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  • il y a 5 jours

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Transcription
00:00Alors au Danemark, le Parlement a adopté une loi
00:14relevant l'âge de la retraite à 70 ans
00:16à partir de 2040. D'ailleurs c'est très intelligent
00:18c'est-à-dire que c'est un pays qui pense à l'avenir
00:20qui se prépare, qui découvre pas
00:22au dernier moment qu'il a des soucis
00:23avec sa retraite. Vous savez combien il y a de retraités
00:26au Danemark aujourd'hui ?
00:27Un million. Vous savez combien il y en a en France ?
00:2918 millions. Je veux que vous avez préparé le sujet.
00:34La nouvelle loi fixe à 70 ans au Danemark.
00:40C'est 67 aujourd'hui, l'âge de la retraite
00:42pour tous ceux nés après le 31 décembre 1970.
00:46Donc si vous étiez danois jusqu'à 70 ans
00:49c'est autrement dit toutes les personnes
00:50qui auront 69 ans en 2040.
00:54Et après, on est avec l'excellent Didier Bardemier.
00:59Mais dites-moi, vous avez même trouvé une chanson
01:02pour illustrer le propos.
01:04Remarquable, remarquable. Effectivement.
01:06Elle est bien en plus... Franja, elle est très bien cette chanson en plus.
01:08Je trouve. Elle est vraiment très bien écrite.
01:10Je pense que celui qui l'a composée
01:12est promis à un bel avenir.
01:14Elle raconte bien, enfin j'avais anticipé,
01:16mais elle raconte assez bien
01:18l'avènement des 70 ans.
01:20Bon, 70 ans, moi je me souviens,
01:23alors c'est une banalité que je vais dire,
01:24mais quand on était enfant,
01:26mon grand-père avait 70 ans,
01:28c'était un homme au repos, en fait.
01:30C'est-à-dire qu'il faisait très peu de choses.
01:32En tout cas, il faisait très peu de choses.
01:34Il faisait ses courses le matin, je me souviens.
01:36Il faisait une sieste l'après-midi.
01:37Il regardait peut-être un peu la télévision l'après-midi.
01:39Et puis à 9h, tout le monde était couché.
01:41Il n'y avait pas de vie active.
01:42Aujourd'hui, un homme de 70 ans,
01:43c'est d'ailleurs peut-être un problème, Didier.
01:45C'est que vous avez 40 ans.
01:47Tous les gens qui ont 70 ans, 75 ans,
01:49et même parfois 80 ans,
01:50en fait, ils ont 40 ans dans leur tête,
01:52ou 50 ans dans leur tête.
01:53C'est vrai.
01:54Et peut-être que c'est compliqué.
01:55Je vois que Julien Clerc, par exemple,
01:56a sorti un nouveau disque ce matin.
01:58Ce matin-là.
01:59Ce matin.
02:00Julien, il est de 1947.
02:0247.
02:02Donc, il a 78 ans.
02:04Mais on dirait un jeune homme.
02:06Alors, j'exagère un peu.
02:07Parce qu'il est resté comme ça.
02:08Non, mais...
02:09Le mot jeune homme,
02:10c'est vrai.
02:10Mais en tout cas,
02:11c'est sidérant quand même.
02:14Oui, puis il a une joie de vivre.
02:15Il est toujours actif.
02:17Mais en fait, ce problème de retraite
02:19en dehors des vrais métiers pénibles,
02:22nous, on ne peut pas dire
02:23qu'on soit dans la pénibilité.
02:25Donc, en fait,
02:27ça devrait être libre pour tout le monde.
02:31Il devrait y avoir un âge minimum
02:33pour les gens qui ont vraiment trimé,
02:35les types qui portent,
02:37qui montent les trucs dans les chantiers,
02:39le ciment, les trucs,
02:40ceux qui ont mal au dos.
02:42Mais les autres,
02:43ils partent à la retraite quand ils veulent.
02:45C'est le cas.
02:46C'est le cas.
02:47Parce qu'aujourd'hui,
02:47si moi, je veux travailler
02:48jusqu'à 70 ans dans l'entreprise,
02:50j'ai le droit.
02:52C'est le cas aujourd'hui.
02:54On ne met pas les gens à la retraite
02:56obligatoirement.
02:57Je le dis pour Olivier Guenegg,
02:59qu'il soit très au courant de ça.
03:01Il est hors de question que je parte.
03:06Mais bien sûr.
03:06Non, jusqu'à après 70 ans,
03:08on te met à la retraite.
03:09Mais par exemple,
03:09c'est le cas de Nelson Montfort.
