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CNEWS propose une enquête percutante qui explore une question essentielle : les femmes sont-elles encore en sécurité en France en 2025 ? De plus de plus de féminicides font la une de l’actualité, les agressions sexistes et sexuelles sont en constante augmentation : commentaires déplacés, insultes, harcèlement…Aujourd’hui, en France, une femme sur quatre avoue même craindre de sortir seule.
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00:00Les femmes sont-elles encore en sécurité en France ?
00:06De plus en plus de féminicides font la une de l'actualité.
00:10A l'image de Philippines, 19 ans, violée et tuée par un homme sous OQTF.
00:14Son corps a été retrouvé enterré dans le bois de Bologne.
00:18Ne laissez plus nos filles se faire massacrer en nous disant que tout va très bien,
00:21car non, tout ne va pas très bien dans ce pays.
00:24Le nombre d'agressions sexuelles et sexistes est en hausse constante.
00:2725% des Françaises ont désormais peur de sortir seules de chez elles.
00:32Il y a quelques jours encore, les violences sexistes étaient au cœur des émeutes
00:35après la finale de la Ligue des champions.
00:37Des violences faites aux femmes lors de cette soirée.
00:40Elles ont été nombreuses, agressions sexuelles, insultes, menaces.
00:43Tu n'as rien à faire là, encore moins habillées comme ça.
00:47Sollicitation dérangeante.
00:49Ça peut être des regards déplacés qui vous mettent mal à l'aise.
00:52Elle est belle.
00:53Vous êtes belle, hein ?
00:56Vous me suivez ?
01:00Même direction.
01:01Ah oui, comme par hasard.
01:04Insultes.
01:04Bouge ton mec, bouge ton mec, bouge ton mec, sale blanche.
01:09Il a insulté la victime de putes, notamment, de salopes.
01:13Discrimination.
01:14J'essaie de monter dans le bus et là, le chauffeur me dit
01:17« Ce ne sera pas possible, il va falloir descendre ta jupe et remonter ton oeuf. »
01:21Violence.
01:22Il lui a mis des coups de poing, des coups de pieds, j'ai vu.
01:24J'ai cru qu'elle était morte.
01:27Menace.
01:28L'homme nous a menacés de mort.
01:30J'ai eu tranché la tête de la tête jusqu'au bassin.
01:32Agression sexuelle.
01:33J'ai senti une main rentrée dans ma culotte, par derrière.
01:37Quelques jours après, j'ai su qu'il était sous OQTF.
01:41C'était tellement simple à éviter.
01:43Pourquoi est-ce qu'on ne l'a pas fait ?
01:45Un SDF me montre son sexe, il me frappe, il ressort quelques jours plus tard
01:49et c'est moi qui ai encore peur.
01:50Les femmes sont des cibles idéales pour de nombreux délinquants.
01:54Parmi les victimes de viols ou d'agressions sexuelles,
01:56seulement 6% déclarent porter plainte.
01:59La peur doit changer de camp.
02:00Alors comment faire bouger concrètement les choses ?
02:02Avec les décryptages de l'ancienne ministre Marlène Schiappa
02:07et de l'ex-femaine Marguerite Stern.
02:10C'est pas un sentiment.
02:11Y'a pas un sentiment d'insécurité.
02:14Immersion dans la triste réalité du quotidien des Françaises en 2025.
02:18Rendez-nous notre dignité, nous les femmes.
02:21Les chiffres de l'insécurité des femmes dans l'espace public font froid dans le dos.
02:34Selon une étude, plus de 6 femmes sur 10 ont déjà été sifflées dans la rue.
02:3950% ont été agressées verbalement.
02:42Enfin, 14% ont déjà subi une agression physique lorsqu'elles se trouvaient dehors.
02:46Des statistiques effrayantes qui se confirment sur le terrain.
02:50J'ai déjà été victime d'une agression.
02:53J'ai déjà vécu du harcèlement de rue.
02:54Je me suis déjà faite agresser avec des copines dans un transport en commun.
02:58Je me fais souvent emmerder par des hommes.
03:01Ça peut être des regards déplacés qui vont mettre mal à l'aise.
03:03On se fait siffler, insulter ou des remarques un peu sexuelles.
03:07Le mec m'a suivi, il a couru après moi quand je suis sortie du métro.
03:10L'homme nous a menacés de mort.
03:13Pour faire face à cette menace permanente, Bérénice a fait le choix de s'équiper.
03:18J'ai toujours une bombe de poivre dans ma poche quand je vais dans la rue.
03:24Petite bombe de poivre qui ressemble à un rouge à lèvres.
03:27Marion, quant à elle, cache son corps le plus possible lorsqu'elle sort la nuit par peur de se faire agresser.
03:32Par exemple, si je vais mettre une robe, je vais essayer de couvrir la robe par-dessus avec une veste,
03:37même s'il va faire un peu plus chaud, pour éviter justement ses regards intimidants.
03:42Être discriminée en raison de sa tenue vestimentaire, Thaïs, 22 ans, en a fait la mère expérience le mois dernier.
