bien
12:41que cet argent qui dort,
12:43c'est aussi un problème.
12:44Il ne dort pas,
12:45il ne dort pas,
12:45c'est du placement,
12:46il ne dort pas.
12:47Il ne dort pas
12:47parce qu'il permettra
12:48notamment peut-être...
12:49Je vais donner tout ça
12:50au CESE ?
12:51Je vais donner tout ça
12:52à qui ?
12:52Tu peux le dépenser ?
12:53Non, mais cet argent
12:54permettra peut-être
12:55de payer les EHPAD
12:56parce que si on prend
12:56tout l'argent retraité,
12:58comment on va financer
12:59la dépendance ?
13:00Comment on va financer
13:00la dépendance ?
13:01Avec ma retraite de propre...
13:03Maintenant, je voudrais savoir
13:04est-ce que vous censurez
13:05ou pas François Bayrou
13:06si c'est ce budget-là
13:08qui est présenté à l'automne ?
13:09Oui, on censurera
13:10François Bayrou
13:11sur ce budget-là.
13:12C'est évident,
13:13il n'y a rien à garder
13:13dans ce qui a été proposé
13:15et il faut qu'il revoie
13:17considérablement sa copie.
13:18Je pense même
13:18qu'il faut qu'il la retire
13:19et qu'il en fasse une autre.
13:21Carrément !
13:22Écoutez, moi je ne vois pas
13:24ce qu'on peut négocier.
13:25Quand je regarde,
13:26imaginons qu'est-ce qui est
13:27acceptable finalement
13:28dans une discussion.
13:28On avait réussi à le faire
13:30la dernière fois.
13:31Mais il n'y a pas
13:31de musée des horreurs.
13:32Là, ça me paraît très compliqué.
13:34Donc il faudrait qu'il retravaille
13:35considérablement sa copie
13:37pendant l'été,
13:38qu'il ne prenne aucune vacances,
13:39qu'il mette ses ministres
13:40autour de la table.
13:41Vous ne pensez pas
13:41que M. Lombard,
13:42qui est l'ami de M. Fort,
13:43va réussir à s'entendre
13:44avec lui pour que M. Fort
13:45avale toutes les couleuvres ?
13:48Je ne pense pas.
13:49Je ne pense pas que ça ne passe pas.
13:50Mais tous les socialistes
13:51sont sur cette même
13:52longueur d'onde ?
13:52Oui, bien sûr.
13:53On a été très étonné
13:55des annonces d'hier,
13:56même si on s'y attendait.
13:57Et de toute façon,
13:58on a trois principes
13:59dans ces discussions.
14:00On a dit d'abord,
14:01un, qu'on n'accepterait rien
14:02qui touche les classes populaires
14:03et les classes moyennes.
14:04On a un budget
14:05qui ne fait que toucher
14:06les classes populaires
14:07et les classes moyennes.
14:08Deux, on a dit,
14:09on veut que les plus aisés
14:10soient mis à contribution,
14:11notamment les très hauts
14:12patrimoines financiers.
14:13C'est absent du projet.
14:15La contribution de solidarité
14:16pour les plus hauts revenus ?
14:17Non, mais ce n'est pas
14:17les hauts patrimoines,
14:18c'est les hauts revenus.
14:20Le sujet, ce n'est pas
14:21les hauts revenus,
14:22c'est un sujet très bien
14:23pour qu'on ait besoin
14:24de solidarité.
14:25Le vrai sujet,
14:25c'est les hauts patrimoines.
14:27D'ailleurs, on voit bien,
14:28la contribution sur les hauts revenus
14:29rapporte très peu
14:29parce que les gens
14:30qui sont vraiment très riches
14:31sortent très peu de revenus
14:33en vérité
14:33et gardent tout
14:34dans des holdings
14:35qui prennent en charge tout.
14:36Dans la holding,
14:36vous avez l'appartement,
14:38la maison,
14:38le yacht éventuellement.
14:40Bref,
14:40un certain nombre de biens
14:41et donc,
14:42ce n'est pas les hauts revenus.
14:43Les hauts revenus doivent
14:44contribuer, bien sûr.
14:44D'ailleurs, ça a rapporté
14:45moins que prévu.
14:46Autour d'un milliard,
14:47c'est d'ailleurs apporté trois.
