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00:00Europe 1 Soir Week-end, 19h, 21h, Pascal de la Tour du Pain.
00:04Il est 19h13 sur Europe 1, c'est Europe 1 Soir Week-end.
00:07Jules Torres est dans ce studio, Nathan de Verre s'installe également.
00:10Mon invité, Bernard-Henri Lévy, bonsoir.
00:13Merci infiniment d'être dans le studio d'Europe 1 ce soir.
00:16Bonsoir et merci à vous.
00:17Alors vous êtes écrivain et réalisateur surtout de ce documentaire
00:20et c'est pour cette raison que je tenais absolument à vous recevoir ce soir.
00:23Nous avons beaucoup de sujets à aborder ensemble
00:25mais ce documentaire est édifiant, je l'ai vu.
00:28Donc je peux en parler en amont.
00:31Ce documentaire s'appelle Notre Guerre, il est diffusé sur France 5 à 21h ce soir.
00:36Et vous plongez les téléspectateurs en immersion totale dans cette guerre en Ukraine.
00:42Vous êtes le propre acteur de ce documentaire physique
00:45et votre voix aussi porte le documentaire.
00:49Je dois avouer que les images sont remarquables.
00:51La réalisation est vraiment spectaculaire
00:54et surtout ça casse pas mal d'idées reçues.
00:58Nous allons peut-être en parler ensemble sur cette guerre en Ukraine
01:01qu'on a peut-être un peu oubliée avec la récente actualité au Proche-Orient.
01:06D'abord peut-être Bernard-Henri Lévy, pour les auditeurs d'Europe 1,
01:10est-ce que vous pouvez nous expliquer ce qui vous a motivé pour ce documentaire ?
01:14Vous êtes un fervent défenseur de l'Ukraine.
01:17Pourquoi y avoir payé de votre personne pour réaliser ce documentaire ?
01:22Alors d'abord, et pas peut-être mais sûrement, merci de vos mots.
01:25Non mais je les pense.
01:27En mon nom, au nom de mon équipe, de Marc Roussel, de mes camarades,
01:32de ces femmes et ces hommes qui en effet ont passé des semaines et des mois
01:38sur les lignes de front, dans les tranchées, etc.
01:42Ce que vous dites là, je crois que ça leur fera tous chaud au cœur.
01:44Et les Ukrainiens, qu'ils se sentent très seuls en ce moment,
01:48et ils nous écouteront d'une manière ou d'une autre,
01:50et je suis sûr qu'ils seront très touchés par l'intensité.
01:56Mais c'était sincère, je le recommande vivement ce documentaire.
01:58Merci infiniment.
02:00Pourquoi ?
02:00Parce que je pense depuis le premier jour,
02:04depuis le 24 février 2022,
02:08et même avant, parce que cette guerre commence en vérité plusieurs années plus tôt,
02:13je pense que cette guerre est essentielle.
02:15Je pense que ce qui se joue là compte évidemment pour les Ukrainiens,
02:20mais que pour nous Français, pour nous Européens,
02:23c'est absolument décisif.
02:24C'est d'abord évidemment les hommes et les femmes,
02:29qui ont une espèce de grandeur tragique,
02:31et moi j'aime pas le tragique, mais j'aime la grandeur.
02:34Et j'aime les héros, j'aime les gens qui se tiennent haut,
02:38qui sont même un peu plus grands qu'eux-mêmes.
02:42Et puis c'est valeur contre valeur, c'est une bataille de valeurs,
02:46c'est une guerre,
02:48ou des valeurs auxquelles on est tous ici, je crois, très attachés,
02:53et les valeurs de liberté, de démocratie,
02:55s'opposent à des gens qui eux n'y croient pas.
02:57Donc c'est majeur, c'est la guerre de nos générations.
03:01Alors c'est assez complet, dans ce documentaire,
03:06vous rencontrez évidemment le président Zelensky,
03:08d'ailleurs le documentaire commence par ça,
03:11et finit effectivement par cette rencontre avec le président Zelensky,
03:15vous êtes allé à la rencontre des habitants,
03:16mais aussi des soldats sur la ligne de front,
03:19si vous le permettez, je voudrais que les auditeurs d'Europe 1
03:20écoutent un extrait de ce documentaire.
03:24Ici, c'était Borodianca, autre banlieue de Kiv,
03:29où ils laissaient derrière eux,
03:31au bout d'une route de misère,
03:33que l'on appelle aujourd'hui encore,
03:35la route de la mort,
03:38des bâtiments calcinés,
03:42des sauveteurs désemparés,
03:45des immeubles coupés en deux par les missiles,
03:51mais aussi toujours debout,
03:53Taras Savchenko, poète national de l'Ukraine.
03:59Mais nous voici sur le front,
04:03à nouveau sur le front,
04:04dans la zone de Pokrovsk,
04:07au cœur du Donbass en feu,
04:09où les reportages sont rares.
04:11Je vous vois touchés,
04:15en réécoutant vos mots,
04:17Bernard-Henri Lévy.
