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Retrouvez le replay du débat de l'Équipe du Soir du 11/07/2025.
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00:00C'est l'équipe du soir, bonsoir, c'est l'équipe du soir de l'été, bon début de soirée avec nous tout ici sur ce plateau.
00:17On va évidemment parler du Tour de France, c'est l'une des actes plus fortes de cet été, de ce mois de juillet.
00:22Il y a encore beaucoup de choses à dire après cette étape à Mur de Bretagne aujourd'hui.
00:26On parlera et de Pogacar bien sûr et de Kevin Vauclin, le chouchou du public désormais.
00:31On fera le tour également de la planète foot, on parlera de transfert notamment, du Mercato et puis on parlera aussi de toute l'actu sport.
00:39Vous ne louperez rien pour passer un week-end aux petits oignons devant la chaîne L'Équipe notamment, l'actu sera chargée.
00:43Regardez qui m'entoure aujourd'hui, magnifique casting, magnifique plateau.
00:47Et oui, il a prolongé son mandat de président.
00:50Confirmé.
00:50Alors je ne sais pas si c'est confirmé ou deuxième chance, vous le prenez comme vous voulez.
00:53Non, c'est confirmé.
00:54Eh bien super, je suis ravie en tout cas Ludo que vous soyez avec moi également.
00:59Et puis vous voyez le casting également autour de moi avec les spécialistes vélo, Patrick Chassé et Théo Barbéduquil qui sont avec moi.
01:10Avec le grand spécialiste vélo, Pierre Bouby, salut Pierre.
01:14Et oui, ça va super avec Candice Roland également qui est là, on parlera de plein de choses.
01:18Et puis avec Charles-Antoine, Nora aussi.
01:20Alors je n'ai pas dit salut à tout le monde, je voulais vous saluer Théo et Charles-Antoine en particulier parce que c'est votre première.
01:25Vous êtes vous qui ce soir, les maillots blancs de l'équipe du soir.
01:28T'as l'âge ou pas ? Je crois voir.
01:31Non mais voilà, c'est moi qui mets un peu ça où je veux, ça me t'en moque.
01:34Vous êtes les maillots blancs de l'émission Malgré tout.
01:36On ne commence pas à convaincre.
01:36Vous savez, vous savez, il y a des cartons dans les territoires Théo en ce moment.
01:39Ouais, maillots blancs de ça.
01:41Maillots blancs, je le rate de ça.
01:43Oui, en plus, entre les deux, c'est parfait.
01:46Charles-Antoine, nos infos pour toute l'émission.
01:49Et bien sûr, on va commencer par ce qui s'est passé il y a quelques, j'allais dire quelques heures.
01:52Mais oui, c'est un peu ça, à Mur de l'Oretagne justement sur le Tour de France.
01:55Une étape dantesque, 197 kilomètres au programme aujourd'hui avec un début d'étape, encore une fois, très mouvementée et rapide.
02:0354 kilomètres heure de moyenne lors de la première heure de course et la guerre pour prendre la bonne échappée à une nouvelle fois fait rage.
02:10Cinq hommes dont deux Français ont réussi à prendre le large, Ewen Kostiou et Alex Baudin.
02:14Mais aucune chance pour les fuliaires aujourd'hui.
02:16Course de côte entre favoris.
02:18Jonathan Narvaez fait le tempo pour Pogacar dans le mur final.
02:21Le Slovene lance son sprint à 250 mètres de l'arrivée.
02:24C'est imbattable, incontesté.
02:25Il signe sa 101e victoire en carrière.
02:28La deuxième sur ce tour, juste devant son rival, Jonas Vingegaard.
02:32A noter la septième place de Kevin Vauclin, premier Français.
02:35Avant de rentrer un petit peu plus dans le vif du sujet, on va faire le point sur le classement général.
02:40Aussi, Carlito.
02:41Oui, avec un genre...
02:42Carlito dans Savafrotter, Carlito dans l'équipe du soir également.
02:45Avec un classement général qui a un peu été bougé aujourd'hui.
02:49Puisque Pogacar, tête et Pogacar, reprend le maillot jaune à Mathieu Van Der Poel.
02:54Il compte 54 secondes d'avance sur Remco Evenepoel.
02:58Kevin Vauclin, premier Français, troisième du classement général.
03:02Il est à 1 minute 11.
03:03Le grand rival, Jonas Vingegaard, est lui à 1 minute 17.
