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Lors de la Matinale Week-end du 28/06/2025, Emmanuel Chambaud, secrétaire Général UFAP|UNSa Justice, était en direct avec le plateau. Il est revenu sur la surpopulation carcérale : «Aujourd’hui on atteint des taux de surpopulation carcérale de 250% sur la région de Toulouse. Au quotidien, c’est compliqué». 

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Transcription
00:00Écoutez, c'est très compliqué, vous l'avez dit.
00:03Aujourd'hui, on atteint des taux de surpopulation sur la région de Toulouse,
00:08en particulier de plus de 250% de surpopulation.
00:13Donc, le quotidien, c'est compliqué parce que dans les cellules,
00:16vous devriez avoir normalement un détenu, vous en avez jusqu'à 4, voire 5 des fois.
00:21Donc, avec la chaleur, actuellement, en plus, c'est encore plus compliqué aujourd'hui actuellement.
00:27Et on est surtout, au-delà de cette surpopulation, on est en manque de personnel.
00:32Donc, ça vient aggraver encore les conditions de travail des collègues
00:35et les conditions aussi de détention des détenus, puisque les deux sont étroitement liés.
00:39Alors, j'ai un exemple très concret.
00:41La maison d'arrêt des femmes à Perpignan a dû refuser des détenus.
00:4475 personnes pour seulement 28 places.
00:47Ces femmes, elles ont été redirigées vers des prisons à Marseille ou encore à Bordeaux.
00:51On sait également que le transport des détenus, c'est particulièrement dangereux.
00:55On se rappelle de l'évasion de Mohamed Amra, qui avait coûté la vie à deux agences.
00:59Est-ce que vous craignez ?
01:01Écoutez, oui.
01:02On arrive à une situation où, vous l'avez évoqué, effectivement,
01:05on est en train de refuser certains écrous sur la direction interrégionale de Toulouse.
01:10Vous avez cité Perpignan.
01:12J'aurais pu vous citer également la maison d'arrêt de Nîmes, le quartier de femmes,
01:15où on a une suroccupation de 300 %.
01:18Donc, on est obligé, les écrous qui ne sont envoyés par les magistrats,
01:21on est obligé de les envoyer ou à Marseille ou à Bordeaux,
01:25là où il reste encore un petit peu de place.
01:28Et donc, effectivement, ça complexifie parce que c'est des trajets.
01:31Vous l'avez rappelé, l'année dernière, le 14 mai 2024,
01:34deux collègues ont été assassinés alors qu'ils ont amené un détenu au tribunal.
01:38Donc, c'est toujours plus dangereux quand, effectivement, on sort
01:40et qu'on transporte les détenus d'un établissement à un autre.

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