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Avec Tony Comiti

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##SUD_RADIO_MEDIA-2025-06-26##

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Transcription
00:00Radio-médias, Valérie Expert, Gilles Gansman.
00:03Bonjour, bonjour à toutes et à tous.
00:05Je suis en train d'ajuster ma chaise, je monte, je descends.
00:09C'est la vie. Bonjour Gilles Gansman.
00:11Oui, oui, monter et descendre, c'est la vie.
00:13Notre invité aujourd'hui, c'est Tony Comity.
00:15Bonjour Tony Comity, vous êtes dirigeant de Tommy Comity Productions.
00:20Vous êtes un grand producteur, un vieux de la vieille, si vous me permettez l'expression.
00:25Vous avez reçu de très nombreux prix pour divers reportages.
00:29Vous faites partie des figures incontournables de la production française, du grand reportage.
00:38Et aujourd'hui, vous êtes là pour nous parler des documentaires,
00:42pour nous parler de la difficulté aujourd'hui, quand on est producteur,
00:46d'arriver à vendre ces documentaires parce qu'il y a une forme d'hégémonie.
00:50Mais je vais vous laisser nous en parler dans un instant.
00:53C'est vous qui avez voulu vous exprimer sur le sujet.
00:55Quelle est la situation aujourd'hui ?
00:58Écoutez, vendre des documentaires...
01:01En fait, si vous voulez, le problème aujourd'hui, le nerf de la guerre, c'est l'argent.
01:05Donc ça coûte de plus en plus cher de produire des documentaires.
01:08Parlez bien dans le micro.
01:10Vous êtes plutôt derrière la caméra et derrière les micros, d'habitude.
01:14Je suis plus à l'aise derrière les caméras.
01:16Mais le nerf de la guerre, c'est quand même l'économie.
01:19Et tout coûte de plus en plus cher.
01:22Et puis, comme il y a une crise qui dure, les chaînes de télé ont de moins en moins d'argent.
01:30Donc il faut juste trouver le bon équilibre pour pouvoir continuer de produire.
01:36Elles ont vraiment de moins en moins d'argent, les chaînes ?
01:38Juste, Valérie, pour préciser, Tony Comity Productions, c'est des reportages d'investigation.
01:43L'investigation coûte cher.
01:45C'est des reportages d'inventures.
01:46Vous allez démarrer la nouvelle saison des routes de l'impossible sur France 5.
01:50Vous travaillez pour envoyer spécial.
01:52La plupart des reportages qu'on voit dans 66 minutes ou sur M6, c'est produit par Tony Comity.
01:59Donc tout ça, évidemment, ça coûte de l'argent.
02:01C'était un peu pour resutuer Tony Comity, parce que nous, on vous connaît bien.
02:05Mais c'est vrai qu'un sujet sur trois sur M6 vient de votre agence.
02:09Et ça coûte évidemment très cher de faire de l'investigation où vous avez fait des sujets importants.
02:15Et vous avez aussi soulevé des lièvres.
02:17On pourra en reparler.
02:17Et en ce moment, se déroule, enfin, va se dérouler la 35e édition.
02:21C'est en ce moment, le suicide.
02:23C'est en ce moment, 19 juin.
02:25Du 19 au 24 juin.
02:28Donc oui, vous étiez en train de dire que ça coûtait de plus en plus cher.
02:30Voilà, et surtout, notamment l'investigation.
02:33Les documentaires d'investigation que nous produisons pour France Télévisions et pour Zone Interdite,
02:39notamment, par exemple, l'enquête sur l'islam radical,
02:43c'est deux ans de travail.
02:46C'est deux ans de travail pour pouvoir arriver à mettre en image.
02:51Alors c'est beaucoup plus simple en presse équipe, voire même en radio.
02:54Mais en télévision, il faut des images, il faut la preuve par l'image.
02:58Lorsqu'on fait une enquête sur les dossiers noirs de l'école, c'est deux ans, deux ans d'enquête.
03:03Et notamment, ou sur les scandales du handicap en France, c'est pareil, deux ans d'enquête.
03:08Alors, ce qui est compliqué aussi, c'est les cases.
03:13C'est-à-dire, l'investigation coûte très cher, mais forcément, on ne fait pas beaucoup d'audience, en fait.
03:18Donc, alors, si, quand on fait sur l'islam radical, les gens viennent voir, parce que ça fait peur, en fait, voilà.
03:28Mais il faut souligner aussi le courage des diffuseurs pour aller chercher, pour dire oui aujourd'hui à une enquête de fond sur l'islam radical.