14:47Donc, vous vouliez
14:48la taxe Zuckman ou rien ?
14:49En tout cas,
14:49une taxe sur les hauts patrimoines,
14:50que ce soit la Zuckman,
14:51on peut regarder les modalités.
14:52La Zuckman,
14:52on est les seuls au monde
14:53à vouloir ça,
14:54dans le monde entier.
14:55Il y a neuf prix Nobel
14:55quand même qui la soutiennent,
14:56qui est du monde entier.
14:58C'est bizarre
14:59qu'on impose à la France
15:00des choses qu'on impose nulle part
15:01dans un monde ouvert,
15:03en fait,
15:03où quelqu'un qui a
15:05un très haut patrimoine
15:06peut décider d'aller ailleurs.
15:08Oui,
15:09et il décidera d'aller ailleurs.
15:10Tu ne peux pas changer la loi
15:12contre le monde entier.
15:13En tout cas,
15:14ce qu'on pense,
15:14il faut une mise à contribution
15:16des hauts patrimoines.
15:18Il faut le faire.
15:18Alors, troisième principe,
15:20c'est ce que je vous ai dit
15:21en préambule,
15:22c'est-à-dire qu'on veut,
15:22nous,
15:22qu'on allonge un peu
15:23la durée de réduction du déficit
15:27parce qu'on pense
15:27que c'est un effort
15:28qui aura des effets définitifs
15:30sur la croissance.
15:30Regardez,
15:31là,
15:31ce qui va se passer
15:31sur les retraités,
15:33les prestations sociales
15:33qui vont baisser,
15:34les impôts qui vont augmenter
15:36pour les classes populaires
15:37qui vont rentrer
15:37dans le barème de l'impôt
15:40et ça va casser la consommation.
15:41La consommation,
15:42elle est très en baisse aujourd'hui.
15:43Moi, je reparle
15:43avec les directeurs
15:44du supermarché chez moi.
15:45Ils m'expliquent,
15:46on a un phénomène
15:46de déconsommation.
15:48C'est-à-dire que les gens,
15:49acheter des produits de marque,
15:50ils passent à la marque
15:51de distributeur.
15:52Ils passent de la marque
15:52de distributeur
15:53à la marque premier prix d'entrée.
15:56Le panier baisse.
15:57C'est-à-dire que vous avez
15:57une inflation quand même
15:58et le chiffre d'affaires
15:59du supermarché,
16:00il est flat,
16:01voire baisse.
16:02C'est-à-dire que les gens
16:02consomment moins.
16:03Et donc,
16:03ça se voit partout.
16:04Vous parlez à tous les commerçants
16:05aujourd'hui,
16:06ils sont catastrophés.
16:06Vous parlez aux restaurateurs,
16:07ils sont catastrophés.
16:08Donc, on a un problème
16:09énorme de consommation en France.
16:11Si on veut le régler,
16:12il faut impérativement
16:13revenir sur les mesures
16:14qui ont été annoncées.
16:14On va y revenir.
16:15On sera avec Rodrigue
16:16au 32-16
16:17qui vient d'appeler.
16:17Lui, il trouve que Bayrou
16:18ne va pas assez loin
16:19parce qu'on est au bord
16:21de la faillite.
16:21Mais avant ça,
16:22on va accueillir Thomas
16:22qui est avec nous.
16:24Bonjour Thomas.
16:27Bonjour.
16:28Approchez-vous du téléphone Thomas
16:30parce que j'ai une bonne nouvelle.
16:31Oui, vous allez partir
16:32découvrir le Parc Astérix
16:34en famille.
16:35Deux jours avec nuit d'hôtel
16:37pour quatre personnes,
16:38deux adultes, deux enfants.
16:39C'est magnifique, incroyable.
16:41Vous avez profité
16:42des 50 attractions
16:43et spectacles
16:44pour la famille
16:45pendant cet été gaulois.
16:47Bravo à Thomas.
16:48Et on continue de jouer,
16:49bien sûr,
16:49en envoyant Parc
16:50au 7-32-16.
16:52Parc au 7-32-16.
16:53Bravo à vous.
16:54Merci de même.
16:56Gagnez votre séjour
16:57au Parc Astérix
16:58sur RMC
16:59et célébrez l'été gaulois.
17:01Du 12 juillet au 30 août,
17:02profitez des 50 attractions
17:03et spectacles
17:04jusqu'à 22 heures.
