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[#Reportage] Gabon : Charles Mondjo veut façonner des malafoutiers éco-responsables


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Transcription
00:00Alors papa, comment on appelle en français un fabricant de vin de palme ?
00:04C'est un malafoutier.
00:07Malafoutier, un métier peu connu du grand public, du moins sous étapulation.
00:12Les gaboumets se sont accommodés au nom générique de fabricants de vin de palme.
00:16Ce métier noble, mal connu, souvent méprisé du nom du fait de l'apparence vestimentaire de ses pratiquants.
00:23Nous sommes allés à sa découverte.
00:24Nous nous sommes rendus à Edoumacy, au P433, au lieu dit derrière le tourbillon.
00:31C'est dans le deuxième arrondissement de la commune d'Untoum.
00:34Cette initiative vient d'un fils de la localité, Charles-Olivin Mongeau.
00:39Ancien malafoutier, aujourd'hui cadre dans la haute administration publique,
00:43il a tenu à sa manière à valoriser ce métier et à rendre hommage à ses ongles et femmes
00:48qui s'arrachent tous les matins du lit pour entretenir leur palme.
00:52Je suis ici pour valoriser un métier.
00:54Le métier de malafoutier, qui est malafoutier, c'est ce homme, c'est cette femme, c'est ce jeune
01:00qui, grâce à l'activité de vente de vin de palme, arrive à s'organiser.
01:08Au village, on les appelle les pétroliers.
01:10Allons-y comprendre pourquoi.
01:12Il y a quoi ?
01:13Le nom pétrolier n'a pas été donné par les fabricants du vin de palme.
01:18Non.
01:19C'est nous qui les avons donnés ce nom-là.
01:21Pourquoi ?
01:22C'est le seul qui, tous les jours que Dieu fait, il a le gain.
01:29Et ce n'est surtout pas ce malafoutier professionnel qui va démentir cela.
01:34Le vin de palme a aidé beaucoup.
01:37Construction de maisons, achat de voitures, je ne sais qu'il y a pas beaucoup d'exemples.
01:42Vous l'aurez compris, il n'y a pas de saut métier, il n'y a que de sautégence.
01:47Et c'est aussi ce message que Shao Manjou a voulu faire passer.
01:50Lui qui a payé ses études secondaires grâce à cette activité,
01:53avant de s'envoler pour poursuivre ses études à l'étranger.
01:57Une chose qui peut paraître étonnante, il n'y a pas que les hommes qui pratiquent cette activité.
02:02Flairant la bonne affaire, les femmes aussi s'y mettent de plein pied.
02:05Je me suis retrouvée à fabriquer le vin de palme, c'est les vacances.
02:11Je vais chez mon papa et je venais souvent l'aider à récolter.
02:14Avec les palmiers, ils réussissaient à nous mettre à l'école.
02:18Voilà, donc c'est comme ça, je me suis lancée dans ça.
02:21Depuis petite, j'avais 18 ans.
02:23Pour Lynn, ce métier qui l'aide à subvenir à ses besoins, ainsi qu'à ceux de sa famille, est à valoriser.
02:29Mais au-delà de la richesse de cette activité,
02:31Charles Mongeau a souhaité intégrer un autre paradigme dans l'agenda des malaffoutiers.
02:37Il s'agit de la dimension écologique.
02:40Pour cela, il a méticuleusement choisi un slogan,
02:43« Un palmier abattu, un palmier planté ».
02:47Pour lui, cela relève du bon sens et de la responsabilité.
02:50Aujourd'hui, le métier de malaffoutier doit avoir cette dimension de responsabilité.
02:59Étant ceux-là qui abattent les palmiers, il faut également qu'ils soient ceux-là qui les replantent.
03:06Aujourd'hui, je suis venu vendre à ces hommes et à ces femmes malaffoutiers,
03:11sous projet de pouvoir replanter les palmiers une fois abattus.
03:15Pour cela, ce cadre de l'administration a une manière à lui d'inciter les malaffoutiers à suivre sa démarche.
03:22J'ai fait passer le message, j'ai fait la sensibilisation.
03:24On commence de façon pratique à planter derrière la maison.
03:28On commence à planter derrière la maison, on plante, on fait passer le message parce que ce sont les ambassadeurs.
03:33Le message est clair.
03:34Un bon malaffoutier est un bon écologiste et un bon écologiste est un bon malaffoutier.
03:39Il n'y a pas opposition.
03:40Il s'est cette prise de conscience comptant inculquer Charles Oliva à ces jeunes qui en préparent à cette journée, pleine de vitalité.
03:48Vous savez, les enfants, c'est l'avenir du Gabon.
03:51Les questions d'environnement touchent.
03:54Il faut qu'ils voient qu'eux aussi, ils ont un rôle à jouer.
03:56Nous, les parents, nous avons la responsabilité de la transmission des valeurs,
04:00de préservation de l'environnement.
04:01Voilà pourquoi les enfants ont été associés à cette activité.
04:04Ils sont en vacances, il faut aussi qu'ils voient.
04:06Ce que nous avons appris aujourd'hui, nous avons appris de nos parents, de nos pères.
04:08A chaque fois qu'on abat un palmier, on doit le replanter.
04:13Parce qu'on doit forcément renouveler l'espèce et ça lutte contre la déforestation.
04:19Je vais tenir aujourd'hui concernant un palmier.
04:23A chaque fois qu'on abat un palmier, on doit le replanter.
04:27Parce qu'avec un palmier, on fait de l'huile de panne, de l'huile de bois.
04:33Cette première phase s'est poursuivie par la distribution de ce que Charles Mongeau a appelé
04:38le kit du mal à foutier, qu'il a ensuite distribué à ses professionnels du palmier.
04:43Chers collègues, je te remets au nom de toute la communauté des mal à foutiers.
05:10En guise d'ultime étape, il fallait pour Charles-Olivin Mongeau marquer au fer rouge cette journée.
05:21A la fois en rappelant aux jeunes l'importance de préserver la nature,
05:25puis en procédant de manière solennelle dans son jardin à l'enfouissement de quelques rejetons.
05:31J'ai eu cette éducation par mon père, qui est votre grand-père, mais il m'appartient à moi de vous transmettre cette éducation.
05:39Vous avez vu, on a sensibilisé vos oncles sur le métier de mal à foutiers.
05:45Aujourd'hui, je vous dis, pour préserver le palmier à huile, on doit le replanter.
05:51C'est de prendre des arbustes, donc les petits arbres, on les replante dans nos forêts,
05:56pour garantir la survie de certaines espèces de nos forêts.
06:02Donc on doit préserver le palmier à huile.
06:06Vous avez compris les enfants ?
06:07Oui.
06:08Très bien.
06:08Vous l'aurez compris, le métier de mal à foutiers
06:36peut rapporter des milliers de francs CFA chaque mois.
06:40Pour un professionnel qui dispose de 4 palmiers,
06:42il faut compter en moyenne entre 20 et 25 000 francs par jour.
06:46Seulement, pour préserver ce patrimoine national,
06:49il serait judicieux de lui donner une dimension plus vertueuse
06:52en procédant au renouvellement des espèces.
06:55Pour Charles-Olivin Mounjou,
06:56de cette initiative, s'en suivront d'autres au sein de l'arrondissement.

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