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  • 15/07/2025
Regardez RTL Soir avec Agnès Bonfillon du 15 juillet 2025.

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Transcription
00:00Chaque seconde, la dette de la France augmente de 5 000 euros.
00:04Avant de dévoiler ses pistes pour réduire le déficit de la France,
00:07François Bayrou a voulu donner des exemples concrets, être pédagogique.
00:12Le Premier ministre n'a d'ailleurs pas hésité à rappeler l'exemple de la Grèce
00:15tombée dans la crise en 2008 pour économiser près de 44 milliards l'année prochaine.
00:21Il a annoncé plusieurs mesures, parmi elles, la suppression de deux jours fériés.
00:25Il faut travailler plus. Je propose donc que deux jours fériés soient supprimés pour tout le pays.
00:32Je cite comme exemple le lundi de Pâques qui n'a aucune signification religieuse
00:37et le 8 mai, dans un mois de mai, devenu un véritable gruyère
00:42où l'on saute de pont en viaduc de congé et qui est un mois qui porte vers les vacances.
00:50Bonsoir Mathilde Piquet.
00:51Bonsoir.
00:51Concrètement, que peut-on économiser en supprimant ces deux jours fériés ?
00:56Il faut regarder du côté de la journée de solidarité qui a déjà été mise en place.
01:01Vous savez, le lundi de Pentecôte, travaillé pour certains,
01:03elle rapporte 3 milliards et demi d'euros par an.
01:05Donc on peut estimer qu'un jour férié supprimé rapporterait dans ces eaux-là.
01:09Et sait-on si ce sera forcément le lundi de Pâques et le 8 mai,
01:12comme l'a laissé entendre François Bayrou ?
01:14Alors là, ce ne sont que des pistes. Il faudra que les parlementaires en discutent.
01:18Alors pourquoi ces deux dates évoquées en priorité ? Justification de François Bayrou le lundi de Pâques
01:23parce qu'il n'a aucune signification religieuse et 8 mai pour éviter que le mois de Maine
01:27se transforme en gruyère avec de nombreux jours fériés.
01:29Alors Mathilde, vous restez avec nous.
01:31On va écouter les premières réactions de Français que vient tout juste de recueillir
01:35Denis Grandjou pour RTL à Saint-Macaire en Gironde.
01:38Franchement, je trouve ça inadmissible.
01:40Ça va devenir l'anarchie totale.
01:43On n'a plus le droit de rien faire.
01:44On est taxé de partout.
01:46Ça devient invivable.
01:48Pour vous, c'est des jours qui étaient importants, le lundi de Pâques et le 8 mai ?
01:50Oui, quand même, oui.
01:52Parce qu'il y a des gens qui se sont battus
01:54pour voir ce qu'on a aujourd'hui.
01:57C'est catastrophique.
01:58C'est incompréhensible, mais c'est comme ça.
02:00L'argument de faire des économies, pour vous, ça ne tient pas ?
02:03Non, ils n'ont qu'à commencer par eux pour faire des économies.
02:07Là, on pourra en reparler.
02:08On est pénalisés de partout.
02:10Mais ce n'est pas comme ça qu'on va y arriver.
02:13Aucun député RN n'acceptera la proposition de supprimer deux jours fériés.
02:17Voilà ce que vient de faire savoir Jordan Bardella.
02:20Parlons de provocation, d'attaque directe contre notre histoire,
02:23contre nos racines et contre la France du travail.
02:27Fin de citation.
02:28Cela provoque déjà beaucoup de réactions, la suppression de ces deux jours fériés.
02:32Mais c'est une proposition parmi d'autres, beaucoup d'autres, Mathilde Piquet.
02:36Alors, il y a d'abord une année blanche.
02:38En 2026, ça veut dire quoi ?
02:40C'est un gel global des dépenses,
02:42aussi bien dans les ministères que pour les prestations sociales
02:44qui sont habituellement indexées sur l'inflation.
02:47Alors, tout le monde ou presque est concerné.
