00:018h moins 20, bon réveil à vous tous, l'Anglais Co avec Martial You, c'est donc la visite officielle du couple Macron depuis hier à Londres et jusqu'à demain.
00:09Les deux pays semblent se rapprocher depuis quelque temps, Martial et leurs relations commerciales ont repris des couleurs.
00:14Oui, la France a accepté de prêter la célèbre tapisserie de Bayeux à la Grande-Bretagne pour un an, on en parlait avec Thomas Després.
00:22A l'image de cette toile, on essaie de retisser des liens économiques et diplomatiques entre Paris et Lyon et Londres en ce moment.
00:28Et quel est le poids économique de la relation Royaume-Uni-France ?
00:31Le Royaume-Uni est notre plus gros excédent commercial.
00:34Ça, ça veut dire, et c'est quand même assez rare pour être souligné, que nous vendons plus de produits au Royaume-Uni que nous ne leur en achetons.
00:41C'est notre septième partenaire commercial, selon la Direction Générale du Trésor.
00:45Nous avons exporté 37,7 milliards de produits au Royaume-Uni l'an dernier, ils nous en ont vendu 26,9 milliards.
00:52Concrètement, qu'est-ce qu'on vend aux Britanniques et qu'est-ce qu'on leur achète ?
00:56C'est assez original parce qu'on se vend les mêmes familles de produits, en vérité.
01:01Tout simplement parce qu'on a des économies qui se ressemblent.
01:03Des produits agroalimentaires, on vend du lait notamment.
01:06Des pièces aéronautiques parce que les deux pays font partie des fondateurs historiques d'Airbus, bien sûr.
01:11Donc, les équipementiers travaillent ensemble.
01:13Des voitures.
01:14Alors, à chaque fois, on vend un peu plus que les Anglais sur ces créneaux-là.
01:17Ils sont traditionnellement plus forts que nous sur les services financiers, même si ça a un peu changé avec le Brexit.
01:22Et on est plus forts qu'eux sur les voyages et les transports.
01:25Mais nos économies sont liées, comme le tunnel sous la manche.
01:28Vous évoquiez le Brexit près de cinq ans après.
01:30Est-ce que l'économie britannique est affaiblie ?
01:32Alors, il y a eu le Brexit, c'est vrai.
01:34Puis le Covid.
01:35Tout ça a été terrible pour de nombreux hommes et femmes britanniques.
01:38Et ils se sont sentis, à juste titre d'ailleurs, seuls au monde.
01:40Les échanges avaient chuté de 11%.
01:43Ils restent encore en dessous de la moyenne européenne aujourd'hui.
01:45Mais ça y est, nous avons retrouvé des volumes de ventes en hausse de 9% par rapport à 2020.
01:50Du coup, on a intérêt à se rapprocher des Britanniques économiquement ?
01:54Oui, parce que nous avons beaucoup plus de points communs avec les Anglais que les Anglais n'en ont avec les Américains.
01:59Nous sommes le quatrième investisseur industriel en Grande-Bretagne.
02:02Et les Britanniques sont quatrièmes aussi vis-à-vis de nous.
02:06C'est très équilibré.
02:07En 2023, il y a eu 173 projets british financés en France.
02:12Si on veut résister en européen à la montée en puissance des Etats-Unis et de la Chine,
02:16il faut essayer d'arriver à nouveau les Anglais à l'Europe.
02:19En mai dernier, on a relancé des projets en commun.
02:22Le Brexit avait sorti les jeunes britanniques, par exemple, du programme Erasmus.
02:25On les remet en route.
02:26On en accueille traditionnellement 4000 parents chez nous.
02:28Mais pourquoi on se rapprocherait maintenant, là ?
02:31Parce que c'est vrai que Londres et l'Europe, ça n'a pas toujours été une relation tranquille.
02:35Ce serait idiot de dire le contraire.
02:37Mais le moment nous y pousse.
02:39Et les hommes ont changé.
02:40Emmanuel Macron s'entend très bien avec le nouveau Premier ministre,
02:42Kerr Stramer, qui cherche à renouer avec l'Europe.
02:46Charles III est francophile.
02:48La guerre est aux portes de l'Europe et Grande-Bretagne plus.
02:50France sont les deux puissances nucléaires capables de défendre le vieux continent.
02:54Donald Trump est en train de lâcher les Européens
02:57et en premier lieu leurs alliés historiques anglais.
02:59Donc, il est temps de changer de méridien
03:01et de rapprocher Greenwich de Paris et de Bruxelles.