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Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau était l’invité du Grand Entretien de France Inter, mardi 1er juillet. Il évoque notamment la situation de l'écrivain Boualem Sansal, incarcéré depuis plus de sept mois en Algérie.
Retrouvez « L'invité de 8h20 » sur France Inter et sur : https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/l-invite-de-8h20-le-grand-entretien
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00:00Avec Léa Salamé, nous recevons ce matin le ministre de l'Intérieur et président du parti Les Républicains.
00:06Vos questions sur l'application Radio France ce matin.
00:11Bruno Retailleau, bonjour.
00:13Bonjour Nicolas Demorand.
00:14Bonjour.
00:14Bonjour Léa Salamé.
00:15Et bienvenue sur l'Inter.
00:17On va revenir longuement sur la canicule exceptionnelle qui s'abat sur la France
00:22et les mesures, monsieur le ministre, que vous avez prises en la matière.
00:28On va évoquer l'avenir du gouvernement Bayrou, la situation du parti que vous dirigez désormais,
00:34donc Les Républicains.
00:35Mais d'abord, dans quelques heures, la cour d'appel d'Alger décidera du sort de l'écrivain franco-algérien Boilem Sansal.
00:44Il risque dix ans de prison.
00:46Il a déjà été condamné en première instance à cinq ans pour avoir porté atteinte à la sûreté de l'État.
00:54Ce sont les mots de la justice algérienne.
00:57Qu'allez-vous faire s'il est condamné à des années de prison ?
01:01Cela fait six mois que l'Algérie rejette la fermeté comme la diplomatie classique.
01:07Alors quoi, Bruno Retailleau ?
01:10Écoutez, vous le savez, j'étais le tenant de la ligne de la fermeté.
01:15J'espère qu'on arrive au terme et au dénouement de cette affaire.
01:18Aujourd'hui, la soi-disant justice devrait donner sa sentence,
01:22qui sera vraisemblablement confirmée, même si tout cela est injuste.
01:26Et dans quelques jours, nous saurons si lors, notamment du 5 juillet, fête nationale algérienne,
01:33il est gracié ou non.
01:34Vous comprendrez que dans ces moments-là, je ne veux gâcher aucune chance,
01:39même la moindre petite chance, de faire en sorte qu'il soit libéré.
01:43Je rappelle simplement qu'il a 80 ans, qu'il est malade.
01:45Oui, son avocat lui recommande d'accepter le jugement en espérant cette grâce présidentielle.
01:50C'est-à-dire qu'aujourd'hui, vous, ministre de l'Intérieur,
01:53vous n'espérez plus que ça, la grâce présidentielle ?
01:56Moi, j'espère qu'il sera libéré.
01:59J'espère qu'il sera libéré.
02:00Pardon de vous poser la question, parce que vous-même,
02:02vous avez été tenant de la fermeté à l'endroit de l'Algérie.
02:05On se souvient de vos mots en février dernier.
02:06Désormais, il faut accepter un rapport de force.
02:08Le rapport de force, c'est les visas.
02:09Le rapport de force, c'est l'accord de 68.
02:11Parce qu'on a été trop gentil avec l'Algérie.
02:13Il faudra une riposte graduée contre Alger.
02:15Vous n'avez pas obtenu de résultat.
02:17Mais si, la riposte, on l'a d'ailleurs déployée sur un certain nombre de fronts.
02:23Mais j'observe que la très grande discrétion vis-à-vis de votre collègue,
02:27journaliste sportif Christophe Gleize,
02:29qui là-bas depuis 13 mois, il n'était pas en prison,
02:31mais il vient d'être condamné à 7 ans.
02:33Il était sous contrôle judiciaire.
02:35Cette stratégie n'a pas fonctionné.
02:37Personne n'en parlait.
02:38Personne n'en parlait.
02:39Mais ce qui veut dire quoi, pardon ?
02:41Qu'est-ce que vous voulez dire ?
02:42Qu'on en parle beaucoup, comme avec Boalem,
02:45on n'en parle pas avec Christophe Gleize,
02:47il n'y a rien qui change, c'est ça ?
02:49Non, je veux dire simplement
02:50qu'on a toujours, on ne perd jamais à dire la vérité, c'est tout.
02:56Et on ne perd jamais à dire les choses.
02:58La stratégie qu'est dorsée, qui consiste à dire, n'en parlons pas pour ne pas envenimer les choses,
03:03qui a été la stratégie de notre confrère Christophe Gleize,
03:08celle-là échoue à coup sûr.
03:11En tout cas, moi je n'y crois pas.
03:13Pour preuve, c'est que j'ai porté une autre ligne d'une fermeté,
03:18pas vis-à-vis, si j'ose dire, de l'Algérie.
03:20C'est simplement que j'ai considéré que quand on doit,
03:23et on a des relations tumultueuses, orageuses, douloureuses,
03:27c'est notre histoire qui veut cela.
