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00:00Baiser, échanger, sur quoi j'en étais...
00:05Do, la mineur, ré mineur...
00:08Racontez-nous votre premier amour de vacances ou un amour de vacances qui vous a marqué.
00:14Quel âge aviez-vous ? Quelle était la personne ? Avez-vous échangé quelques lettres d'amour ?
00:18Combien de temps a duré la relation ? Êtes-vous toujours en contact ?
00:23L'avez-vous retrouvé ? Est-ce que ça peut durer ? Pourquoi a-t-on l'impression d'être amoureux ?
00:27Nous sommes avec le docteur Gilbert Boujahoudé, médecin sexologue.
00:32Bonjour, monsieur Boujahoudé.
00:36On a tous des souvenirs, évidemment, et ce sont des souvenirs...
00:39On a l'impression que les sentiments peut-être sont plus vifs lorsqu'on a 12 ans, 13 ans, 14 ans,
00:47et que plus le temps passe, hélas, moins ils seront aussi vifs, aussi importants.
00:54Est-ce que c'est une réalité, monsieur Boujahoudé ?
00:58C'est vrai que quand on est jeune, nos émotions, on a un peu de mal à les contrôler parfois,
01:05et donc tout se montait de façon importante.
01:07Avec l'âge, on apprend un peu à gérer toutes ces émotions.
01:11Mais on peut avoir un amour de vacances à 60-70 ans avec la même intensité que quand on avait 18 ans.
01:19Ça nous rassure.
01:20Écoutez, on va rentrer dans ce stage-là bientôt.
01:25Tout n'est pas perdu, les gars.
01:26Tout n'est pas perdu.
01:28Mais j'ai quand même l'impression que, bien sûr, c'est ce qu'on dit,
01:33vous avez sans doute raison de le dire, et puis même ceux qui le vivent le disent,
01:37mais est-ce que c'est une réalité ? Est-ce qu'ils ne mentent pas ?
01:41Est-ce que vraiment le cœur qui bat la chamade, vous voyez cette belle expression qu'on utilisait jadis,
01:46mon cœur bat la chamade ? C'est très fort.
01:51D'abord, ça commence à quel âge l'amour de vacances ? C'est 12 ans, 13 ans ?
01:55Alors, il y a l'amour, on va dire, émotionnel, affectif, sans l'amour physique,
02:00qui, lui, peut commencer très très tôt.
02:02L'amour un peu pur, non charnel, on va l'appeler comme ça.
02:06Ça, ça peut commencer très tôt.
02:08Et ensuite, après la puberté, bah oui, là, évidemment,
02:10il y a le côté génital, charnel, qui commence à se réveiller.
02:15Ah oui, ce n'est pas très romantique, le côté génital.
02:20On n'est pas dans une chanson de Barbelivien.
02:25Gardez le mot charnel passionnel.
02:26Charnel, c'est joli.
02:28Non, mais c'est vrai que c'est des moments forts, on a tous, j'imagine, c'est un moment particulier.
02:32Mais c'est le meilleur.
02:34Pourquoi vous dites ?
02:35Parce qu'on est en naissance, on ne sait même pas pourquoi on ressent ça, c'est ça qui est génial.
02:40Mais la première fois qu'on est attiré, qu'on a 10-12 ans, qu'on est attiré par une...
02:45Plus 12 que 10, il ne faut peut-être pas exagérer.
02:47Oui, 10 ans, 10-12 ans.
02:49Oui, alors si vous êtes 13 ans d'avance, 10 ans, mais bon.
02:51Non, pas 13 ans d'avance, mais moi, j'aurais dit juste une chose, au CM2 par exemple.
02:55Au CM2, on jouait à Dallas, figurez-vous, et moi, j'avais le rôle d'être le docteur de sous-Hélène.
03:01Ah ben ça y est.
03:02Et sous-Hélène, dans le rôle, là, c'était Marianne, je m'en souviens très bien, Marianne, elle s'appelait.
03:06Et j'étais très amoureux d'elle, et elle commençait en plus à avoir des formes, et j'étais en CM2 !
03:12Vous vous rendez compte ?
03:13Bon, à cet âge-là, il n'y a pas encore la sexualisation, quand même, de façon très importante.
03:20D'ailleurs, vous parliez d'innocence, moi, je parlerais de légèreté d'esprit quand on est adolescent.
03:25C'est-à-dire, oui, on peut tomber amoureux en vacances à n'importe quel âge.