17:06Le plan Bayrou
17:08a le mérite
17:08de chercher les solutions.
17:09C'est ce que dit Laurent Wauquiez
17:10mais il faut
17:11corriger beaucoup de choses.
17:12Finalement,
17:13tout le monde a envie
17:13de corriger ce plan Bayrou.
17:15Alors, faut-il faire sauter Bayrou ?
17:16Est-ce que c'est la solution ?
17:17On continue d'en discuter
17:18avec Philippe Brun
17:18et avec vous au 3-2-16
17:20avec Rodrigue
17:21dans un instant.
17:21A tout de suite.
17:22RMC
17:23Alain Marshall
17:24Olivier Truchot
17:25Les Grandes Gueules
17:27La suite des Grandes Gueules
17:36sur RMC
17:36RMC Story.
17:37Nous sommes avec
17:38le député socialiste
17:39Philippe Brun
17:40pour analyser,
17:41commenter les annonces
17:42de François Bayrou
17:42la suppression
17:43des deux jours fériés
17:44l'année blanche
17:45toutes les prestations
17:46sociales gelées
17:47des augmentations
17:48d'impôts
17:48pour certains
17:49notamment parce qu'on va
17:50geler le barème
17:51de l'impôt
17:51mais aussi la chasse
17:53aux niches fiscales
17:54des dépenses sociales
17:55rabotées
17:56un non-remplacement
17:57d'un fonctionnaire
17:58sur trois
17:58partant de la retraite
17:59à partir de 2027
18:00Voilà les mesures
18:01principales de François Bayrou
18:02qui sont commentées
18:03et Philippe Brun
18:04il y a Rodrigue
18:05qui nous a appelé
18:05au 3-2-16
18:06Rodrigue, bonjour.
18:08Bonjour à toute l'équipe.
18:09Vous nous appelez
18:10de hier
18:11dans le Var
18:12et vous vous dites
18:13François Bayrou
18:13ne va pas assez loin
18:14dans ces mesures.
18:17Effectivement
18:17alors je vais faire
18:18lever au ciel
18:19les yeux
18:19de monsieur le député
18:21mais moi je trouve
18:22qu'il ne va pas assez loin
18:23du tout
18:23de toute façon
18:24aujourd'hui
18:25quel que soit
18:25l'homme politique
18:26actuel connu
18:27personne n'ira assez loin
18:29alors loin de moi
18:30l'idée de vouloir faire
18:31une copie
18:32de ce que fait
18:33monsieur Ravier Milley
18:34dans son pays
18:35en Argentine
18:36pourquoi pas
18:37mais on n'en est pas loin
18:38il faudrait juste
18:39qu'il y ait un parti
18:39un jour qui s'appelle
18:40les réalistes
18:41alors non pas les écologistes
18:42non pas les utopistes
18:43non pas les socialistes
18:45non pas les droitistes
18:46ce que vous voulez
18:46mais les réalistes
18:47combien de temps encore
18:48ça va durer ?
18:50Je suis né en 1976
18:51en 1980
18:52il y avait un premier ministre français
18:54alors que j'avais 5 ans
18:55qui disait que déjà
18:56à l'époque
18:57c'était monsieur Pierre Moroy
18:58qui disait que l'état français
18:59et la France
18:59vivait déjà au-dessus
19:00de ses moyens
19:01qu'est-ce qu'on attend ?
19:03On attend de se rendre compte
19:04aujourd'hui
19:04qu'il y a 5000 euros
19:05par seconde de dette
19:06on attend seulement
19:07aujourd'hui
19:07de le dire aux français
19:08enfin un ratio
19:10financier
19:11mathématique
19:12rationnel
19:13probant
19:14et pas un langage politique
19:15enfin
19:16Aller plus loin
19:16ça veut dire quoi
19:17concrètement pour vous
19:18dans votre esprit ?