03:49Le 17 mai, elle prend le bus à Champigny-sur-Marne, en région parisienne,
03:52pour se rendre à la salle de sport avec deux amis à elle.
03:55Le bus arrive et contre toute attente, la jeune femme se voit refuser l'accès au véhicule.
03:59J'essaie de monter dans le bus, et là, le chauffeur m'arrête et me dit
04:05« Ce ne sera pas possible, il va falloir descendre ta jupe et remonter ton eau si tu veux monter dans le bus. »
04:10La scène lunaire est filmée par un des deux amis de Thaïs.
04:14« Elle a fait quoi ? »
04:15« En vrai, je n'ai pas le temps de parler, j'ai des clients qui m'attendent.
04:17Si vous montez, laissez un peu vos réponses. »
04:19« Non, on ne va pas montrer. »
04:20« Mais pourquoi ? »
04:21« Non, non, non, non, non. »
04:22« Je suis chocée ! »
04:27« J'étais littéralement habillée comme ça. »
04:31La vidéo devient virale sur les réseaux sociaux.
04:34Face à l'indignation générale, la RATP présente ses excuses et suspend le chauffeur.
04:38Cette séquence m'a énormément choquée.
04:42Je trouve qu'elle est très révélatrice du climat en France actuellement.
04:45On normalise le fait qu'en France, pays laïque, c'est absolument normal qu'une femme soit sexualisée,
04:52se considère elle-même à ce point comme un objet sexuel,
04:55au point de devoir cacher certaines parties de son corps
04:57parce qu'elles sont impures ou trop sexuelles pour le regard des hommes face à elle.
05:01Et en fait, le fait qu'on s'habitue à ça fait que j'ai l'impression que les femmes se couvrent de plus en plus en France.
05:08Selon Thaïs, cet incident est révélateur de la pression subie au quotidien par les femmes dans l'espace public.
05:15En fait, on sait en tant que femme, maintenant, que quand on sort,
05:18bah oui, on va avoir un peu les regards partout.
05:21Dès qu'un homme nous fixe un peu trop, on va se poser la question.
05:24Est-ce que dès que je vais sortir, que ce soit du bus ou du train, il va me suivre ?
05:29Est-ce qu'il va venir me parler, m'agresser eux-mêmes ?
05:32Et ouais, on se sent pas en sécurité.
05:34Et en fait, ce qui est triste, c'est que c'est pas la tenue qui justifie ça.
05:39Peu importe comment tu t'habilleras, si un homme a décidé ce jour-là de passer à l'acte,
05:44malheureusement, ça arrivera.
05:49Pour nous rendre compte de la réalité, notre journaliste s'est promené seul,
05:52de nuit, dans Paris, muni d'une caméra discrète.
05:55Très vite, un premier homme l'aborde et lui propose de monter dans sa voiture.
06:00Quelques mètres plus tard, un autre l'interpelle sur sa tenue vestimentaire.
06:26Cet individu lui demande si elle est célibataire.
06:41Et la réponse ne semble pas lui convenir.
06:46Enfin, place Pigalle, un homme l'accomplimente sur son physique.
07:12Mais l'homme ne compte pas en rester là. Il se met à la suivre pendant plus de 15 minutes.
07:34En deux heures, plus d'une vingtaine d'hommes ont cherché à rentrer en contact avec notre journaliste.
07:58Des remarques déplacées, des regards insistants. Ce soir-là, il n'y a pas eu d'agression.
08:04Mais pour d'autres femmes, la rue devient malheureusement le théâtre de violence bien plus grave.
08:08Au mois de février dernier, dans la ville de Charenton-le-Pont, il est 21h lorsque Myriam, 30 ans, sort de chez elle pour un footing.
08:19J'attendais que mon mari rentre du travail pour pouvoir aller courir tranquillement. Il faisait plutôt bon en plus ce soir-là, donc je m'étais dit, super, ça va me faire du bien.
08:28On a une petite fille qui avait deux ans à l'époque, donc j'avais besoin un petit peu de souffler, j'avais besoin de me retrouver un petit peu seule.
08:34Puis bon, je vis à Charenton, donc pour moi, c'est une commune qui est vachement canne.
08:37Charenton est une ville paisible, située dans le Val-de-Marne, à quelques pas du Bois-de-Vincennes.
08:43Je me suis dit, bon, je ne vais quand même pas trop prendre de risque d'aller au Bois-de-Vincennes à 20h45, 21h.
08:47Je vais rester sur la rue de Paris. C'est très commerçant, il y a des hôtels, il y a une grande galerie.
08:53Enfin voilà, il y a beaucoup de commerce.
08:56À peu près 10 minutes plus tard, j'arrive dans ce coin-là, là où on est en ce moment.
09:01Et je suis un peu fatiguée, ça fait déjà une quinzaine de minutes que je courais, donc ça faisait longtemps que je n'avais pas couru.
09:07Je me pose un petit peu contre un arbre, histoire de faire un petit étirement, de respirer un petit peu.
09:15Et à ce moment-là, j'ai senti une main rentrée dans ma culotte, par derrière.