03:29Sauf que quand on a 50, 60, 70 ans, en général, on a cumulé des préoccupations, des événements de vie, etc.
03:35On n'a pas toujours la même légèreté quand on parle en vacances.
03:38On est un peu moins adolescent, à 70 ans, quand même.
03:41Bon, on va faire un petit tour de table, M. Boujaoudé, et on va demander aux uns et aux autres s'ils ont des souvenirs.
03:46Alors, Caroline, il turbide.
03:47Oui, j'ai des souvenirs, évidemment, mais c'est vrai que je pense que c'est aussi le moment où tous les ingrédients sont réunis.
03:51Parce que je pense qu'ici, autour de la table, mais aussi tous nos auditeurs, on ne va pas se mentir,
03:55c'est quand même le moment de l'année où on est le plus canon, entre guillemets.
03:58C'est-à-dire, on est tous bronzés, on est tous quand même un peu dans cet esprit d'innocence, de libération.
04:04Bon, Didier, si, on est quand même mieux en été, en plein mois de juillet, au mois de novembre.
04:09Mais la raison, c'est pour ça qu'il faut se marier en septembre.
04:12Tu te maries en septembre parce que t'as bronzé tout l'été, il n'y a rien de pire que de se marier fin juin.
04:17T'étais blanc comme un cachet d'aspirine.
04:18Je pense aussi que comme inconsciemment, en tout cas quand on est plus jeune, on sait que ça va se finir,
04:23et bien ça rend l'histoire encore plus incroyable.
04:27D'accord ? Parce que finalement, c'est la longueur quand tu te maries, quand t'es plus grand,
04:31tu te dis bon ben j'en prends pour 30, 40, 50 figes.
04:34Ça vous dit comme ça ?
04:35Moi je ne me le dis pas, mais je pense qu'il y a ce côté où on sait finalement que ça va se finir dans les larmes, dans le drame.
04:43Mais quand ça se finit, c'est dur.
04:44Et c'est hyper dur.
04:44On ne le sait pas, pardonnez-moi, quand t'as 13 ans.
04:46Pour les auteurs de chansons, tout est sur le quai de gare de la Vingt, le train qui s'en va.
04:51Tu te laisses croire que ça va continuer.
04:54Tu te mens.
04:55Vous vous mentez, mais évidemment qu'on se reverra.
04:57Et en fait, on se revoit.
04:58Mais c'est pas vrai, on se revoit.
04:59Je suis désolé de vous le dire, on se revoit.
05:01Le principe de la monde de vacances, c'est qu'on ne se revoit pas, Pascal.
05:05Il n'y a pas de règle, comme toujours.
05:08Il y a des exceptions peut-être, mais la règle, c'est qu'on ne se revoit pas.
05:1238 ans plus tard.
05:14Ah oui, d'accord.
05:15Non, je me souviens très bien d'être parti aux premières vacances de novembre,
05:22rejoignant la jeune femme ou la jeune fiancée.
05:26Oui, évidemment.
05:27Ça, c'est remonté.
05:28Après, il y a quelque chose qui est possible, c'est que c'est vrai que...
05:30Quand on retourne...
05:31Effectivement, on n'avait pas vu forcément le loup à 13 ou 14 ans, M. Boujaoudé.
05:35Oui, en tout cas, pas dans le sens où vous l'entendez, oui.
05:40Bah non, mais c'est...
05:41On ne sait pas peut-être...
05:43Non, mais disons...
05:46Ils ont les choses à 13 ans, mais dans ma génération, je ne sais pas, c'était très...
05:52Les petits parisiens étaient parfois...
05:53Il y avait un mot, d'ailleurs, qu'on n'entend plus du tout, on disait dégourdi.
05:58Les petits parisiens étaient parfois un peu plus dégourdis, parce qu'il y avait des rapports tarifés
06:01qui pouvaient exister dans les rues, qui n'existaient pas forcément, d'ailleurs...
06:05Et on oublie un truc essentiel à cette époque-là, la correspondance.
06:10Vous l'avez commencé à 16h, la phrase, donc, quand même.
06:12La correspondance.
06:13Mais bien sûr !
06:14Parce qu'aujourd'hui, les textos, c'est n'importe quoi, je veux dire, t'envoies un truc...
06:17Mais non, c'est nul.
06:18Bah non, c'est pas mal.
06:19Vous l'avez très bien, vous l'avez envoyé avec votre téléphone.