03:10Nelson Montfort,
03:12Antenne 2,
03:13l'a mis à la retraite à 70 ans.
03:15Il ne voulait pas quitter l'antenne
03:17avant 70 ans.
03:18Et rien ne l'interdisait
03:19de faire de l'antenne.
03:20Donc, il est resté jusqu'à 70 ans.
03:22Je dis,
03:22ma fille a son professeur de mathématiques,
03:24elle a 68 ans.
03:25Elle ne veut pas s'arrêter.
03:27Ah oui ?
03:2768 ans.
03:28Prof de maths.
03:30Non, parce que,
03:31plus bon,
03:32quand on a un métier qu'on aime,
03:33c'est très compliqué.
03:34Bah oui.
03:36Mais est-ce que,
03:37vous,
03:39les signes
03:42d'une,
03:43disons-le,
03:43de la vieillesse
03:44peuvent exister
03:45dans l'énergie,
03:46dans la créativité,
03:48dans...
03:48Je vais vous faire sourire.
03:50Après mes 60 ans,
03:51j'ai connu ça.
03:53Le mal de dos,
03:54le truc.
03:56Eh bien là,
03:56j'ai passé des 70,
03:58parce que j'ai 71,
03:59j'ai plus mal nulle part.
04:01Donc, à mon avis,
04:02je vais tomber d'un coup.
04:04C'est toujours gay
04:06avec Didier.
04:07C'est pas drôle.
04:08Il faut bien comprendre
04:09que derrière
04:10les sunlights des tropiques,
04:12il y a une mélancolie,
04:13je dis Didier Barbelivien.
04:14Mais non,
04:15c'est pas une mélancolie.
04:16C'est pas une mélancolie.
04:16Moi, je suis lucide.
04:18Non, c'est vrai
04:18qu'il fait partie des gens.
04:19J'ai plus mal nulle part.
04:19Il est très lucide.
04:20Donc, c'est pas normal.
04:21L'énergie...
04:22Moi, la créativité,
04:24par exemple,
04:24vous qui êtes un artiste,
04:26est-ce que cette créativité,
04:29cette énergie-là
04:30est émoussée avec l'âge ?
04:32Absolument pas.
04:34Absolument pas.
04:35C'est même un peu gênant
04:37parce que j'ai écrit
04:39beaucoup plus
04:39qu'on me sollicite.
04:42Mais j'ai pris ce pli-là.
04:45C'est comme un...
04:46Je dis quelquefois,
04:47c'est un jogging intellectuel.
04:49C'est-à-dire...
04:50Je n'imagine pas ma vie
04:52sans écouter de la musique,
04:53sans en jouer,
04:54sans écrire.
04:55Julien,
04:56que je regardais ce matin,
05:00et vous en avez parlé,
05:02il est dans le même cas.
05:03Elle est belle,
05:03la chanson, d'ailleurs,
05:04je trouve.
05:05Très jolie.
05:05Et je trouve que
05:06je ne connaissais pas
05:07Paul Ecole.
05:08Je ne connaissais pas...
05:09C'est un grand auteur,
05:10Paul Ecole.
05:10Je le cite régulièrement.
05:12Il a travaillé avec Obispo,
05:14je crois.
05:14Mais je trouve que
05:15ce qu'il a écrit...
05:17Avec Calogero, beaucoup.
05:18Je trouve que
05:19ce qu'il a écrit
05:19est vraiment très réussi.
05:20Et on peut l'écouter.
05:21On peut écouter
05:22il y a quelques notes, d'ailleurs.
05:23C'est ce qu'on appelle...
05:24C'est un auteur
05:27de la nouvelle génération,
05:29bien qu'il n'ait pas 20 ans,
05:30mais il a une écriture,
05:32pour moi,
05:33merveilleuse, quoi.
05:34On peut écouter
05:35quelques notes,
05:35tiens, de musique.
05:37Alors, je le dis
05:37pour ceux qui ne le savent pas,
05:39qui ne le savent pas,
05:39Julien Clerc a écrit
05:40une chanson hommage
05:42pour Gérard Leclerc
05:43que nous aimions tendrement,
05:45qui est mort le 15 août 2023.
05:47Julien avait d'ailleurs
05:48chanté à la boule
05:49le 17 août 2023.
05:51Didier Barbelivien
05:52a été présent ce jour-là.
05:54Puis Didier est très ami,
05:55bien sûr,
05:55avec Julien Clerc.
05:57Et cette chanson hommage
05:58est très réussie.
05:59Écoutons.