19:19de dire qu'il faut appliquer
19:20le théorème du bon père de famille
19:21stop
19:21on arrête tout
19:22on dit aux français la vérité
19:23voilà
19:24on est à 100 mètres du précipice
19:25c'est ce qu'a dit François Bayrou
19:27François Bayrou
19:28il a des mots assez clairs
19:29oui mais derrière
19:29il n'a pas pris les mesures
19:30qu'il faut
19:30oui mais il n'a pas pris les mesures
19:31merci Flora
19:32il n'a pas pris les mesures
19:33moi si j'étais premier ministre
19:34si j'étais premier ministre
19:35ce ne sera jamais le cas
19:36évidemment
19:36mais en bon père de famille
19:38il m'est arrivé dans ma vie
19:39de gagner grassement ma vie
19:40et puis d'un seul coup
19:41d'avoir un gros problème
19:42et donc j'avais contracté des dettes
19:44des emprunts pour une maison
19:45une voiture etc etc
19:46quand du jour au lendemain
19:47vous vous rendez compte
19:48que vos dettes sont plus importantes
19:49que vos rentrées
19:49vous faites quoi ?
19:50vous remplissez le frigo
19:51vous n'allez plus en vacances
19:53vous n'allez même pas manger
19:54une glace avec vos enfants
19:55vous faites de quoi ?
19:56avoir un toit au-dessus de la tête
19:57remplir le frigo
19:59et mettre l'essence dans la voiture
20:01conclusion
20:02si j'étais premier ministre
20:04je dirais aux français
20:05voilà la situation
20:06soit on est en faillite complète
20:08soit on ne finance exclusivement
20:09que le régalien
20:10point final
20:11on supprime
20:12tout ce qui est non exclusif
20:14et non régalien
20:15je supprime
20:17toutes les aides au développement
20:18quelles qu'elles soient
20:18quelles qu'elles soient
20:19même pour les pays
20:20qu'en ont besoin
20:20le problème du bon père de famille
20:22il n'y a pas d'argent
20:22dans le portefeuille
20:23on fait comment ?
20:24je supprime toutes les subventions
20:25qui puissent exister
20:27quand bien même
20:27elles ont été budgétées
20:28même s'il s'agit d'associations
20:30à but d'utilité publique
20:32c'est malheureux
20:32mais c'est comme ça
20:33on sert la ceinture
20:34toutes les antennes
20:36et les agences nationales
20:37départementales
20:38collectivités
20:39qui ne servent absolument
20:40à rien
20:41à part pomper de l'argent
20:42et rien produire du tout
20:43je les supprime
20:44et puis on fait des économies
20:46aujourd'hui
20:46ce n'est pas des économies
20:47que M. Bérou nous présente
20:48avec tout le mérite
20:49qu'il peut avoir
20:49quelles que soient
20:50les convictions politiques
20:51qu'on a
20:51ce n'est pas des économies
20:53qu'il présente
20:53c'est de la baisse
20:54non parce qu'on va quand même
20:56continuer à dépenser
20:57de l'argent
20:57c'est la diminution de hausse
21:00c'est tout
21:00moi je fais la campagne de Rodrigue
21:02alors en te dire
21:03c'est d'accord
21:04oui Rodrigue allez-y
21:04présentez-vous
21:05Philippe Brun
21:07ce que dit Rodrigue
21:08le problème
21:09ce n'est pas Bayrou
21:10le problème c'est la dette
21:11parce qu'une fois
21:12vous aurez fait sauter Bayrou
21:13il y aura toujours
21:13ce problème de la dette
21:14oui alors moi
21:16la différence
21:17il y a quand même
21:17une grosse différence
21:18entre un Etat et un ménage
21:19je comprends ce que dit Rodrigue
21:20il a raison
21:21c'est vrai que si
21:22l'Etat est un ménage
21:23d'abord l'Etat
21:24ne peut pas faire faillite
21:25c'est quand même
21:25une première chose à dire
21:26et qu'aujourd'hui
21:28malgré tout
21:28non
21:29l'Etat ne peut pas faire faillite
21:30à la veille de 1789
21:32il était en quasi faillite
21:33il peut être une putelle
21:34quand on ne peut plus en france
21:35la France est un grand pays
21:36développé
21:37avec des taxes
21:38avec de grandes et belles entreprises
21:40avec des salariés formés