03:38Il faut, à l'époque, c'était Nicolas Tavernault, ils n'étaient pas très chauds.
03:41Mais bon, après, ils nous font confiance. Et voilà, donc, et ça coûte effectivement très cher.
03:47C'est un réalisateur qui enquête pendant deux ans, et qui ne fait pratiquement que ça.
03:54Mais, alors, on va voir avec vous ce qui a changé, justement, et cette sonnette d'alarme que vous êtes en train de tirer
04:00sur la production de documents et de documents d'investigation en particulier.
04:06Vous allez nous le dire dans un instant, mais on commence toujours par le zapping de Gilles.
04:11Sud Radio Média, l'instant zapping.
04:14Je mets aussi trois ans de travail pour faire mon zapping.
04:18Des orages violents dans toute la France.
04:21Toute la France a été touchée par des orages violents.
04:23Mais évidemment, ce qui a marqué les médias, c'est Paris.
04:26Mais évidemment, il y a des orages dans toute la France.
04:29Mais il faut dire que Paris est méconnaissable avec de nombreux dégâts.
04:33Il suffit de circuler en voiture pour voir des arbres déracinés, de voir...
04:37Moi, je n'ai jamais vu, personnellement, ça fait 35 ans, que je n'ai jamais vu Paris comme cela.
04:46Des rafales à plus de 112 km heure au sommet de la Tour Eiffel.
04:49Un petit état des dieux, c'était sur BFM ce matin.
04:51Dans les rues de la capitale, le chaos.
04:57L'orage d'une violence rare déverse des torrents de pluie.
05:00Au sommet de la Tour Eiffel, une rafale de vent à 112 km par heure est mesurée.
05:08Pendant un quart d'heure environ, les éléments se déchaînent.
05:11Des dizaines de branchées d'arbres jonchent les rues.
05:14De mémoire de parisiens, cela fait des années que la capitale n'a pas subi un orage aussi violent.
05:18On a vu des arbres se coucher, mais des arbres entiers.
05:22En plus des arbres tombés au sol, les inondations sont nombreuses.
05:26Les automobilistes peinent à se frayer un chemin.
05:29Rapidement, la solidarité se met en place pour dégager les rues.
05:33Ce client d'une pizzeria est venu avec une scie pour élaguer un arbre tombé sur la terrasse.
05:37Moi, si je peux rendre service, c'est avec plaisir, je le fais.
05:40Le dérèglement climatique, ce n'est pas très vendeur comme documentaire, j'imagine,
05:44où vous avez déjà fait des sujets au sein de votre agence.
05:46C'est-à-dire, notamment dans les routes de l'impossible.
05:48Sur chaque route de l'impossible, on parle forcément de la sécheresse,
05:53des pluies torrentielles.
05:57Effectivement, on en parle sur chaque numéro.
05:59Non, non, mais c'est concernant.
06:02Les gens viennent nous voir, mais il y a une appétence,
06:05et notamment en France, pour le documentaire.
06:07Pour le documentaire, oui, absolument.
06:08Les gens sont curieux, et puis, moi, je tiens toujours à signaler
06:12que les reporteurs français ont un grand talent.
06:15Oui.
06:16Un talent formidable, on est peut-être les meilleurs du monde.
06:18Ah oui ?
06:19C'est vrai ?
06:19Ce petit coca rico...
06:21Plus que les Anglais, on parle toujours de la BBC,
06:24d'autres de la BBC, qui font une sorte, une forme de référence.
06:27Oui, alors, qui coûtent encore dix fois plus cher, ceux-là.
06:31Mais ils se vendent dix fois plus dans le monde.
06:32Oui, mais les Anglo-Saxons, ou les Américains, par exemple,
06:36ne font ce qui est autorisé à faire, en fait.
06:39C'est très, très rare.
06:40C'est-à-dire quoi ? Il n'y a pas d'investigation ?
06:42Il y a de l'investigation, mais c'est toujours cadré et autorisé.
06:45D'accord.
06:45Les Français, ce sont des chasseurs, en fait.
06:48Ils vont toujours là où on ne leur dit pas d'aller.
06:51Donc, c'est ce qu'on fait un peu, d'ailleurs, dans les routes dans l'impossible.
06:55Donc, voilà, c'est ça, je pense.
06:57Il y a un vrai talent, il y a un vrai savoir-faire,
06:59et qui s'exporte.