06:00Et tant qu'il y aura
06:01le passage
06:03Les avions frôlant
06:06les nuages
06:07Je dirais sans Dieu
06:10cent fois
06:11sans louanges
06:13Les avions parfois
06:15ressemblent à des songes
06:17Alors, ce qui est aussi intéressant
06:19pour un chanteur,
06:19c'est la voix.
06:21Forcément,
06:21cette voix,
06:22il y a un moment,
06:23elle peut se casser
06:24parce que l'âge est là.
06:26Vous la travaillez,
06:27Didier ?
06:28Elle est moins...
06:30Est-ce qu'elle rebondit
06:31moins qu'avant ?
06:32Ou est-ce que c'est pareil ?
06:33Non, non, non.
06:33Pas du tout.
06:34On a le même prof,
06:35Julien et moi.
06:37On a le même coach.
06:40C'est Julien
06:41qui me l'a envoyé.
06:44Jérémy Reynolds
06:45il s'occupe de nos voix.
06:48En tout cas,
06:48la voix de Julien
06:49elle est parfaite.
06:50Au début,
06:51c'est un peu...
06:51Ça paraît un peu ridicule
06:53parce qu'il nous fait faire
06:54des exercices.
06:57Ça a l'air vraiment
06:58surprenant.
07:00Par exemple ?
07:01Des trucs...
07:04En fait,
07:04on ne se sert pas
07:05de notre voix.
07:06Il nous fait faire
07:07des exercices
07:08à partir de la position
07:10de la langue,
07:11de l'estomac,
07:12de machin.
07:13C'est très étonnant.
07:16Merci en tout cas,
07:17Didier,
07:17d'être intervenu.
07:18Quel est le programme
07:19du week-end ?
07:19Vous avez des voisins,
07:20Didier ?
07:21Oui, mais ils sont loin.
07:23Ah bon ?
07:23Je sais que c'est
07:24la fête des voisins
07:25aujourd'hui.
07:25Ou demain ?
07:26Oui, non,
07:26c'est ce soir,
07:27la fête des voisins.
07:28Ah, c'est ce soir.
07:28Oui.
07:29Mais vous êtes dans un...
07:30Non, ce soir,
07:32je serai à Paris.
07:33Eh bien,
07:33vous avez des voisins à Paris.
07:34Oui, c'est vrai.
07:37Oui, oui.
07:37C'est vrai.
07:37Ma voisine en haut,
07:39qui est sympa
07:40parce qu'elle me dit
07:41qu'elle adore
07:42quand je joue du piano.
07:44Or, je joue vraiment
07:45comme une misère.
07:45Oui, mais alors vous,
07:46vous êtes un drôle de voisin
07:47parce que vous avoir,
07:48vous, comme voisin,
07:51si vous jouez du piano,
07:52vous jouez du piano
07:53dans la journée
07:53ou si vous jouez du piano
07:54la nuit à 4h du matin ?
07:57Ah non, jamais
07:57à 4h du matin.
07:58J'ai la maison
08:00dans les Yvelines pour ça.
08:01Mais Julien Clerc,
08:02je me souviens,
08:04un jour,
08:04il s'est enfermé
08:05dans mon bureau.
08:06Il a commencé une répète.
08:08Hélène m'a dit,
08:09sa femme,
08:11on est parti pour une heure,
08:12une heure et quart,
08:12une heure et demie.
08:13Je dis,
08:13tu plaisantes ?
08:15Elle m'a dit,
08:15non, non,
08:16il répète sa mélodie,
08:17il veut la connaître
08:17par cœur et tout.
08:19Mais Julien,
08:20je crois qu'il vit à Londres.
08:21Donc il vient chez vous
08:22et puis quand il vient
08:23dîner chez vous,
08:24il va répéter sa mélodie.
08:27Il arrive qu'avant de dîner,
08:29oui,
08:30il répète la mélodie, oui.
08:31Bon,
08:33cette semaine,
08:34on vous a eu lundi
08:35puisque vous étiez
08:36notre chanson de la semaine,
08:39cher Didier Berbe-Olivien,
08:40avec les mariés de Vendée
08:42qu'on avait fait
08:42en hommage à Bruno Retailleau.
08:44C'était très subtil
08:45de notre part,
08:46bien évidemment.
08:47Il s'était marié avec Laurent.
08:47Il y avait toujours
08:48la chanson aujourd'hui ?
08:49C'est la chanson de la semaine,
08:51ami.
08:54C'est la chanson de la semaine,
08:56la chanson de la semaine,
08:57elle est là.
08:58C'est le principe
08:59d'une chanson de la semaine.