03:29Mais j'ai toujours considéré que même une histoire tempétueuse
03:34ne doit pas justifier l'omerta.
03:37Et je crois vraiment que quand deux pays ont des relations, ont des accords,
03:41les accords doivent être réciproques.
03:43C'est le manque de réciprocité que j'ai contesté.
03:46Mais on vous entend ce matin, Medzovoce,
03:48parce que vous espérez la grâce présidentielle.
03:50Vous avez compris que je ne veux hypothéquer aucune chance pour Boilem.
03:55Boilem pour moi, c'est en plus, c'est un symbole,
03:57c'est le symbole de quelqu'un qui n'est pas né chez nous,
03:59mais qui vraiment sert la langue française.
04:03Son dernier livre, je le rappelle, j'en fais même la publicité,
04:06Le français, parlons-en.
04:07Et Boilem nous dit ce que nous sommes, une nation civique.
04:12C'est-à-dire qu'on peut s'attacher à la France,
04:15pas seulement par la naissance, mais aussi par le cœur et l'esprit.
04:18Juste une question, vous étiez, vous, ministre de l'Intérieur,
04:20au courant que Christophe Gless, que ce journaliste français,
04:22était sous contrôle judiciaire.
04:24Très franchement, je l'ai appris récemment.
04:25Je l'ai appris récemment.
04:26Il y a quelques jours.
04:27Je l'ai appris il y a quelques jours.
04:29Quai d'Orsay ne vous avait pas informé qu'on avait un journaliste français ?
04:31En tout cas, je l'ai appris comme tous les Français.
04:33Je l'ai appris par les médias.
04:37Bruno Retailleau, on en vient à cette vague caniculaire
04:41qui traverse la France.
04:4384 départements en vigilance canicule orange et rouge depuis hier.
04:49C'est du jamais vu, selon la ministre Agnès Pannier-Runacher,
04:54qui déclarait sur Sud Radio qu'une vague de chaleur,
04:56c'est plusieurs milliers de morts.
04:58Fin de citation.
05:00Plusieurs milliers de morts, elles cèdent à la panique, là ?
05:04Vous avez des informations qu'on n'a pas ?
05:06Non, je n'ai pas d'informations, mais on sait que la chaleur peut tuer.
05:09On le sait, notamment depuis 1983,
05:13où il y avait cet épisode,
05:14où on a eu des milliers et des milliers,
05:16notamment de personnes qui sont fragiles.
05:18Depuis, on a acquis une expérience,
05:20on a acquis une forme de culture du risque.
05:23Et j'ai activé, moi d'ailleurs, en réunissant à Beauvau une cellule interministérielle de crise
05:27dès dimanche soir, avec six ou sept ministres,
05:31précisément un plan hors sec.
05:33Le plan hors sec, c'est ce qui permet de dire aux préfets,
05:35en fait, je l'avais activé avant.
05:36Je l'avais activé dès le 20 mai.
05:38J'avais envoyé un télégramme à tous les préfets
05:40pour dire, un, attention, il faut, pour la population,
05:43donner des consignes.
05:44Deux, près des maires, rapprochez-vous des maires
05:47parce qu'ils ont des plans communaux de sauvegarde.
05:49Ils ont, par exemple, un registre des personnes vulnérables
05:51qu'ils peuvent joindre par SMS.
05:53Ils savent, une personne est âgée, elle est isolée, etc.
05:55Mettez en activation les sapeurs-pompiers dans chaque département,
05:59les associations de secouristes.
06:01Et surtout, prenez la tâche des organisateurs de festivals,
06:05notamment, et aussi sportifs,
06:07parce que les grands événements festivaliers,
06:09on entre en pleine saison aujourd'hui.
06:10Et quelle est la mesure demandée pour les festivals,
06:14pour les compétitions sportives ?
06:16Les compétitions sportives, on essaie de décaler les horaires,
06:19évidemment, la question des boissons,
06:22la question, y compris parfois, de l'annulation.
06:24Mais ça, c'est sur le terrain.
06:26On a des compétitions sportives qui peuvent être très, très différentes.
06:29Donc, on ne peut pas édicter de règle générale.
06:32C'est aux préfets, aux maires, de regarder la situation
06:35au plus près du terrain.
06:36Moi, je crois à cela.
06:37De même, pardon, mais je ne cesse de le dire,
06:40arrêtons de tout demander à l'État.
06:41L'État doit prendre ses responsabilités.
06:43Il se mobilise.
06:44Mais on est une société.
06:46On est une communauté nationale.
06:47Je veux rappeler que la responsabilité, c'est important.
06:50Il faut prendre soin les uns des autres.
06:51Quand on a des amis, de la famille, des proches,
06:54qu'on s'est parfois isolés, qu'on s'est vulnérables,
06:57on prend soin d'eux aussi.
06:59C'est le message que je veux donner.