07:00Et c'est ce que je tiens toujours à dire,
07:02c'est que le talent des journalistes français,
07:05et surtout, maintenant, aujourd'hui, grâce à YouTube,
07:09les routes dans l'impossible sont traduits, par exemple,
07:11ou nos grands documentaires d'investigation,
07:13celui qu'on a fait dernièrement sur France Télévisions,
07:16sur le business des superconteneurs qui partent de Chine.
07:20Ça, c'était incroyable.
07:21C'était incroyable.
07:22Ça s'exporte dans le monde entier.
07:24Très difficile à faire.
07:25Je ne suis pas sûr que les Anglo-Saxons soient arrivés à le faire,
07:28parce que nos réalisateurs se sont débrouillés.
07:30Même pareil, ça devient, même en France,
07:35pour travailler dans les prisons,
07:36pour travailler dans les commissariats de police derrière,
07:39pour travailler derrière les murs de notre société,
07:42ça devient de plus en plus compliqué et contrôlé.
07:46Alors, vous êtes un grand journaliste.
07:50Vous avez été longtemps sur le terrain, en particulier en Iran.
07:53Et hier, après la polémique sur la capacité ou l'incapacité de l'Iran
07:57à continuer son programme nucléaire,
08:00hier, Anne-Sophie Lapix, dans son 20h, recevait Raphaël Grossi.
08:03C'est donc le directeur, Valéry, de l'Agence internationale de l'énergie atomique.
08:07Alors, il est revenu sur 400 kg d'uranium enrichi à 60 %,
08:11qui a totalement disparu.
08:13On ne sait pas où c'est.
08:14Vous allez l'entendre, il n'est quand même pas très inquiet.
08:17Cet inventaire de 400 kg d'uranium enrichi à 60,
08:23c'est difficile à expliquer.
08:25D'abord, pour l'Iran, est trop près du degré militaire,
08:30qui, comme vous le savez, est en 90.
08:32Et l'Agence, l'AIA, a perdu visibilité de ce matériel
08:38à partir du moment où les hostilités ont commencé.
08:41On n'a aucune idée de l'endroit où il peut se trouver.
08:43En fait, moi, je ne voudrais pas donner l'impression que c'est perdu,
08:48que c'est caché.
08:49Même s'il y a eu cette période de guerre ou d'hostilité,
08:54l'Iran a toujours une obligation
08:56de montrer aux inspecteurs de l'Agence
08:59où se trouve le matériel.
09:02Une réaction spécialiste de l'Iran ?
09:05Pas spécialiste de l'Iran, j'y suis allé deux ou trois fois.
09:07Il ne veut pas donner l'impression.
09:09Très inquiétant.
09:11Surtout, ce que j'ai vu hier sur une chaîne de télé,
09:15c'est que le Mossad diffuse des images
09:17de leurs agents à terre.
09:19C'est juste incroyable.
09:20On voit les agents du Mossad se balader,
09:24sortir des voitures.
09:25Alors, comment l'Israël a pu filmer ça
09:30et comment on n'a pas pu filmer
09:32ces 400 kilos d'uranium ?
09:36Il y a un truc qui me préoccupe un petit peu.
09:41Restons avec Anne-Sophie Lapix
09:43qui quitte ce soir, le 20h.
09:45Ce sera son dernier journal.
09:47On verra si elle fera une dernière chanson.
09:49On peut prendre des paris sur la chanson.
09:51On peut lui faire des propositions.
09:53En tout cas, avant-hier, Delphine Ernot,
09:54la patronne de France Télévisions,
09:58est revenue dans Quotidien
10:02sur ce choix de changer la tête du 20h.
10:05C'est un troisième mandat.
10:07Le journal doit continuer à évoluer
10:09parce qu'on est quand même pas mal remis en question
10:12par les chaînes d'info, les réseaux sociaux,
10:14cette actualité immédiate.
10:15Donc, il faut une évolution permanente.
10:17Et j'ai pensé qu'il fallait aussi
10:18une nouvelle incarnation pour ce nouveau 20h.
10:21Voilà.
10:21Et pourquoi Léa ?
10:22Léa Salamé ?
10:23J'avais proposé le 20h à Caroline Roux
10:25qui, finalement, a décliné.
10:28Donc là, dans les discussions avec Léa,
10:29je lui dis, écoute, Léa,
10:31il faut qu'il y aille.
10:31Vous essayez, non ?
10:32Il faut qu'il y aille.
10:33Ah, vous avez dit ça à Léa Salamé ?
10:35Elle n'en a jamais rêvé du 20h, hein, Léa ?
10:37Donc, ce n'est pas Léa qui est venue me dire
10:38je veux le 20h.
10:40Voilà.
10:40Et puis, nous, évidemment,
10:41on reparlera de cette information.
