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  • 04/07/2025
Hommage à un passionné au grand cœur

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Transcription
00:00Chers amis de Beffrovision, on est heureux de vous retrouver,
00:03mais on a une triste nouvelle à vous annoncer, c'est qu'on vient de perdre un ami.
00:07Gérard Lemoyne nous a quitté, n'est-ce pas, Christiane ?
00:10Et donc, on voulait un petit peu retracer tous les bons moments qu'on a vécu avec lui,
00:14parce que c'est un grand personnage, vous l'avez sûrement tous connu.
00:20Il a œuvré pour la ville du catho, il a œuvré pour le patrimoine, c'était un collectionneur.
00:26Et donc, on voulait avec vous retracer un petit peu quelques moments phares de sa vie.
00:31Christiane, ça fait longtemps qu'on connaît Gérard.
00:34Oui, et quand on pense à lui, les souvenirs se bousculent, parce qu'il y en a énormément,
00:39et comme tu disais, dans des domaines très différents.
00:42Parce que c'était, je pense, avant tout un homme de passion, qui allait au bout de ses passions,
00:46et qui avait beaucoup de passion, beaucoup de centres d'intérêt, beaucoup de compétences.
00:51Moi, je l'ai connue, je pense, quand je suis arrivée à la bibliothèque, depuis très longtemps.
00:57C'était aussi notre ressource locale pour connaître les images du catho d'avant,
01:04les images de la vie du passé, de son village, et même de tout le cathési, on peut dire.
01:09Alors, il a eu une vie importante sur Saint-Benin, on en parlera tout à l'heure avec Nathalie,
01:15mais c'est vrai que sur le plan local, il avait une des collections les plus importantes du catho.
01:21Ah, tout à fait. Donc, avant tout, des cartes postales, des centaines, des milliers de cartes postales, on peut dire,
01:28des photographies rares, inédites, et puis toutes sortes de documents, des factures,
01:34des factures à en tête, ces vieilles factures d'antan, des objets publicitaires diffusés par les commerçants.
01:42Sa curiosité s'exerçait vraiment dans tous les domaines.
01:45Et il a constitué, petit à petit, cette collection grâce à un extraordinaire réseau,
01:52même au-delà de la France, d'ailleurs.
01:54Ah, tout à fait. Il en achetait en Allemagne, etc.
01:56Tout à fait. Il se tenait au courant, il écumait les brocantes, je pense, il y a passé beaucoup de temps.
02:04Et vraiment, cette collection, Gérard ne s'est jamais vraiment mis à l'informatique.
02:10Il est resté un petit peu à côté, c'est une génération d'avant.
02:13Mais je dois dire que c'était un ordinateur vivant, parce qu'on pouvait lui demander n'importe quoi sur sa collection.
02:19Il trouvait immédiatement la référence et il répondait à la question.
02:23C'était extraordinaire.
02:25Et vis-à-vis de la télévision, il a participé dès le début.
02:29Il nous a donné un sacré coup de main, parce qu'avec notre ami André Dippre,
02:33eh bien, ils ont animé beaucoup de reportages sur l'histoire du catho.
02:39Alors, je sais qu'on a passé des soirées à enregistrer carte postale par carte postale.
02:44Et il y a eu... On a d'ailleurs beaucoup, beaucoup d'archives.
02:48D'ailleurs, je vous propose d'en regarder tout de suite un extrait que Cécile nous montre.
02:52Et ici, un autre jour de marché, avec en arrière-plan l'usine du Palais en question,
03:04qui a brûlé en 1910 et sera placée actuellement par l'école des filles.
03:08Il faut remarquer tout au long du film l'absence de circulation,
03:20les rues n'étant même pas piétonnes à l'époque.
03:26Le jet d'eau, en gros plan, qui a été fondu à l'époque au fonderie Phoebus.
03:38Alors, Gérard a toujours souhaité partager sa passion au niveau de la bibliothèque.
03:52Vous avez...
03:53On a toujours recours à lui.
03:55On a eu toujours recours à lui.
03:56Et il a toujours été disponible, ouvert.
04:00Ce qu'il caractérisait, je crois, c'était vraiment la volonté de partage de ses connaissances.
04:05Il prêtait volontiers...