03:06Mathieu Van Der Poel a rétrogradé à la cinquième place.
03:09Ce n'est pas forcément important pour la suite.
03:10On peut noter aussi les écarts qui sont déjà très importants.
03:13Avec un Primoz Roglic à 3 minutes 06.
03:16Avant de parler un petit peu plus en profondeur de Tadej Pogacar, qui a donc récupéré le maillot jaune.
03:20Je voudrais savoir, Candice, Pierre, Ludo, est-ce que cette étape a été une bonne réponse à vos attentes ?
03:26C'est vrai qu'on en a beaucoup parlé, notamment sur ce plateau.
03:28Est-ce que finalement vous avez été content devant cette étape ?
03:30Un peu déçu ?
03:31J'ai préféré celle d'hier, honnêtement.
03:35L'impression que Pogacar, c'est le scénariste du tour.
03:40Il écrit les pages après chaque étape.
03:44Là, je perdrai une seconde, toi tu vas prendre le maillot jaune.
03:46Là, j'ai décidé de reprendre et demain on verra.
03:49Ce n'est pas facile de faire du vélo avec un stylo ?
03:50Oui, en plus.
03:52Non, mais c'est dommage parce que j'avais cru qu'Evenpool allait tenter quelque chose.
03:57Je pensais que les Français aussi, hier, ils étaient restés un petit peu timorés.
04:02Je pensais que là, aujourd'hui, on en avait discuté hier.
04:04On sentait que c'était une étape pour nos Français.
04:06Bon, encore une fois, il n'y a personne qui part.
04:07Mais ça roule tellement vite.
04:10Encore la moyenne, je crois que c'est Bernard Thévenet qui était sur le plateau.
04:15Thévenot ou Bernard Thévenet ?
04:16Thévenet.
04:16Thévenet.
04:19Quand il voit l'allure à laquelle les coureurs font l'étape,
04:24il se dit que c'est compliqué aujourd'hui d'aller placer une attaque.
04:28Tu ne sais pas trop quand partir.
04:30Et c'est vrai qu'en fait, cette côte, elle manquait de kilomètres.
04:34C'est-à-dire deux kilomètres, un faux plat.
04:36Donc, ce n'était pas assez long pour pouvoir essayer de sortir.
04:39Il y en aura d'autres.
04:42Je suis carmélix.
04:43Ça nous permet, en tout cas, de lancer le débat sur Tadej Pogacar.
04:48Alors, quelques chiffres, quand même, avant de lancer cette question qui s'impose aujourd'hui.
04:52Tadej Pogacar, 26 ans, vous le savez, 101 victoires chez les professionnels désormais.
04:5719 victoires d'étape sur les Tours de France qu'il a disputées.
05:00Trois classements généraux également.
05:03Il a aussi terminé deux fois deuxième d'étape déjà sur ce Tour de France aussi.
05:0842e jour en jaune sur le Tour de France.
05:10Je vais m'arrêter là, mais ça soulève forcément une question aujourd'hui.
05:14Cette question, elle est assez simple.
05:16Pogacar, est-ce que vous êtes aujourd'hui admiratif ou lassé de voir ses performances au fur et à mesure ?
05:22Et à cette question, deux chroniqueurs de l'équipe du soir ne sont pas d'accord.
05:26Sans blague.
05:29Patrick Chassier contre Théo Barbé du kill.
05:33Patrick, vous, vous êtes plutôt ?
05:34Plutôt admiratif.
05:36Enfin, c'est du bon sens, quoi.
05:37Et Théo ?
05:38Lassé complet.
05:39Complètement lassé.
05:40Eh bien, on y va.
05:40Alors, du coup, on va faire ce duel en même temps.
05:43Patrick, vous commencez ?
05:44Mais comment on peut ne pas être admiratif, objectivement ?
05:48Il fait un tour.
05:50Il est au sommet de son art.
05:51On ne cesse de dire que ce coureur est un grand champion.
05:55Il a gagné deux étapes en sept jours.
05:58Il en lance un sprint aujourd'hui à 200 mètres dans Mur de Bretagne.
06:01À 200 mètres, il reste en lanceuse jusqu'à la ligne d'arrivée.
06:04Son équipe est juste admirable, alors qu'on disait qu'elle était peut-être un peu plus faible que celle de Visma et The Bike.
06:09Il y a quatre équipiers qui se sont mis à la planche aujourd'hui avant qu'ils parachèvent le travail.