04:18Ce n'est pas en écoutant mes mots,
04:19non, c'est en réimaginant
04:21les conditions dans lesquelles
04:23nous avons tourné ces images.
04:25Quelles conditions est-ce que vous pouvez nous raconter ?
04:28Des conditions ?
04:30Nous partagions
04:31la vie des Ukrainiens,
04:34parfois les civils,
04:35et souvent les soldats,
04:37avec
04:37la guerre autour de nous,
04:40qui n'est jamais jolie.
04:44Même quand une guerre est juste,
04:47même quand on est du côté
04:50de ceux dont la cause est noble,
04:53il y a quelque chose d'atroce,
04:54il y a des moments épouvantables,
04:55il y a des moments où on a peur,
04:57il y a des moments où on voit
04:58des hommes ou des femmes
05:01auxquelles on s'est un peu attachés
05:03et qui sont blessés,
05:07où on compte les retrouver,
05:08et puis on comprend qu'on ne les retrouvera jamais
05:11parce qu'ils sont morts,
05:11et ainsi de suite.
05:12Vous voyez ?
05:12Pour moi, ce film,
05:14ce n'est pas...
05:16C'est un documentaire,
05:18c'est un film,
05:19un documentaire, bien sûr,
05:20mais que j'ai tourné
05:21avec mon âme,
05:22avec mon cœur,
05:23et avec mon corps,
05:24tout mon être.
05:25Je me suis vraiment...
05:26C'est le mot que vous employiez au début,
05:28je m'y suis immergé tout entier,
05:31donc voilà.
05:34Repensez à tout ça,
05:35tout ça est évidemment très émouvant pour moi.
05:39Est-ce qu'il y a des moments
05:40où vous avez eu peur,
05:41Bernard-Renri Lévy,
05:42pendant ces mois de tournage,
05:43ces semaines ?
05:45Écoutez,
05:46oui,
05:47ceux qui verront le film tout à l'heure
05:48verront qu'il y a quelques moments
05:51dans le film
05:52où même quand on n'est pas du genre
05:57à avoir trop peur des choses,
05:58on est forcément...
05:59Ce qui est votre cas.
06:00Oui,
06:00ce qui est le bon cas
06:01et celui de mes camarades.
06:03Mais il y a des moments
06:04où on est forcément
06:05en saisie des froids.
06:06Quand vous avez
06:06le bruit d'un missile
06:09qui vous siffle aux oreilles
06:11et puis dont l'impact
06:14est à quelques dizaines de mètres de vous,
06:18bien sûr qu'il y a quelque chose
06:19dans le corps
06:21qui se rebiffe,
06:24qui se cabre.
06:25Mais je me dis,
06:26vous savez,
06:26dans ces moments-là,
06:28ce qui nous fait tenir le coup,
06:30mes caméramens et moi,
06:32c'est le fait que ce n'est rien
06:34à côté de ce qu'endure
06:35ces gens
06:37dont on essaie de partager
06:39un bout de la vie.
06:40Eux, c'est toute la journée,
06:41c'est toute la semaine,
06:42c'est des mois entiers.
06:43Le film s'ouvre, par exemple,
06:45on va chercher dans la neige
06:47un droniste isolé,
06:51à quelques centaines de mètres
06:54du front russe
06:56et quasiment oublié.
06:58Il est là depuis,
06:59je dis cinq jours,
07:00c'est peut-être même une semaine
07:01dans des conditions
07:03que vous pouvez imaginer.
07:04Après, il y en a un autre
07:05dans la ville de Pokrovs
07:07parce que la ville est déserte,
07:10c'est une ville fantomatique,
07:11c'est une ville morte.
07:13Et puis, on entre dans une cave,
07:14il y a un long, long, long couloir
07:16et on trouve là encore
07:18un jeune homme
07:19qui est là,
07:20enterré dans cette cave,
07:22un résistant ukrainien,
07:24et qui est là depuis des semaines.
07:27Et de temps en temps,
07:28quelqu'un lui apporte à manger
07:29et puis il vit dans le bruit
07:31des bombardements
07:32et puis dans le...
07:33Voilà.
07:34Donc, les quelques moments
07:35où nous avons pu avoir peur
07:38ne sont rien comparés
07:40à ce qu'endurent
07:41nos compagnons
07:43de ces moments-là.
07:46Bernard-Henri Lévy,
07:47où on est,
07:47cette guerre en Ukraine,
07:49on a le sentiment,
07:50et je le disais,
07:50parce que l'actualité,
07:51effectivement,
07:52a pris le dessus
07:52avec ce qui s'est passé,
07:53évidemment, au Proche-Orient.
07:55On aura l'occasion
07:55d'en reparler ultérieurement.
07:57On a le sentiment aujourd'hui,
07:58on a le sentiment,
07:59je dis,
07:59je ne sais pas si c'est la réalité,
08:00c'est pour ça qu'on a besoin
08:01de votre expertise,
08:02que l'Ukraine est en train
08:03d'être un peu lâchée
08:05et de perdre cette guerre.
08:07Est-ce que c'est la réalité ?
08:09Non.
