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00:00Allez, dernier sujet que je voulais évoquer avec vous ce soir, l'immigration clandestine entre la France et la Grande-Bretagne, les traversées de la Manche.
00:07Emmanuel Macron est en ce moment en visite d'État au Royaume-Uni.
00:11Il vient d'achever sa visite d'État justement et de donner une conférence de presse pour évoquer cette question migratoire.
00:17Et sachez-le, il pointe du doigt le Brexit. Je vous propose de l'écouter.
00:22Nous avons trouvé aujourd'hui, grâce à la proposition de nos ministres de l'Intérieur et à leur travail toutes ces semaines,
00:28un accord politique de principe pour tester justement ce projet pilote qui exercera un effet très dissuasif sur le modèle des passeurs et sur les traversées.
00:39D'une part, en ouvrant une voie d'admission légale pour des personnes ayant des liens de connexion avec le Royaume-Uni.
00:44D'autre part, en prévoyant la réadmission de ceux qui réussissent la traversée, selon le principe du 1 pour 1.
00:51L'accord sera signé dès que les procédures de vérification juridique seront achevées, y compris celles de la Commission européenne,
00:57qui sont nécessaires, s'agissant d'un enjeu lié à une frontière extérieure de l'Union européenne, pour qu'il soit mis en œuvre de la manière la plus rapide.
01:07Voilà, il évoque un accord, et je le disais juste avant, et c'est simplement pour précision parce que je n'ai pas été assez explicite,
01:14il estime en fait que depuis le Brexit, il n'existait aucun accord migratoire avec l'Union européenne, entre l'Union européenne et la Grande-Bretagne.
01:23Ce qui a été décidé aussi cet après-midi, c'est que désormais, quand des migrants seront récupérés au large de la Manche,
01:31même s'ils sont dans des eaux territoriales britanniques, ce sont les Français qui les récupèrent.
01:35C'est une situation qui s'annonce être une situation sans fin.
01:41Les Français reçoivent des millions, voire des centaines de millions d'euros de la part des Britanniques
01:47pour assurer la sécurité des frontières du continent européen, pas de l'île de Grande-Bretagne.
01:55Et on voit bien que nous sommes submergés par le nombre.
01:58Oui, c'est qu'il va falloir faire quelque chose de l'autre côté aussi, du côté de la Méditerranée.
02:02Alors ce que demande, oui, de l'autre côté de la Méditerranée, de l'autre côté du continent européen,
02:07ça devrait commencer par là, c'est-à-dire stopper l'hémorragie.
02:10Chose qui a commencé à réussir Georgia Méloni, pourquoi ?
02:13Parce qu'elle s'entend bien avec ses interlocuteurs de l'Afrique du Nord.
02:17Emmanuel Macron s'est brouillé avec tout le monde de l'autre côté de la Méditerranée.
02:20Il n'a plus d'interlocuteurs privilégiés, d'interlocuteurs directs.
02:24Georgia Méloni, elle, elle peut parler au président tunisien, par exemple.
02:27Chose que ne peut pas faire le président de la République française.
02:30Ensuite, il y a aussi une autre chose, mais là c'est un peu un vœu pieux.
02:34Jonathan Sixou.
02:35Les Français demandent aux Britanniques d'être moins attractifs pour les populations étrangères de par le monde.
02:42Donc si vous voulez, c'est là où ça devient un peu compliqué la diplomatie.
02:45Et d'allier aux immigrants qui ont des liens avec l'Europe.
02:47Exactement, la diplomatie c'est magnifique, mais ça a quand même quelques limites.
02:50Et je pense que là on atteint un point d'achatement.
02:52Françoise Laborde.
02:53Oui, c'est ce point que je voulais soulever.
02:54Emmanuel Macron et toute la délégation française a dit que si en effet les Britanniques ne fermaient pas les yeux sur les emplois clandestins,
03:02s'ils ne fermaient pas les yeux sur tout ça, il y aurait moins d'attrait.