04:07Bon, certains collectionneurs sont très jaloux de leurs collections et ne les communiquent pas.
04:11Mais lui, prêtait volontiers, diffusait ses conseils,
04:17aidait vraiment tous les gens qui s'intéressaient à l'histoire locale.
04:21Alors, il faut bien comprendre une chose, se remettre dans le contexte de l'époque.
04:25Cette histoire locale, ce patrimoine,
04:27quand je suis arrivée au Cato dans les années 1980-90,
04:32c'était encore assez mal connu.
04:34On avait très peu de publications.
04:37Il se disait des tas de choses, naturellement.
04:38Il y avait une mémoire locale.
04:41Mais les gens étaient relativement ignorants de ce patrimoine.
04:46Et lui, je pense qu'il a contribué à la constitution, vraiment,
04:51d'un corpus comme ça, énorme de documents
04:53qui ont permis de faire toutes sortes de choses,
04:57des expositions, des études, des recherches, des publications,
05:00enfin, que sais-je.
05:01Et d'ailleurs, il y a eu une grande exposition qui a eu lieu,
05:05d'une part, c'était à la salle des fêtes.
05:07Voilà, oui, c'est un souvenir.
05:10Parce qu'il avait exposé un petit peu tous ses documents précieux
05:14et il a également fait une exposition à la bibliothèque.
05:19Oui, alors la grande exposition de la salle des fêtes
05:21qui s'est tenue pendant tout un week-end,
05:23approfondément marquée.
05:24Et je me souviens qu'il a tenu à absolument tout organiser lui-même.
05:30Il avait fait des grandes reproductions en format A3 des cartes postales
05:35pour que ce soit bien visible.
05:37Et à l'époque, les photocopies de qualité,
05:39ce n'était pas facile à obtenir.
05:40Il a même tout financé lui-même.
05:42Il voulait vraiment faire cette exposition.
05:45Je pense qu'il avait même passé la nuit avec ses cartes postales.
05:47Il ne voulait pas qu'on lui vole.
05:50La sécurité, voilà.
05:52Et ensuite, d'ailleurs, ces fameuses copies A3,
05:55nous les avions récupérées à la médiathèque.
05:58Et ça nous a servi, mais alors pendant des années,
06:00des années, des années, tant qu'on n'a pas eu l'informatique,
06:03pour travailler avec le public et notamment les enfants, les scolaires.
06:07C'était très pratique.
06:09Alors, à la bibliothèque, une exposition également.
06:11Oui, très belle exposition sur le château 1900.
06:17Magnifique.
06:17On va peut-être demander à Cécile qu'elle nous remette un petit peu quelques images,
06:21parce que les archives de Beffrovision sont riches.
06:24Regardez.
06:41Sous-titrage Société Radio-Canada
07:41Alors, on parlait de cartes postales.
08:11On parlait de documents, mais c'est vrai qu'il était finalement un collectionneur de tout,
08:16de lampes, de...
08:19Je crois que sa maison était un véritable musée.
08:23Ah oui, oui, oui, ces lampes, il en avait des quantités incroyables,
08:27une variété extraordinaire.
08:29Et ils avaient donné une petite conférence à la bibliothèque sur ces fameuses lampes.
08:33Et on a été, le public a été, mais vraiment épaté de ces connaissances sur les lampes,
08:40sur l'histoire de l'éclairage, et puis aussi sur les différentes techniques qui permettaient de s'éclairer.
08:47C'était vraiment très érudit, on peut dire.
08:49C'était un spécialiste de ce sujet qui est très très mal connu.
08:54Oui, tout à fait.
08:55Alors, si on s'intéresse un petit peu à Beffroi Vision,
08:58il a participé à de nombreuses, nombreuses aventures.
09:03Il y a la Minute du Bafiou.
09:04Est-ce que vous vous souvenez de la Minute du Bafiou ?
09:06Ah oui, oui, oui.
09:06Moi, je regarde régulièrement les émissions de Beffroi Vision.
09:10Et toutes ces émissions, la Minute du Bafiou, je me souviens aussi de toutes les citations qu'il sortait.
09:17Là aussi, il se documentait beaucoup.
09:18Tout à fait.