09:22Et la personne qui a essayé d'enfoncer son doigt.
09:27Et en fait, sur le moment, je ne sais pas trop, je n'arrive pas trop à décrire la situation que j'ai ressentie.
09:32C'était plus un état de sidération ou un état de défense.
09:36J'ai eu le réflexe de hurler de peur.
09:38Et je pense que c'est ce qui m'a sauvée, parce que mon cri a été tellement strident
09:41qu'il a été terrorisé de peur de ce cri-là.
09:47L'agresseur prend la fuite.
09:49Et Myriam, pétrifiée, se réfugie dans un café sur le trottoir d'en face.
09:54J'ai pu vite rentrer dans le café.
09:55Ils ont vite senti qu'il y avait quelque chose, parce qu'ils m'ont vu arriver en larmes.
09:59Vraiment, j'avais le visage rouge de larmes.
10:00Je ne savais vraiment pas quoi dire.
10:03Je pense qu'ils ont tout de suite compris la situation.
10:06Le serveur du café comprend tout de suite qu'il s'agit d'une agression sexuelle.
10:09Et pour cause, Myriam n'est pas la première victime à qui il a affaire aujourd'hui.
10:14Une heure, une heure et demie avant, ils ont eu exactement la même scène
10:17d'une jeune femme qui est rentrée, pareil, au Paris Sport,
10:21en leur disant qu'elle venait de se faire agresser.
10:23Et quand il m'a demandé le descriptif de la personne,
10:27donc je lui ai dit que c'était une personne étrangère,
10:28il m'a dit qu'elle aussi allait venir à peu près une heure.
10:31Pareil, la même façon, un homme qui a tenté de mettre sa main dans sa culotte.
10:34Myriam se rend rapidement au commissariat pour porter plainte.
10:38Quelques heures plus tard, les policiers parviennent à mettre la main sur le délinquant
10:41dans une station de métro.
10:44Quelques jours après, j'ai su qu'il était sous OQTF.
10:47Peut-être pas la première fois que ça arrivait, et il a été expulsé.
10:51Moi, quand j'entends qu'une femme a été agressée par un homme sous OQTF,
10:55je suis en colère, j'ai la rage et j'en veux à l'État.
10:59Il y a certaines violences qu'on peut éviter très facilement,
11:02c'est-à-dire que ceux qui n'ont rien à faire sur le territoire français,
11:05on les prend, on les met dans un avion, merci, au revoir.
11:08C'était tellement simple à éviter.
11:10Pourquoi est-ce qu'on ne l'a pas fait ?
11:12Depuis cette violente agression, Myriam, mère d'une petite fille,
11:15songe à quitter la région parisienne.
11:17J'ai l'impression que c'est inhérent à Paris et toutes les banlieues aux alentours,
11:21et je ne suis pas sûre de me sentir capable de rester là,
11:24et de me dire, ma fille, quand elle va devoir rentrer seule,
11:26qu'est-ce qui va se produire ?
11:27Je ne peux pas me permettre que ma fille ait vu ça.
11:29Et ça se produit même en pleine journée,
11:31ils ont peur de ne pas grand-chose, en fait,
11:33et ils savent très bien qu'il n'y aura pas spécialement de fuite,
11:35c'est ça le problème.
11:36L'agresseur de Myriam est un Guinéen
11:39sous le coup d'une obligation de quitter le territoire français.
11:42Mais au-delà des cas individuels,
11:44y a-t-il réellement un lien entre immigration
11:46et violence faite aux femmes ?
11:49Selon les chiffres du ministère de l'Intérieur,
11:51pour 10 000 Français résidant en France,
11:545 ont été mis en cause pour agression sexuelle ou viol.
11:57Ce chiffre passe à 9 pour les étrangers,
12:00soit quasiment le double.
12:01Dénoncer les conséquences de l'immigration
12:06sur la sécurité des femmes,
12:07c'est le combat du collectif féministe Némésis,
12:10fondé en 2019.
12:12Si j'ai rejoint le collectif Némésis,
12:14c'est parce que j'ai été victime d'une agression sexuelle
12:16dans les métros,
12:17et je me suis dit qu'il ne fallait plus
12:18que je reste les bras croisés.
12:19Notre objectif numéro 1,
12:20c'est de dénoncer les violences faites aux femmes,
12:22qu'importe l'origine de l'agresseur.
12:24Si l'agresseur est français,
12:26on va autant le dénoncer
12:27que s'il était une personne étrangère.
12:29Et c'est en fait ce qui nous vaut
12:31les foudres des féministes d'extrême gauche,
12:33qui elles, contrairement à nous,
12:33ne veulent pas donner l'origine de l'agresseur
12:35si celui-ci est une personne étrangère.
12:37Encore pire si elle est musulmane.
12:39Quand les féministes de droite,
12:40comme Némésis par exemple,
12:42disent qu'il y a un certain type de profil
12:44qui est concerné,
12:46tout d'un coup,
12:47alors là,
12:47les victimes,
12:48on n'a plus envie d'entendre leurs paroles.