09:00Bien sûr.
09:01Je l'aime toujours
09:02cette chanson-là,
09:03c'est dément.
09:03C'est vrai ?
09:04Ben oui.
09:05Ben oui.
09:05Elle a 23 ans.
09:11Non, qu'est-ce que je dis ?
09:1233 ans.
09:14Ouf !
09:16Non, c'est pas possible.
09:17Et Didier,
09:18on vous retrouve aussi
09:18sur Europe 1 dimanche
09:19de 17h à 18h.
09:21Dis-moi,
09:21c'est que tu chantes
09:22avec votre invité
09:23François Bernheim.
09:24Absolument.
09:25Il s'est passé
09:2533 ans, mon Dieu.
09:26Il est 11h26 bientôt
09:38et nous allons marquer
09:39une pause.
09:39On remercie évidemment
09:40l'ami Didier Barbelivien.
09:42Peut-être que Jacques Vendroux
09:43passera dans notre studio
09:44tout à l'heure.
09:45Il viendra nous dire
09:46sur ce sujet.
09:46Je vous souhaite le meilleur.
09:48Lui aussi,
09:48c'est un perdron de l'année,
09:49Jacques Vendroux.
09:50Bon.
09:51Ben bien évidemment.
09:54Il est 11h26.
09:55On marque une pause.
09:56A tout de suite.
09:56sur Europe 1.
09:5911h-13h.
10:00Pascal Praud
10:01sur Europe 1.
10:02Ne serait-ce pas
10:03le dénommé Christian
10:04qui arrive ?
10:06C'est bien lui.
10:07L'excellent Christian
10:09qui est militant
10:13de la France insoumise.
10:16Donc évidemment,
10:17la retraite à 70 ans.
10:19Bon, ça doit le faire hurler
10:21mais en même temps,
10:21si quelqu'un veut travailler
10:22jusqu'à 70 ans,
10:23j'espère que vous n'êtes pas contre.
10:25Je crois que dans le service public,
10:26d'ailleurs,
10:26tu es mis à la retraite
10:27mais dans le privé,
10:28tu peux travailler.
10:29Mais si quelqu'un veut travailler
10:30jusqu'à 70 ans,
10:32M. Christian,
10:33est-ce que ça vous choque ?
10:34Est-ce que,
10:35obligatoirement,
10:36vous le mettez à la retraite ?
10:38Non, on ne contraint pas,
10:41on met la retraite
10:43au départ de 60 ans.
10:45Les personnes
10:45qui veulent aller travailler
10:47jusqu'à 70 ans
10:48le peuvent.
10:50Dans le cadre de la loi,
10:51on ne peut que licencier
10:53pour motif de remise
10:55à la retraite
10:55qu'à partir de 70 ans.
10:58Ça, il y a déjà des textes.
10:59Donc, là-dessus,
11:00on est clair.
11:03Mais dans ce que je vous ai entendu
11:05dans l'introduction,
11:06j'ai entendu M. Barbalivien,
11:08forcément,
11:08c'est un chanteur.
11:10Alors,
11:10les métiers
11:11qui vont pouvoir aller travailler
11:13même plus tard
11:14que 70 ans,
11:15nous avons des chanteurs,
11:17nous avons des speakers
11:18de radio sportifs.
11:20Je ne suis pas speaker.
11:22Ils sont journalistes.
11:23Je ne suis pas speaker.
11:25Il ne met pas l'ambiance
11:25au-dessus de Prince.
11:26Je ne suis pas speaker.
11:28Je suis journaliste.
11:29Vous n'avez que ces métiers-là.
11:31Alors,
11:31vous n'avez que ces métiers-là.
11:33Donc,
11:33il faudrait arrêter de rêver.
11:35Si vous voulez travailler
11:36jusqu'à 100,
11:37vous travaillez jusqu'à 100.
11:39C'est votre problème,
11:39ce n'est pas le nôtre.
11:40Mais il ne faut pas
11:41obliger les autres
11:42à travailler
11:45après 60 ans.
11:46C'est ça
11:47que nous revendiquons.
11:48J'entends ce que vous dites,
11:50Christian,
11:50mais il se trouve
11:51que nous sommes
11:53devant une difficulté
11:54de financement
11:55des retraites
11:56et que les retraites
11:58par répartition...
11:59Et alors ?
12:01Vous êtes génial,
12:03en fait.
12:03Et alors ?
12:04Et alors ?
12:04En fait,
12:07tout le monde...
12:08Et alors ?
12:09Il faut trouver un financement.