09:19Il travaillait beaucoup avec ses gants blancs, qui n'étaient pas toujours blancs d'ailleurs, n'est-ce pas Cécile ?
09:27Et puis le banc, enfin, sur le banc.
09:30Alors, on va vous essayer de revenir en arrière et puis regarder un petit peu.
09:35Cécile va devoir encore rechercher dans ses archives, regarder quelques morceaux.
09:52Bonjour, madame.
09:53Je viens d'aller faire des commissions.
09:55C'est un peu lourd.
09:56Est-ce que je peux m'asseoir sur votre banc ?
09:58Bien sûr, monsieur.
10:00Mais ce n'est pas mon banc.
10:02C'est un banc public.
10:03N'importe qui peut s'asseoir dessus.
10:04Mais je ne suis pas n'importe qui.
10:08Je suis un honnête citoyen, moi.
10:09Je paye mes impôts au catho.
10:11Mais monsieur, ce n'est pas ce que j'ai voulu dire.
10:14C'était juste une expression.
10:16Ce que je voulais dire, c'est que c'est un banc public et que tout le monde peut s'asseoir dessus.
10:20Mais je ne suis pas non plus, tout le monde.
10:24Oui, mais vous n'êtes tout de même pas le maire du catho, je crois.
10:28Non, mais j'aurais pu si j'avais voulu.
10:30Alors, c'était également un collectionneur de voitures.
10:34Oui, passionné de voitures.
10:36On le voyait régulièrement au catho avec ses véhicules.
10:40Mais c'était franchement un grand passionné.
10:43Ah oui, oui, oui.
10:44Ses belles mécaniques.
10:46Je crois qu'il en avait une collection assez impressionnante, d'ailleurs.
10:49Alors, on va s'arrêter un petit peu par rapport à tout ce qu'il a fait.
10:54C'est qu'il y a eu un moment important.
10:56C'est qu'il a souhaité faire un don de sa collection de documents, surtout de cartes postales, à la bibliothèque.
11:04Comment ça s'est fait, cette...
11:07Écoutez, je n'y croyais pas.
11:09Franchement, je n'y croyais pas.
11:10Ça a été une sorte de miracle, parce qu'une telle collection, remise en don, c'est vraiment un geste très généreux, très désintéressé.
11:20Et qui assure, malgré tout aussi, la pérennité de cette collection.
11:26Parce que les collections des bibliothèques sont conservées pour le futur, pour les générations futures.
11:32Et elles sont ce qu'on appelle en libre accès, c'est-à-dire accessible à tout le monde.
11:36Et maintenant, grâce aux numériques, elles pourront être diffusées via Internet, tout au moins une sélection.
11:43Donc tout n'a pas été numérisé ?
11:45Ah non, pas encore.
11:46Alors par contre, revers de la médaille de cette conservation, qui doit vraiment se situer dans le temps.
11:54C'est-à-dire, Gérard, par exemple, avait des classeurs, des grands classeurs de très bonne qualité, mais des classeurs ordinaires.
12:00Bon, là, il va falloir assurer la conservation avec des matériaux spéciaux, des plastiques qui se conservent dans le temps, des cartons désacidifiés, etc.
12:09Enfin bon, c'est un peu très long et compliqué, si vous voulez.
12:13Ça coûte relativement cher, tous ces moyens de conservation, mais c'est le seul moyen d'arriver à pérenniser ça.
12:21Et puis, maintenant, on est à l'heure d'Internet, et la médiathèque, comme beaucoup d'autres établissements,
12:30travaille avec la Bibliothèque nationale de France, à travers un système qui s'appelle Gallica,
12:35qui est l'accès, je dirais, l'accès mondial à ces données qui doivent être normalisées.
12:41Donc c'est vraiment un travail de spécialiste.
12:43Et je pense qu'Aurélien, qui s'occupe de l'informatique, va nous expliquer ça dans la prochaine rencontre de la médiathèque.
12:52D'accord. Et il a donné à peu près combien de documents ? Est-ce que vous avez une notion ?
12:56Je ne sais pas. Je n'ai pas compté, mais ça dépasse le millier, les cartes postales.
13:00C'est énorme.
13:00Ah oui, oui, oui. Et les photographies, il y a des clichés vraiment rares, je dirais, très rares.