08:10Elle n'est certainement pas
08:11en train de la perdre.
08:13Et en revanche,
08:14elle est en train d'être oubliée.
08:16Et c'est vrai que,
08:17malgré vos efforts,
08:19à vous, journalistes,
08:21on vit dans une société
08:22que...
08:24un philosophe d'autrefois,
08:27Guy Debord,
08:28appelait la société du spectacle,
08:30dont la première loi
08:31est le zapping généralisé.
08:33Et la difficulté
08:34à penser,
08:36à compter jusqu'à deux.
08:38Alors, c'est vrai
08:38qu'il y a cette tendance,
08:39voilà,
08:40dans l'opinion,
08:41mais je ne sais même pas,
08:42je ne blâme pas,
08:43je ne donne pas de leçons.
08:44C'est un fait.
08:44C'est un fait que,
08:45quand les gens sont focalisés
08:47sur la guerre à Gaza,
08:49ils oublient la guerre en Ukraine
08:50et vice-versa.
08:51Et c'est d'ailleurs,
08:54ça me fait un drôle d'effet
08:55parce que j'ai couvert dans ma vie
08:58très souvent des guerres oubliées.
09:00Pour moi,
09:01j'ai fait ça pour le journal Le Monde
09:03il y a 15 ou 20 ans,
09:05j'en avais fait des séries d'articles.
09:08Et pour moi,
09:08rien n'était plus injuste au monde
09:10que cette idée d'une guerre
09:12dont personne ne se soucie
09:14et dont l'issue
09:15ne changera
09:17dans l'esprit des gens.
09:18Rien à l'ordre du monde.
09:19Quand cette guerre d'Ukraine a commencé,
09:21je n'imaginais pas
09:22qu'elle puisse devenir
09:22à son tour une guerre oubliée.
09:24Parce qu'elle est tellement centrale.
09:25C'est une guerre stratégique.
09:26Toutes les puissances du malheur
09:30se retrouvent là.
09:31La Russie,
09:32l'Iran qui fournit les drones,
09:34la Chine qui fournit l'argent,
09:36l'islamisme radical
09:37avec les Tchétchènes de Kadirov.
09:40Enfin,
09:40vraiment,
09:41toutes les forces maléfiques
09:44de notre époque
09:45se retrouvent là.
09:46Eh bien,
09:46elle est en train de devenir
09:47peut-être une guerre oubliée.
09:48Et ça, pour moi,
09:49c'est absolument ahurissant.
09:52Et c'est la raison pour laquelle
09:53je suis très heureux
09:54que vous m'invitiez ce soir
09:56et très heureux
09:57que le film soit montré
10:00tout à l'heure,
10:00donc dans une heure
10:01sur France 5
10:03à 21h.
10:04Je suis heureux
10:05que ces images
10:06entrent dans les foyers
10:09de mes compatriotes.
10:11On a un peu le sentiment
10:12vu d'ici,
10:12effectivement,
10:13que cette guerre stagne,
10:16en tout cas,
10:17qu'il n'y a pas de gagnants,
10:18pas de perdants.
10:18On a le sentiment
10:19que la Russie joue
10:20avec l'Ukraine,
10:21puisque la Russie
10:22est évidemment un monstre
10:23par rapport à l'Ukraine.
10:26Quelle issue
10:27peut-il y avoir
10:28à ce conflit ?
10:30Stagner,
10:31vous savez,
10:31ça veut déjà dire
10:32que la Russie a perdu.
10:35Parce que
10:36quand vous attaquez
10:37à 10 contre 1,
10:39les soldats russes
10:42sont 5 fois plus nombreux
10:44que les soldats ukrainiens.
10:45Les munitions russes
10:46sont 10 fois plus nombreuses
10:48que les munitions ukrainiennes.
10:50Il y a un moment
10:51dans le film
10:52que vous avez vu
10:53où je suis sur un point
10:56assez chaud du front
10:58dans la zone de Klichivka
10:59et je compte.
11:00Je compte les départs,
11:03c'est-à-dire les détonations
11:05qui indiquent des tirs
11:07qui viennent de la ligne
11:08où je me trouve
11:09et les arrivées
11:10qui se contient sur nous.
11:11Et c'est vraiment
11:12un tir ukrainien
11:14contre 10 tirs russes.
11:16Donc,
11:16si malgré ça,
11:18les Ukrainiens tiennent toujours,
11:20si malgré ces disproportions
11:22des forces,
11:22la ligne ukrainienne
11:24n'a pas cédé,
11:26ça veut dire
11:26que la Russie
11:28a perdu,
11:30c'est-à-dire
11:30qu'elle n'est pas capable
11:31d'atteindre
11:33ses buts.
11:34Voilà,
11:34ça fait quand même
11:35trois ans
11:36et quelques
11:37qu'avec cette puissance
11:39de feu extraordinaire,
11:40avec ses soutiens,
11:45notamment la Chine,
11:46etc.,
11:46la Russie
11:47n'y arrive pas.
11:48Mais ça peut s'embourber
11:49comme ça
11:49pendant des années encore ?