07:00Agnès Pannier-Runacher déclarait dimanche,
07:02on est vraiment sur un phénomène particulièrement important et inédit
07:05qui est relié au dérèglement climatique
07:07avec une multiplication de phénomènes extrêmes
07:09comme les vagues de chaleur et une intensité qui augmente.
07:12Elle dit que ce qui se passe là, aujourd'hui,
07:13ces jours-ci avec cette canicule,
07:15c'est lié au réchauffement climatique.
07:17Vous en convenez ?
07:18Écoutez, la statistique, elle est claire.
07:21Depuis qu'on mesure ce genre de choses,
07:24ce genre de phénomène, depuis 1947,
07:2750 épisodes de grosse chaleur caniculaire,
07:29sur les 50, il y en a 33 qui appartiennent à notre siècle,
07:33dans les 25 dernières années.
07:34Donc oui, il y a une accélération et le dérèglement climatique est là.
07:38Alors pourquoi vous dénoncez en permanence l'écologie punitive ?
07:42Pourquoi vous avez voté, encore il y a quelques jours,
07:45pour détricoter deux mesures écologiques emblématiques d'Emmanuel Macron ?
07:48Les ZFE, les ZAN, c'est-à-dire les zones à faible émission
07:50et les zéro artificialisation des sols,
07:53n'êtes-vous pas totalement à contre-temps
07:54par rapport à ce qu'on dit aujourd'hui ?
07:56C'est l'inverse.
07:57J'ai lutté au Sénat.
07:59Quand j'ai vu que les écologistes,
08:01parce que c'était une forme de gauchiste,
08:03on devrait dire d'ailleurs que la maladie infantile
08:06de l'écologie en France, c'est le gauchisme,
08:08qu'on voulait, par exemple, supprimer,
08:10on a fermé Fessenheim.
08:12En contrepartie, on a ouvert Saint-Avold avec du charbon.
08:16En contrepartie, on a fabriqué,
08:18un terminal flottant au Havre
08:21pour recevoir du gaz de schiste.
08:22Qu'est-ce que vous proposez ?
08:24Vous proposez l'écologie du bon sens.
08:26Ça va faire baisser les températures, l'écologie du bon sens ?
08:28Absolument.
08:29L'écologie du bon sens, c'est faire en sorte
08:31qu'on s'appuie sur une énergie qui est abondante,
08:36peu chère pour les Français,
08:37décarbonée comme l'une nucléaire.
08:39Et il faut, par conséquent, miser sur un point fort que nous avons.
08:43Je veux rappeler qu'en France, en 30 ans,
08:45on a baissé de 40% les émissions de CO2 par habitant.
08:49Que la revue du Massachusetts Institute,
08:52l'index, nous a classé quatrième pays les plus écologistes.
08:55Et que, enfin, sur les gaz à effet de serre,
08:58c'est moins de 1% la France.
08:59Donc, prenons, c'est le bon sens, là encore,
09:02et on a cette filière nucléaire qu'il faut développer.
09:05Mais Gabriel Attal, vous attaque durement sur ce point,
09:10comme président des LR,
09:13un axe anti-écologie LR-RN à l'Assemblée nationale
09:18qui vote systématiquement contre tout ce qui permet d'oeuvrer
09:22à la transition écologique.
09:24Sur la transition écologique, les LR sont aujourd'hui
09:26dans une forme de climato-scepticisme
09:29et vote comme le RN sur l'ensemble des questions écologiques.
09:33Vous lui répondez quoi ?
09:34Je lui réponds que je n'ai aucune leçon à recevoir de lui.
09:37C'est moi et pas un élu écologiste
09:39qui est inscrit dans le Code civil,
09:42le principe de préjudice écologique.
09:44C'était après l'ERICA,
09:47qui est en 1999,
09:49qui répand son gazole, son fuel lourd,
09:53sur les côtes vendéennes.
09:54J'en ai tiré des conséquences.
09:55J'ai lutté pendant plus de 12 ans.
09:57Je crois que c'était 13 ans.
09:58Je n'ai pas été aidé à l'époque par les écologistes.
10:00J'ai dû aussi batailler contre ma propre famille.
10:03J'étais président de département.
10:05Je suis prêt à prendre le challenge
10:07avec beaucoup d'élus écologistes de France
10:09qu'ils viennent en Vendée,
10:11qu'ils comparent à ce qu'on a fait, par exemple,
10:12en matière de tri des déchets,
10:14en matière d'énergie, précisément,
10:17et là encore, en plusieurs autres matières,
10:19l'eau potable.
10:19Mais pourquoi vous votez pour l'artificialisation des sols ?
10:24Je vais vous expliquer, Léa Salamé.
10:26Je vais vous expliquer très concrètement.
10:28Excusez-moi, là, il y a des mesures très emblématiques
10:30contre la pollution et le CO2,
10:33les néonicotinoïdes qui sont réintroduits,
10:36les gros pesticides également.
