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  • 07/07/2025
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Télématin reçoit Vincent Fernandel à l'affiche du spectacle "Marcel Pagnol, variations d'amour".

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Transcription
00:00On s'est dit que pour évoquer la mémoire d'un monstre sacré du cinéma et de la chanson comme Fernandel,
00:10c'était pas mal d'inviter son petit-fils. Bonjour Vincent Fernandel.
00:14Bonjour Damien.
00:15Bienvenue sur le plateau de Télématin.
00:17Je suis ravi d'y revenir parce que la France doit savoir, mon cher Damien, ça fait 22 ans qu'on ne s'était pas vu.
00:23C'était vu sur ce plateau il y a 20 ans exactement.
00:24Mais vous n'avez pas changé.
00:25Vous non plus, mon cher Vincent.
00:27Vous êtes éternel, mon cher Damien.
00:28Oui, c'est ça, merci.
00:30Vous êtes à l'affiche d'un spectacle intitulé Marcel Pagnol, Variation d'amour, mise en scène Nicolas Pagnol.
00:35On va en parler dans quelques instants, mais on commence forcément par le grand-père, par Fernandel.
00:40Il y a quand même une ressemblance.
00:41Est-ce qu'on vous en parle de cette ressemblance avec votre grand-père ?
00:43Regardez la caméra Vincent, il y a quand même quelque chose.
00:46On vous en parle ?
00:46Comme ça les gens, ils auront bien le temps de faire le comparatiste.
00:50Écoutez, oui, vous savez, alors moi on me trouve des ressemblances avec mon grand-père, avec mon père, Franck Fernandel aussi.
00:55Souvent aussi avec le cousin qu'on n'a pas vu depuis 20 ans, ou le meilleur copain.
00:59Je ressemble un peu à tout le monde et à personne.
01:00Et Jean-Paul Belmondo un peu aussi, non ?
01:01Oui, alors ça c'est fou.
01:03Très régulièrement, on me dit que je ressemble à Belmondo.
01:05Alors, le Belmondo du Val-de-Marne, peut-être.
01:07Non, non, mais le vrai.
01:08Mais écoutez, ça me flatte beaucoup, mais tout de même, Belmondo c'est quand même autre chose.
01:12C'est une référence, évidemment.
01:13C'est une bonne chose.
01:13Allez, votre grand-père, Fernandel, tout le monde aime Fernandel.
01:17Inoubliable dans Don Camillo, ou bien également, moi je me souviens de Lavaché le prisonnier, bien sûr, votre grand-père.
01:24Alors, on a l'image d'un Fernandel drôle, immense sourire aux lèvres, mais comment il était sérieux dans le boulot, votre grand-père ?
01:32Oui, c'était un homme rigoureux et droit, c'est-à-dire que dans l'intimité ou dans le travail, il avait un comportement de fidélité,
01:41un comportement un peu anxieux, préoccupé par son travail, bien sûr, mais aussi par le souci de ne pas heurter les autres et de ne pas s'en servir.
01:50C'est-à-dire que même s'il avait conscience, comme tous les gens de cette génération dans le cinéma, qui étaient d'immenses vedettes,
01:56il ne s'est jamais servi de cela pour écraser qui que ce soit.
01:59Et d'ailleurs, c'est quelqu'un qui venait d'un milieu extrêmement modeste, voire très pauvre,
02:04et il fait partie de ces gens, il y en a encore, qui avaient la mémoire du ventre et du cœur.
02:09Ils savaient d'où ils venaient et ils savaient à qui ils devaient quoi, voyez-vous ?
02:13Et ça, c'est important dans la vie.
02:15Votre papa Franck disait de vous, t'es comme ton grand-père, tu es...
02:18Définitif.
02:20Vous êtes bien informé, dites-donc mon cher Thévenot.
02:22J'ai enquêté, monsieur Fernandel.
02:23Oui, je vois cela, oui.
02:24Oui, alors c'est vrai que mon père, qui était d'une nature assez ronde, plutôt cool,
02:28c'était un homme d'une générosité, d'une gentillesse exceptionnelle, Franck,
02:32me disait souvent, et paf, en matière de compliments, dirons-nous,
02:35il me disait, tu es comme ton grand-père, toi, tu es dessinitif.
02:38Ce qui, apparemment, dans la bouche de mon père, signifiait que j'avais un côté un peu droit aussi.
02:43Alors, puisque dans le spectacle que vous interprétez, ce sont les mots de Pagnol à travers des relations épistolaires,
02:49c'est ça, les mots de Pagnol ?
02:50Alors, il y a aussi bien des relations épistolaires inédites que des extraits d'œuvres connues,
02:54comme le château de ma mère, la gloire de mon père,
02:57aussi quelques extraits de textes comme l'adieu à Rému,
03:01où Pagnol dit adieu à son ami de toujours lorsqu'il décède en 1946.
03:06C'est un mélange, en fait, un peu hybride d'un Marcel Pagnol qu'on pense connaître,
03:10parce qu'on connaît ses textes, ses œuvres et ses films,
03:12mais d'un Marcel aussi un peu moins connu, car plus intime.
03:16Alors, justement, on va y revenir, mais justement,
03:17revoyons votre grand-père, Fernandel, dans un des chefs-d'œuvre de Pagnol, le Spoonz.