12:50Parce que c'est politiquement incorrect,
12:53parce qu'il y a un espèce de chantage
12:54au racisme permanent.
12:56« Coucou les filles,
12:57merci beaucoup d'être venues aujourd'hui.
12:59Comme je vous l'ai expliqué sur le groupe,
13:00toutes les sections Némésis de France
13:02vont faire ce qu'on appelle
13:04les actions mini-jupes. »
13:06Cet après-midi,
13:07à l'occasion de la journée de la mini-jupe,
13:09des militantes se sont données rendez-vous
13:10à Saint-Ouen, en Seine-Saint-Denis,
13:12pour une expérience choc.
13:13Se promener en jupe courte
13:14au cœur des puces de Saint-Ouen
13:15et filmer en caméra discrète
13:17les réactions de certains hommes.
13:19Au bout de quelques mètres seulement,
13:23les premiers regards déplacés
13:24et les remarques sexistes fusent.
13:31« Non, dites-moi la bébé. »
13:43« Tu joues avec nous ? »
13:44« Non, pas trop. »
13:45« Hé, t'as chie, t'as vu ça ? »
13:48« Salut les filles,
13:50elle est belle. »
13:51« Cet homme va même jusqu'à faire semblant
14:07d'avoir fait tomber un objet
14:08pour demander à la militante
14:11de le ramasser
14:11et observer son fessier.
14:16Selon Marguerite Stern,
14:18la surreprésentation des étrangers
14:19parmi les harceleurs de rue
14:21s'explique en partie
14:22par la manière
14:22dont sont considérées les femmes
14:24dans leur pays d'origine.
14:25« Je pense que, en fait,
14:27quand on grandit en Afghanistan,
14:29au Maroc ou au Mali,
14:30on n'a pas le même rapport aux femmes
14:32que quand on grandit,
14:34je ne sais pas moi,
14:35en Finlande,
14:36en Espagne ou en France, en fait.
14:38C'est évident que les femmes afghanes
14:41sont quand même
14:41beaucoup plus déconsidérées.
14:43Et donc, quand un homme afghan
14:45traverse la frontière française,
14:47il ne devient pas un agneau
14:48comme ça par l'opération
14:50du Saint-Esprit. »
14:52Malheureusement,
14:52toutes les femmes
14:53sont des victimes potentielles
14:54et ce,
14:55quel que soit leur âge.
14:57Claudine, 53 ans,
14:59travaille dans un établissement scolaire
15:00en tant qu'agent d'entretien.
15:02Le 9 mai dernier,
15:03comme tous les matins,
15:04elle se lève aux Aurores
15:05pour prendre un train
15:06à 5 heures
15:07en gare de Mante-la-Jolie
15:08dans les Yvelines.
15:09Son train est en retard.
15:11Elle décide donc
15:11de se rendre à la boulangerie
15:13juste en face de la gare
15:14pour patienter.
15:16Il est encore très tôt,
15:16les rues sont quasiment désertes.
15:18« J'arrive à la boulangerie,
15:20je commande un expresso
15:21et un monsieur,
15:24on va dire un SDF,
15:25qui rentre dans la boulangerie
15:27et qui crie sur la dame.
15:29Un homme,
15:311m80,
15:32d'origine africaine,
15:35dont la dame lui demande
15:36de sortir.
15:39Il ne veut pas,
15:40il crie de plus en plus,
15:41il crie de plus en plus.
15:43Donc moi,
15:44je me dirige devant la gare.
15:50Et là,
15:50je regarde l'écran
15:51pour voir à quelle heure
15:54j'ai un train
15:55et qui déboule devant moi.
15:58Ce monsieur.
16:03Moi, je me suis dit
16:04peut-être qu'il veut une cigarette
16:05ou peut-être qu'il veut
16:07une petite pièce
16:07et je n'aurais pas manqué
16:09à lui donner, en fait.
16:11Sans aucune raison,
16:13l'homme se montre menaçant.
16:15Il insulte
16:15et agresse Claudine.
16:17Et là,
16:17il commence à me dire
16:18oui,
16:19t'as vu comment la boulangère
16:20m'a parlé ?
16:22Je lui ai montré mon sexe.
16:24Il est petit,
16:25donc il le sort.
16:27Il le sort,
16:28il me montre,
16:28il me dit
16:29alors elle est petite,
16:30elle est petite.
16:31Mais ce qui se passe,
16:32c'est qu'en me disant ça,
16:33il se rapproche de moi,
16:34en fait.
16:35Donc,
16:36moi,
16:36mon premier effet,
16:37ce que j'ai à faire,
16:38c'est que je mets ma main
16:39pour le faire reculer
16:42et passer mon chemin.
16:44Et là,
16:45je me reçois
16:45un gros coup de poids
16:46au niveau de la tempe
16:47et arcade.
16:48Et là,
16:48je me sens sûr,
16:49je ne comprends plus rien.
16:50Je suis déséquilibrée,
16:51je perds mon sac de travail,
16:53mes lunettes qui s'envolent.
16:54L'altercation dure quelques secondes.
16:56Elle est interrompue
16:57par un des rares passants.
