Marc Touati sur une possible hausse des impôts

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Le conseiller économique Marc Touati était l'invité de CNEWS ce mercredi. Il est notamment revenu sur une possible hausse des impôts : «C'est un véritable scandale»

Transcript

00:00Non mais c'est un vrai scandale, on a l'impression qu'on ne paye pas d'impôts en France.

00:03Je rappelle que la France est le pays dans lequel nous payons le plus d'impôts par rapport à notre richesse,

00:07ce qu'on appelle le poids des prélaves obligatoires.

00:09On est numéro 1 du monde, avant il y avait des membres du monde qui faisaient plus que nous,

00:13mais non, non, on les a dépassés.

00:14Une médaille d'or d'ailleurs, on se serait bien passé, mais bon.

00:17Et dans le même temps, on est quand même numéro 1 du monde des dépenses publiques.

00:20Donc c'est ça qui est extrêmement dangereux.

00:21Moi je dis au contraire, aujourd'hui, on voit que les Français n'ont plus confiance,

00:24il faudrait baisser les impôts pour redonner confiance.

00:26Le vrai enjeu, c'est qu'on n'a pas le courage, ou tout simplement la volonté,

00:29parce que c'est aucun problème de volonté, de baisser la dépense publique.

00:32Alors, sans parler des dépenses sociales, mais les dépenses de fonctionnement,

00:36qu'est-ce qu'il y a le plus augmenté ces dernières années dans les dépenses publiques ?

00:39Ce sont les dépenses de fonctionnement.

00:40De l'État donc.

00:41De toute la dépense publique.

00:42Pas seulement.

00:43Pas seulement.

00:43Non mais c'est intéressant la différence.

00:45La collectivité locale.

00:46C'est un peu l'État quand même.

00:48Ah non.

00:48Non, non, il y a l'État collectivité locale.

00:50Il y a l'État qui l'a voulu.

00:51Ça a augmenté.

00:51C'est un peu l'État, les hôpitaux, les collectivités locale.

00:52Non, c'est que c'est la dépense publique.

00:54Ça a augmenté de 20...

00:54Non mais là, c'est...

00:55Ok, Marc.

00:56Et après, je fais un parole.

00:56Ce sont les dépenses de fonctionnement qui ont augmenté de 22%,

00:58quasiment 100 milliards d'euros depuis 2021.

01:01Vous savez, aujourd'hui, quelle est la répartition de la dépense publique ?

01:04Parce que ça aussi, on en parle très rarement.

01:06Eh bien, aujourd'hui, c'est vrai que 47% de la dépense publique,

01:08ce sont justement les transferts, prestations sociales.

01:11Très bien.

01:11Le deuxième poste, c'est quoi ?

01:13Dépenses de fonctionnement.

01:1532%.

01:16Donc là, il y a effectivement du grain à moudre.

01:18Là, on peut, bien entendu,

01:19prévenir ces dépenses publiques

01:21sans faire de la casse sociale.

01:23Donc, dire aujourd'hui, on doit absolument augmenter les impôts

01:25parce que sinon, on n'a pas le choix,

01:26c'est complètement faux.

01:27C'est parce qu'on n'a pas le courage de faire autrement.

01:29On voit qu'aux Stats-Unis,

01:30on fait passer une baisse d'impôts historique,

01:32qu'en Italie, cette année, ils vont baisser les impôts.

01:34Ils augmentent le déficit de façon absolument...

01:36Oui, justement.

01:37Mais en Italie, justement,

01:37en Italie, ils ont baissé le déficit

01:39et ils réduisent aujourd'hui les impôts de 30 milliards d'euros.

01:42Donc, c'est-à-dire, c'est possible

01:44que tous les pays qui ont restauré leur croissance

01:46ces dernières années,

01:47ce sont ceux, justement, qui ont augmenté les impôts.

01:49Qui ont baissé les impôts, vous voyez ?

01:50C'est révélateur.

01:51C'est-à-dire que si nous, on fait l'inverse,

01:52si on augmente les impôts,

01:53on va tuer la France,

01:54qui est évidemment mal placée dans la compétition mondiale.

01:56On écoute Alexandre Bon.

01:57Sous-titrage Société Radio-Canada

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