10:37Attendez, j'ai plusieurs questions.
10:39Je vais les prendre par le sens inverse, chronologique.
10:43L'acétamipride.
10:45Comment voulez-vous expliquer à nos agriculteurs
10:47que c'est autorisé dans 26 pays sur 27 ?
10:51C'est interdit chez nous
10:52et que ça va détruire des filières
10:54qui vont nous amener à importer
10:56avec des pratiques encore moins bonnes,
10:59y compris environnementales, ces produits.
11:00Donc, on interdit une agriculture
11:02qu'on exporte par ailleurs en France.
11:05Première chose.
11:06Deuxième chose,
11:07et on a l'agriculture, très franchement,
11:09qui est, de tous les pays d'Europe,
11:10une des agricultures les plus qualitatives.
11:12Deuxième élément, sur le ZAM.
11:14C'est stupide.
11:15Le ZAM, c'est l'artificialisation des seuls.
11:18C'est zéro, artificialisation nette.
11:19Pourquoi ?
11:19Parce que, quand vous êtes en ville,
11:21il n'y a pas de problème.
11:22Vous pouvez construire à la verticale.
11:24Quand vous êtes comme moi, en ruralité,
11:26vous ne le pouvez pas.
11:27Il faut que des communes,
11:29avec des jeunes qui veulent acheter un terrain
11:31pour pouvoir faire construire leur maison,
11:33puissent le faire.
11:34Et enfin, et enfin,
11:35elle est terrible, cette mesure.
11:37Pourquoi ?
11:37Parce qu'elle tape les communes
11:40qui ont fait le plus d'efforts.
11:41Pourquoi ?
11:42Puisqu'elle demande à ces communes
11:43qui ont fait beaucoup, beaucoup d'efforts
11:45de diviser par deux.
11:46C'est facile à comprendre.
11:47Les communes qui ont fait d'efforts
11:49et qui doivent diviser par deux,
11:50elles sont désavantagées
11:51par rapport aux communes
11:52qui n'ont fait aucun effort.
11:53Donc vous dites,
11:54je ne suis pas climato-sceptique.
11:55Mais tout dans ma...
11:57Écoutez...
11:57Vous dites à Gabriel Attal,
11:58c'est lui qui dit ça.
11:59Non, mais je ne veux pas polémiquer.
12:00Simplement,
12:01il y a quelque chose
12:02dans mon histoire personnelle.
12:03C'est pour ça que c'est important
12:04d'être élu local.
12:05Je vous parlais de l'ERICA.
12:06C'est comme ça que j'ai conçu
12:08cette idée du préjuice écologique.
12:10Par Xyntia,
12:1129 morts en Vendée,
12:13j'ai très bien vu
12:13qu'on pouvait,
12:15le dérèglement climatique,
12:16augmenter le niveau de la mer
12:17et créer des catastrophes naturelles.
12:20Ça m'a marqué.
12:21Donc j'essaie,
12:22à mon niveau,
12:23mais certainement pas
12:23comme le font
12:24les écologistes gauchisants
12:26de France
12:26qui déploient une idéologie
12:28qui est beaucoup plus proche
12:30d'une idéologie politique.
12:30Le Clarence,
12:31c'était Gabriel Attal.
12:31Ce n'était pas les écologistes gauchisants.
12:32Oui, il vient de la gauche.
12:35On met des gauchistes.
12:36Saint-gauchistes ?
12:37Saint-gauchistes, Gabriel Attal.
12:40Non, je n'irai pas jusqu'à...
12:41Non, mais je vois bien
12:42qu'il y a une forme de compétition
12:44dans ce que j'appelle
12:45le bloc central.
12:46Je vois qu'on essaie
12:47de surjouer des différences,
12:48de se pousser du col,
12:50vraisemblablement,
12:50pour les échéances de 2027.
12:52Je regarde ça, moi,
12:53très tranquillement,
12:55avec le calme des vieilles troupes.
12:56Parce que vous ne regardez pas 2027, vous ?
12:58Non, parce que je regarde
13:00colline après colline,
13:01Léa Salamé.
13:02Et là, on est à quelle colline ?
13:03Je suis du bocal, je vendais.
13:04Je habite aux collines.
13:05On est à quelle colline, là ?
13:06Voilà, c'est la colline
13:07de reconstruction de LR.
13:08Et il y a du boulot, quand même.
13:09Il y a du boulot.
13:09Et la colline,
13:10je quitte le gouvernement,
13:11c'est quand ?
13:12Ah ben ça,
13:13vous êtes tous ligués.
13:14Il y a même M. Teboune
13:15qui voulait me faire démissionner,
13:17vous aussi.
13:18C'est le président algérien.
13:19C'est le président algérien.