11:51Oui,
11:52sauf si,
11:53sauf si,
11:54comme je le demande,
11:56comme je m'époumone
11:59à le dire
11:59depuis le début,
12:00sauf si nous acceptons
12:02de penser enfin
12:03que c'est notre guerre
12:04et notre affaire.
12:05Donc,
12:05si on aide l'Ukraine,
12:07il y a une chose
12:07que le président Zenaski
12:08dit depuis le premier jour,
12:10par exemple.
12:10Il dit,
12:11il faut fermer le ciel.
12:13Formule d'ailleurs étrange,
12:15à la fois militaire
12:15et assez poétique,
12:17comme sont souvent
12:18les Ukrainiens.
12:18il dit,
12:19il faudrait fermer le ciel.
12:20Fairemer le ciel,
12:20ça veut dire quoi ?
12:21Ça veut dire créer
12:22une zone d'exclusion aérienne
12:24qui empêche
12:25ce que vous avez vu
12:26dans mon film 15 fois
12:28et ce qui s'est passé
12:29la nuit dernière.
12:31500 missiles et drones
12:32ont été tirés
12:33sur les villes ukrainiennes
12:34la nuit dernière.
12:35C'est énorme !
12:36500 missiles,
12:36c'est colossal.
12:41Fermer le ciel,
12:41c'est pas très...
12:42Créer une zone
12:43d'exclusion aérienne,
12:44on l'a fait
12:45en d'autres circonstances.
12:47Alors,
12:47imaginons
12:48que les Etats-Unis
12:49d'Amérique,
12:50avec cette détermination
12:52qui semble être
12:53depuis quelques jours
12:55ou quelques semaines,
12:56celle du président Trump,
12:57imaginons qu'il décide
12:58de fermer le ciel.
13:00Mais là,
13:00c'est une toute autre histoire.
13:02Là,
13:02il n'y a pas d'embourbement,
13:04il n'y a pas d'enlisement
13:05et le rapport de force
13:06pourrait complètement s'inverser.
13:08Le président Trump
13:09pourrait le décider,
13:10les Européens
13:10pourraient y contribuer
13:12ou pourraient donner le...
13:13en tout cas,
13:14donner le là
13:15et donner le cap.
13:16Bref,
13:17moi je crois
13:18et vraiment
13:20il me semble être
13:21de ceux
13:22qui connaissent un peu
13:23maintenant le terrain
13:24et qui connaissent
13:26l'état des forces.
13:28Si nous apportions
13:29aux Ukrainiens
13:30la seule chose
13:30qui leur manque,
13:32c'est-à-dire
13:33des munitions sérieuses
13:35permettant de faire
13:36jeu égal avec les Russes,
13:37je crois qu'ils gagneront
13:39cette guerre.
13:40Pourquoi ne le fait-on pas
13:41Bernard-Henri Lévy ?
13:42Pourquoi les Etats-Unis
13:42ne bougent pas ?
13:43Pourquoi l'Europe
13:44ne bouge pas
13:45pour la fermeture
13:45de cet espace aérien ?
13:46L'Europe et les Etats-Unis
13:48n'ont pas bougé
13:49au moment
13:50du génocide arménien.
13:51Ils n'ont pas bougé
13:52au moment
13:53de la chute
13:54de la République espagnole.
13:56Ils n'ont pas bougé
13:56pendant la Shoah.
13:57Ils n'ont pas bougé
13:58quand Staline
14:00a annexé
14:00la moitié de l'Europe.
14:01Ils n'ont pas bougé
14:02en 1956
14:04quand les Hongrois
14:05se sont révoltés.
14:05en 1968
14:06quand les Tchèques
14:06se sont révoltés.
14:09Les démocraties,
14:10leur grandeur
14:13c'est qu'elles n'aiment
14:13pas faire de la guerre
14:14mais leur faiblesse
14:16c'est qu'à force
14:16de ne pas vouloir la faire
14:17on se couche
14:19devant les tyrans.
14:20On a peur.
14:21Et là,
14:22ce n'est pas
14:23tout à fait la même chose
14:24que les exemples
14:24que j'ai cités
14:25jusqu'à présent.
14:26Là, il y a
14:26une idée
14:28dans les chancelleries occidentales
14:30et ça,
14:31je le sais
14:33et je l'ai encore vérifié
14:34il y a quelques jours
14:35aux Etats-Unis.
14:36Il y a une idée
14:36c'est qu'il ne faut pas
14:38que Poutine
14:38perde vraiment
14:40parce que
14:41si Poutine
14:42perdait
14:43ceux qui viendraient après
14:44risqueraient d'être pires.
14:46C'est le raisonnement
14:46qu'on a très souvent eu.
14:49Et donc,
14:51il y a une espèce
14:51de calcul
14:53assez diabolique
14:57qui fait que
14:58depuis le début
14:58de cette guerre
14:59et ça encore
15:00je l'ai observé
15:01mais vraiment
15:02presque dans le détail
15:03on livre aux Ukrainiens
15:06l'aide
15:07nécessaire
15:08pour ne pas
15:09qu'ils s'écroulent
15:10mais surtout pas
15:12pour qu'ils parviennent
15:12à en emporter.
