"Dans le peloton" revient sur la belle victoire d'étape de Tim Merlier

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00:00est parfaite parce que l'image positive qu'on a envie de revenir, sur laquelle on a envie de revenir,

00:04évidemment on en reparlera tout à l'heure de Jasper Phyllis, c'est Tim Merlir qui est vraiment

00:07l'homme fort, l'homme clé de la formation Soudal Quick-Step. Lorsqu'il s'agit

00:11de parler de sprint, il était présent, il a fallu arriver jusqu'à la photo

00:16finish, Kevin, parce que c'est vrai qu'il a levé les bras au ciel, mais on s'est dit est-ce que c'est pas un petit peu

00:19trop tôt parce que le coureur de la Lidl Trek était très bien placé.

00:24Vous avez vécu comment ce sprint final ?

00:26Ça a été tendu parce qu'on sait que Merlir dans une équipe à double tranchant

00:30parce qu'il y a Remco qui est là pour le classement général, il n'a pas son train non plus

00:33vraiment pour l'emmener, il était tout seul quasiment dans les cinq derniers kilomètres, donc il a fait preuve

00:38de beaucoup d'aisance et de calme parce qu'à un moment donné

00:41à un kilomètre de l'arrivée, il n'était quand même pas du tout en position. Il a fait déjà un premier sprint

00:45pour revenir dans les roues de la formation Lidl Trek et effectivement

00:49il a su déboîter au bon moment Jonathan Milan qui a su remettre un coup d'accélérateur

00:54dans les 100 derniers mètres, donc ça s'est joué vraiment à pas grand chose.

00:57Un sprint bien manœuvré de la part de Tim Merlir, il ne faut pas oublier que Tim Merlir

01:01jusqu'à aujourd'hui sur 15 sprints disputés, c'est 11 victoires, donc on peut clairement dire

01:06que ça fait partie d'un des meilleurs sprinteurs au monde aujourd'hui.

01:08Parce qu'il est dit, moi j'ai été seul, vous l'avez rappelé, Berthe Van Der Berg, c'est un peu son poisson pilote,

01:13son repère. Ici, il était finalement sans lui, il a pu faire le travail sans lui

01:18mais il a exprimé toute la difficulté d'arriver au bout en disant même

01:21c'était un fameux bordel si vous me permettez l'expression.

01:23C'est le moins qu'on puisse dire mais la force, en tout cas l'intelligence de placement

01:27Kevin en parlait dans ce dernier kilomètre, en trois coups de pédale

01:30il est revenu de la 15e position et arrivait à venir frotter avec Ackermann

01:34pour la prendre la roue à Jonathan Milan, seul, là où de nombreux grands champions,

01:39grands sprinters ont besoin absolument d'un train, ce qui n'est pas le cas de Tim Merlir.

01:42Il aurait pu s'en servir aussi en excuse, en disant

01:45je n'avais pas mon train, je n'avais pas mon poisson pilote habituel

01:47mais il a quand même fait le travail.

01:48Oui, mais après c'est un fonctionnement qui marche depuis très longtemps

01:51avec Merlir, il n'a jamais eu une équipe dévouée à sa cause à 100%,

01:55on lui met généralement un seul coureur, voire deux grands maximums

01:58mais il a prouvé hier que c'était réellement le sprinter le plus rapide au monde

02:01sur ce type d'arrivée, très très rapide.

02:03Et justement, c'est vrai que nous on est un petit peu chauvins

02:05parce que c'est le principe de cette émission aussi de mettre les Belges à l'honneur

02:08mais quand on lit la presse française ce matin, notamment nos confrères de l'équipe

02:12ils disent clairement Tim Merlir est le meilleur sprinter du moment.

02:15Est-ce que nous on peut aussi assumer ce titre-là en tant que Belges

02:18en disant fièrement, mais oui, on a chez nous, dans notre pays, le meilleur sprinter du moment ?

02:22Clairement, comme je l'ai dit, sur 15 sprints disputés, 11 victoires

02:25ça veut dire quand même beaucoup

02:26et puis voilà, il a quand même fait beaucoup d'efforts avant ce emballage final

02:31Lidl Trek avait un train qui était vraiment bien sur les rails

02:35Jonathan Milan n'a quasiment pas dû donner un coup de pédale jusqu'aux 200 derniers mètres

02:38et malgré tout, Tim Merlir, malgré les efforts qu'il a dû consentir avant

02:43a su quand même le déboîter

02:43donc on a affaire quand même au gratin mondial sur le Tour de France

02:47et s'imposer de cette manière veut quand même dire que ça fait partie des meilleurs sprinters au monde