13:21Tant que je serai utile
13:22aux Français, à mon pays,
13:25voilà, je resterai en poste
13:26et j'essaierai de donner
13:26le meilleur de moi-même
13:27dans des conditions
13:28qui sont très difficiles
13:29puisque nous n'avons pas
13:30à l'Assemblée nationale
13:31de majorité.
13:32Si je suis rentré au gouvernement,
13:34c'est pour tenter
13:34d'éviter le pire à la France,
13:36le chaos et aussi l'extrême.
13:38On va y venir,
13:38mais François Bayrou
13:39veut faire voter la proportionnelle,
13:41veut présenter un texte
13:42à la fin de l'année,
13:42à la fin de cette année.
13:43On sait que vous êtes
13:44archi contre la proportionnelle.
13:45Est-ce que ça,
13:46c'est une bonne fenêtre de tir ?
13:48S'il y a proportionnelle,
13:48je pars.
13:49Je le lui ai dit.
13:52Il m'avait indiqué
13:53qu'il prendrait du temps.
13:54C'est ce que je constate.
13:55Au départ,
13:56ça devait être dès septembre.
13:57Désormais,
13:58c'est après les budgets.
14:00Donc,
14:01il veut vous garder.
14:02En tout cas,
14:03je vois bien
14:03que les taux se desserrent,
14:05mais la proportionnelle,
14:06c'est une mauvaise chose.
14:07Notamment pour la Ve République,
14:09ce serait le régime des partis
14:11que le général de Gaulle
14:12a voulu détruire
14:12parce que ce régime-là
14:14était en train
14:14d'affaiblir la France.
14:15François Bayrou,
14:16fragilisé après l'échec
14:17du conclave sur les retraites,
14:19va affronter aujourd'hui
14:20une motion de censure
14:21déposée par le PS.
14:23Il devrait s'en sortir,
14:24comme votre gouvernement,
14:25Bruno Retailleau,
14:27grâce à l'abstention du RN.
14:30Merci Marine Le Pen.
14:31Non,
14:32j'ai entendu aussi
14:33élu François Hollande
14:34qui a indiqué
14:35qu'il voterait
14:36de la motion de censure
14:36à condition
14:37qu'il soit sûr
14:38de ne pas en faire,
14:41de créer
14:41des circonstances telles
14:42qu'elles passent.
14:43Donc, tout ça
14:44est un jeu de dupe
14:45total.
14:45Tout ça est un jeu de dupe.
14:46Vous ne tremblez pas
14:47avant cette motion de censure ?
14:49Est-ce que,
14:49Nicolas Demorand,
14:51est-ce que vous trouvez
14:52que j'ai une allure inquiète
14:54ce matin ?
14:54Non, j'ai d'autres inquiétudes
14:55pour mon pays,
14:56ça c'est sûr.
14:57Pour la sécurité des Français,
14:58ça oui.
14:59Mais pour cette motion de censure,
15:00Justement,
15:01vous avez tenu
15:02votre conseil national
15:03de LR samedi
15:04après votre élection
15:05à la tête du parti
15:05et je vais laisser Nicolas
15:06dire vos mots,
15:08Bruno Retailleau.
15:09Vous appeliez dans votre discours
15:10à refonder la droite
15:12pour relever la France.
15:13Je n'ai aucun goût
15:14pour les synthèses molles
15:15à la sauce hollandaise.
15:18Je pense que c'est François Hollande
15:19ou les courants
15:20à la mode socialiste.
15:22Et vous avez eu
15:22cette métaphore étonnante.
15:24Notre mouvement
15:25ne doit ni être une caserne
15:27ni un McDo
15:28avec un menu
15:30à la carte.
15:31Alors,
15:32si LR n'est ni une caserne
15:33ni un McDo,
15:34c'est quoi exactement ?
15:36LR sous Retailleau,
15:37Hippopotamus,
15:39Flunch,
15:40quoi ?
15:41C'est de la bonne
15:42gastronomie française.
15:44Moi, je suis français.
15:45Un bistrot.
15:45Et vous savez que
15:46notre gastronomie
15:47est entrée dans le patrimoine
15:49immatériel de l'humanité
15:50reconnu par l'UNESCO.
15:51C'est vrai.
15:52Au-delà de la plaisanterie,
15:53ce que je veux dire,
15:54c'est que ça revient d'ailleurs
15:55à parler de 2027.
15:56On n'a strictement
15:57aucune chance.
15:59Chez nous,
16:00dans ma famille politique,
16:01de réussir quoi que ce soit
16:03pour 2027
16:04si on ne travaille pas,
16:05si on ne retrousse pas
16:06les manches.
16:07Trop souvent,
16:07mon parti a pensé
16:08qu'avec sa culture du chef,
16:10il suffisait de trouver
16:11un homme,
16:12une femme providentielle,
16:13on arrêtait de travailler.
16:14Non.
16:14Aujourd'hui,
16:15on est au bout
16:16du bout d'un système.
16:17Il va falloir refonder les choses.