06:13Pour moi, il n'y a rien à dire là-dessus.
06:15Voilà, on peut se passer, mais c'est magnifique.
06:17Théo ?
06:17Le problème, c'est que les coureurs le sont, non ?
06:19Là, c'est eux-mêmes.
06:20Est-ce que quelqu'un autour de la table a eu une once d'incertitude sur ce qui s'est passé aujourd'hui ?
06:25Le temps, c'est cool.
06:27Non.
06:28Et en plus, super Almeida.
06:30Et derrière, tu récupères Narvaez qui, dans une autre équipe, peut être podium de cette étape.
06:36En plus, je trouve qu'on les aide.
06:37En plus, indirectement, UAE, Alpecine roule pour Pogacar.
06:42Et derrière, tu t'exposes à un ressentiment de la part des autres équipes.
06:45Et je pense qu'un jour, on leur fera payer.
06:48Ah, j'ai appuyé un tout petit peu trop tôt.
06:51Mais comme vous avez perdu tout le temps, ça...
06:52Ça va, ça vous pose des questions, on vous pose des questions.
06:55C'est vrai que j'ai eu un temps de latence.
06:57Eh oui, c'est un temps de latence.
06:59On va laisser le président de ce soir trancher.
07:02Et puis, je vous demanderai également vos avis à Pierre et Candice.
07:05Et cher Antoine.
07:07Et moi, en fait, je crois que je suis lassé par les autres.
07:10Parce que certes, il affiche un niveau, encore une fois, resplendissant.
07:13Et c'est vrai que moi, dans mon Tour de France, dans ma mémoire, quand je regardais, étant jeune,
07:19les leaders, les cadors, commençaient à sortir du bois en milieu de tour.
07:24C'est-à-dire qu'il laissait rouler, il laissait un peu la porte ouverte aux échappés, aux sprinters.
07:29Il y en avait un peu pour tout le monde.
07:30Bon, ben là, lui, il a décidé, première semaine, il en rafle déjà deux.
07:35Et il laisse rien.
07:36Après, Patrick le dit, il attaque qu'à 200 mètres.
07:40Aujourd'hui, même si c'est dur.
07:42Il ne faut pas me dire qu'il n'y a pas de 2-3 mecs dans tout ce peloton-là,
07:46qu'il ne peut pas tenter quelque chose au pied de la pente.
07:50Pour essayer au moins, au moins essayer.
07:52Sur les dernières arrivées à Mur de Bretagne, il y a 10 ans,
07:55les garçons qui gagnent, Alexis Vuillermo, Dan Martin, ils partent au pied de la bosse.
07:59Ils essaient de surprendre les leaders.
08:01Mais le problème, c'est que maintenant, aujourd'hui, tu as un tempo qui est tellement important,
08:05même 5 kilomètres avant la bosse, qu'en fait, au niveau du placement,
08:08tu ne peux plus faire ce qu'il faisait à l'époque.
08:10Il ne partait pas au pied de la côte.
08:11Il partait justement sur ce...
08:12Il partait dans le dur.
08:13Mais en ce qui concerne aujourd'hui, encore une fois,
08:19ce n'est pas Pogacar qui est responsable de ça.
08:21Pourquoi ?
08:22Son meilleur équipier, j'ai dit, il y a 4 équipiers qui ont travaillé aujourd'hui,
08:25mais il en a un cinquième qui est formidable.
08:28C'est Remco Evenpool.
08:29Il fait le boulot pour lui, Remco Evenpool.
08:31Il lui emmène le Spring.
08:32C'est un boulevard qui lui ouvre.
08:33Remco, il ne court pas pour gagner.
08:35Il court juste pour faire gagner.
08:36Enfin, on a l'impression qu'il court juste pour faire gagner Pogacar.
08:39D'ailleurs, ça marche.
08:39Il a gagné.
08:40Mais au moment où ça se raplanit, il y a un espèce de temps de latence.
08:45Et en fait, tout le monde est tellement, entre guillemets,
08:48dans le jargon pendu, fatigué, que personne n'ose.
08:51C'est plus que fatigué.
08:52C'est tout le monde.
08:53Il y a un fait aussi.
08:54Il y a un fait marquant.
08:54C'est qu'en fait, Pogacar, il faut quand même le recontextualiser,
08:57c'est un garçon qui fait peur.
08:59C'est un glouton.
09:00Il gagne tout.