15:13Il y a quelque chose
15:14c'est ce que je dis là
15:14est terrible
15:15c'est-à-dire
15:15une sorte de dosage
15:17alors c'est pas
15:18c'est pas calculé
15:19comme ça naturellement
15:20il n'y a pas
15:21au Pentagone
15:23quelqu'un qui dit
15:24combien il faut
15:25pour qu'il s'écroule pas
15:26bien sûr que non
15:27mais de fait
15:28depuis Biden
15:29c'est pas Trump
15:30depuis Biden
15:31c'est comme ça
15:31une sorte d'équilibre
15:33qui permet aux Ukrainiens
15:34de tenir la tête
15:35hors de l'eau
15:36mais surtout pas
15:37de l'emporter
15:38et de prendre
15:39et de faire courir
15:40entre guillemets
15:41le risque
15:41au monde
15:42de voir
15:43la Russie
15:45se fragmenter
15:46entrer de nouveau
15:48dans le chaos
15:48et ainsi de suite.
15:49Bernard-Henri Lévy
15:50restez avec nous
15:51on a d'autres questions
15:52évidemment
15:52à aborder avec vous
15:54je voudrais qu'on aborde
15:55évidemment ce qui s'est passé
15:56au Proche-Orient
15:57et ce calme précaire
15:59qui semble-t-il
16:00est installé
16:01il est 19h29
16:02sur Europe 1
16:03beaucoup mal
16:03à tout à l'heure
16:04pour le journal
16:04permanent sur Europe 1
16:0519h33
16:06Je suis toujours
16:11avec Bernard-Henri Lévy
16:13qui est venu ce soir
16:13et si vous étiez avec nous
16:14chers auditeurs d'Europe 1
16:16nous parler de ce documentaire
16:17que vous avez réalisé
16:18incarné
16:19également
16:20Notre Guerre
16:21qui est diffusé ce soir
16:22à 21h
16:23sur France 5
16:24vous avez tourné
16:26et je le rappelle
16:26entre février
16:28et avril
16:29vous êtes allé
16:30en Ukraine
16:31et vous êtes allé
16:32au contact
16:32de la population
16:33et des soldats
16:33mais je voulais
16:34si vous le permettez
16:35Bernard-Henri Lévy
16:36aussi avoir votre regard
16:37sur un autre fait
16:37d'actualité
16:38de géopolitique majeure
16:39c'est 12 jours de guerre
16:41entre Israël
16:41et l'Iran
16:42et les conséquences
16:43de cette guerre
16:45l'Iran sort affaibli
16:46mais il y a toujours
16:48des points d'interrogation
16:49sur son programme nucléaire
16:50certes
16:51Donald Trump
16:52s'est emparé
16:53alors vous avez dit
16:55justement
16:55vous avez accusé
16:56Donald Trump
16:56de se mêler
16:57de ce qu'il ne le regardait pas
16:59Donald Trump
17:00s'attribue effectivement
17:01cette victoire
17:03que faut-il tirer
17:04comme enseignement
17:05de ces 12 jours
17:06de guerre
17:06Bernard-Henri Lévy
17:07D'abord que ce n'est pas 12 jours
17:09parce que la guerre
17:10a commencé en avril 2024
17:14quand l'Iran a envoyé
17:16sur Israël
17:17une salve de missiles
17:18absolument incroyable
17:20et puis après
17:21en septembre ou octobre 2024
17:24quand le même Iran
17:25a envoyé sur Israël
17:27une salve de missiles
17:28qui sans dôme de fer
17:31aurait pu détruire
17:32des villes entières
17:32et s'il y avait eu
17:34alors pour le coup
17:35des ogives nucléaires
17:38montées sur les missiles
17:39là c'était une dévastation totale
17:41donc la guerre
17:42les 12 jours en question
17:43ça a été la réplique israélienne
17:45la réplique israélienne
17:46à cette guerre
17:47commencée par l'Iran
17:49et donc Israël était
17:50dans son droit
17:52un cadre strict
17:52du droit international
17:53ce que j'ai dit sur Trump
17:55j'ai dit deux choses
17:56j'ai commencé d'abord
17:57par dire merci
17:58quand il a
18:00quand au 5
18:01ou 7
18:02ou 8
18:02ou 8ème
18:03ou 9ème jour de guerre
18:04de la dernière période
18:07il a ciblé
18:08et frappé
18:09la centrale
18:10de Forgeau
18:12j'ai dit merci
18:13je trouve que là
18:14l'Amérique était fidèle
18:15à elle-même
18:15et fidèle à ses valeurs
18:16ce que j'ai dit après
18:17c'est que la façon
18:19qu'il a eu
18:20de décréter
18:21un cessez-le-feu
18:22comme on siffle
18:24la fin d'une récréation
18:25n'était pas
18:27à la hauteur
18:28de l'événement
18:28voilà
18:29et là
18:31j'ai trouvé tout de même
18:32qu'on était
18:34vraiment dans la courte vue
18:38trimpienne
18:39qui elle
18:40n'est pas du tout
18:42souhaitable
18:43parce que rien n'est réglé