16:18Qu'est-ce qu'on fait
16:19pour que le travail paye plus ?
16:20Le problème aujourd'hui,
16:21c'est que
16:21vous vous rendez compte
16:23qu'en un an,
16:24on a,
16:25en deux ans,
16:25un million de Français
16:26qui ont été rejoints
16:27par le SMIC.
16:28Il y a une paupérisation.
16:29Comment on fait
16:29pour que les Français
16:30puissent travailler plus,
16:31mais surtout qu'ils puissent
16:32gagner plus ?
16:33Comment on fait
16:34pour rapprocher
16:34le salaire brut
16:35du salaire net ?
16:36Et quelle ligne,
16:37Bruno Retailleau ?
16:37Parce que ça,
16:38c'est une question
16:38qu'on vous fait un peu
16:41le reproche
16:41d'avoir une ligne
16:42conservatrice.
16:43C'est Edouard Philippe
16:44à ce micro.
16:44Quand on lui parlait de vous,
16:45il nous disait
16:45« Pour moi,
16:46c'est la France trocadéro ».
16:47La France trocadéro,
16:48référence à François Fillon
16:49qui avait réuni
16:50ses troupes au trocadéro,
16:51donc vous étiez
16:52un des plus proches.
16:53La France trocadéro.
16:54Gabriel Attal parle
16:55de votre révolution
16:56conservatrice.
16:57Dominique de Villepin dit
16:58« L'évolution de ce parti politique
17:00qu'on appelait
17:00la droite républicaine,
17:01c'est en fait
17:01la droite réactionnaire
17:02ultra-conservatrice identitaire
17:04qui fait la course
17:04avec le Rassemblement National.
17:05Quand j'entends
17:06M. Retailleau…
17:07Oui, Dominique de Villepin,
17:09vous allez répondre
17:09« Quand j'entends M. Retailleau
17:10sur bon nombre de sujets,
17:11j'ai du mal
17:12à faire la différence
17:12avec ce que dit
17:13le Rassemblement National. »
17:14Le gaullisme d'Operette.
17:15Le gaullisme d'Operette.
17:17Le gaullisme d'Operette, Dominique ?
17:18Oui, bien sûr.
17:19Bien sûr,
17:20il parle comme l'extrême-gauche.
17:21C'est tout ce que je combats,
17:22moi,
17:22les gens de droite
17:23qui parlent comme la gauche.
17:25Lui, il a dit
17:26« Je n'ai rien à voir
17:27avec Jean-Luc Mélenchon ».
17:28Oui, il a soutenu
17:29d'ailleurs des candidats
17:30notamment LFI
17:32après la dissolution.
17:33D'ailleurs,
17:34gaulliste,
17:35il a privatisé,
17:36je me suis opposé moi,
17:37il a privatisé
17:38les sociétés d'économie mixte
17:39d'autoroutes.
17:40Vous voyez,
17:41parce que ça,
17:41c'est le gaullisme.
17:41Moi, je me suis opposé
17:42à l'époque.
17:43Il était dans votre famille.
17:44Non, non,
17:45il était Premier ministre
17:46et je me suis opposé.
17:47Moi, j'ai voté contre au Sénat.
17:49Donc, je n'ai pas de leçon
17:50de gaullisme.
17:50Vous courez après le RN,
17:51révolution conservatrice.
17:53Vous pensez que la France
17:53a envie d'une révolution conservatrice ?
17:55Mais,
17:55mais,
17:55quand vous donnez
17:56une grande interview au JDD,
17:58parce que vous parlez différent
17:59quand vous êtes inter
18:00ou quand vous parlez au JDD.
18:02Mai 68 a fabriqué
18:03des barbares,
18:0440 ans de choix idéologiques
18:05qui ont déconstruit nos repères,
18:06fait exploser l'autorité
18:07à l'école,
18:08en famille,
18:08dans la rue.
18:08Mais bien sûr,
18:09mais bien sûr,
18:10moi, ma ligne politique,
18:12ce n'est pas
18:12ni le libéralisme
18:13ni le conservatisme
18:14ou je ne sais quoi,
18:15ce n'est pas l'hisme.
18:16C'est la France
18:17des honnêtes gens,
18:18celle qui travaille,
18:19qui est silencieuse.
18:20Elle est silencieuse,
18:21pas parce qu'elle n'a rien à dire,
18:23mais parce que les hommes
18:24et les femmes politiques
18:24n'en ont rien à faire.
18:26Parce qu'ils ont découpé
18:27la tranche
18:27en rondelles de saucissons
18:29pour s'adresser
18:30à des catégories,
18:31pour s'adresser
18:31à des minorités.
18:32C'est qui les honnêtes gens ?
18:33Les honnêtes gens ?
18:34Mais c'est ceux qui bossent,
18:36c'est ceux qui ne cassent pas.