09:01Donc, comment vous voulez essayer de tenter quelque chose face à un garçon
09:04qui, vous savez qu'il va vous reprendre ?
09:05Là, si Remco, il part, si Kevin Vauclin, il a les jambes pour partir,
09:09mais il va se faire reprendre.
09:11Ils le savent.
09:12Les gars, ils sont comme ça.
09:12Ils sont pendus, comme on dit dans le jargon.
09:14Ils sont à bloc.
09:15Ils ne peuvent pas suivre.
09:16Et pourquoi on est lassé de voir Pogacar tout écraser ?
09:22Moi, je suis lassé, personnellement.
09:23Parce qu'il y a un cyclisme à trois vitesses aujourd'hui.
09:26Tu as un garçon qui gagne tout.
09:27C'est Tadé Pogacar depuis un an et demi.
09:30Tu en as un second qui est quand même très, très, très fort,
09:32bien au-dessus de la moyenne.
09:33Il s'appelle Yones Vingegaard.
09:35Il ramasse les miettes.
09:35Et qu'est-ce qu'ils font les autres ?
09:37Rien.
09:37Ils ont rien.
09:38Aujourd'hui, tu vois ce qu'a dit Théo, c'est bien.
09:44Avant, il y avait Dan Martin qui gagnait.
09:46C'était des garçons qui faisaient top 5 au classement général,
09:48qui étaient redoutables sur ce genre d'arrivée.
09:50Aujourd'hui, tu dis Tadé Pogacar.
09:52C'est comme l'idée de se dire qu'il faut une adversité tout le temps
09:54pour essayer de voir le sport à son prime.
09:58Là, il y a un mec qui est quand même en train de faire un truc.
10:00Il est en train de refaire l'histoire du vélo.
10:02Moi, je ne suis pas admiratif de quelqu'un qui écrase son sport.
10:04Pourquoi tu n'es pas admiratif de quelqu'un qui élève son sport ?
10:07Et en finale de Ligue des Champions, je vais prendre le parler avec le foot,
10:09la PSG qui écrase l'intermélande.
10:11Est-ce que tu as passé un mauvais moment ?
10:12Non, parce que c'est exceptionnel.
10:13Ça n'a rien à voir.
10:14C'est incomparable.
10:15C'est incomparable.
10:15Tu as 180 coureurs au départ, Pierre.
10:17Oui, mais tu as 180 coureurs.
10:19Mais 179 qui sont frustrés.
10:21C'est un mec qui tire le vélo à un niveau jamais vu depuis un bail, en fait.
10:26Mais heureusement qu'il est là.
10:27Tu ne peux pas dire ça.
10:28Heureusement qu'il est là.
10:28Mais non, tu ne peux pas dire ça.
10:29On aura quand même un très beau spectacle, une très belle course,
10:32si tu as des autres garçons qui peuvent se jouer là.
10:34Mais en fait, là, tu vois ce que disait Ludo tout à l'heure ?
10:37Ton scénario, il est écrit, en fait.
10:39Ton scénario, tu arrives le matin, tu sais qu'il va gagner.
10:41Après un fait, tous les jours, tu regardes.
10:42Tu sais qu'il va gagner.
10:43Mais c'est horrible.
10:45Qu'est-ce qu'il veut, le public ?
10:46Il veut de l'incertitude.
10:47Aujourd'hui, c'est comme Lance Armstrong, il y a 15 ans, il gagne.
10:50Je suis désolé.
10:51Sept étapes.
10:52Il y en a eu deux qui ont été gagnées par Pogacar.
10:55Mais c'est déjà beaucoup.
10:56Et pas en haute montagne.
10:57C'est déjà beaucoup.
10:57Mais il n'est pas obligé de gagner uniquement en haute montagne.
11:00Il n'a pas gagné le chrono.
11:01Il n'a pas...
11:02Il ne gagne pas.
11:02Il y a eu seulement un sprint massif.
11:07Franchement, je trouve qu'on n'est pas...
11:10On sait que c'est un coureur archi-dominateur.
11:12On sait qu'il est...
11:13On a le sentiment qu'il est en train de ridiculiser un petit peu ses adversaires.
11:18Mais pour moi, ce n'est pas tant par les victoires, les différences qu'il fait, etc.
11:22Par quoi ?
11:23Sa façon de courir.
11:24Non, mais là, il court avec des cadets, là.
11:25Et encore une fois, la façon...