13:07Parce que certains clichés historiques ne sont pas faciles à avoir.
13:12Et on a beaucoup de photos, c'est toujours un peu la même chose, le Beffroi, le Terre.
13:17Tout à fait. Mais grâce à son réseau, il avait réussi à avoir des adresses.
13:21Voilà. Il allait voir notamment en Allemagne, où il y a beaucoup de souvenirs, des guerres par exemple.
13:28Et l'accès à des documents, donc, exceptionnels, on peut dire.
13:32Je crois qu'on vous remercie d'avoir tous ces témoignages.
13:39Et puis, je crois qu'il va rester avec nous, parce qu'il a tellement donné qu'il va rester dans notre cœur,
13:48comme son fils Boris le disait.
13:51Bon courage, merci.
13:53Et puis, on va recevoir maintenant Nathalie, qui va vous parler un petit peu du Bafiou.
13:58Voilà. Un dernier mot aussi sur un projet.
14:00Bon, ça n'est qu'un projet à l'heure actuelle, mais j'espère qu'on arrivera à le concrétiser.
14:05C'est l'édition d'un album, d'un livre sur la guerre 14-18 au catho.
14:11Il s'agit d'un journal.
14:13Mais connu.
14:13Un journal, mais complètement inédit et anonyme.
14:17Donc, c'est un certain Charles Laforêt, qui était directeur à l'usine Cédou.
14:22Donc, il écrit très bien.
14:23Et pour illustrer ce livre, j'avais pensé à ces collections de cartes postales sur la Première Guerre mondiale,
14:31qui est extrêmement complète.
14:33Donc, ça pourrait faire vraiment l'illustration du livre, une page d'illustration, une page de texte.
14:39Et je pense que ça aurait un grand intérêt, au catho, bien sûr, dans le cathésime, mais même au-delà.
14:45Très bien.
14:46Merci beaucoup.
14:47Alors, Nathalie, merci d'être venue.
14:50Alors, notre ami Gérard, qui nous regarde de là-haut, il va dire, vas-y, tchotte.
14:56Et puis, souris.
14:57Et puis, bois un coup à ma santé.
14:59Tout à fait.
15:00Quand est-ce que tu as connu, Gérard ?
15:01Alors, quand nous sommes arrivés à Saint-Benin.
15:04C'était en 2005.
15:06Déjà.
15:07Voilà.
15:07Et tout de suite, il t'a pris sous son aile.
15:11Il t'a entraîné dans de multiples choses, parce que vous avez fait beaucoup de choses.
15:19Et entre autres, eh bien, on va parler de Befrovision.
15:21Il t'a emmené à Befrovision.
15:23Comment ça s'est passé ?
15:24En fait, un soir, il nous parle.
15:28J'ai écrit une petite pièce, mais je ne trouve personne pour m'accompagner.
15:35Il faudrait une dame assez âgée.
15:37Et moi, je lui ai dit, moi, j'aurais aimé faire du théâtre quand j'étais plus jeune.
15:44Allez, je mets une perruque, une vieille robe, et puis on y va.
15:48Alors, comment ça s'appelait, ce numéro ?
15:51Sur le banc.
15:51Sur le banc.
15:52Alors, eh bien, on en a passé beaucoup d'épisodes sur le banc.
15:57Et puis, on vous en propose un petit peu.
16:00Regardez.
16:01Ah, bonjour, le Jeanne.
16:03Ah ben, dis donc.
16:05On dirait que c'est l'été.
16:07Ah oui, je me suis mis un petit peu à l'aise.
16:09Ah oui, t'as raison, oui.
16:11Faut aérer tout ça, parce que sinon, ça va sentir le moisi.
16:14Ah ben, dis donc, Crémont.
16:16C'est pas gentil, tout ça.
16:17Je déconnais, Jeanne.
16:19Ah ben, j'espère bien.
16:20Ouais, d'ailleurs, t'as remarqué ?
16:23Moi aussi, j'ai sorti des choses de l'hermoire.
16:25Ah oui.
16:27Ça fait un petit peu plus jeune.
16:29Oui, effectivement.
16:30Je mettais ça du temps des yéyés.
16:33Et je me plaît pas, 50 ans après, je rentre encore dedans.
