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  • 07/07/2025
Étudiante en master de management qualité, sécurité et environnement, Leslie Yanogo est bien plus qu’une universitaire. Derrière cette casquette se cache une entrepreneure qui a choisi de transformer ses frustrations en opportunités. À travers sa marque capillaire « Mefy », 100 % made in Burkina, elle veut changer les habitudes capillaires et valoriser les ressources locales.

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Transcription
00:00Donc je suis Leslie Yanogo, je suis étudiante en fin de cycle de management qualité, sécurité environnement,
00:08par ailleurs promotrice de la marque de cosmétiques capillaires Mephi, une marque 100% Burkinabé.
00:30C'est parti.
01:00L'idée est née d'une succession de frustrations.
01:16Premièrement, j'avais besoin de produits capillaires.
01:18Je suis allée dans une alimentation de la place.
01:21Bizarrement, ce jour-là, je cherchais d'une maise in Burkina.
01:24Je n'ai pas trouvé.
01:26Je suis rentrée à la maison.
01:27J'ai fait des recherches sur Facebook et les produits capillaires que je trouvais made in Burkina ne m'étaient pas accessibles.
01:36Ça, c'était la deuxième frustration.
01:39La troisième frustration, il y a une entreprise chinoise qui vend des produits capillaires et des produits cosmétiques au Burkina.
01:50Je pense qu'ils ont plusieurs filiales dans le monde.
01:53Et quand je regardais la composition de leurs produits, la matière première venait d'ici, en fait.
01:58Donc, je n'arrivais pas à comprendre qu'eux, ils quittent là-bas pour venir utiliser nos matières premières.
02:04Et nous, on est ici.
02:05On n'est pas capables de transformer.
02:08Donc, c'est comme ça que j'ai eu l'idée de commencer à faire moi-même mes produits pour valoriser les produits locaux.
02:15Ça fait une année et demie maintenant.
02:24On a commencé en août 2023.
02:26Donc, la première difficulté, je dirais, c'était de plus convaincre la clientèle qu'on pouvait laver ses cheveux avec des produits qui viennent d'ici.
02:42Et pas forcément des produits qui viennent d'ailleurs.
02:45La deuxième difficulté a été de trouver la formule, déjà.
02:51Bon, c'est un peu la difficulté que j'ai eu à rencontrer.
02:56Ça n'a rien à voir avec le domaine capillaire, mais c'est là pour accompagner l'entreprise, en fait.
03:06De base, j'ai eu une formation en analyse biologique.
03:10Sciences biologiques appliquées, options analyse biologique.
03:13Ajouté à ça, j'ai eu à faire trois formations en cosmétique.
03:18Et j'ai eu fait une spécialisation en cosmétique capillaire.
03:20Oui, j'ai eu l'accompagnement de la famille, de ma mère, de mon père.
03:33Et ils m'ont aidé à trouver les fonds pour commencer.
03:37Et jusqu'à présent, ils sont un véritable soutien.
03:39La gamme que nous avons actuellement est composée de baobab et de bissap.
03:51J'ai choisi le baobab parce que quand on part à une fête, c'est rare qu'on ne trouve pas de bissap.
03:57C'est un produit qui est connu de tous.
03:59Le baobab aussi, quand on dit sauce tuera, les gens connaissent.
04:03Maintenant, le défi, c'est d'arriver à convaincre les gens qu'on peut utiliser ces produits qu'on connaît là pour prendre soin de nos cheveux.
04:18La particularité de mes produits, c'est vraiment la technicité qui a été mise à l'intérieur.
04:22Les formules ont été pensées de bout en bout pour faire rayonner la cosmétique Maisie-Boukina vraiment hors du pays.
04:33La gamme est composée d'un shampoing, d'un après-shampoing, d'une pommade.
04:41Une pommade qui facilite le peignage parce qu'il y a beaucoup qui ont des difficultés à se peigner.
04:48Il y a un bain d'huile et une essence de croissance.
04:52Il y a un spray hydratant aussi.
04:54Parce que quand on voit la plupart des cosmétiques qui sont au Burkina, surtout cosmétiques capillaires, c'est plus des trucs importés.