11:27Il faut peut-être aussi s'intéresser à la façon de courir de ses adversaires.
11:31Après, il a connu Armstrong.
11:33Qui sont les adversaires ?
11:35Tout le monde a connu Lance Armstrong.
11:37Mais tu ne sais pas que Lance Armstrong.
11:38Parce que des coureurs-dominateurs, il y en a eu bien avant Armstrong.
11:42Indurain, c'était 5 tours d'affilée.
11:44Merckx, ce n'était pas d'affilée, mais c'était aussi 5 tours.
11:46Mais Indurain, il avait un domaine, on le savait.
11:47Il n'a jamais gagné une étape en ligne du Tour de France, passé son règne.
11:52Le vélo évolue.
11:53Ce n'est pas parce que ce n'est pas arrivé que ça peut arriver.
11:55Mais est-ce qu'on peut découvrir la domination d'un homme sur le cyclisme ?
12:00Dans ce cas-là, je n'ai pas compé ce qu'il y a sans dans cette histoire.
12:03Mais c'est l'enchaînement des victoires.
12:04Ce n'est pas si souvent qu'il gagne des étapes de peine, quand même.
12:07Attends, je vais refaire le...
12:09Tu as dit tout à l'heure qu'il n'y a que deux victoires sur cette étape.
12:12Il fait deux fois deuxième sur une arrivée au sprint, légèrement en bosse à Boulogne.
12:16Sur Mer, il fait deuxième derrière Mathieu Van Der Poel.
12:18Donc là, son résultat aujourd'hui, c'est 7 étapes.
12:20Deux victoires, deux fois deuxième, maillot jaune, maillot à poids quand il veut, maillot vert quand il veut.
12:25Il a tout. Il a tout.
12:26Je crois qu'il faut faire la différence.
12:27Le Tour de France, ce n'est pas un garçon.
12:28Je crois qu'il faut faire la différence.
12:30Quand tu dis quand il veut, nous, effectivement, on spécule sur ce que veut cette équipe.
12:34Moi, le premier, hier, je peux vous sortir des théories dans tous les sens.
12:39Mais simplement, lui, je l'ai encore entendu tout à l'heure au micro de France Télévisions, il est archi-pragmatique.
12:47Il est là, il construit son avance.
12:50Il a quoi ?
12:51Vingegaard, il a combien ?
12:52Il a une 17 secondes, je crois, de retard ce soir sur Pogacar.
12:57L'année dernière, j'ai regardé 7e étape, il était à une 15.
13:02On est kiff-kiff.
13:03Et d'ailleurs, je crois qu'ils étaient premiers.
13:04Mais ce n'est pas du tout la même physionomie.
13:06C'est incomparable.
13:07Est-ce qu'on peut, dans la métaphore du scénario, puisqu'on est là-dessus,
13:12est-ce que des grands acteurs ne prennent parfois pas des largesses avec le scénario en improvisant ?
13:19Est-ce que vous trouvez que finalement, par rapport à ce qui se passe, les autres équipes sont au rendez-vous ?
13:24Moi, je trouve qu'en termes de tactique, de stratégie, les autres, ils sont nuls.
13:29Ils sont nuls.
13:30La Visma, ils sont nuls.
13:31Ce qu'a fait Evenpool aujourd'hui, c'était nul.
13:34Et pourquoi, à un moment donné, ils ne décident pas de s'allier, à un moment donné, deux ou trois équipes,
13:41pour essayer de le chahuter aussi ?
13:44On va voir des images, justement, de la Visma, par rapport à ce qui s'est passé, Patrick,
13:47puisque c'est une des choses que vous aviez pointées sur cette étape.
13:49Oui, ça va tout à fait dans le sens de ce que dit Ludo, à part que vous êtes un peu excessif.
13:56Mais parce que finalement, moi, je ne dirais pas qu'ils sont nuls, je dirais qu'ils sont un peu en panique.
14:01Ils ne comprennent pas comment le prendre.
14:04L'image, c'est en début d'étape.
14:06L'échappé n'est pas encore sorti.
14:07Il y a quatre hommes qui sortent.
14:08Tiens, Nelson Paules, qui est là en premier.
14:11Et ils vont sortir.
14:11Bon, c'est dommage, c'était un peu court.
14:13Mais l'image des quatre, et surtout, ce n'est pas ce que je voulais montrer.
14:16L'image des quatre, c'est de ma faute.
14:18J'aurais dû regarder les images.