12:10Ce n'est pas gratuit.
12:11Ce n'est pas magique,
12:12l'argent ?
12:13C'est simplement
12:14le mode de la cotisation.
12:17Non, mais attendez.
12:18Vous mettez
12:19tout le monde
12:19à travailler,
12:21même que ça soit
12:22qu'à 35 heures
12:23ou voire une semaine
12:25à 4 jours.
12:26Mais si vous créez
12:28de l'emploi,
12:29vous cotisez
12:30pour la retraite,
12:31donc il est où
12:32le vôtre problème ?
12:33Là, aujourd'hui,
12:33ce qu'on est en train
12:34de...
12:35Et on le verra
12:36par la suite,
12:37je suis sûr
12:38que je serai gagnant.
12:38simplement qu'à partir
12:40de 60 ans,
12:42dans certaines entreprises
12:43difficiles,
12:44comme les maçons,
12:46comme des métiers
12:46pénibles,
12:47on va dire,
12:48qu'est-ce qu'ils ont fait ?
12:49On laisse partir
12:51parce qu'ils sont
12:52en arrêt maladie.
12:54Ils sont cassés.
12:56Et puis,
12:56quand vous voulez,
12:57vous avez des entreprises
12:58qui veulent
12:59diminuer
13:00leur masse salariale.
13:02Alors,
13:02un ancien
13:03qui a plus de 60 ans,
13:04il est mieux payé
13:05qu'un jeune
13:06qui arrive dans le métier
13:07parce que souvent,
13:08on les embauche
13:09au SMIG
13:09et donc,
13:10l'ancien,
13:11il a progressé
13:12avec des plus anciens.
13:13C'est très bien,
13:13mais je me suis dégradé
13:14tout ce que vous dites.
13:15Et bien,
13:16écoutez,
13:17c'est que
13:18quand on veut faire
13:19un plan social,
13:21on vire
13:22les salaires
13:24les plus élevés,
13:25c'est-à-dire
13:26les plus anciens.
13:26Et donc,
13:27on va les retrouver
13:28au chômage.
13:29Alors,
13:30ça veut dire
13:30qu'à 50 ans,
13:3260 ans,
13:34on les retrouve
13:34au chômage
13:35où on aurait mal à vie.
13:36Christian,
13:37tout ça,
13:37on est d'accord avec vous
13:38et je trouve que c'est pas bien
13:39et qu'il faut respecter
13:40les uns les autres.
13:42Mais je vous dis
13:42qu'on a un problème
13:43de financement
13:44et que
13:45autant,
13:46dites pas non,
13:46autant on peut être d'accord
13:48sur des métiers pénibles.
13:50Moi,
13:50je vais vous dire,
13:51j'aurais fait un truc tout simple
13:52parce que j'aime bien
13:52les choses simples.
13:53J'aurais mis
13:54les non-cadres,
13:55les non-cadres,
13:56si vous voulez,
13:57à 60 ans ou à 61 ans
13:58et les cadres,
13:59c'est 65 ans.
14:00Je considère
14:01que quand t'es cadre,
14:02effectivement,
14:03c'est moins pénible.
14:04Après,
14:04on va dire,
14:04oui,
14:05mais il y a le stress,
14:06il y a ceci,
14:06il y a cela.
14:06Bon,
14:06il n'empêche,
14:07c'est pas la même chose
14:08que porter des sacs,
14:11comme le disait tout à l'heure
14:11notre ami Didier,
14:13être couvreur,
14:14tous ces métiers
14:14qui sont rudes
14:15ou physiquement,
14:16déjà,
14:16c'est rude.
14:17Voilà,
14:17j'aurais déjà fait.
14:18Je pense que
14:18quand tu es agent administratif
14:22à la mairie de Paris,
14:24t'es pas débordé.
14:24Voilà au fond
14:25ce que je pense
14:25et je le dis comme ça.
14:27En plus,
14:28tu travailles
14:29moins de 35 heures.
14:31Alors,
14:31vous me direz
14:32que tu n'es pas non plus
14:33extraordinairement payé,
14:34c'est entendu,
14:35mais je pense
14:36que tu as un travail
14:37qui correspond,
14:39que tu peux faire aisément
14:40jusqu'à 63,
14:4164 ans,
14:42tu peux travailler
14:42une année de plus
14:43sans être forcément diminué.
14:47Donc,
14:47voilà,
14:48et qu'en plus,
14:50notre système...
14:50Donc,
14:50vous êtes pour la retraite
14:51à 60 ans ?