05:08Donc ma vision à long terme, c'est vraiment de faire comprendre au Burkinabé qu'on peut prendre soin de nos cheveux étant au Burkina.
05:15Pas besoin d'aller chercher des produits importés.
05:17Bon, pas encore.
05:27Pas encore. Je n'ai pas encore pu combler une frustration parce que toujours quand je rentre dans les alimentations,
05:34il n'y a pas de cosmétiques capillaires Burkinabé.
05:36Et même quand il y a des cosmétiques capillaires Burkinabé, on va voir aux poudres indiennes, tchadiennes, etc.
05:44Donc pour le moment, cette frustration n'a pas encore été comblée.
05:48Mais celle qui dit qu'on peut utiliser nos ressources naturelles pour transformer,
05:53de ce côté-là, en tout cas, il n'y a pas de problème.
05:55Mais il y a encore beaucoup à faire.
05:56Pour le moment, non.
06:07Parce que ça vient de commencer.
06:09Là où je veux que la marque arrive, la marque n'est pas encore arrivée.
06:13Donc tout ce qui rentre est automatiquement réinvesti.
06:16Pour le moment, en tout cas, je n'ai pas vraiment de revenu en tant que tel.
06:26Le premier conseil que j'ai à donner, c'est vraiment de faire la chose
06:33pour aider la population à comprendre leurs problématiques capillaires
06:38et pas forcément pour l'argent.
06:41Et surtout de se faire former pour offrir des produits de qualité.
06:51Ok, donc souvent, on traîne des problèmes capillaires
06:55et on néglige en fait.
06:57On se dit non, c'est les cheveux, mes cheveux sont comme ça,
07:00ça a toujours été comme ça, il n'y a pas de problème.
07:02Alors que les cheveux sont le reflet de l'âme.
07:05Une bonne santé des cheveux témoigne d'une bonne santé intérieure.
07:09Et souvent, les cheveux donnent des informations
07:13sur la santé même de la personne.
07:16Donc quand il y a quelque chose qui ne va pas avec les cheveux,
07:19quand vous sentez que l'aspect a changé ou quelque chose ne va pas,
07:22c'est mieux de consulter un professionnel et de prendre des produits adéquats.
07:28Surtout privilégier des produits faits localement, mais in Burkina.
07:39Je dirais tout d'abord qu'il ne faut pas privilégier la pousse.
07:44Il faut plus viser la santé du cheveu.
07:46Parce que le cheveu pousse de façon naturelle.
07:50Mais le défi, c'est d'arriver à avoir des cheveux qui poussent en bonne santé.
07:55Donc le plus important, c'est de privilégier la santé des cheveux.
07:58À travers des soins, surtout ne pas utiliser le savon pour laver les cheveux.
08:04Utiliser des produits adaptés avec des ingrédients naturels,
08:07de vrais actifs qui vont nourrir les cheveux.
08:10Après le shampoing, on utilise toujours un après-shampoing.
08:16Pour l'entretien des cheveux, je dirais qu'il y a deux étapes essentielles.
08:23Le lavage et l'hydratation.
08:26Pour laver, il faut utiliser des produits naturels avec de vrais actifs
08:30pour nourrir vos cheveux, comme les produits que nous proposons à Méfie.
08:35Et pour l'hydratation aussi, il faut des sprays hydratants,
08:39des crèmes hydratantes et des essences de croissance,
08:42comme ce que nous proposons au niveau de la marque Méfie.
08:46Déjà, on ne connaît pas vraiment la composition du défrisage.
08:56On ne connaît pas les impacts que le défrisage a sur une zone aussi proche du cerveau.
09:02Et il y a des études qui ont révélé récemment que le défrisage peut être cancérigène.
09:08Donc, actuellement, moi je conseillerais de ne pas défriser,
09:12de plus chercher des produits pour adoucir les cheveux,
09:16en prendre soin de façon naturelle.
09:17Ce n'est pas si difficile que ça, de s'occuper de nos cheveux.
09:21Il suffit juste d'avoir les bons produits et les bons gestes.
09:23C'est parti !
09:36Sous-titrage Société Radio-Canada

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