Pour la première fois de son histoire, le Grand Chelem anglais a recours à l'arbitrage automatique. Une dizaine de caméras, couplée a une IA, déterminent si la balle est en dehors des limites du terrain. Mais plusieurs erreurs ont rendus fous les joueurs.
00:00Cette joueuse de tennis s'agace de l'arbitrage de Wimbledon
00:07et elle n'est pas la seule.
00:11Pour sa 138ème édition, le plus célèbre grand chelème sur gazon du monde a décidé de remplacer ses traditionnels arbitres de ligne par l'ELC
00:18pour Electronic Line Calling.
00:20Surnommé Hawkeye, ce dispositif déjà utilisé sur l'Open d'Australie depuis 2021
00:24est composé d'une dizaine de caméras reliées à une intelligence artificielle
00:27qui se charge de déterminer si la balle est dans le terrain.
00:30Dimanche dernier, la Britannique Sonai Kartal affrontait la Russe Anastasia Pavlouchenkova
00:34mais à 4 partout, balle de jeu pour la Russe dans le premier set alors que la Britannique joue trop long et aurait dû concéder le cinquième jeu,
00:40le système de détection de ligne ne répond plus et n'annonce pas la balle faute.
00:43Dans la confusion, l'arbitre prend finalement la décision de rejouer le point qu'Anastasia Pavlouchenkova, excédée par la colère, perd le jeu avec.
00:50La Russe finira par revenir au tie-break avant de s'imposer 6-4 dans le deuxième set,
01:01lorsqu'on lui demande quelle aurait été sa réaction si cette erreur d'arbitrage lui avait coûté le match.
01:05Les organisateurs ont finalement présenté leurs excuses à la joueuse plaidant une erreur humaine derrière la gestion du dispositif.
01:15Ce n'est pas la première fois depuis le début du tournoi que l'absence de vrais arbitres de ligne fait parler,
01:19même histoire pour la joueuse britannique Emma Radoukanou vendredi dernier contre la numéro 1, Arina Sabalenka,
01:24alors que la balle de cette dernière semble clairement hors des limites du terrain, le dispositif l'annonce bonne.
01:29Cette fois, le point ne sera même pas rejoué à l'avantage de la numéro 1 mondiale.
01:33Autre problème, le même jour, alors que l'Australien Rinky Ijakatae est mené par l'Américain Ben Shelton 627554,
01:50à tout juste 21h30, la luminosité n'était plus suffisante pour les caméras du Hawkeye, obligeant l'arbitre à interrompre le match.
01:57Le lendemain, il aura suffi de 70 secondes au numéro 10 mondial pour conclure son troisième set.
02:02En réponse aux critiques, la présidente de l'organisation de Wimbledon, Debbie Jevance, a répondu à la BBC
02:07C'est marrant, parce que lorsque nous avions des juges de ligne, on nous demandait constamment
02:11pourquoi nous n'avions pas de système d'appel de ligne électronique, car il est plus précis que le reste du circuit.
02:16Malgré les erreurs, l'organisation du Grand Chelem ne compte pas se séparer de l'arbitrage électronique.