16:37Ouais, ouais.
16:39Et t'avais les cheveux un peu plus longs, hein.
16:40Ouais.
16:41Et les tchats étaient beaucoup plus courts.
16:43Et noirs.
16:44Ouais.
16:46Ils sont poussés depuis, hein.
16:48Puis j'aime bien le blond.
16:49Bah, ouais, bien sûr.
16:51Le blond, c'est bien, c'est pas mal.
16:53C'est attirant.
16:55Ah bon, mon Raymond ?
16:57Je t'attire encore.
16:58Mais oui, Jeanne, je te l'ai déjà dit.
17:01Avant de te reconnaître.
17:02Oh, je te plais toujours un petit peu, alors ?
17:05Non, tu me plais bosque un petit peu.
17:08Hum, c'est gentil, mon Raymond.
17:11Redis-le-moi.
17:12Oui, tu me plais encore beaucoup, mais...
17:16Mais quoi ?
17:17C'est tellement nouveau, ces retrouvailles.
17:22Ah, mon Raymond, t'es pas libre, c'est ça ?
17:25Si, si, mais...
17:28Tu m'impressionnes.
17:30Ah, tu sais, mon Raymond, si t'es pas libre, c'est pas grave, hein.
17:33Je veux bien jouer la clandestine.
17:36Eh, mais non, c'est pas ça.
17:38C'est que...
17:39Il y a si longtemps que j'ai pu toucher une jolie femme.
17:44Ah, ben oui.
17:45Comme tout le monde.
17:46Quand on est trop longtemps seul...
17:49C'est ça.
17:52C'est ça.
17:53Eh ben, on va y aller doucement.
17:56Oui.
17:57Ah, mais, euh...
17:58Avant, j'aimerais bien qu'on cause un petit peu, hein.
18:02D'accord.
18:03Je te dirai tout, mon Raymond.
18:05Allez, fais-moi un bisou.
18:06Ah oui.
18:08Au revoir.
18:10Comment il a trouvé les idées ?
18:12Tu participais à la création du scénario,
18:15ou c'était vraiment lui qui concoctait tout ?
18:17Alors, c'est lui, le soir, qui écrivait chez lui.
18:20Des fois, il écrivait un épisode, des fois quatre, cinq.
18:24Et après, ensuite, il me les faisait lire.
18:27Et si j'avais ma petite touche à ajouter, je l'ajoutais.
18:30Et puis après, vous veniez sur le plateau, vous enregistriez plusieurs numéros,
18:35et puis c'était diffusé, et ça avait beaucoup de succès.
18:40Alors, Abbé Frovision, il a participé, il a fait...
18:43On en a parlé tout à l'heure avec Mme Bouvard,
18:46il a travaillé beaucoup sur l'histoire,
18:48mais sur Saint-Benat, il avait une réputation extraordinaire.
18:52Tout à fait.
18:54C'était le bafiou.
18:55Le bafiou.
18:56Alors, qu'est-ce que ça veut dire, le bafiou ?
18:57C'est le bavard.
19:00Et parler, ça...
19:02Ça, il savait faire.
19:02Ah oui, on pouvait l'écouter des heures.
19:04Alors, il y a le viaduc.
19:07Le viaduc de Saint-Benat, on ne peut pas ne pas en parler,
19:10parce que finalement, il a créé une association,
19:14et puis régulièrement, il a souhaité faire une fête.
19:18Explique-nous un petit peu, ça consistait en quoi ?
19:20Alors, malheureusement, on est arrivés...
19:24Après.
19:25Après.
19:27Donc...
19:28Le départ, tu ne le connais pas ?
19:29Non.
19:30Si, si.
19:31Il te l'a raconté.
19:32Mais voilà, trois copains qui ont fait un petit barbecue
19:35au pied du viaduc.
19:37Dans une pâture au bord du viaduc.
19:41Le viaduc qu'il illuminait.
19:44Attention.
19:45Avec les moyens du bord.
19:47Et ça, c'était Gérard qui s'occupait de tout.
19:49Il girait tout avec sa petite équipe après.
19:51Et c'est là qu'a été créée l'association...
19:54Les Bafioux de Saint-Benat.
19:57Et donc...