06:21C'est la correspondance qui entretenait le fantasme de cet amour, c'est-à-dire, on disait
06:28je t'aime, alors qu'on ne savait même pas ce qu'on disait, on avait 12 ans, on écrivait
06:31des lettres d'amour, parce qu'on voyait ça à la télé, dans les films.
06:33Mais ça pouvait être terrible, parce qu'il y a plein de gens qui retournent au même
06:36endroit en vacances, donc tu te dis, en juillet prochain, je vais retrouver mon amoureux,
06:41donc ça marche une année, deux années, et la quatrième année, en fait, tu te fais
06:44plaquer, et tu passes un été pourri, parce qu'en fait, tu n'es plus du tout la target
06:49du genre que vous avez vécu, oui.
06:52Je n'ai plus du tout la target, oui, enfin, il y a des mots qui sont employés.
06:56La target, ça veut dire cible, hein.
06:59La target, bon, non mais je disais, quand on n'a pas vu le loup, vous avez compris ce que
07:02ça veut dire.
07:05C'est-à-dire qu'un amour à 13 ans n'est pas la même chose qu'un amour à 16 ans.
07:10Je n'ai pas de statistiques, mais à 13 ans, je pense que la majorité des jeunes gens
07:14sont encore...
07:15Et les statistiques, la moyenne, c'est 16 ans ?
07:17Oui, à 13 ans, je pense que la majorité des garçons et des filles sont encore, d'une
07:21certaine manière, oui, purs, disons les choses, et je pense qu'à 16 ans, les choses
07:25sont différentes.
07:25Ça bascule, comme vous dites, monsieur Boudjaoudet.
07:30Mais donc, évidemment, on est dans autre chose quand le sexe arrive, on est dans autre
07:35chose.
07:37On est dans quoi, du coup ?
07:38Après, on est dans...
07:39Après, on est dans une histoire plus adulte, déjà, pardonnez-moi.
07:44On est dans une autre, dans une quelque chose de plus adulte.
07:47Ah, il est revenu, monsieur Boudjaoudet.
07:48Mais alors là, vous allez revenir après la pause.
07:52Gilbert Boudjaoudet, médecin sexologue, alors que l'amour de vacances, pour moi,
07:57curieusement, il est presque sans sexe.
07:59Il y a quelque chose, vous voyez, on est dans...
08:02On a 13 ans, on est quelque chose dans Gentil Dauphin, vous voyez ?
08:06La chanson de Gérard Le Normand.
08:08C'est personnel, il est 17h27.
08:11A tout de suite.
08:1216h-18h, Pascal Praud, sur Europe 1.
08:15Un nom d'amitié qui commence...
08:19Ça, c'est vous aussi, dis donc ?
08:21Ça, c'est vous ?
08:21Encore ?
08:23Putain, mais qu'est-ce que vous n'avez pas écrit ?
08:24Qu'est-ce que vous avez écrit, quand même ?
08:25Ça, c'est pour que si, est-ce qu'il chante ?
08:26Qu'est-ce que j'ai aimé enregistrer cette chanson ?
08:28C'était Elsa et Glenn Meveros.
08:30Je me souviens, on enregistrait ça aux Etats-Unis.
08:33C'était un moment...
08:33Sublime.
08:33L'après-midi, ça se fème.
08:35Bon, c'est Jackpot, hein ?
08:37Ça, c'est vrai, ça avait bien marché, ça ?
08:39Ça avait bien marché, ça ?
08:40Le tube de quoi, des années ?
08:42Bon, Gilbert Boujaoudé, médecin sexologue,
08:47qui nous parle des amours de vacances.
08:50Effectivement, je pensais ne parler que des jeunes,
08:52mais ce qui est intéressant dans ce que vous nous avez dit,
08:53c'est que les amours de vacances peuvent aussi passer à l'EHPAD.
08:57Ah oui, mais pourquoi pas ?
09:03Je vais vous dire, pour avoir beaucoup fréquenté les EHPAD ces dernières années,
09:08c'est formidable d'ailleurs, parce que tu t'aperçois qu'effectivement,
09:11il y a toujours, jusqu'au bout, ce désir d'entrer en contact avec l'autre.
09:17Voilà, il y a toujours un désir d'amour, tu n'as pas envie d'être seul,
09:20l'homme n'est pas fait pour être seul dans sa chambre.
09:22Pour tout vous dire, même parfois, je trouve qu'il y a un côté un peu pathétique,
09:25notamment des hommes qui veulent absolument,
09:28encore une minute, monsieur le bourreau,
09:31encore une caresse,
09:33mais c'est la nature humaine et c'est notre condition humaine.
