Les Réserves Secrètes de la Suisse Pendant la Seconde Guerre Mondiale
Un Pacte avec l'Or Nazi
Pendant la Seconde Guerre mondiale, la Suisse, bien que neutre, devint un acteur clé de la finance internationale en servant de plaque tournante pour l'or nazi. Les Allemands, après avoir pillé les réserves des banques centrales européennes (Belgique, Pays-Bas, Autriche, Tchécoslovaquie), utilisaient la Suisse pour blanchir et liquider ces richesses volées.
La Banque Nationale Suisse (BNS) acheta massivement cet or, parfois en connaissance de cause, afin de soutenir son économie et financer ses importations. Les transactions se faisaient via des réseaux bancaires opaques, protégés par le fameux secret bancaire helvétique.
À la fin de la guerre, les Alliés découvrirent que des centaines de tonnes d’or spolié dormaient toujours dans les coffres suisses. Sous pression, Berne accepta en 1946 de restituer une infime partie (60 millions de francs suisses) via les accords de Washington, tout en niant toute complicité directe.
Pire encore, des comptes bancaires appartenant à des victimes juives exterminées dans les camps ne furent jamais restitués à leurs héritiers. Ce scandale éclata dans les années 1990, obligeant les banques suisses à créer un fonds d’indemnisation sous la pression internationale.
Aujourd’hui, des lingots marqués des banques centrales volées par les nazis pourraient encore reposer dans les sous-sols des banques suisses, rappelant que la neutralité a parfois un prix… moralement discutable.
Une histoire trouble où l’argent a primé sur l’éthique.