19:58Mais finalement, ça a pris une ampleur extraordinaire,
20:00parce que moi, je me souviens, j'y étais une ou deux fois,
20:02on amenait notre pique-nique,
20:04et puis on mangeait tous ensemble,
20:08avant la fête des voisins.
20:09Avant la fête des voisins, oui.
20:10Et donc, ça, c'est quelque chose que...
20:13Si jamais on regardait dans nos archives,
20:16on doit bien retrouver quelque chose.
20:19J'ai quelques photos.
20:20On va regarder.
20:21Cécile, elle va vous montrer un reportage qu'on avait fait.
20:25Claude et puis Cécile avaient été cassés la croûte là-bas.
20:29Regardez.
20:30La désormais célèbre fête du viaduc.
20:33Cette année, un bon cru.
20:36Ce soir, il se passe la traditionnelle, habituelle,
20:39et j'allais dire incontournable fête,
20:42du viaduc de Saint-Benat,
20:44organisée par les Bafioux,
20:46que je préside depuis une quinzaine d'années.
20:49Et malgré quelques difficultés techniques,
20:53parce que nous manquons parfois un peu de jeunes
20:56pour prendre la relève,
20:57les quelques anciens ont encore cette année
20:59réussi la performance de mettre sur pied
21:02cette petite fête populaire
21:04qui, je pense, est très appréciée des catésiens,
21:09en l'occurrence.
21:09Je vois ce soir, j'ai vu venir ce soir,
21:12de nouvelles têtes qui ne venaient pas auparavant
21:14et qui ont l'air surpris de notre envergure,
21:19de nos structures.
21:21Mais nous faisons ça avec plaisir,
21:23nous faisons ça avec passion,
21:25nous faisons ça, j'allais dire, avec abnégation,
21:29parce que ça nous prend énormément de temps,
21:32ça nous coûte pas mal d'argent,
21:35et nous n'avons pas les budgets
21:36qu'ont d'autres fêtes beaucoup plus cossues.
21:40Mais néanmoins, je pense que le public familial
21:42qui y vient régulièrement,
21:43régulièrement, je pèse les mots,
21:46il trouve son compte,
21:47parce que pour une maudite somme d'accès au terrain,
21:51la formule reste habituelle,
21:53il suffit d'amener son boire et son manger,
21:56c'est-à-dire qu'on vient avec les sandwiches,
21:57tout ce qu'on veut, les grillades,
21:58nous sur place nous préparons un grand lit de braise,
22:01il y a des tables, il y a des structures,
22:02il y a une buvette au cas où des gens voudraient
22:05des suppléments en cours de repas,
22:06mais on peut même amener sa boisson,
22:08son champagne, ses desserts.
22:10Donc ce soir, une nouvelle fois,
22:12je vois beaucoup de monde,
22:14nous sommes en début de soirée,
22:16mais je vois déjà beaucoup de monde,
22:17nous sommes déjà près de 400, 450 sur le terrain,
22:20et ça continue d'arriver sur le parking,
22:22je pense que nous ferons le public habituel,
22:25malgré la concurrence d'autres fêtes locales,
22:29imprévues, dirais-je.
22:30Alors, les bafioux, il y a eu beaucoup de choses
22:34qui ont été faites.
22:36Caisse de savon.
22:38Les courses de caisse à savon.
22:40Alors, c'est en partenariat avec le comité des fêtes
22:42de Saint-Bénin.
22:45Et qui était le speaker ?
22:47Gérard, évidemment.
22:49Et donc, ça a pris de l'ampleur,
22:52parce que finalement, c'est organisé régulièrement ?
22:55Tous les ans, maintenant.
22:56Tous les ans ?
22:56Oui.
22:57Alors, le rassemblement, il y a lieu où ?
23:01Sur la place du village.
23:02D'accord.
23:03Et puis, descente ?
23:04Toute la rue Pasteur.
23:06Alors, je pense qu'il n'y a pas que des gens de Saint-Bénin
23:11qui participaient ?
23:12Non, il y en a qui viennent de loin.
23:15Ils adorent.
23:16On a une pente à plus de 10%.
23:17Donc, ça descend bien.
23:20Tu as participé ?
23:22Pas moi.
23:22Pas moi ?