14:52Je suis pour,
14:54comment vous dire,
14:55je fais une différence
14:56entre les métiers pénibles
14:57et les métiers qui ne le sont pas.
14:58Eh bien,
14:59voilà,
14:59je suis d'accord.
15:00C'est-à-dire que le plaquiste,
15:01celui-là,
15:02qui est le peintre en bâtiment...
15:04Et puis,
15:05je vais vous dire autre chose.
15:06Je mettrais même idéalement
15:08un facteur financier.
15:10Celui qui gagne
15:12moins de 2000 euros
15:13par mois
15:14à 60 ans.
15:15C'est-à-dire que ça veut dire
15:16que sa carrière n'a pas quand même
15:17été sur le plan financier.
15:19Exceptionnel.
15:20Eh bien,
15:20la société,
15:21lui doit peut-être
15:22qu'il parte en retraite
15:23un peu plus tôt
15:25parce qu'il a le droit
15:26de profiter de la vie.
15:27Voilà,
15:27je le dis comme cela,
15:28avec...
15:31Je ne sais pas si c'est
15:31tout à fait réalisable
15:32ce que je dis là,
15:33mais en tout cas,
15:34ceux qui font un métier
15:36en plus qui est dur
15:37et puis dans lequel
15:38ils ne s'épanouissent pas forcément
15:39parce que c'est plus
15:40une contrainte qu'autre chose,
15:42ils ont peut-être le droit
15:43effectivement de partir plus tôt.
15:45Qu'est-ce qu'il y a,
15:45M. Guenek ?
15:46Je suis ému, Pascal.
15:47Pourquoi ?
15:47C'est la première fois
15:48que vous êtes d'accord
15:49sur un sujet avec Christian.
15:50Non mais ça m'émeut beaucoup,
15:51c'est la première fois.
15:53Non, oui.
15:53Mais parce que...
15:54J'allais justement...
15:55Et j'allais proposer à Pascal
15:58de défiler à mes côtés
16:00pour la retraite à 60 ans.
16:02Alors là...
16:03Mais j'ai passé moi à 60 ans
16:05mais je n'ai aucun mérite,
16:06je fais un métier que j'aime,
16:07forcément il est valorisant ce métier.
16:10Vous êtes d'accord avec mes idées ?
16:11Bien sûr,
16:12parce que je suis d'accord
16:13quand il y a de l'humanité,
16:15je suis d'accord, monsieur.
16:16Quand je perçois un peu d'humanité,
16:18je suis d'accord avec vous.
16:20Voilà, nous on a de la chance,
16:21c'est ça la vérité.
16:21Donc avec les filles,
16:22nous sommes humains.
16:24Et voilà,
16:24nous pensons à notre chien.
16:27Si on peut faire parler David
16:28quelques instants
16:29qui nous a...
16:29Bon, merci Christian.
16:31Et David, lui,
16:32il habite où, David ?
16:33En Gironde.
16:34Bonjour.
16:35Bonjour la Gironde.
16:36Bonjour.
16:36Vous habitez où en Gironde ?
16:38J'habite à Bordeaux.
16:40Ah, Bordeaux.
16:43Et je suis pompier à Bordeaux.
16:44Ah oui.
16:45Ça a beaucoup changé,
16:46paraît-il, Bordeaux.
16:47La sécurité a beaucoup changé.
16:48C'est moins tranquille
16:50que ce le fut jadis,
16:51me dit-on.
16:52Absolument.
16:53Et en tant que pompier,
16:54on s'en aperçoit plus que d'autres,
16:55même je pense que les policiers aussi.
16:57En moins de dix ans,
16:59ça a énormément changé,
17:00changé au niveau de tout ce qui se passe
17:02et des agressions au quotidien
17:05sur la Gironde
17:06et surtout sur Bordeaux
17:07et un peu extra-libourne,
17:09tout ça.
17:10Bon, vous êtes pompier professionnel ?
17:11Alors, je suis pompier professionnel.
17:13J'ai commencé il y a 40 ans
17:14comme volontaire.
17:15Il y a 40 ans ?
17:15J'ai été six ans marins pompier.
17:16Il y a 40 ans.
17:17Vous avez quel âge ?
17:1856 ans.
17:19Ah oui, effectivement.
17:21J'ai commencé volontaire
17:22pendant deux ans.
17:22À l'époque,
17:23on pouvait rentrer comme volontaire.
17:24J'ai été six ans marins pompier
17:25et en 1993,
17:26je suis rentré professionnel
17:27à Bordeaux.
17:29Mais pompier,
17:30alors là,
17:30c'est un métier quand même
17:31qui demande d'être en forme.