16:58Il y a un monsieur
17:00qui est arrivé
17:01de ce côté-là
17:03et qui a crié,
17:04en fait.
17:04Il lui a dit
17:04« Oh, en fait,
17:06t'as pas à faire ça. »
17:08Et il a fait
17:09« Oh, oh, oh, oh, oh. »
17:10Et puis,
17:10il est parti,
17:11en fait.
17:11En plus,
17:11c'est une menace
17:12en me disant
17:13que si j'avais un couteau,
17:14je t'aurais piqué
17:14et la prochaine fois,
17:16je te pique.
17:18Ça veut dire quoi, piqué ?
17:19Piqué,
17:20il veut dire poignardé, quoi.
17:23Ça fait mal ?
17:23Ça fait mal.
17:24J'ai mal à l'œil, oui.
17:27Il a quand même frappé
17:28avec un sacré élan,
17:29en fait.
17:31Devant une gare,
17:32vide.
17:33Pas un vigile,
17:34rien.
17:35On ne peut pas
17:36appeler au secours.
17:38Sous le choc,
17:39Claudine appelle
17:40immédiatement la police
17:41qui se montre
17:42très réactive.
17:43Même pendant 5 minutes,
17:44ils étaient là.
17:45Ils l'ont interpellé.
17:47Je me rends au commissariat
17:48pour porter plainte.
17:50Je suis reçue
17:52par une dame policière.
17:54Je vous assure.
17:56Je voyais dans ses yeux
17:59qu'il y avait un désarroi
18:00qu'elle était dépitée.
18:01Comme disant,
18:02madame,
18:03votre agresseur
18:03va aller dans un hôpital psychiatrique.
18:06Votre plainte,
18:08on la prend
18:08parce qu'il faut justifier
18:09qu'on l'a arrêtée.
18:11Mais sinon,
18:12elle serait dans les oubliettes,
18:13en fait.
18:14Et malheureusement,
18:18la policière a vu juste.
18:20L'homme
18:20ne mettra pas un pied
18:21en prison.
18:22Sa sanction
18:23se limitera
18:24à un très court séjour
18:25en hôpital psychiatrique.
18:26maintenant,
18:27il est ressorti.
18:28Je l'ai recroisé
18:29mercredi 21 mai.
18:32Il est déjà ressorti.
18:33Il n'a pas fait une semaine
18:34en hôpital psychiatrique
18:35avec menace derrière.
18:38Et en plus,
18:38on ne m'avertit pas moi.
18:40Je ne suis pas avertie.
18:42Je le rends compte.
18:42J'aurais pu être piquée
18:43ce jour-là.
18:44Il aurait pu me voir.
18:44Il aurait pu me poignarder,
18:45en fait.
18:46Si l'agresseur
18:47s'en tire indemne,
18:48pour Claudine,
18:49la victime,
18:50les conséquences
18:51sont lourdes.
18:52Tous les jours,
18:53je me lève
18:53à 12h du matin
18:54parce que j'ai fait
18:55un cauchemar.
18:56Vous savez,
18:56j'ai dit à des amis,
18:58en fait,
18:58je ne comprends pas.
18:59Les hommes ont cru
19:00que les transports
19:01en commun,
19:01la gare,
19:03c'était un club libertin
19:04ou un club SM.
19:06Allez,
19:07viens,
19:08je te touche
19:08et si tu n'es pas contente,
19:09ferme-la,
19:10je te fous
19:11mon coup de poing dans la gueule.
19:15Traumatisée,
19:16cette mère de famille
19:17prend désormais
19:18ses précautions
19:19avant de sortir
19:19seule de chez elle.
19:21Alors,
19:21depuis mon agression,
19:23écoutez,
19:23j'ai acheté
19:24une bombe
19:25latrimogène.
19:27Excusez-moi,
19:28on m'a appris
19:28un homme averti
19:29en vaut 2,
19:31une femme avertie,
19:32je dis,
19:32en vaut 20.
19:34Rendez-nous
19:35notre dignité,
19:36nous les femmes.
19:38Selon une enquête
19:39réalisée par l'Observatoire
19:40national des violences
19:41faites aux femmes,
19:42plus d'une agression
19:43sexuelle sur 10
19:44a lieu dans les transports
19:45en commun.
19:46Pour endiguer ce fléau,
19:48les autorités
19:48tentent de mettre
19:49en place des solutions.
19:52A Paris,
19:52le poste de commandement
19:53de la Sûreté ferroviaire
19:54assure la sécurité
19:55des voyageurs
19:56dans toute la France.
19:58Ici,
19:58les images
19:58de plus de 80 000 caméras
20:00déployées sur les gares
20:01de l'ensemble du territoire
20:02sont scrutées jour et nuit
20:04par des agents spécialisés.
20:05En cas d'agression,
20:07les voyageurs
20:07peuvent directement
20:08contacter le 3117,
20:10numéro d'urgence
20:10de la SNCF.