09:36Vous vous souvenez de Jacqueline et René, qu'on l'avait eue ?
09:38Il y a un élan vital qui s'exprime comme ça.
09:43D'ailleurs, vous avez dit juste avant,
09:45juste avant la couture,
09:46vous avez dit quelque chose, monsieur Pro,
09:48qui est tellement juste que ça impacte des gens pendant très longtemps.
09:51Vous avez dit que l'amour de vacances,
09:54c'est quelque chose qui est bien plus que du sexe,
09:56c'est quelque chose qui prend au cœur,
09:58prend au trip presque,
09:59quelque chose de fort comme ça.
10:01Ben figurez-vous qu'il y a des personnes
10:02qui, suite à un amour de vacances comme ça,
10:04mettent très très longtemps ensuite
10:06à pouvoir faire une rencontre où ils se sentent bien.
10:09Pourquoi ? Parce qu'ils disent,
10:10mais ça me paraît fade par rapport à ce que j'ai connu
10:13lors de la rencontre, l'amour de vacances.
10:15Tellement c'est quelque chose de puissant, de passionnant en fait.
10:18C'est pour ça que moi j'ai arrêté à 13 ans.
10:22Quel menteur !
10:24Vous attendez à 13 pour recommencer sûrement.
10:28Non mais c'est vrai que je trouve qu'à cet âge-là,
10:33alors peut-être que tout le monde n'était pas comme ça aussi,
10:35tout le monde n'est pas le même à 13 ans,
10:37mais il y a quelque chose de l'ordre de la pureté,
10:40oui, de cette volonté de ne pas abîmer les choses.
10:44Il y a un côté jeune verter, un peu.
10:47C'est pour ça que ça ne s'oublie pas.
10:48Et que c'est traumatisant aussi par moment,
10:51ça peut être un traumatisme.
10:52Si on vous pose la question de votre premier amour,
10:54vous allez voir, vous en souvenez tous.
10:56Justement, M. Bouh-Jaoudé,
10:58vous allez écouter ce que nous dit Caroline Iturbide,
11:00parce qu'elle a une anecdote.
11:02Non mais ce n'est pas une anecdote,
11:03mais c'est amusant,
11:04parce que des amours de vacances,
11:06moi là je ne parle pas de 13 ans,
11:07je parle un petit peu plus tard,
11:10j'avais 18 ans,
11:11et alors je peux vous dire que je n'étais pas peu fière,
11:13parce que mon amour de vacances,
11:14tout le monde le connaît ici,
11:16c'était un certain David Charvet.
11:17Est-ce que vous souvenez-vous ?
11:19Ah oui !
11:19Je connais bien d'avis de...
11:21Il est sublime.
11:21Je lasse.
11:22Il est bien fou.
11:23Alors cette chanson,
11:24j'apprends qu'elle a été écrite par Félix Gray,
11:26qui est un très bon ami de Jusier.
11:29C'est nous qui avons produit ça.
11:32Et il m'apprenait sa chanson,
11:34et moi je lui apprenais un roman d'amitié
11:36de Glenn Ménéon, de Elsa.
11:38Et c'est vrai que c'est un amour de vacances particulier,
11:40parce que sincèrement,
11:42là j'avais tapé le haut du panier.
11:43Donc c'est dire que tout l'année d'après,
11:45les copines...
11:46Comment ça s'est terminé ?
11:47Combien de temps ça a duré ?
11:48Très mal.
11:48Ça s'est très mal terminé.
11:49D'ailleurs je pense qu'il ne se souvient absolument pas de moi.
11:51Ça a duré combien de temps ?
11:52Un amour de vacances.
11:54Vraiment un amour de vacances.
11:55Qui commence au début de l'été.
11:59Mais vous vous étiez rencontrés où ?
12:01Alors on s'était rencontrés à Paris,
12:03dans un lieu qui à l'époque,
12:04je ne sais même pas si ça existe encore,
12:05s'appelait le Bouddhabar.
12:06Bien sûr.
12:07Il y a quelqu'un qui se lance là-bas.
12:10Ça c'est la magie de la rencontre
12:11complètement hasardeuse.
12:13Et ensuite,
12:13ça n'a été que de galère en galère,
12:15parce que tout l'été,
12:16j'ai attendu,
12:17j'ai espéré qu'on se retrouve,
12:19mais on ne se retrouvait pas.
12:20C'était compliqué,
12:21le train, etc.
12:22Lui, il est quand même un peu américain sur les bords.