18:38C'est par exemple
18:38cet étranger
18:39qui est venu légalement
18:40sur notre sol,
18:41qui fait tout
18:42pour travailler,
18:42pour s'inscrire
18:43dans nos valeurs,
18:45dans notre mode de vie
18:45et qui en a marre
18:46de voir que
18:47c'est un certain nombre
18:48d'étrangers,
18:49eux, fraudent,
18:50arrivent clandestinement.
18:51Ce sont ces pères
18:51et ces mères de famille
18:52qui se saignent aux quatre veines
18:53pour transmettre
18:54des valeurs
18:55à leurs enfants
18:56et qui ne comprennent pas
18:57que d'autres familles
18:58qui laissent traîner
18:58des gamins de 10 ans,
19:00de 11 ans,
19:01tard le soir,
19:02n'aient pas à encourir
19:03un certain nombre
19:04de sanctions financières.
19:05Mais vous assumez
19:06un conservatisme culturel ?
19:08Parce que ça peut être
19:09une ligne,
19:09vous l'avez toujours assumé,
19:11vous étiez contre
19:12l'inscription de l'IVG
19:13dans la Constitution.
19:13Ce que je veux dire,
19:14c'est qu'il faut dire les choses,
19:15non ?
19:16Je pense, mais écoutez...
19:17Et donc la question,
19:17la France est-elle prête
19:18à une révolution conservatrice ?
19:19Je ne veux pas de révolution conservatrice.
19:21Simplement, je pense que
19:22il y a tous les peuples en Europe,
19:24les peuples occidentaux
19:25sont travaillés aujourd'hui
19:26par des questions existentielles.
19:28Et moins on a de patrimoine
19:30matériel,
19:32moins on a d'argent,
19:33plus on est attaché
19:34à un patrimoine immatériel.
19:35C'est quoi le patrimoine immatériel ?
19:37C'est un paysage.
19:38Des paysages au sens naturel,
19:40géographique.
19:41Des paysages au sens symbolique.
19:43Une culture,
19:44une civilisation.
19:45Vous savez,
19:45c'est Jaurès,
19:46je vais le dire
19:46parce que je suis à France Inter,
19:48mais je l'ai dit
19:48dans d'autres circonstances,
19:50disait que la patrie,
19:51c'est le bien de ceux
19:52qui n'en ont pas.
19:53Ben voilà.
19:54Il y a une classe politique
19:55qui a considéré
19:56qu'il ne fallait plus de frontières.
19:58Il fallait une sorte
19:58de cosmopolitisme.
20:00Il fallait être citoyen du monde.
20:02Non,
20:02moi,
20:02on n'est pas citoyen
20:03de nulle part,
20:04on est citoyen de quelque part.
20:06Il faut un enracinement.
20:07Un enracinement,
20:08on a la chance,
20:09en plus en France,
20:10d'être une nation civique.
20:11Donc,
20:12c'est ça,
20:12moi,
20:12que je veux porter
20:13et c'est ce que les Français,
20:15notamment les plus modestes,
20:16les plus fragiles,
20:18attendent des hommes
20:18et des femmes politiques.
20:20Qu'on ne soit pas des hommes
20:21et des femmes politiques
20:21de nulle part,
20:22qui les emmènent n'importe où,
20:24mais qu'au contraire,
20:25ils puissent se sentir
20:26pris en charge,
20:27y compris dans leurs questions
20:28existentielles,
20:30qui les travaillent,
20:30qui les taraudent.
20:31Giorgia Méloni,
20:32c'est un modèle ?
20:34Non,
20:34moi,
20:34je n'ai aucun modèle.
20:36Pas plus les modèles galoricains,
20:38comme dirait Régis Debré,
20:40que des modèles italiens.
20:41Je suis français,
20:43mais ce que je pense,
20:44je vois parfaitement un chemin.
20:45Ce chemin,
20:47sur la France,
20:48des honnêtes gens,
20:49il doit être,
20:50notamment,
20:51un certain nombre de choses
20:51très simples.
20:52Non,
20:52alors,
20:52attendez,
20:53parce que ma question,
20:54non,
20:54là,
20:54c'était pas pour faire votre campagne,
20:55c'était pour vous faire réagir
20:57à la décision qu'on vient d'apprendre
20:59de Giorgia Méloni,
21:00qui vient de signer
21:00un nouveau décret
21:01pour faire venir
21:02500 000 travailleurs étrangers,
21:04après les 450 000
21:05qu'elle a déjà accueillis
21:05il y a deux ans,
21:06un million en tout,
21:07sous son mandat.
21:08Elle qui faisait campagne
21:09en disant
21:09on va tirer sur les bateaux
21:10des étrangers,
21:11elle a fait rentrer
21:11un million d'étrangers.
21:13Elle fait face au réel ?
21:15Nous sommes dans une situation
21:16très différente,
21:17parce que la baisse démographique
21:19en Italie
21:21a été beaucoup plus rapide,
21:23beaucoup plus précoce
21:23que chez nous.