21:42donc un scénario à la Grèce
21:44n'est pas possible
21:44d'ailleurs moi je regrette
21:45que François Bayrou
21:46ait fait cette comparaison
21:47avec la Grèce
21:47j'ai trouvé tout à fait indécent
21:49compte tenu de la réalité
21:50de nos finances
21:51ça n'avait rien à voir
21:51avec les finances grecques
21:52de l'époque
21:52donc il faut dire quand même
21:54que la France
21:55est un des pays
21:56les plus intelligents du monde
21:57avec les meilleurs ingénieurs
21:58c'est un actif
21:59avec les meilleurs enseignants
22:01avec une culture
22:03qui est respectée
22:04dans le monde entier
22:04et avec des finances
22:06quand même
22:06un point de TVA en France
22:08la TVA en France
22:09déjà c'est 150 milliards
22:11l'ensemble des impôts
22:13qui suit d'augmenter
22:14si jamais un jour
22:15un créancier arrivait
22:16il va se demander
22:17je demande remboursement immédiat
22:18ce qui n'est pas possible
22:19puisque c'est une démarche
22:19de plus en plus haut
22:21donc ça nous coûte
22:22de plus en plus cher
22:23en vérité
22:23et puis la charge d'intérêt
22:25elle a beaucoup évolué
22:26elle a été à une époque
22:26très très basse
22:27c'est sur le marché financier
22:29elle a un peu augmenté
22:30ce que l'intérêt est augmenté
22:31elle va baisser
22:32dans les prochains mois
22:33moi je dis vraiment
22:33ce qu'il faut
22:33c'est regarder ce qu'on fait
22:35dans d'autres pays
22:36comment on fait
22:36pour réduire la dette
22:37ils ont tous fait ça
22:38les espagnols
22:39les portugais
22:40les italiens
22:41les canadiens
22:41c'est possible
22:42moi les espagnols
22:43c'est un peu intéressant
22:44c'est un gouvernement socialiste
22:45ils ont en effet
22:46réduit un certain nombre
22:47de dépenses inutiles
22:47nous proposons
22:48on a fait des propositions
22:49à François Bayrou
22:49ils ont soutenu la croissance
22:51en Espagne
22:52une croissance qui est supérieure
22:52à 2%
22:53ils ont réduit le chômage
22:54ils ont d'abord
22:55une politique économique
22:56moi j'ai dit
22:56la question du budget
22:57elle se résoudra
22:58par une politique économique
22:59aujourd'hui
23:00on n'a pas de politique économique
23:01hier il y avait deux volets
23:02il y avait la dette
23:04et puis il y avait
23:04en avant la production
23:06c'est ce qu'il nous a sorti
23:08comme formule
23:08François Bayrou
23:09vous n'êtes pas convaincu
23:10par ce qu'il a dit
23:10dans ce volet
23:11en avant la production ?
23:12il ne nous dit pas
23:13comment il va faire
23:13en avant la production
23:14c'était on va travailler
23:15deux jours de plus
23:16c'est pas ça
23:17en avant la production
23:18en avant la production
23:18d'abord c'est de résoudre
23:19le problème du chômage
23:20des seniors
23:20qui est très élevé
23:21dans notre pays
23:22qui réduit terriblement
23:23le taux d'activité
23:24il faut là
23:25une grande négociation
23:26qui permette
23:27d'augmenter
23:27le taux d'emploi
23:29des seniors
23:30il faut ensuite
23:31sur le plan industriel
23:32que la France
23:33est un plan de reconquête
23:34industrielle
23:34nous l'avions proposé
23:36moi j'étais avec
23:36Arnaud Montebourg
23:37à l'époque
23:37il faut que la France
23:38augmente de 5 points
23:39la part de l'industrie
23:40dans ce produit intérieur brut
23:42parce qu'on s'est
23:43François-Marie
23:43Emmanuel Macron
23:44l'a dit aussi
23:44regardez ce qu'on est
23:47en train de faire
23:47sur ArcelorMittal
23:48il y a un Dunkerque
23:49qui est ici
23:50on est en train de laisser
23:52tomber totalement
23:53ce fleuron national
23:54comme on a laissé tomber
23:54Alstom
23:55comme on a laissé tomber
23:56Technip
23:56comme on a laissé tomber
23:57jadis Florent
24:00Oui c'est une erreur
24:01voilà où nous en sommes