12:24Donc il me sortait,
12:25qu'il allait à Los Angeles,
12:26mais qu'il allait revenir, etc.
12:28Et donc moi,
12:29ça m'a tenu.
12:30Tout l'été.
12:30Pendant ce temps,
12:31il avait d'autres copines.
12:32Alors j'imagine bien que maintenant,
12:34je ne suis plus grande.
12:35Parce que des trains,
12:35quand on est amoureux,
12:36ce n'est pas très compliqué de prendre un train.
12:39Et alors vous l'avez vu où ?
12:41Vous vous êtes rencontrés où ?
12:42Dans le sud-ouest,
12:44on se retrouvait dans le sud-ouest.
12:46Et là, vous aviez 18 ans.
12:47C'est vraiment hyper gênant de parler de ça,
12:49parce que j'avais 18 ans.
12:50Parce qu'aujourd'hui,
12:51je suis mariée et tout.
12:52Et alors,
12:53vous l'avez vu avant ?
12:55Oui, c'était avant.
12:57Et non seulement c'était un amour de vacances
12:58que j'ai espéré,
12:59que j'ai attendu,
13:00que j'ai bronzé pour lui.
13:02Je me souviens,
13:03je me suis dit,
13:03bon,
13:03c'est quand même,
13:04il faut qu'à chaque moment,
13:06si jamais il surgit sur la plage de Garitz,
13:09il faut que ce soit magique.
13:10Bien sûr, oui.
13:12Et à ça,
13:13vous rajoutez le petit effet
13:15waouh,
13:15parce que c'était quand même une star,
13:16c'était la star de Alerta Malibu.
13:18Et donc du coup,
13:19ça m'a énormément marquée,
13:21et presque traumatisée,
13:23parce qu'après,
13:23il faut reconstruire d'autres histoires.
13:26Et c'est pour ça que moi,
13:27j'avais écrit
13:27les hommes plus classiques.
13:28Les hommes plus classiques.
13:29Alors moi,
13:35j'ai eu la même histoire
13:36avec Julia Roberts.
13:40On se rencontre
13:41chez René,
13:42un soir,
13:44dans le 19ème arrondissement,
13:45un bouclard
13:46où j'allais régulièrement.
13:48Et Julia était là,
13:50on se connaissait mal.
13:51Comment vous l'avez accosté ?
13:53Je lui ai dit
13:53« How are you ? »
13:56Et elle m'a dit
13:57« You are a journalist
13:58of Téléfoot ? »
13:58Je lui ai dit « Yes ! »
14:01C'est sûr que ce n'était pas
14:02son sosie.
14:04C'était Julien Robert.
14:06C'était Julien Robert.
14:08C'est Julien Robert
14:09qui avait mis le perruque.
14:12Il avait un petit truc en plus.
14:14J'ai eu cette histoire
14:15et elle m'a un peu
14:16effectivement
14:17pareil,
14:18entraîné,
14:19elle m'a emmenée en bateau
14:20et elle était souvent
14:21à Los Angeles.
14:23On s'est vus
14:24au Pouliguin
14:25au Parc des Évins
14:26où j'avais mes habitudes
14:28et je lui ai payé
14:30un Diabolomante
14:31et c'est une belle aventure.
14:33C'est une histoire,
14:34une technique.
14:35On va partager ensemble
14:36une gaufchantille, Julia.
14:38Il ne faut rien regretter.
14:39C'est pour ça
14:40que le roman d'amitié,
14:42c'est pour ça
14:43que ça dure
14:43plus facilement
14:44que le roman d'amour.
14:45Moi, j'avais très peur
14:47des histoires d'amour
14:47quand j'étais adolescent.
14:49Oui, parce que ça fait souffrir.
14:50J'ai fait un âge.
14:51J'avais peur
14:52de les souffrances.
14:53Et toujours ?
14:55Non, depuis,
14:56je me suis fait
14:57à la blessure.
14:58Oui, à la blessure.
15:00Non, mais c'est vrai.
15:01C'est la blessure.
15:02Il a dit un truc,
15:03il est toujours là,
15:03M. Boujaoudé.
15:05Là, c'est vrai.
15:06On s'écoute.
15:07Non, mais là,
15:07ce qui est intéressant,
15:08M. Boujaoudé,
15:09c'est peut-être...
15:10Et alors, là,
15:10vous allez parler aux parents.