21:24Première chose.
21:25Deuxième chose,
21:26au moment où je vous parle,
21:27Léa Salamé,
21:27Nicolas Demorand,
21:28vous avez inscrit
21:29au chômage
21:30410 ou 420 000 étrangers
21:33en situation régulière.
21:35J'ai signé une circulaire
21:36avec ma collègue
21:37Astrid Pagnan-Runacher,
21:39qui est...
21:39Pardon.
21:40Pagnan-Runacher.
21:41Non, non.
21:43Bouvet.
21:43Bouvet.
21:44Et non pas Agnès Pagnan-Runacher,
21:46ministre du Travail.
21:47Nous avons signé
21:47cette circulaire
21:48pour dire au préfet
21:49mobiliser des ressources,
21:51mobiliser un certain nombre
21:52de forces
21:53pour qu'on puisse qualifier
21:55ces étrangers
21:56qui sont venus
21:57légalement
21:58et qui sont
21:59en dehors
21:59du travail.
22:00Eh bien, moi,
22:01je préfère,
22:01vous voyez,
22:02m'occuper,
22:03y compris d'ailleurs
22:04à former des Français
22:05qui sont d'origine,
22:07qui sont nationaux.
22:07C'est ça que vous dites.
22:08Je veux,
22:09et non pas les irréguliers.
22:11Il faut quand même
22:12faire une différence.
22:13Jordan Bardella
22:13vous dit,
22:14ça fait presque un an
22:15que vous êtes ministre
22:15de l'intérieur
22:16et lorsqu'on voit
22:16les chiffres de l'immigration,
22:17je le cite,
22:18pour l'année 2024,
22:19on comprend que
22:19Bruno Retailleau
22:20n'est que le ministre
22:21de la Parole.
22:22Les titres de séjour
22:23atteignent un nouveau record,
22:24343 000 titres de séjour
22:26en 2024
22:27avec Retailleau ministre.
22:29Jamais,
22:30il n'y a eu jamais
22:30autant d'immigration
22:31en France depuis 10 ans.
22:32Je suis dans une position
22:34très inégale
22:35avec le Rassemblement national
22:36puisque eux,
22:37depuis 52 ans,
22:39on ne peut pas les attaquer
22:40sur le moindre bilan.
22:41Ils n'en ont pas.
22:42Simplement,
22:42il ne lui aura pas échappé
22:43que je suis arrivé
22:44à la fin de l'année 2024
22:46et que si je suis devenu
22:47l'obsession
22:48du Rassemblement national,
22:50vous pensez que
22:51c'est parce que,
22:52justement,
22:53je me plante autant,
22:54les chiffres sont là.
22:56Moins 24% de moins
22:58de régularisation
22:59d'étrangers,
23:00notamment clandestins,
23:01plus 14%
23:03d'éloignement forcé,
23:04moins 14%
23:05de naturalisation.
23:07Donc ça,
23:08ce sont des chiffres.
23:08J'en obtiendrai de nouveau.
23:10Ils donnent des chiffres inverses,
23:11mais bon.
23:12Ils donnent des naturalisations
23:13qui ont augmenté de 6%.
23:14Et l'asile,
23:15etc.
23:16Et l'asile qui explose.
23:17Non, parce que,
23:18non,
23:19la naturalisation,
23:20je suis désolé,
23:21j'ai fait une circulaire,
23:22je demande à ce que,
23:23avec la nouvelle circulaire
23:24où je relis l'assimilation
23:26et la naturalisation,
23:27il faut prendre en compte
23:28cette circulaire
23:29et les chiffres
23:30depuis cette circulaire.
23:31Eh bien,
23:31merci Bruno Retailleau.
23:33Bruno Retailleau,
23:34d'avoir été...
23:35Un dernier mot,
23:35quand même,
23:36pour Nicolas.
23:37Pour vous soutenir,
23:38puisque vous allez perdre
23:39la meilleure moitié.
23:41Et vous voyez,
23:42voilà,
23:42et bon vent,
23:44alias Salamé.
23:45Merci.
23:46Je ne retrouverai plus ici,
23:47dans cette matinale
23:48de France Inter.
23:49Et on est tous tristes.
23:51On est tristes,
23:52et on était très contents
23:53de vous recevoir.
23:54ministre de l'Intérieur.
23:56Un titre de droite,
23:57France Inter,
23:58oui,
23:59ça se...
23:59Ça, c'est facile,
24:00vous le savez.
24:01Ça, c'est une facilité,
24:02parce que...
24:03Oui, il y a plein.
24:04Mais ce n'est pas grave.
24:05Mais en tout cas,
24:05on était heureux
24:06de vous recevoir
24:06comme ministre de l'Intérieur
24:07et avant.
24:08Merci.
24:08Merci à tous les deux.
24:10Merci infiniment,
24:10Bruno Retailleau.
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