03:05Et en effet, s'il y a autant de migrants qui se massent à la frontière et sur les côtes de Calais et de Douvres,
03:11c'est parce que l'attrait britannique est majeur.
03:13Donc il faut en effet diminuer cet attrait.
03:15Maintenant cet accord qui consiste à dire on va reprendre vos migrants et on vous en donner un parce qu'il y a de la famille chez vous,
03:21mais nous on va en prendre un en échange.
03:23Je ne vois pas bien l'intérêt du truc parce qu'ils essaieront de repasser une nouvelle fois ou de récupérer un vague cousin qui existe.
03:32Donc on n'est pas complètement sûr.
03:35Par contre, ce qui est nouveau, c'est que pour la première fois, comme c'était le premier chef d'État européen allant au Royaume-Uni depuis le Brexit,
03:41il a dit le Brexit ça a été très mauvais pour l'Europe et ça a été très mauvais pour vous.
03:46Et les Britanniques ont fait un peu glure, mais bon, personne n'a commenté.
03:50Nathan Devers.
03:50J'ai l'impression qu'il y a quand même de principe, une asymétrie dans la relation entre le Royaume-Uni et la France sur cette question depuis bien longtemps
03:58et même avant le Brexit parce que c'est une affaire qui date des accords du Touquet.
04:02C'est qu'en fait, le Royaume-Uni demande quand même à la France, essaye de déléguer un travail qu'il devrait faire lui-même
04:09et demande à la France de faire le travail de police ou de douane toute seule à sa place.
04:14Or, les exilés qui passent par le nord de la France, dans leur très très grande majorité, n'ont absolument aucune envie de rester en France.
04:23Ils ne parlent pas la langue alors qu'ils parlent anglais.
04:25Ils ont très souvent, et il y a eu beaucoup de documentation depuis plusieurs années quand même sur cette question,
04:28ils ont très souvent des proches de l'autre côté de la Manche, ils ont des points de chute,
04:32ils ont des idées très précises d'un endroit où ils vont peut-être obtenir un travail, etc.
04:37Donc si vous voulez, ils ont des perspectives.
04:39Et il y a quelque chose d'absurde à ce que le Royaume-Uni demande à la France de faire un travail
04:45qu'il devrait, si vous voulez, complètement assumer, en lui donnant de l'argent.
04:49C'est même presque un peu humillant, et en tout cas, c'est indécent, et c'est profondément asymétrique.
04:55C'est indécent pour cette situation, c'était écrit tout à l'heure dans le bandeau,
04:58tragique de la Manche qui devient un cimetière, c'est indécent par rapport à notre pays,
05:02et c'est un non-sens généralisé.
05:04Parce que si le Royaume-Uni attire, entre guillemets attire, c'est pas le bon mot,
05:08mais vous voyez ce que je veux dire, certaines populations d'exilés,
05:11il n'y a aucune raison à ce qu'elles les contraignent à rester de l'autre côté de la Manche.
05:14Les accords du tout-qu'ils avaient quand même été pensés à l'inverse.
05:18Moi, je suis entièrement d'accord sur le fait que le Royaume-Uni doit se poser la question de son être-activité,
05:22puisque de toute façon, des gens qui n'ont pas de statut légal trouvent facilement à s'intégrer sur le marché du travail
05:26de l'autre côté de la Manche.
05:30En revanche, ce qui avait été conçu, c'était plutôt que ça a plus de sens d'empêcher les gens de partir
05:34pour éviter qu'ils se noient, et la police britannique, elle n'est pas présente sur les côtes françaises.
05:39C'est pour ça que ça avait été construit comme ça, et que les Britanniques finançaient la police française pour le faire.
05:45C'était quand même dans un souci de respect de la vie humaine, pas juste par des équipes politiques.
05:49On arrive à la fin de cette émission.

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