23:23Dominique, peut-être ?
23:24Dominique, avec la spirite.
23:26Ah, il ne s'est pas cassé la figure ?
23:28Ah, il a perdu deux, trois fourches.
23:33Ah, ça, c'était un moment important.
23:36Alors, toi, tu connaissais bien Gérard.
23:38Est-ce que tu as quelques anecdotes à nous raconter sur sa vie ?
23:42Bon, je sais qu'il y a des choses que tu ne peux pas nous raconter
23:44parce que Gérard, c'était un fêtard.
23:47Il aimait faire la fête.
23:49C'était un homme qu'on n'oubliera jamais.
23:52Est-ce que tu as quelques anecdotes à nous raconter ?
23:55Il disait toujours, bon, il disait toujours
23:59« Je ne veux pas mourir sans qu'en sache que j'ai vécu.
24:03On n'attrape pas les mouches avec du vinaigre. »
24:06Plein de petits mots. Il avait toujours des petits mots comme ça.
24:11Mais vous étiez très proche.
24:14On habite la même rue.
24:15Oui, déjà, ça aide.
24:17Ça aide. On habite la même rue et on est tombé sous le charme de sa façon d'être.
24:25Il va vers les gens, il rassemble.
24:29On ne peut que l'aimer.
24:31De toute façon, c'est quelqu'un qui partageait.
24:34Il a partagé ses passions.
24:36Il a partagé, et comme je l'ai dit tout à l'heure,
24:38le fait qu'il ait fait une donation de toutes ses cartes postales à la médiathèque,
24:42c'est quelque chose d'extraordinaire.
24:44Après, avec André Dippe, même avec Pierre Margueret,
24:51ils ont fait beaucoup d'émissions.
24:53Il n'y a pas eu que des émissions sur le banc.
24:55Il y a eu d'autres émissions ici à Beffrovision, avec lui.
24:58Oui, les brefs du comptoir.
25:00Par exemple.
25:02Tu as participé ?
25:03Là, oui. On cherchait chacun nos petites histoires drôles.
25:07Alors, on va essayer d'en retrouver, puis de regarder ça.
25:11Bonjour, le peuple.
25:13Madame la baronne et moi allons vous raconter une nouvelle fois quelques historiettes.
25:17Bien évidemment, monsieur le comte.
25:18Voilà. Cela se passe dans un hôpital.
25:21L'anesthésiste consulte un patient qui va devoir se faire opérer
25:25et lui demande de quelle manière voulez-vous être endormi ?
25:30La plus chère ou la moins chère ?
25:32Le patient, il dit, tant que faire, j'aime autant prendre la moins chère.
25:35Très bien, monsieur, comme vous voudrez.
25:38Eh bien, fais dodo, cola, mon petit frère, fais dodo.
25:44Alors, Gérard, c'était vraiment véritablement un ch'ti.
25:49Il aimait le patois.
25:51Oui.
25:52Il aimait s'exprimer en patois.
25:54On en a des archives.
25:56Et au niveau de Beffrovision, avec Robert Mouguet,
25:59ils aimaient faire des émissions.
26:02Alors, on va parler de quelque chose d'important,
26:06c'est qu'avant de mourir, il avait laissé ses dernières volontés
26:09et il avait parlé de quelque chose pour ses mains.
26:13Est-ce que tu peux nous en dire un peu plus ?
26:15Il était très fier de ça.
26:17Son tatouage sur ses deux mains, le cœur sur la main.
26:21Parce qu'il l'a fait tardivement.
26:25Oui.
26:26Oui, oui, oui.
26:27C'est ça, en plus.
26:28Le tatoueur a eu du mal.
26:30Et donc, il avait souhaité que ses mains soient visibles
26:34et qu'on voit ses tatouages, oui, effectivement.
26:37Et donc, là, on le voit et tout le monde en pense.
26:40Alors, le patois, c'est vrai qu'on a fait des émissions.
26:44Je pense que Cécile peut nous retrouver quelques bribes d'émissions.
26:51Regardez un petit peu.
26:52Oh bah, dira où le boquet de ce qu'ils ont fait le papa ?
26:55Mon dieu, ils sont à le faire de l'école !