03:22Alors, en une phrase, si vous n'avez jamais vu le Spoonz,
03:25votre grand-père interprète un jeune qui rêve de devenir comédien,
03:28il veut épater une équipe de tournage qui est sur place.
03:30Il y a cette sublime séquence, donc, de tout condamné à mort aura la tête tranchée.
03:34Il veut convaincre que c'est un grand comédien.
03:37C'est une scène d'anthologie. Regardez.
03:42Tout condamné à mort aura la tête tranchée.
03:52Tout condamné à mort aura la tête tranchée.
03:56N'est-ce pas ?
03:56C'est pas très bien.
03:57Ah, ça c'est très bien.
03:58Et pensif.
04:00Pensif.
04:07C'est quand on est à mort ?
04:09Oh, ne quittez pas l'expression.
04:13Gardez l'expression.
04:14Il y a une tête.
04:15Elle ne va bouger plus.
04:16Voilà.
04:18Comique.
04:18Vous aviez un grand-père génial, Vincent.
04:43Cet extrait est d'une collection de films restaurés en 4K, donc super qualité, par Nicolas Pagnole, le petit-fils de Marcel Pagnole.
04:50Donc, coffret Pagnole-Rémus et Pagnole-Fermandel, ça va sortir le 24 octobre.
04:55On vous a montré en avant-première des premières images restaurées.
04:59C'est vrai que là, du coup, le film reprend toute sa splendeur.
05:02Je précise une chose, d'ailleurs, c'est que l'histoire d'amitié entre Nicolas Pagnole et moi va jusqu'au fait que Nicolas m'a confié la réalisation et la conception de tous les bonus qui se trouvent dans ses coffrets.
05:13Ce qui fait que ça m'a permis aussi de retraverser.
05:16Et ce qui est mignon, c'est que le petit-fils Fernandel s'entend très bien avec le petit-fils Pagnole.
05:20À tel point que vous êtes sur scène, dans un spectacle mis en scène par Nicolas Pagnole.
05:24On va revoir l'affiche, ça s'appelle Marcel Pagnole, Variation d'amour.
05:27Vous serez le 25 juillet à Saint-Cyr-sur-Mer, en novembre, à l'espace Bernanos à Paris, puis Montigny-le-Brotonneux, puis Avignon, ça n'arrive.
05:35Il y a plein de dates.
05:36Donc, vous l'avez dit, un pianiste, et vous, avec les mots de Pagnole.
05:39Tout à fait.
05:39Et je précise vraiment que ce spectacle est un duo entre Franck Siop, qui est pianiste et concertiste, et moi-même,
05:45car la musique qu'a composée Franck Siop est une sorte de bande originale qui répond aux mots de Marcel que j'interprète,
05:52qui les complète, qui les caresse, qui leur donne une dimension qui, sans la musique, ne serait pas là.
05:58C'est-à-dire qu'on découvre un Marcel inédit dans les textes, mais aussi une corrélation entre musique et mots
06:04qui donne un aspect encore plus merveilleux au génie et à la prose de Marcel.
06:10Et puis, on va faire complet, parce que dans la famille Fernandel, il y avait le grand-père, et puis vous l'avez évoqué, votre papa,
06:15Franck, qui nous a quittés en 2011. Alors, vous ressortez, il était chanteur, votre papa.
06:19Bien sûr.
06:20Voilà, vous ressortez…
06:20Tourneur populaire des années 70 et 80.
06:22Exactement. Vous ressortez un album, il est dit 23 titres masterisés.
06:25Ah oui, oui.
06:25Et ça, vous êtes fiers de perpétuer la mémoire également de votre papa.
06:28Écoutez, vous savez ça, je crois que ce disque de mon père que j'ai ressorti sur toutes les plateformes
06:32et qui s'appelle « C'est toi, ma Dolce Vita », c'est l'un des projets les plus émouvants de ma carrière,
06:36parce que, naturellement, je suis son producteur, donc posthume.
06:40J'ai récupéré une quarantaine de ses titres, mais je suis aussi, avant tout, son fils.
06:43C'est-à-dire que, vous savez, quand l'œuvre de mémoire et l'œuvre du cœur rejoint l'artistique,
06:49surtout dans une famille comme la nôtre, où on est tous plus ou moins artistes de père en fils,
06:53j'ai aussi une sœur qui s'appelle Manon, qui, elle, chante très bien,
06:55mais qui ne veut pas entendre parler du show business, mais je le dis parce qu'elle existe,
06:58c'est vrai que ressortir les titres de mon père, que le public me réclame depuis longtemps…
07:03On va écouter, d'ailleurs, Dolce Vita, écoutez, parce que ça, c'est un gros succès.
07:08Alors là, on s'imagine en voiture, en décapotable, et on se balade, quoi.
07:12C'est la musique idéale pour l'été, et puis, c'est un crooner provençal.
07:17Et je dois vous dire que le public n'a pas oublié Franck Fernandel.
07:21Moi, je le vois, les gens viennent souvent me voir en déplacement après le spectacle,
07:24et on me dit « Et votre père, où est-ce qu'on peut écouter ses chansons ? »
07:27C'est un homme absolument formidable.
07:27C'est mignon, c'est tout, c'est vous, Vincent, tout gamin.
07:29C'est moi, c'est moi petit. À l'époque, je ne pensais pas un jour produire papa.
07:33C'est émouvant, hein ?
07:34C'est très émouvant.
07:35Et parler de papy, de ce merveilleux Fernandel.

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