02:51Et avec Fred, on parlait du positionnement

02:53mais aussi en termes de caractère, on a l'impression que c'est un coureur

02:56qui dégage beaucoup de calme, de sérénité, d'explosivité

02:59tout ça, ce sont des adjectifs qu'on peut associer à Tim Merlir

03:02C'est le moins qu'on puisse dire

03:03il est vraiment l'opposé du reste des coureurs

03:06Et ça fait du bien peut-être aussi cette balance

03:08Oui, et on se demande même comment un garçon avec autant de calme

03:11arrive à complètement débrancher au niveau du mental

03:14lorsqu'il arrive dans les deux ou trois derniers kilomètres

03:17quand on voit la tension que peuvent avoir des garçons par moments

03:19comme Philippe Seine, comme Jonathan Milan

03:22la prise de tête avec Guermail

03:23Merlir, on est vraiment dans un rôle complètement différent

03:26on a presque l'idée d'avoir un coéquipier qui est là

03:29qui va faire sa petite place, tout gentil

03:31mais quand il est dans cette fameuse dernière ligne droite

03:34il arrive à aller se positionner

03:36prendre cette position hyper importante

03:38et puis lorsque la porte s'ouvre

03:40il arrive à avoir une vitesse extrême

03:42Mais hier, quand on lui pose la question concernant justement son calme

03:44et sa sérénité, il dit

03:45à un moment donné je dois débrancher le cerveau

03:47sinon je ne fais pas le même sprint

03:49sinon je n'ai pas la même arrivée

03:50donc là aussi il y a tout un travail mental à effectuer

03:53et quand on voit, si on a quelques ralentis

03:55quand il vient prendre la position dans la roue de Jonathan Milan

03:58et bien là c'est plus le gentil Tim Merlir

04:01il vient jouer des coudes avec Pascal Ackermann

04:03pour absolument être dans la roue du gars

04:05qui va être son adversaire numéro un

04:08et puis j'ai vu passer quelques petites vidéos d'après-course

04:10où c'était quand même assez tendu entre Ackermann et Merlir

04:13mais Merlir qui lui tape un peu sur les ponts en disant

04:15tu sais ça fait partie du sprint

04:17mais moi je suis quand même parmi les plus gentils

04:18et j'étais le plus rapide aujourd'hui

04:20C'est finalement une prise de risque assumée, assurée

04:22mais contrôlée aussi

04:23Tim Merlir il a compris beaucoup de choses à ce niveau-là

04:26Oui clairement

04:26on sait que les sprinters doivent débrancher de la finale

04:29c'est tellement tendu

04:30c'est des vitesses incroyables à laquelle ils roulent

04:32on sait que le risque est énorme

04:34donc voilà Tim Merlir par rapport aux autres sprinters

04:36notamment hier

04:37n'a pas participé au sprint intermédiaire

04:39alors est-ce qu'il ne s'intéresse pas trop au maillot vert

04:43ou est-ce qu'il a voulu vraiment faire le focus

04:45uniquement sur le sprint final ?

04:47Peut-être que la victoire d'étape était sa priorité

04:49et le maillot vert pour l'instant est attribué à Jonathan Milan

04:51mais il n'a peut-être pas dit son dernier mot

04:53Tim Merlir ?

04:53Non clairement

04:54je pense qu'il n'a pas donné son dernier mot

04:56mais hier il ne s'est pas en tout cas battu

04:57dans ce sprint intermédiaire

04:58qui a eu pour cause l'abandon de Philippe Sen

05:01est-ce qu'il a vraiment voulu garder tout le focus

05:03sur le sprint final ?

05:05Et c'est une bonne chose selon vous

05:06d'avoir gardé le focus sur le final ?

05:08C'est peut-être justement

05:08les derniers petits centimètres

05:09qui a manqué à Jonathan Milan pour s'imposer

05:12donc c'est parfois des petits détails

05:13qui font la différence

05:14et c'est peut-être ça aussi qui a fait la différence

05:17Oui c'est intéressant cette hiérarchie d'objectifs

05:19en se disant

05:20c'est vrai que mon objectif premier

05:21c'est la victoire finale

05:22ce maillot vert

05:23peut-être que j'aurai encore le temps

05:25de le récupérer

05:25Jonathan Milan il a perdu un petit peu d'influx

05:28avec ce sprint intermédiaire ?

05:29Je dirais qu'en tout cas

05:30Jonathan Milan a l'obligation

05:32d'aller chercher des points partout

05:33parce que lui c'est réellement un objectif

05:35du maillot vert

05:36en plus des victoires d'étape

05:38Donc plus de pression

05:39Bien plus de pression

05:40par contre Tim Merlir

05:42a la réalité du terrain

05:43il connaît ses capacités

05:44c'est le sprinter le plus rapide

05:46mais honnêtement

05:47pour aller prendre un maillot vert

05:48il a zéro chance

05:49parce que parmi ses potentiels adversaires

05:52lorsque la route s'élève

05:53c'est celui qui est le plus en difficulté

05:55et donc sur un Tour de France

05:56avec une nouvelle répartition des points

05:58ambitionner le maillot vert

05:59c'est impossible

06:00et donc oui

06:01il est focus sur les arrivées plates

06:02qui lui conviennent

06:03Donc il a reconnu finalement

06:04qu'un objectif était accessible

06:06c'était la victoire d'étape

06:07mais qu'il ne fallait pas forcément

06:08se battre pour le maillot vert

06:08Et ça lui a parfaitement réussi

06:09Et ça lui a parfaitement réussi

06:11et nous ça nous offre une victoire belle

06:12Merci

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