20:12Le 3117,
20:13c'est environ
20:1423 000 appels
20:15chaque année
20:16et on considère
20:18que les appels
20:19liés spécifiquement
20:21aux violences sexuelles
20:22et sexistes
20:22c'est environ 4%.
20:23Le 3117,
20:24bonjour,
20:24quelle est votre urgence ?
20:26Adeline est une agent
20:27du 3117.
20:28Toute la journée,
20:29elle reçoit les appels
20:30des voyageurs agressés.
20:31Vous êtes à la SNCF
20:31au numéro du 11.
20:32Il est à peine midi
20:33et une agression sexuelle
20:34a déjà eu lieu
20:35à bord d'un train.
20:36Ce matin,
20:36j'ai eu un appel
20:37d'une jeune femme
20:39de 21 ans
20:39qui m'explique
20:41qu'elle s'était endormie
20:41dans le train
20:42et quand elle s'est réveillée,
20:43elle a constaté
20:44qu'il y avait un homme
20:44qui regardait sous sa robe
20:45et il était en train
20:46de se masturber.
20:47Tous les jours,
20:48on a des appels
20:50ou des SMS
20:50pour des atteintes sexuelles.
20:52Quelques minutes plus tard,
20:53une autre femme
20:54contacte la plateforme
20:55pour dénoncer
20:56des faits similaires.
20:57Le 3117,
20:58bonjour,
20:58quelle est votre urgence ?
21:00Il y a un monsieur
21:01qui se masturbe devant vous,
21:02c'est ça ?
21:03Vous auriez une description
21:04de la personne
21:04à nous donner,
21:05s'il vous plaît ?
21:05Adeline saisit immédiatement
21:07les informations fournies
21:08par la victime
21:09sur son ordinateur
21:10pour tenter
21:11d'interpeller l'agresseur.
21:12J'ai toutes les informations,
21:13donc moi,
21:14je vais viser au plus vite
21:15pour qu'on puisse
21:15faire intervenir une équipe.
21:17Merci à vous.
21:20Quelques secondes plus tard,
21:21le téléphone sonne à nouveau.
21:23Le 3117,
21:24bonjour,
21:24quelle est votre urgence ?
21:27Ok,
21:28d'accord,
21:28donc des insultes
21:29à caractère sexiste.
21:31Oui,
21:31PC,
21:32c'est le 3117,
21:33je t'appelle
21:34puisque j'ai des faits
21:35dans un train,
21:36donc des atteintes sexistes.
21:38L'individu est à l'avant
21:39du train,
21:39il a en fait insulté
21:40donc la victime
21:42de putes notamment,
21:43de salopes,
21:44il la suivrait,
21:45il l'aurait menacée également.
21:47Le 3117 est ouvert
21:4924 heures sur 24,
21:50car les agressions
21:51peuvent survenir
21:52à tout moment,
21:53de jour
21:53comme de nuit.
22:00A Clermont-Ferrand,
22:01Morgane,
22:0219 ans,
22:02nous a donné rendez-vous
22:03à la tombée de la nuit.
22:07Malgré la présence
22:08de notre équipe,
22:09la jeune femme
22:10n'est pas très rassurée.
22:11Dès que la nuit
22:13commence à tomber,
22:14je commence à avoir
22:16la boule au ventre,
22:16je ne suis jamais
22:17très sereine.
22:18J'ai tendance
22:18à me retourner
22:19et généralement,
22:20j'appelle mes copains
22:21au téléphone.
22:23Et pour cause,
22:24il y a quelques mois,
22:25Morgane a vécu
22:26un véritable enfer.
22:275 janvier 2025,
22:31la jeune femme,
22:32militaire dans la vie,
22:33décide de sortir
22:34dans une boîte de nuit
22:35du centre-ville
22:35avec une de ses amies.
22:40La soirée est festive
22:41et se déroule
22:42sans accroc.
22:43À 4 heures du matin,
22:44les deux amies
22:45sortent de l'établissement
22:46et se dirigent
22:46à pied vers leur véhicule.
22:48Mais soudain,
22:50une voiture ralentit
22:51et se met à les suivre.
22:57Il y a une voiture
22:58qui se met à ralentir
22:59juste ici.
23:00Les fenêtres,
23:01elles se baissent
23:01et là,
23:02il y a 3 hommes
23:03qui nous adressent
23:03la parole
23:04et qui nous disent
23:04« Ouais,
23:05les petites coquilles,
23:06vous voulez des câlins,
23:07montez dans la voiture,
23:09on va vous caresser »,
23:10tout ça.
23:12Moi,
23:13j'attrape la fille
23:14à côté de moi,
23:15je la serre très fort
23:15et je dis
23:15« ferme ta gueule,
23:16on rentre à la maison,
23:17on ne va pas faire d'embrouille,
23:18on ne le répond pas,
23:19ça ne sert à rien ».
23:20On continue
23:20de marcher
23:21et en fait,
23:22les garçons nous suivent.
23:27C'est là que le conducteur
23:29met un coup de frein à main,
23:31ouvre la portière,
23:32frappe la fille en question.
23:37C'était exactement ici.