24:02aujourd'hui
24:03et donc
24:03il faut aujourd'hui
24:05une priorité industrielle
24:06on ne s'en sortira pas
24:07autrement
24:08on a laissé tomber
24:09aussi le Dolibran
24:10Il faut être compétitif
24:11pardon
24:12très bien
24:12mais il faut être compétitif
24:13et pour être compétitif
24:14il faut que tout
24:16ne repose pas sur le travail
24:17je suis désolé
24:17aujourd'hui
24:18ce sont les gens
24:20qui travaillent
24:20qui payent pour
24:21tous les autres
24:22et ils sont de moins en moins
24:23nombreux à pouvoir payer
24:25l'idée de la TVA sociale
24:27n'était pas forcément
24:28une mauvaise idée
24:29c'est-à-dire que ça repose
24:29plus sur la consommation
24:30parce qu'en plus
24:31c'est la consommation
24:31de produits étrangers
24:32donc c'est pas très intéressant
24:33pour nous
24:34plutôt que sur le travail
24:35ça permettrait d'avoir
24:36un salaire net
24:37un peu plus élevé
24:38Oui mais à la fin
24:39c'est qui paye
24:40c'est le salarié
24:41qui a des cotisations
24:42en moins sur son salaire
24:43a de la TVA en plus
24:45sur ce qu'il achète
24:45Il achète un peu moins
24:46de t-shirts chinois
24:47Mais la TVA
24:49elle s'applique sur tous les produits
24:50ils ont un t-shirt français
24:51la TVA
24:51elle ne discrimine pas
24:52les produits
24:52Il n'y a pas beaucoup
24:52de t-shirts français malheureusement
24:53Donc en tout cas
24:54ce que j'ai dit
24:55Il faut bien sûr
24:56revoir le financement
24:57de la protection sociale
24:57avec le vieillissement
24:58Nous nous disons
25:00on est en train de travailler
25:01d'ailleurs
25:01il faut davantage
25:02mettre à contribution
25:03les revenus du capital
25:04Il y a une telle aujourd'hui
25:04déformation
25:05de la valeur ajoutée
25:06qui ne va plus dans les salaires
25:08mais qui va dans
25:08les revenus du capital
25:09qu'il faut aujourd'hui
25:10mettre à contribution le capital
25:11Ensuite
25:11il y a la question
25:12du prix de l'énergie
25:13C'est un sujet inapportable
25:13Il y a la question
25:14du prix de l'électricité
25:15parce qu'il en a un peu parlé
25:15François Bayrou
25:16qui là est un facteur
25:17de désindustrialisation
25:18aujourd'hui
25:19On avait l'électricité
25:20la moins chère d'Europe
25:21En 2000
25:22l'électricité en France
25:23était 40% moins chère
25:24qu'à l'électricité allemande
25:25Aujourd'hui
25:25elle est 5% plus chère
25:26en France
25:27que l'électricité allemande
25:28parce qu'on se suicide
25:29au marché européen
25:30de l'électricité
25:31Donc il faut aussi
25:32si on a un vrai plan
25:33de reconquête industrielle
25:35il faut dire aujourd'hui
25:36qu'il faut à la fois
25:37renationaliser EDF
25:38ce qu'on a fait
25:38dans une loi que j'ai écrite
25:39et qu'on a adoptée
25:40qui a été adoptée
25:41contre l'avis du gouvernement
25:42mais il faut aussi
25:43rétablir le monopole d'EDF
25:46et avoir
25:47une électricité peu chère
25:49et décarbonée
25:50pour nos ménages bien sûr
25:51mais aussi pour nos entreprises
25:52car aujourd'hui
25:53l'industrialisation
25:54elle se fait grâce
25:55à l'énergie
25:56et grâce à l'électrification
25:57Dans la métallurgie par exemple
25:58l'électricité
25:59ça représente 30% des coûts
26:01la masse pariale
26:01seulement 18%
26:02Vous pouvez baisser
26:03tous les impôts du monde
26:04Vous pouvez baisser
26:05toutes les cotisations sociales
26:07du monde
26:08Si vous avez une électricité
26:09aussi chère
26:10autant sujette
26:11à la spéculation
26:12sur le marché européen
26:12de l'électricité
26:13autant sujette aussi
26:14à l'explosion
26:15des prix du gaz
26:16notamment du gaz allemand
26:17alors vous suicidez
26:18les entreprises françaises
26:19Moi je dis EDF
26:19c'est comme Aramco
26:20Vous savez Aramco