14:19C'est complètement de ma faute.
14:20Mais on a quatre coureurs qui sortent.
14:22Moi, ce qui m'intéressait, c'était ce qu'il y avait à l'arrière-plan.
14:25C'est que derrière, qui va rouler pour revenir sur les quatre ?
14:27C'est Wad Van Aert.
14:29C'est Wad Van Aert, coéquipier de Vingegaard.
14:32Il roule.
14:33Mais à un moment, on se dit, tiens, Wad Van Aert veut partir dans l'échappée.
14:36Mais il ne part pas dans l'échappée.
14:37Il ne veut pas partir dans une échappée.
14:39Il ramène tout le peloton derrière lui.
14:40Il roule.
14:41Il bouche.
14:42C'était d'ailleurs ces quatre-là.
14:44À ce moment-là, il n'y avait pas une échappée qui prenait 20 secondes.
14:46Ben, eux, peut-être.
14:47Ils ont peut-être pris 20 secondes.
14:48Donc, à ce moment-là, il y a enfin un groupe, on va dire, qui arrive à se détacher.
14:52Van Aert se met devant.
14:54Il se retourne.
14:55Il voit qu'il y a tout le peloton derrière lui.
14:57Quand on veut s'échapper, on se relève.
14:58On ne va pas ramener tout le monde et on retente.
15:01Non, lui, il continue.
15:02Il ramène tout le monde et regroupement général.
15:06Ma question, c'est, mais pourquoi il fait ça ?
15:08Pourquoi il fait ça ?
15:09À quoi ça sert, ça, en réalité ?
15:10Bon, les Visma, ils sont en panique.
15:12Ça, c'est un fait.
15:13Non, mais ça, c'est un fait.
15:15Mais ce n'est pas ça qui prouve que Vingegaard, il n'a pas d'adversaire.
15:20Vingegaard, il est trop fort.
15:21Lui, tout seul, il est trop fort.
15:22Avant, il n'avait pas d'équipe.
15:23Non, Pogacar.
15:24Pardon, Pogacar.
15:25Avant, il n'avait pas d'équipe.
15:26Donc, il roulait tout seul.
15:27Il arrivait plus ou moins à se débrouiller.
15:29Quand même, deux tours de France dans la musette.
15:31Il s'en sortait.
15:32Aujourd'hui, il a une équipe qui est monstrueuse.
15:33Et en fait, ça, c'est un aveu de faiblesse.
15:35Hier, pareil, Wout Van Aert, il tente de prendre l'échappé
15:37qui a mis un temps fou à partir.
15:38Il pète.
15:39Bon, Wout Van Aert, il sort du giro.
15:41Il n'est pas en grande forme.
15:42Mais ils envoient Salmoniettes pour faire quoi ?
15:43Pas grand-chose.
15:44Donc, ils essayent un peu de trouver des classements à nez.
15:48C'est une victoire d'étape.
15:49Donc ça, il court à la panique.
15:50Tu as tout à fait raison.
15:51Mais ça explique...
15:57En fait, l'équipe Wisma, toujours entièrement regroupée
16:03autour de son leader, Vingegaard,
16:06ne cherche pas à tenter des coups sur la plaine
16:10avec Jürgensen pour l'instant.
16:11Ils n'ont pas vraiment tenté quoi ?
16:12Ils ont fait la banjure le premier jour.
16:14Oui, ça a donné quoi ?
16:15Non, ils courent à l'envers.
16:17Franchement.
16:18Non, non.
16:18Je pense que là-dessus, on est tous d'accord pour dire
16:21que tout ce qu'ils ont tenté, c'était des coups d'épée dans l'eau
16:24et que réellement, ils ont, eux, une équipe
16:27qui, en tout cas pour la plaine,
16:29est probablement supérieure à l'équipe UAE.
16:33Et à l'inverse, en montagne,
16:35on risque d'avoir l'équipe UAE qui est supérieure.
16:37Aujourd'hui, qu'est-ce qu'on a vu ?
16:39On a vu des mecs comme Nils Politt
16:40qui étaient capables de rouler...
16:42Là, je parle de l'équipe UAE,
16:44donc des coéquipiers de Pogacar.
16:45On a vu des gars comme Nils Politt
16:47qui étaient capables de tirer des bouts droits,
16:49lui tout seul, de courir après les échappés.
16:51Aujourd'hui, il ne demandait rien à personne.