02:48Je vous fais la liste à la prévère.
02:50Les pensions de retraite, les allocations familiales,
02:53les aides au logement, le revenu de solidarité active
02:55et le barème de l'impôt sur le revenu.
02:58Tout ça ne sera donc pas réévalué l'an prochain.
03:01On restera au même niveau que cette année, en fait.
03:03Concrètement, ça veut dire que malgré l'inflation,
03:05les revenus issus de ces prestations sociales n'augmenteront pas.
03:08Ça pourra donc se traduire par une perte de pouvoir d'achat pour certains.
03:12François Bayrou a justifié cette mesure tout à l'heure.
03:14Il n'y aura pas d'exception.
03:16C'est un effort très important
03:17qui n'aura de sens que si chacun contribue à hauteur de ses moyens.
03:21Les Français concernés, c'est-à-dire un grand nombre d'entre nous,
03:25seront aidés dans cet effort par la presque disparition de l'inflation
03:28à 1% ou un peu moins de 1%.
03:31Selon les premières estimations,
03:32cette année blanche pourrait rapporter plus de 4 milliards d'euros
03:35dans les caisses de l'État.
03:36Alors, François Bayrou compte aussi réduire le remboursement des médicaments.
03:40Oui, on parle ici des franchises sur les médicaments.
03:43Derrière le terme un peu technique, le principe est simple.
03:46Quand vous allez en pharmacie pour acheter un médicament,
03:48vous en payez en réalité une petite partie,
03:501 euro par boîte,
03:51qui ne vous est jamais remboursé par l'assurance maladie.
03:54Aujourd'hui, ce reste à charge est plafonné à 50 euros par an.
03:58Le Premier ministre souhaite qu'il aille jusqu'à 100 euros par an.
04:01En clair, que les Français payent davantage leurs médicaments
04:04pour les inciter à limiter leur consommation.
04:07Et puis, le Premier ministre parle également
04:08de contribution de solidarité pour les hauts revenus.
04:11Expliquez-nous, là encore.
04:13Là, ça reste un peu le flou artistique.
04:15François Bayrou a tenté de préciser tout à l'heure à la tribune.
04:18L'État va diminuer ses charges.
04:20Il va reprendre sa maîtrise de la masse salariale
04:24en réduisant de 3 000 postes le nombre d'emplois publics des 2026.
04:29Or, les postes d'élèves-professeurs
04:32créés dans le cadre de la réforme des enseignants.
04:35Cette nouvelle contribution peut prendre plusieurs formes.
04:39La contribution exceptionnelle sur les hauts revenus
04:41mise en place dans le budget de l'année dernière
04:43qui pourrait être reconduite.
04:44Et une nouvelle taxe sur les hauts patrimoines
04:46pourrait être créée.
04:47Et puis, il y a la fonction publique.
04:49Elle aussi va être mise à contribution, Mathilde.
04:52Notamment sur le plan des retraites.
04:55Un départ sur trois ne sera pas remplacé.
04:57Oui, là, l'objectif est clair.
04:58Tailler dans les dépenses de l'État
05:00et surtout sa masse salariale
05:01qui s'élevait l'an dernier
05:02à plus de 100 milliards d'euros par an.
05:05Et donc, l'ambition est claire
05:07en supprimer 3 000 postes de fonctionnaires
05:10dès l'an prochain.
05:11Alors, les créations de postes
05:13qui avaient été annoncées il y a quelques mois à peine
05:15sur les personnes recrutées
05:19dans l'éducation nationale,
05:21les enseignants, les nouveaux enseignants formés
05:24ne seront pas concernés.
05:26Et à noter que l'an dernier,
05:27la fonction publique avait été plutôt épargnée.
05:29Le gouvernement avait voulu supprimer 2 000 postes.
05:31Objectif, finalement, revu à la baisse
05:33au moment du vote du budget.
05:34Merci beaucoup, Mathilde Piquet,
05:36de nous avoir éclairés
05:36sur les principales pistes
05:39données par François Bayrou.
05:41ou...

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