26:21c'est la grande entreprise
26:22saoudienne
26:23qui fournit du pétrole
26:25peu cher
26:25à l'ensemble
26:26de son tissu économique
26:28Moi je dis
26:28Aramco à nous
26:29c'est EDF
26:30qui doit fournir
26:31à nos grandes entreprises
26:32à nos industries
26:33à nos PME
26:34une électricité peu chère
26:35et décarbonée
26:36pour être fort
26:36dans la compétition internationale
26:38Et ça il faut le dire
26:41et il faut le défendre
26:42ça sera un sujet
26:42de la prochaine élection présidentielle
26:44On peut parler de coût du travail
26:45mais le vrai sujet en France
26:46c'est le coût de l'énergie
26:46qui est beaucoup trop important
26:48et c'est cela
26:48qui nous suicide aujourd'hui
26:49dans la compétition mondiale
26:50Ce ne sont pas les éoliennes
26:51qui vont nous donner
26:52une énergie pas chère
26:53Le PR à 23 milliards non plus
26:55Il n'a pas donné
26:57un kilowatt pour l'instant
26:58Vous avez apparemment plein
26:59de contre-propositions à faire
27:00mais vous voyez
27:01les Français
27:01quand on fait des enquêtes
27:02et notamment
27:03le dernier baromètre
27:05des personnalités politiques
27:06qui a été réalisé par l'IFOP
27:07tout le monde se casse la binette
27:08parce que quelque part
27:10le bilan de M. Macron
27:12qui n'est pas extraordinaire
27:14c'est aussi un petit peu
27:14votre bilan
27:15c'était votre ministre de l'économie
27:16c'est M. Hollande
27:16qui nous l'a mis dans les pattes
27:17et c'est M. Hollande
27:19dont il avait fait
27:20le programme économique
27:21de 2012
27:22Avant vous
27:23c'était Sarkozy
27:25ce n'était pas mieux
27:26Donc aujourd'hui
27:27quelque part
27:28le bilan
27:30de la France
27:31tel qu'il est aujourd'hui
27:32dans l'accroissement
27:33infini
27:34de sa dette
27:36qui a été
27:37vous avez raison
27:38considérablement aggravée
27:39par M. Macron
27:40mais encore une fois
27:40M. Macron
27:41c'est votre produit
27:42c'est la production
27:43du Parti Socialiste
27:44ce n'est pas la droite
27:45qui a produit M. Macron
27:46Donc à un moment donné
27:47vous faites des propositions
27:50aujourd'hui
27:50comme si vous n'aviez
27:51jamais été aux affaires
27:52mais vous avez été aux affaires
27:53et quand vous avez été aux affaires
27:54est-ce que vous avez permis
27:55cette grande réforme de l'État
27:57qui aurait permis
27:57de ne pas aggraver la situation
27:58Alors Philippe Bras
27:59ce sera la dernière réponse
28:00Moi je pense que
28:01la vie politique
28:01c'est d'abord
28:02de faire des propositions nouvelles
28:03et d'essayer d'avancer
28:05pour le pays
28:05on ne peut pas passer
28:06notre temps
28:06à regarder en arrière
28:07on ne peut pas
28:08qu'en 1981
28:09vous posez des questions
28:10à François Mitterrand
28:11sur ce qui s'est passé
28:11pendant la guerre d'Algérie
28:12ou est-ce que
28:13vous demandez au général de Gaulle
28:15de rendre des comptes
28:16sur la politique menée
28:16par Antoine Pinet
28:17Le gouvernement algérien
28:17il nous demande des comptes
28:18c'est pour ça d'ailleurs
28:19quand le général de Gaulle
28:23a pris le pouvoir
28:24il avait mis en place
28:24des politiques très différentes
28:25de celles qui étaient menées
28:26par la droite
28:27sur la quatrième république
28:27Bah écoutez
28:28moi je lui dis
28:28que quand les socialistes
28:29prendront le pouvoir
28:30on fera des mesures
28:31très différentes
28:31de celles qu'a faites
28:32François Hollande
28:32entre 2012 et 2017
28:34Ah !
28:34Proche de la France insoumise
28:35très différentes
28:37Vous reviendrez
28:37nous les donner
28:38ces propositions
28:39Merci Philippe Brun
28:40d'être venu face
28:41aux grandes gueules
28:42Merci à Rodrigue au 3216
Recommandations
30:59
|
À suivre
26:57
29:22
30:34
28:40
23:48
26:20
30:15
28:52