18:45avec l'Iran
18:46disons les choses
18:46si beaucoup de choses
18:47sont réglées
18:48d'abord
18:48les proxys de l'Iran
18:50c'est une espèce
18:50de cercle de feu
18:51comme il disait
18:52qui entoure Israël
18:53le Hamas
18:53le Hezbollah
18:54le Egouti
18:54etc
18:54ce cercle est brisé
18:56parce que les Israéliens
18:58ont pris le contrôle
18:59du ciel iranien
19:00tout de même
19:01ça c'est très important
19:02parce que des destructions
19:04massives
19:04ont été infligées
19:05à son arsenal
19:07militaire
19:08traditionnel
19:08et à son arsenal
19:09nucléaire
19:11en gestation
19:12mais je ne suis pas sûr
19:16que cela ait été réglé
19:20le problème de fond
19:21est toujours là
19:21durablement
19:22voilà
19:22et gagner 6 mois
19:25c'est bien
19:26mais enfin
19:26Israël vit depuis 75 ans
19:30en gagnant 6 mois
19:31ou en gagnant 2 ans
19:32c'est moyennement supportable
19:35pour un petit pays
19:37qui est aussi
19:38une grande nation démocratique
19:39et la seule
19:40dans cette partie du monde
19:42la seule dans cette partie
19:43du monde
19:44absolument
19:44et voilà
19:45donc si Israël
19:47avait pu gagner
19:48non pas 6 mois
19:49mais la certitude
19:50que l'Iran
19:52des Ayatollahs
19:53ne soit
19:55jamais
19:55en tout cas
19:56à perspective
19:57de génération
19:58d'une génération
19:59dotée de l'arme nucléaire
20:01ça aurait été mieux
20:02mais surtout
20:02ce côté
20:03il y a quelque chose
20:05dans cette façon
20:06de renvoyer
20:07les gens
20:08dos à dos
20:08les agresseurs
20:09c'est un peu
20:10ce qui se passe
20:10d'ailleurs en Ukraine
20:11aussi
20:11Donald Trump
20:15dit la même chose
20:17quand il s'emporte
20:18il dit
20:19les ukrainiens
20:20et les russes
20:22m'emmerdent
20:23ils sont
20:25comme des enfants
20:26dans un bac à sable
20:27la vérité
20:28c'est que c'est pas
20:29des enfants
20:29dans un bac à sable
20:30c'est un tueur d'enfants
20:31Poutine
20:32qui tire sur le bac à sable
20:34c'est-à-dire
20:35les ukrainiens
20:35voilà
20:36donc
20:36en gros
20:38on est dans des histoires
20:39extraordinairement compliquées
20:40il faut beaucoup de sang-froid
20:41pour mener ces guerres
20:45et j'espère que
20:46l'administration américaine
20:47en sera dotée
20:48avant que Nathan Devers
20:49vous pose une question
20:50qui lui brûle les lèvres
20:51depuis tout à l'heure
20:52je voudrais juste
20:53avoir votre commentaire
20:54sur cette phrase
20:55de Benjamin Netanyahou
20:56à l'instant
20:56qui dit que
20:57la victoire contre l'Iran
20:58ouvre des opportunités
20:59pour libérer
21:00les otages à Gaza
21:01a-t-il raison ?
21:03est-ce possible ?
21:04je ne sais pas
21:05je ne sais pas
21:06mais ce serait magnifique
21:07parce qu'il ne faut pas oublier
21:08que cette guerre
21:10déclenchée par l'Iran
21:12et puis déclenchée
21:13avant ça
21:14par le proxy de l'Iran
21:15qui est le Hamas
21:16le 7 octobre
21:17tout ça commence
21:18le 7 octobre
21:19c'est pas Israël
21:20qui a décidé
21:21un bon matin
21:21de bombarder Gaza
21:24et de bombarder Téhéran
21:26cette guerre
21:27elle a deux objectifs
21:29du point de vue israélien
21:31le premier objectif
21:32c'est de
21:33de briser militairement
21:36le Hamas
21:36et même pas seulement militairement
21:38de faire en sorte
21:38qu'il ne gouverne plus
21:39Gaza
21:40que le Hamas
21:41ne gouverne plus Gaza
21:43mais il y avait
21:43un deuxième objectif
21:44c'est la libération
21:46des otages
21:46donc si vraiment
21:48c'est pas impossible
21:49je ne vois pas
21:49par quel mécanisme
21:50mais si vraiment
21:51avoir
21:52touché la tête
21:54de la pieuvre
21:55peut aider
21:59peut contribuer
22:00ou même faire
22:01que les otages
22:02soient libérés
22:02c'est possible
22:03dans ce cas
22:04tous les gens
22:05qui se demandent
22:06j'entends ça
22:07tout le temps
22:07Israël n'a pas
22:08de but de guerre
22:09clair etc
22:09ils auront la preuve
22:11oui il y avait
22:12un but de guerre
22:13et c'était la libération
22:14de ces derniers otages
22:15Nathan Devers
22:16alors Nathan Devers