23:40Elle s'avance,
23:42il lui met la gifle
23:43et moi,
23:44à ce moment-là,
23:44j'étais encore
23:45sur le trottoir,
23:45donc je cours,
23:47je prends la plaque
23:47en photo,
23:48elle était par terre
23:49et lui,
23:50il était sur elle.
23:51donc il lui a mis
23:52des coups de poing,
23:53des coups de pieds,
23:53j'ai vu,
23:54j'ai jeté mon sac par terre
23:56et je me suis mise
23:57directement sur elle,
23:58donc il y avait,
23:59je me souviens,
23:59comme un triangle,
24:00il y avait un mec là,
24:01un mec là
24:01et un mec en face
24:02et en fait,
24:03ça n'arrêtait pas
24:03des coups de pieds
24:04et un mec,
24:05il la portait par les cheveux
24:06en fait.
24:07Donc moi,
24:07je me suis mise dessus
24:08et donc forcément,
24:09on m'a tiré les cheveux,
24:09je me suis pris des coups
24:11dans le visage
24:11mais surtout dans le dos
24:12en fait,
24:13ils essayent de me pousser
24:15pour la frapper,
24:16elle en fait.
24:17Elle,
24:17elle a eu une commotion cérébrale
24:19et j'ai cru qu'elle était morte
24:20après.
24:22Elle ne répondait plus,
24:23elle ne respirait plus.
24:24Pour Morgane,
24:27les séquelles sont mentales
24:28mais aussi physiques
24:29encore 5 mois
24:30après l'agression.
24:31Donc ça,
24:32c'est l'état de mon nez
24:32après l'agression
24:33et depuis,
24:37c'est pratiquement tous les jours
24:38que je saine du nez.
24:40Morgane et son amie
24:41ont déposé plainte
24:42contre leurs agresseurs.
24:44Malgré tous les éléments fournis,
24:46elles n'ont toujours pas eu de nouvelles.
24:47On n'a pas à se faire frapper
24:50parce qu'on est une femme.
24:51C'est pas possible ça.
24:53Je pense que ça a été
24:53une des pires soirées de ma vie.
24:55C'est viré au drame en fait.
24:56Tout ça parce qu'on était deux femmes
24:57et que ces hommes-là,
24:59en fait,
24:59ils voulaient se servir de nous.
25:07Face à la recrudescence
25:08des violences de rue,
25:10de plus en plus de femmes
25:11prennent leurs précautions
25:12en s'inscrivant
25:13à des cours de self-défense.
25:15Cet après-midi à Paris,
25:16une vingtaine de femmes
25:17participent à un atelier
25:18de mise en situation
25:19avec des comédiens
25:20pour s'entraîner
25:21à affronter
25:22de potentiels agresseurs.
25:23Là, comment ça va se passer ?
25:26On va faire un échauffement
25:26tous ensemble.
25:27Un, deux, trois, quatre !
25:31Je recule.
25:32Une formation concrète
25:34et utile
25:35à en croire les participantes.
25:36Je vis seule,
25:37donc c'est pas forcément facile
25:39de se dire
25:39qu'en cas d'agression,
25:41il n'y a pas de soutien
25:42familial proche.
25:45Donc je ne peux compter
25:45que sur moi-même.
25:48Recule !
25:49Moi, je sais que j'ai beaucoup
25:51de personnes,
25:52beaucoup d'hommes
25:53qui viennent vers moi,
25:55qui interagissent avec moi
25:56et des fois,
25:57ça dérape.
25:58Et c'est aussi pour ça
25:59que je voulais apprendre,
26:01au-delà de l'aspect physique
26:02des cours de self-défense,
26:03apprendre à répondre,
26:04juste à se positionner,
26:06à dire non.
26:06Et en tant que femme,
26:07c'est peut-être quelque chose
26:08qu'on ne m'a pas appris
26:09et que moi,
26:10j'ai dû apprendre.
26:11En tous les cas,
26:12bravo à vous,
26:12c'est super.
26:18Alors que faire
26:19pour faire bouger
26:20concrètement les choses ?
26:22Les mesures proposées
26:22par certains acteurs politiques
26:24semblent complètement déconnectées
26:25de la réalité du terrain,
26:27à l'image de la militante socialiste
26:29Caroline Dehasse,
26:30qui a proposé
26:31un élargissement des trottoirs
26:32pour tenter de faire fuir
26:33les harceleurs de rue.
26:34Caroline Dehasse,
26:35qui nous avait fait
26:36une sortie merveilleuse,
26:37qui face au harcèlement de rue,
26:40nous proposait
26:40d'élargir les trottoirs.
26:43Donc,
26:44oui,
26:45on est dans une hypocrisie
26:46pas possible.
26:48Nous avons interrogé
26:49Marlène Schiappa,
26:50ancienne ministre,
26:51à l'origine d'une loi
26:52visant à condamner
26:53plus fermement
26:54les violences sexistes
26:55et sexuelles.
26:55Sur un chiffre alarmant,
26:57seulement 6% des femmes
26:58victimes de viol,
26:59tentatives de viol
27:00ou agression sexuelle
27:01déclarent avoir porté plainte.