17:33XXL,
17:33on ne peut pas travailler
17:34jusqu'à 70 ans pompier.
17:35Et c'est pour ça que je l'appelle.
17:37On ne peut pas travailler
17:38jusqu'à 70 ans.
17:39C'est impossible,
17:40même si des fois,
17:41certains pompiers
17:42ont eu des accidents
17:42dans leur trajet de vie,
17:44dans le métier.
17:45On est un peu retardé,
17:46comme par exemple
17:47pour la prise d'appel.
17:48Mais malgré tout,
17:49c'est un travail
17:50qui est très compliqué,
17:51très physique.
17:52Et on est évalué
17:53tous les ans pour ça,
17:55pour savoir si notre physique
17:56et notre mental
17:56et notre cœur
17:57sont toujours valables.
17:59Là, parce que vous êtes
17:59sur le terrain,
18:00mais peut-être qu'on peut
18:00être à ce moment-là
18:01dans un rôle plus administratif.
18:03Oui, mais justement.
18:04Alors, le rôle administratif,
18:05il va être dans le temps,
18:06c'est-à-dire dans le futur
18:08de celui qui rentre,
18:09parce qu'il a énormément travaillé.
18:11Quand on se fait opérer
18:12des genoux, du dos,
18:13ou on a des maladies
18:14de genre cancer,
18:16effectivement,
18:16on va se retrouver
18:17dans l'administratif.
18:18Mais on a travaillé avant.
18:19On a été au contact
18:20aidé de fumée,
18:20on a travaillé la nuit,
18:22on le levait 3-4 fois
18:24après minuit.
18:26Donc là,
18:26on est dans le cadre
18:27d'un métier sans doute pénible
18:28et je peux entendre
18:29ce que vous dites.
18:29Donc vous,
18:31vous pensez que,
18:33idéalement,
18:34un pompier doit être
18:34en retraite à quel âge ?
18:36Alors,
18:37j'ai entendu dire,
18:38je pense que c'est vrai,
18:39l'âge moyen d'un pompier,
18:40c'est 65 ans et demi.
18:41Donc j'ai un collègue
18:43qui est mort à 52 ans
18:43il n'y a pas longtemps,
18:44il y a un autre
18:45qui est mort à 62.
18:46Donc en effet,
18:47on décède peut-être
18:48plus vite que les autres.
18:49C'est-à-dire que l'âge moyen
18:50de la mort d'un pompier,
18:51vous avez dit,
18:51c'est 65 ans ?
18:5265 ans et demi.
18:54Non.
18:54Ça voudrait dire
18:56que c'est 17 ans
18:57de moins
18:58que la moyenne nationale.
18:59Ce n'est pas possible.
19:00La moyenne aujourd'hui
19:01des hommes,
19:01je crois,
19:02en France,
19:03c'est 80 ans.
19:04Et les femmes,
19:04je crois que c'est 86
19:05de mémoire.
19:06Donc si les pompiers
19:07meurent à 65 ans,
19:09c'est-à-dire en moyenne ?
19:10C'est une moyenne.
19:11Oui,
19:12mais c'est pas possible.
19:15Alors à vérifier,
19:16à vérifier,
19:17je veux...
19:17C'est pas possible.
19:18Ça me paraît invraisemblable.
19:20C'est-à-dire que
19:20vous ayez 15 ans
19:22d'espérance de vie
19:23en moins que la moyenne
19:24me paraît
19:25tout à fait surprenant
19:27et je crois pas
19:28que ce soit possible.
19:30Possible ou pas possible,
19:30en tout cas,
19:31je ne l'ai pas vérifié.
19:32C'est ce qu'on se dit
19:33nous, entre pompiers.
19:33Par contre,
19:34ce que je voulais dire
19:34et ce qui est important pour moi,
19:36c'est que je pense
19:36que l'État devrait travailler
19:37sur des métiers pénibles
19:39parce que c'est pas l'âge
19:40à 60 ans
19:40qui est important.
19:41C'est par rapport
19:42à ce qu'a fait l'individu
19:43dans sa carrière
19:44qui est important.
19:45C'est-à-dire qu'un pompier,
19:47un policier
19:47qui travaille la nuit
19:48ou des métiers
19:49qui sont durs
19:49par le poids,
19:50par le temps ou autre,
19:52je pense qu'ils doivent
19:54partir avant.
19:54C'est la pénibilité,
19:55vous l'avez répété,
19:56c'est souvent la pénibilité
19:57du travail
19:58de chacun
19:58qui fait qu'on doit
20:00partir plus tôt.