22:16voulez-vous poser une question
22:17sur votre documentaire
22:19oui j'ai vu votre film
22:20aussi votre documentaire
22:21je l'ai trouvé vraiment
22:22bouleversant
22:22je vais expliquer pourquoi
22:23dans une seconde
22:24mais j'aimerais juste rappeler
22:25que ce film déjà
22:26est le fruit d'un engagement
22:27de 11 ans
22:28c'est à dire que vous étiez
22:29en Ukraine dès 2014
22:30et dès 2014
22:31vous avez dit
22:32Poutine va envahir l'Ukraine
22:35il veut détruire ce pays
22:36enfin il veut détruire
22:37la démocratie dans ce pays
22:38à l'époque où tous
22:39les spécialistes
22:40les grands spécialistes
22:41de Poutine
22:42d'Ukraine
22:42de l'Ukraine
22:43disaient il n'y aura
22:43jamais de guerre
22:44vous avez dit
22:45si il y en aura une
22:45de la même manière
22:46quand tous les spécialistes
22:47disaient l'Ukraine
22:48va se faire laminer
22:49en deux jours
22:49vous avez dit non
22:51et vous l'expliquez
22:52dans le film
22:52et c'est passionnant
22:53la vraie arme
22:54c'est le moral des soldats
22:55et l'Ukraine sait
22:57pourquoi elle se bat
22:58dans votre film
22:59il y a toutes sortes
22:59de chapitres
23:00de scènes
23:01qui sont poignantes
23:02je laisse aux auditeurs
23:03le soin de les découvrir
23:04tout à l'heure
23:05mais il y en a une
23:05sur laquelle je voulais
23:06vous interroger
23:06parce que vous faites
23:07une révélation
23:08dans ce film
23:09ça avait été mentionné
23:10deux trois fois
23:10dans la presse
23:12mais vous révélez quand même
23:13qu'il y a
23:1419 500
23:16enfants ukrainiens
23:18qui ont été enlevés
23:19par les russes
23:20qui ont été retenus
23:22en otages
23:22rééduqués par les russes
23:23soit dans des centres
23:24de rééducation
23:25soit dans des familles
23:26certains enlevés
23:26au front du côté russe
23:27et alors ça fait un peu
23:28le lien avec ce qu'on disait
23:29sur la guerre en Israël
23:30comment se fait-il
23:31que l'opinion internationale
23:32en dehors de la loi du zapping
23:34que vous évoquiez
23:34que l'opinion internationale
23:36qui a été à juste titre
23:37émue
23:37par le sort
23:38des 250 otages israéliens
23:40à Gaza
23:40soit passé complètement à côté
23:42de ce drame
23:43qui devrait juste
23:44faire en sorte
23:45qu'il y ait des centaines
23:45de milliers de gens
23:46à Paris
23:46dans le monde entier
23:47pour défendre la cause
23:49de ces 19 500
23:50enfants ukrainiens
23:51vous avez raison
23:53il y a
23:54c'est en effet
23:56hallucinant et navrant
23:57et il y a
23:58deux raisons à ça
23:59la première
24:00c'est que
24:01ceux qui pourraient
24:03descendre dans la rue
24:04demain
24:05aujourd'hui
24:06et depuis un an
24:07pour hurler
24:09contre ce scandale
24:10ils sont occupés ailleurs
24:11c'est les mêmes
24:12qui dans
24:12un festival de musique
24:14en Angleterre
24:15cri mort
24:16aux soldats israéliens
24:19et en effet
24:21eux aussi
24:22ils ont du mal
24:22à compter jusqu'à deux
24:23ils ont du mal
24:24à se soucier
24:25à la fois
24:25des enfants de Gaza
24:26et à la fois
24:27des enfants ukrainiens
24:28ça c'est la première raison
24:29c'est que
24:31voilà
24:31et puis la
24:32la deuxième raison
24:34c'est que
24:34cette histoire
24:35des enfants ukrainiens
24:36des enfants volés
24:37des enfants kidnappés
24:38que me révèle
24:41le président Zinaski
24:43dans le film
24:43c'est en effet
24:45une des scènes
24:46moi qui m'ont
24:47le plus bouleversé
24:48le président Zinaski
24:49me raconte cela
24:50en détail
24:51et cette scène
24:53cette information
24:55c'est vrai
24:55qu'elle est énorme
24:57elle est presque
24:58on a presque
24:59du mal à y croire
25:00et ça
25:02c'est
25:02c'est comme ça
25:03toujours
25:04quand une
25:05quand on
25:06quand arrive
25:07un événement
25:08nouveau
25:10qui sort
25:11du cadre
25:12de l'histoire
25:13déjà advenue
25:14et bien
25:15on a du mal
25:16à le réaliser
25:17toute proportion
25:17regardée
25:18quand les informations
25:19arrivaient
25:20en 1942
25:211943
25:22sur la Shoah
25:23quand Yann Karski
25:24venait voir Roosevelt
