00:00Et l'antenne lilloise de SOS Médecins, Théo va donc rouvrir ses portes ce matin.
00:04Dans une heure et demie à huit heures après deux jours de grève des praticiens,
00:09sous le choc très ému après l'agression ultra-violente d'un de leurs collègues mercredi soir,
00:14un généraliste frappé par les proches d'une jeune femme venue solliciter un arrêt de travail un peu plus tôt dans la journée.
00:21Maximilien Carlier, vous êtes le correspondant d'Europe 1 dans le Nord.
00:25Ses 24 collègues médecins ont rapidement acté une grève de 48 heures.
00:29Oui effectivement, activité suspendue suite à cette agression qui a eu lieu mercredi soir.
00:34Deux hommes font irruption à SOS Médecins et donnent quatre coups de poing à un généraliste d'une soixantaine d'années.
00:40Une scène extrêmement violente, Jean-Philippe Latel, président de l'Ordre des médecins dans le Nord.
00:45C'est une véritable expédition punitive, il semblerait que ce soit la famille d'une patiente qui avait été vue précédemment
00:51qui soit revenu et forcé l'entrée du cabinet, éjecter les patients qui s'y trouvaient pour insulter, frapper le médecin.
01:01Il est choqué, il m'a dit clairement, je me suis vu mourir.
01:03Et ce sont les patients expulsés qui ont donné l'alerte auprès des autres médecins afin de stopper cette agression.
01:09Alors à l'origine, un arrêt de travail ou un refus de prescription, des violences, des incivilités, des incidents qui explosent dans le département du Nord.
01:18168 en 2024, bien plus cette année.
01:21On est au 30 juin, déjà plus de 200 agressions. C'est intolérable. Rien ne peut justifier une telle violence.
01:28Le médecin profondément traumatisé a reçu un appel du ministre de la Santé. Les deux agresseurs sont toujours recherchés.
01:34Le récit de Maximilien Carlier, correspondant d'Europe 1 dans le Nord, notait que le parquet de l'île a annoncé ouvrir une enquête pour violences sur professionnels de santé et menaces de mort.
01:43Une loi votée il y a 10 jours prévoit maintenant des peines renforcées, 5 ans de prison et 75 000 euros d'amende en cas de violence contre des personnels de santé.