16:52On a vu ensuite les équipiers,
16:54les autres équipiers,
16:55notamment Narvaez dans le final,
16:58préparer le terrain.
16:59Parce que j'ai parlé effectivement
17:00de Remco Evenpool,
17:02mais avant, il y a eu Narvaez
17:03qui, lui, a bien fait son rôle d'équipier.
17:06Ouellens, Ouellens aussi.
17:07Et Tim Ouellens également.
17:08Oui, on prépare le terrain.
17:10Mais tu veux en venir contre ça.
17:11Mais tu veux en venir pour Patrick ?
17:13Je veux juste en venir sur le fait
17:14que l'équipe Wisma,
17:16elle,
17:17elle n'arrive pas à exister là-dedans
17:19de façon créative
17:20et qu'on a un Remco Evenpool
17:23qui, à mon sens,
17:24sur ce qu'il a montré aujourd'hui,
17:26qui est quand même
17:26le deuxième adversaire privilégié,
17:29lui, on a plutôt l'impression
17:31que déjà, il court pour faire podium.
17:32Il n'a pas d'équipe.
17:33Mais c'est ce qu'il a annoncé dès le début.
17:34Il n'a pas choisi ça.
17:35Il l'a même dit en début d'année.
17:36Il dit, je suis encore jeune.
17:37Moi, je n'ai pas les armes
17:38pour remporter.
17:38Alors, je précise
17:41ce que je disais.
17:42Je ne me choque pas.
17:43C'est qu'il court pour faire podium.
17:44C'est-à-dire qu'il court plutôt
17:45pour prendre du temps
17:46à des Kevin, Vauclin et compagnie,
17:49Félix Gall, etc.
17:51Plutôt que pour essayer,
17:52ne serait-ce que de suivre
17:53Wingergaard et Pogacic.
17:54Quand il est devant,
17:55à un moment donné,
17:55on sent qu'il est à l'aise,
17:57Evenpool.
17:58Il est en plein effort.
17:59Non, il n'est pas à l'aise.
17:59Il est à bloc.
18:00Non, il est devant.
18:01Il met son effort.
18:02Il se met devant
18:02parce que c'est un mec
18:03qui fait du chrono
18:04et il sait que sur les efforts punchy,
18:05il n'est pas très fort.
18:06Je le vois plutôt...
18:07Il se dit, je vais monter à mon rythme.
18:08Il fait son kilomètre à bloc.
18:09Il fait son kilomètre à son rythme.
18:10Et tu penses qu'il ne peut pas
18:11faire un kilomètre de plus
18:12pour essayer d'aller chercher l'étape ?
18:14Là, de toute façon,
18:15c'est terminé.
18:16Tu penses qu'il est au taquet, là ?
18:17On est dans le final.
18:18Il est au taquet.
18:19Il ne se retourne même pas
18:20pour savoir où...
18:20Qu'est-ce que ça va être
18:21dans la montagne ?
18:22Il ne se retourne même pas
18:22pour savoir où sont ses adversaires.
18:24Il s'arrête quoi dans la haute montagne ?
18:25Bonne question.
18:26Après, ce qui est intéressant,
18:27c'est que contrairement
18:27un petit peu à ce qu'on noue
18:28à l'air de penser,
18:29Vingegaard lui-même dit...
18:31Parce que du coup,
18:31je rebascule sur Vingegaard
18:32et Pogacar.
18:34Vingegaard lui-même disait
18:34que la première semaine,
18:35normalement, d'après lui,
18:36correspondait plus
18:37à l'équipe de Pogacar
18:38et à Pogacar.
18:39Donc lui, il essaie aussi
18:39de renverser...
18:40C'est normal.
18:40C'est le jeu des médias.
18:41Il essaie d'enverser tout ça.
18:42On verra ce que ça va donner
18:43au fur et à mesure.
18:44Ça reste intéressant à voir.
18:45C'est celui qui a le moins parlé
18:47qui pourtant a été
18:49le plus convaincant.
18:50Bravo, Théo Barbedwick-Hill.
18:52Donc 71 ans.
18:53Mais t'aimes pas le vélo.
18:54Face à Patrick Chassé,
18:56Victoire nette de Théo.
18:58T'as ramassé, Patrick, là.
18:59Ça compte dans les jeux, Théo.
19:01À chaque fois,
19:02tu veux tout en même nom.
19:02Si tu regardes la course,
19:03tu n'es pas content
19:04quand est-ce que ça se passe.
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