15:12Comment gérer
15:13lorsqu'on a une fille,
15:16moi, je l'ai vécu, ça,
15:1713 ans, 14 ans, 15 ans,
15:19c'est la fin des vacances,
15:20elle est en larmes,
15:21le garçon repart à Dunkerque,
15:23on va rentrer à Paris,
15:25on ne le reverra pas,
15:26elle est dans la voiture,
15:27elle pleure tout le temps.
15:29Tu n'as pas le droit
15:30de lui dire,
15:31par exemple,
15:32parce que quand j'étais jeune,
15:33on disait ça,
15:34mais non,
15:34ça passera,
15:35je trouvais ça horrible.
15:36On ne le comprend pas.
15:38Voilà,
15:39et puis c'est horrible
15:40de dire ça,
15:40et au contraire,
15:41quel mot,
15:43qu'est-ce qu'on doit dire ?
15:44Justement,
15:44il y a deux choses,
15:46une à ne pas faire,
15:46une à faire.
15:47La première,
15:48c'est d'essayer de minimiser
15:49ce que la personne vit,
15:50parce que pour elle,
15:51c'est un drame incroyable,
15:53et ça va creuser encore plus
15:55le fossé entre les parents
15:56qui ne comprennent rien,
15:57et voilà,
15:58donc ne pas minimiser ça,
15:59surtout qu'en général,
16:00c'est à cause des parents
16:01qu'on est rentrés,
16:01c'est eux qui ont décidé
16:02que c'est fini les vacances.
16:03Ah oui,
16:03on ne va pas aller vivre Dunkerque,
16:06on ne va pas déménager à Dunkerque.
16:09La deuxième chose
16:10qui est la plus importante,
16:11on ne cherche pas à rassurer,
16:13ni à dire des mots doux,
16:15ni quoi que ce soit,
16:16il n'y a qu'une chose à faire,
16:17c'est dire à l'autre
16:17qu'on est présent.
16:18On sait que c'est difficile,
16:20on sait que ça fait mal,
16:21je sais que c'est dur,
16:22mais je suis là,
16:23t'inquiète,
16:23tu n'es pas seul.
16:24C'est-à-dire le fait de savoir
16:25qu'on n'est pas en train de...
16:28Oui, mais je vous assure,
16:28c'est déchirant
16:29quand sa fille,
16:30qui a 13 ans,
16:34pleure ou 14 ans,
16:35pour les parents,
16:36je trouve que c'est déchirant,
16:37même si on sait
16:38que c'est la vie de ça.
16:41J'ai une fille du même âge
16:42et je vais vous apprendre
16:43un petit truc qui peut aider,
16:44parce qu'en tant que parent,
16:45ça fait très très mal au cœur
16:47de voir son enfant comme ça.
16:48N'oublions jamais
16:49que ce sont des moments
16:50où l'enfant est en train d'apprendre
16:52comment on gère une déception,
16:55comment on gère une frustration.
16:57Ce qui fait que quand on sera adulte,
16:59quand on aura des choses
17:00qui vont nous échapper,
17:01des échecs, etc.,
17:02on était solide,
17:04on a appris comment on gère ça.
17:05Oui, mais c'est triste.
17:0617h42,
17:07on marque une pause.
17:09Ah voilà,
17:10ça c'est déchirant.
17:1317h42,
17:13on parle des histoires d'amour.
17:15Non,
17:17c'est pas moi.
17:18Après la pause,
17:19après la pause.
17:19Ça c'est pas moi celle-là,
17:20c'est moi qui ai les produits.
17:22Après la pause.
17:24Vous me changerez un petit billet là-dessus ?
17:26Il y a tout pour lui.
17:26Le tissu !
17:27Encore le tissu !
17:29Non.
17:29Il est 17h48.
17:30On devait être blindé.
17:32Mais Florent a très peu parlé.
17:33Mais il va parler.
17:34Voilà,
17:34Florent a fait que vous allez parler.
17:36Je voulais juste dire...
17:37Non,
17:37après la pause.
17:38Les chagrins des enfants.
17:40Oui,
17:40j'ai bien compris,
17:41mais vous allez parler
17:42après la pause.
17:44Ce sera le même chagrin
17:45après la pause.
17:46C'est pas grave.
17:46Un ouvrage.
17:47Il est 17h43.
17:50Pascal Prouez-vous...
17:51Dit-il en sortant de...
17:52Oui,
17:52Pascal Prouez-vous jusqu'à 18h.
17:5401-90-20-39-21
17:5601-90-20-39-21
17:58Appel non surtaxé
17:59pour nous rejoindre
18:00et pour réagir à l'émission.

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