27:03D'abord,
27:04quand on a été victime
27:05de harcèlement de rue,
27:06c'est très difficile
27:07de reconnaître la personne.
27:08On l'a vu quelques minutes,
27:09parfois dans notre dos,
27:10moi-même,
27:11ça m'est arrivé
27:11d'être victime
27:12de harcèlement de rue
27:13et quelqu'un interpelle
27:14le type en question
27:15qui dit
27:16« non, non,
27:16c'est pas moi »
27:17et jusqu'à ce que je vois
27:18les images,
27:19j'ai eu moi-même un doute
27:20de savoir
27:20si c'était lui ou pas.
27:22Donc,
27:22c'est difficile
27:22d'aller voir la police
27:23et de dire
27:23« il y a quelqu'un
27:24qui était à peu près
27:25de taille moyenne
27:25et brun
27:26qui m'a suivie,
27:27harcelée
27:28et agressée dans la rue ».
27:29Donc,
27:30il y a eu une vraie difficulté
27:31par rapport à ça.
27:32Et c'est d'ailleurs
27:32pour ça que la loi
27:33que j'ai faite,
27:33elle fonctionne
27:34sur de la verbalisation
27:35et des amendes
27:36en flagrant délit
27:37et pas forcément
27:38sur un dépôt de plainte.
27:40Pourquoi les femmes
27:40ne portent pas plainte ?
27:42Parce qu'il n'y a jamais
27:42de suite.
27:43Moi-même,
27:44j'ai déjà porté plainte
27:45quand on a tiré
27:46une balle dans ma fenêtre
27:47parce que je répondais
27:48aux hommes
27:48qui me harcelaient
27:49en bas de chez moi.
27:50Enfin,
27:50je veux dire,
27:50c'est quand même
27:50un acte grave.
27:51On parle d'une balle
27:53de 9 mm
27:53tirée dans la fenêtre
27:54de ma cuisine.
27:56Les policiers sont venus,
27:57ils ont constaté,
27:58je suis allée au commissariat,
27:59j'ai porté plainte,
28:00je n'ai jamais eu de nouvelles.
28:02Donc,
28:02je pense que pour une main au cul,
28:03en fait,
28:04c'est sous la pile
28:05et voilà.
28:06Peu de plaintes
28:07qui sont malheureusement
28:08trop souvent classées sans suite.
28:10Après,
28:10moi,
28:10j'invite quand même
28:11quand elles le peuvent
28:12et qu'elles en ont l'énergie
28:13à aller déposer plainte
28:14parce que parfois,
28:15c'est un faisceau
28:16d'un disconcordant,
28:17notamment dans les gares
28:18ou les transports en commun.
28:19Vous avez des systèmes
28:19de surveillance,
28:20des caméras
28:21et si une femme vient dire
28:22telle personne
28:23m'a harcelée,
28:24suivie,
28:24insultée,
28:25etc.,
28:25parfois,
28:26ça va permettre d'identifier.
28:28C'est déjà arrivé
28:28que la police identifie
28:30un homme
28:30qui avait été
28:31agresseur sexuel
28:32par ailleurs
28:32et qui a été identifié
28:34grâce aux témoignages
28:35retrouvés avec une caméra.
28:37Mère de famille,
28:38Marlène Schiappa
28:39avoue s'inquiéter
28:40pour sa propre fille.
28:41Moi-même,
28:42en tant que maman
28:42d'une fille de 18 ans,
28:43quand ma fille sort,
28:44je lui dis aussi
28:44de se couvrir
28:45et elle me dit
28:46qu'elle est féministe
28:47et que c'est plutôt aux hommes
28:48de changer leur comportement
28:49mais je dis
28:49en attendant que les hommes
28:50changent leur comportement,
28:51est-ce que tu peux
28:51te couvrir quand même ?
28:52Donc,
28:53tous les parents
28:53ont cette réflexion
28:55un peu paradoxale.
28:59Moi,
29:00je pense qu'il faut
29:00continuer à former
29:01les forces de l'ordre
29:02comme je l'avais fait,
29:03les policiers,
29:03les gendarmes
29:04qui puissent continuer
29:05à délivrer des amendes.
29:06Il y en a eu près de 20 000
29:07au moment où moi,
29:08j'ai quitté le gouvernement,
29:0920 000 verbalisations
29:10en flagrant délit
29:11pour des harcèlements de rue
29:12et il faut que
29:14tout l'appareil judiciaire,
29:15les magistrats,
29:16les avocats,
29:17sachent que cette pénalisation
29:19du harcèlement de rue existe.
29:20Malgré la libération
29:21de la parole,
29:22la réalité reste alarmante.
29:24Pour de nombreuses femmes,
29:25se déplacer librement
29:26dans l'espace public
29:27est devenue un danger
29:27car au-delà des faits divers,
29:29c'est un problème structurel
29:30que notre société
29:31doit affronter,
29:32celui d'un système
29:33qui tolère encore
29:34trop souvent le harcèlement,
29:35la violence et l'impunité.
Recommandations
0:50
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À suivre