25:25c'est énorme
25:26c'est pas possible
25:27on peut pas imaginer ça
25:28quand des
25:29des jeunes
25:31soldates israéliennes
25:33venaient voir
25:34leur état-major
25:35avant le 7 octobre
25:36en disant
25:36le Hamas
25:37est en train
25:37de préparer
25:38les gens disent
25:39ça n'existe pas
25:40ça n'est jamais arrivé
25:41donc ça n'existe pas
25:42donc cette histoire
25:43dans un autre ordre
25:45ce vol systématique
25:47des enfants
25:48cette russification
25:49des âmes
25:50cette négation
25:51d'une nation
25:53qu'on vient
25:53violer
25:55dans sa
25:56jusqu'à
25:56dans son coeur
25:57et dans sa
25:58et dans sa fleur
25:59c'est tellement
26:00inimaginable
26:02ça s'est tellement
26:03jamais produit
26:04qu'on a du mal
26:05à le penser
26:07ça c'est vraiment
26:07une question
26:08c'est une logique
26:09de l'esprit humain
26:09Raymond Aron
26:10disait ça autrefois
26:11quand un événement
26:13n'a jamais existé
26:16il est impensable
26:18et quand il est impensable
26:19on a tendance à penser
26:20qu'il n'est pas possible
26:21voilà
26:22et c'est pourquoi
26:22moi j'ai voulu donner
26:24à cette scène
26:25cette importance
26:26donc
26:26parce que
26:27il y a le témoignage
26:28du président Zelensky
26:29les informations précises
26:30qu'il donne
26:31je suis allé ensuite
26:32avec mon équipe
26:33on est allé dans un centre
26:34où se trouvent
26:38des enfants
26:39qui ont été
26:39libérés
26:40par des filières
26:42d'extraction ukrainienne
26:45et des justes russes
26:46probablement aussi
26:47c'est des opérations
26:48de commando
26:49très complexes
26:49que les ukrainiens
26:51mènent en territoire russe
26:52et j'ai interviewé
26:53ces enfants
26:54donc qui ont été
26:55volés
26:56russifiés
26:58dans des camps
26:58et qui ont été
26:59ramenés en Ukraine
27:00et voilà
27:02et l'affaire
27:02est évidemment
27:03totalement documentée
27:05et c'est un des effets
27:07que j'aimerais
27:08que ce film produise
27:09c'est qu'il y ait
27:11en effet
27:12cette émoise
27:12réveiller les consciences
27:14et d'ailleurs
27:15on a lancé
27:17là une pétition
27:18avec Charlotte Gainsbourg
27:19avec mon ami
27:21Salman Rushdie
27:22avec quelqu'un
27:24que j'aime beaucoup aussi
27:25qui est le musicien
27:25Sting
27:26avec Sean Penn
27:27et d'autres
27:28que vos confrères
27:28de l'Express
27:29ont publié
27:30et c'est pareil
27:31ils ont vu
27:32ça
27:33ces images
27:33je ne suis pas sûr
27:34que Salman Rushdie
27:35ait été plus informé
27:37que moi
27:37de cette affaire
27:38mais il a été
27:39bouleversé
27:40Rushdie s'est dit
27:41mais au fond
27:42ce que fait Poutine
27:44là
27:44transformer des enfants
27:46en enfants soldats
27:47qu'on envoie se battre
27:48contre leur père
27:49et leur mère
27:49c'est ce que faisait
27:51Daesh
27:52à Mossoul
27:53quand il fabriquait
27:54des lionceaux
27:55du califat
27:56donc voilà
27:57moi j'aimerais
27:57que ce soir
27:58les téléspectateurs
28:00de France 5
28:00ils aient le même réflexe
28:02que Salman Rushdie
28:04ou que Sting
28:05ou que Charlotte
28:07pour ses enfants
28:0819 500 enfants
28:09qui est une destination
28:10très basse
28:11il y a des ONG
28:13anglo-saxonnes
28:15notamment américaines
28:15qui donnent des chiffres
28:16astronomiquement plus élevés
28:18mais enfin
28:19ce qui est implanté
28:20un par un
28:21avec des identités
28:23passeport
28:24etc
28:24c'est 19 fils
28:26546
28:27et c'est à eux
28:28que le film
28:28est dédié
28:29d'ailleurs
28:29merci infiniment
28:30Bernard-Henri Lévy
28:31d'être venu ce soir
28:33sur le plateau
28:34d'Europe 1
28:35Notre Guerre
28:36à 21h
28:37sur France 5
28:38on vous le recommande
28:39vivement
28:40ou sinon
28:41Henri Plé
28:41si vous ne pouvez pas
28:42et que vous êtes dans
28:43les bouchons
28:43des retours de week-end
28:44merci infiniment
28:45c'était un plaisir
28:47de vous recevoir
28:48ce soir
28:49dans Europe 1
28:49soir week-end
28:50il est 19h46
28:51sur Europe 1
28:51on vous le recommande
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