26:57Ouais, comme ceux-là, c'est les élections, non ?
26:59Ouais, c'est pas.
27:00Oh, c'est pas les élections, ça.
27:01Oh, là, là, disons, il y a des grumiots.
27:03Ha, ha, ha, ha !
27:04Il elle colle, si c'est pour faire de l'école,
27:06de l'bonne colle, ça guille.
27:08Si elle ne guille pas,
27:09mais je t'ai dit qu'elle collera pas.
27:11Ouais, ça doit mousser un tout peu.
27:12Ouais. Oh, là, là.
27:13Bravo, le chien d'ouvroche.
27:14Bah, disons, le pelle-lobé.
27:16Oh, ouais, c'est le pelle-lobé, ça.
27:18J'en ai peut-être pas dit.
27:19Oh, ouais, il a mis ça une belle blouse de contre-maître, hein.
27:21Oh, il y a un militaire, là-bas, je sais pas, mais...
27:24Ah, dira où c'est le Victor, ouais.
27:28Ouais.
27:29Mon dieu, ils sont en train de mettre des affiches sur le grand Jean-Jules.
27:33Bah, heureusement qu'ils ne vont pas,
27:35ils vont se la pousser, ils vont un coup de fou le quai.
27:37Ha, ha, ha !
27:38Oh, yo, yo, ici !
27:39Oh, bah, ils ont l'air ben de mettre du cœur à l'ouvrage, hein.
27:42Alors, une dernière facette un peu secrète,
27:45mais Christiane nous en parlait, même si on ne l'a pas dit tout à l'heure,
27:50c'est la poésie.
27:52Il aimait la poésie, mais c'était son petit jardin secret.
27:56Oui.
27:57Même s'il partageait avec les personnes proches.
28:01D'accord.
28:02Et donc, tu étais témoin.
28:06Tout à fait.
28:07Alors, s'il nous regarde de là-haut, qu'est-ce que tu peux lui dire ?
28:10Qu'on l'aime, qu'on continuera à faire ce qu'il faisait, ce qu'il a créé.
28:20On va poursuivre, voilà.
28:22De toute façon, on va parler au niveau de Saint-Benin, les Bafioux continuent.
28:26Ah oui, tout à fait.
28:27Qu'est-ce qui a pris la relève ?
28:29Dominique Delcroix.
28:30Donc, tu le connais bien.
28:31Un petit peu, oui.
28:33Donc, eh bien, on continuera à suivre les aventures des Bafioux.
28:38Première édition de la course de caisse à savon à Saint-Benin.
28:43Ouais, bah, chers amis, bonjour.
28:44Encore une nouvelle fois.
28:45Donc, merci de nous recevoir sur les ondes.
28:48Vous êtes ici à Saint-Benin et vous êtes en train d'assister à la descente de course de caisse au savon.
28:53Mais là, c'est plutôt la remontée.
28:55Regardez comment ça se passe.
28:56Parce qu'en fait, ces engins n'ont pas de moteur.
28:59Et évidemment, il faut qu'ils soient tractés.
29:01Regardez la variété des véhicules.
29:04Et quand on dit des caisses, c'est plutôt des engins.
29:07Même les pompiers sont là.
29:10Il y a la bombe, la fusée.
29:13Le fameux Thibault.
29:14Arthur, un gars du pays.
29:16Voilà.
29:17Et si Dimitri est un gars du pays aussi.
29:22Pour terminer, tu te souviens sûrement que notre ami Gérard,
29:25il est passé à TF1, France 2, France 3.
29:27Bref, toutes les télévisions nationales
29:29avec un mot.
29:31Je ne vais pas le dire.
29:33Bah si, on peut le dire.
29:34Il serait tellement content.
29:36Il était en train de faire un petit sketch habillé en Père Noël.
29:40En Père Noël.
29:41Et puis finalement, il n'y a qu'un qui est venu le perturber derrière.
29:43Et puis, il nous a dit ça.
29:44Regardez.
29:45Adieu Gérard.
29:49Bonjour les enfants.
29:50Noël n'est pas un jour ni une saison.
29:53C'est un état d'esprit.
29:54Connerve !
29:57Alors commence.
29:58On commence.
29:59Ha, ha, ha, ha, ha, ha.

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