20:01On peut arriver,
20:02si j'avais un métier
20:03assis dans un bureau
20:05ou même simplement
20:05à l'Assemblée nationale
20:06ou autre
20:06ou au Sénat,
20:08bien évidemment
20:08que je peux aller
20:08jusqu'à 70-80 ans
20:10même si des fois
20:11c'est peut-être un peu pénible
20:12de travailler la nuit.
20:13Mais pompier,
20:14policier,
20:15être sur un toit,
20:16maçon,
20:17c'est ça qu'il faut
20:17prendre en considération.
20:18C'est des gens
20:19qui, même s'ils ne meurent pas,
20:21ils sont fatigués physiquement
20:22et ce n'est pas
20:23une bonne retraite pour nous.
20:24Voilà, c'est ça.
20:25Il est 11h42
20:26et on va marquer une pause
20:27et on remercie évidemment.
20:28Il doit faire beau aujourd'hui
20:29en Gironde peut-être, David ?
20:31Un tout petit peu de nuages
20:32mais du soleil
20:33et c'est très bon.
20:33Très belle ville, Bordeaux.
20:35Je n'y suis jamais allé encore.
20:36Je n'y suis jamais allé.
20:37Je n'y suis jamais allé.
20:38Qu'est-ce qu'il y a ?
20:39Oui.
20:40Et j'aimerais beaucoup.
20:41Oui, Bordeaux.
20:42Alors moi,
20:42j'allais beaucoup à Bordeaux,
20:43bien sûr,
20:44parce qu'il y avait
20:44une formidable équipe de football.
20:46Mais là, les Girondins
20:47sont en quoi maintenant ?
20:48D'ailleurs,
20:48ils ne sont même plus
20:50en National.
20:51Je crois qu'ils ont été
20:52rétrogradés.
20:53Oui, ils sont en National 2.
20:54Ils sont en National 2.
20:55Malheureusement,
20:56ils ne remontent pas cette année.
20:57National 2,
20:57c'est la 4e division.
20:59Oui, c'était terrible.
21:00Alors que moi,
21:01quand j'ai commencé en 88
21:03à travailler à TF1,
21:05il y avait Götals
21:07qui entraînait Bordeaux
21:08et c'était là,
21:09il y avait Ferrari,
21:10il y avait Gaëtan Huat.
21:11Chalana, non ?
21:12Non, Chalana,
21:13c'était juste un petit peu avant.
21:14Mais c'était en Ligue des Champions, non ?
21:15La Ligue des Champions
21:16n'existait pas.
21:17Mais après,
21:18c'était en Ligue des Champions,
21:19on est d'accord.
21:19Ils ont peut-être fait
21:20une année en Ligue des Champions
21:21parce que Gourcuf,
21:22ils ont été champions de France
21:23donc ils l'ont été forcément.
21:25Mais il n'y avait pas encore Gourcuf,
21:26c'est en 88, 89, 90.
21:28Il y a dû avoir de Ropsi
21:29dans les buts, peut-être.
21:31Non, c'était
21:32une superbe équipe
21:34de Bordeaux.
21:36Et puis Bordeaux a été,
21:37dans les années 80,
21:39l'équipe référence
21:40du football français.
21:41Donc, c'est tellement triste
21:44de voir...
21:44Et Guernot-Ror ?
21:45Guernot-Ror, bien sûr.
21:47Mais surtout,
21:48et Méjaquet, Méjaquet.
21:49Et puis Jacques Chabon-Alma,
21:50c'était le maire de Bordeaux.
21:51Il entrait dans les vestiaires
21:52de Bordeaux.
21:54Il disait,
21:54il y en a à fond.
21:56Allez Bordeaux,
21:56allez-y carrément.
21:57Allez-y carrément.
21:58Il y en a à fond.
21:59Il entrait dans le vestiaire ?
22:00Mais évidemment,
22:01c'était le maire de Bordeaux.
22:02Il y avait Alain Giresse,
22:04etc.
22:04Avec Jacques Vendon,
22:05on en a parlé 12 millions de fois.
22:06Jacques passait son temps
22:07à Bordeaux.
22:11On va peut-être changer de sujet.
22:12Qu'est-ce que vous en pensez après ?
22:14Non ?
22:15Vous n'avez pas envie
22:16de changer de sujet ?
22:17Ben si, Lohan.
22:18Bon, on va parler...
22:19Il y a l'heure de Laurent Tessier,
22:21d'ailleurs.
22:21Il arrive.
22:23Allez, la pause,
22:24à tout de suite.

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