10:43Claire-Sophie retourne sur M6.
10:44Oui, elle retourne sur M6.
10:46Dans le groupe M6.
10:47Je vais travailler avec elle
10:48pour Zone Interdite.
10:49C'est vrai ?
10:50Elle présentait Zone Interdite.
10:51Oui, c'est vrai, c'est vrai.
10:52Oui, oui, elle était à M6
10:53et là, elle va, apparemment,
10:55avoir une grande interview.
10:57Sans langue de bois,
10:58est-ce que les présentateurs
10:59ou les présentatrices
11:00de Zone Interdite
11:01s'investissent dans les reportages
11:03où vous avez totale liberté
11:05et, en fait,
11:06elles interviennent,
11:07elles présentent,
11:08mais elles n'ont pas vraiment
11:10un vrai regard sur ce que vous faites ?
11:12Non, mais alors,
11:12non seulement,
11:13elles s'investissent,
11:14et ce n'est pas de langue de bois.
11:15Mais c'est son langue de bois.
11:16C'est son langue de bois.
11:17Nous, en tant que producteurs
11:18de documentaires ou de reportages,
11:20on fait notre travail,
11:21mais on discute en amont
11:22avec les équipes,
11:23et notamment de Zone Interdite
11:24ou d'enquête exclusive
11:25sur la façon dont on va
11:27écrire le film
11:28et ce qu'on peut faire,
11:30ce qu'on ne peut pas faire.
11:31Et les présentateurs,
11:33que ce soit Bernard Lavilladière
11:34ou...
11:36Oui, on voit.
11:37Pardon ?
11:37Ou Ophélie Meunier.
11:40Ou Ophélie Meunier.
11:41Et notamment,
11:42lorsque nous avons fait
11:43cette enquête
11:43sur l'islam radical,
11:45Ophélie Meunier,
11:46qui n'avait pas grand-chose
11:47à voir dans la réalisation
11:49du reportage,
11:49mais qu'il l'a présentée,
11:50qu'il l'a portée,
11:52elle a été menacée
11:53et sous escorte policière,
11:54ce qui n'est pas très agréable,
11:56pendant plusieurs mois.
11:57Donc,
11:58non, non,
11:58ils sont investis.
12:00Alors,
12:01moi aussi...
12:01Et ce n'est pas
12:02la langue de bois,
12:02c'est vrai.
12:03Ok.
12:03Sujet d'investigation.
12:05On le sait,
12:05ils sont souvent,
12:06en plus,
12:07sur le terrain.
12:08Qui dit canicule,
12:09dit s'hydrater,
12:10et même ça,
12:12ça devient dangereux.
12:14Alors,
12:14je vais vous poser
12:14une question
12:15aux journalistes.
12:16Est-ce que pour vous,
12:18pour avoir,
12:18parce qu'il y a des microplastiques,
12:19vous savez,
12:20désormais,
12:20est-ce que c'est plus dangereux
12:21de boire dans une bouteille
12:22en plastique
12:23ou dans une bouteille en verre ?
12:24Du vin ?
12:25Non.
12:27Si vous buvez du vin
12:28dans une bouteille en plastique,
12:30vous n'avez pas vraiment de goût.
12:31Il y a les cubis.
12:33C'est dans une bouteille en plastique.
12:33C'est vrai,
12:34il y a les cubis.
12:35Ah oui,
12:36c'est sérieux,
12:36c'est cubis.
12:38J'aurais tendance à dire
12:40dans la bouteille en verre,
12:41c'est moins dangereux.
12:42Eh bien,
12:42c'est plus dangereux.
12:43Écoutez,
12:43reportage de France 2.
12:45En période de chaleur,
12:47un petit bruit,
12:48a priori réconfortant,
12:50celui de décapsuler
12:51une boisson bien fraîche.
12:52Mais d'après l'ANSES,
12:54l'agence de sécurité sanitaire,
12:56les bouteilles en verre
12:57contiennent plus de microplastique
12:59que les bouteilles en plastique.
13:02Difficile à croire.
13:03Ah ouais ?
13:04J'ai jamais à comprendre
13:04comment on met du plastique
13:05dans du verre.
13:06On est un peu perdus, là.
13:07L'ANSES pointe le rôle
13:09des capsules.
13:11On a pu observer
13:12sur certaines capsules
13:13une abrasion
13:14au niveau de la peinture
13:15qui recouvre les capsules.
13:16et c'est cette abrasion
13:18et les particules
13:18qui peuvent se dégager.
13:19Et au moment
13:20de l'embouteillage,
13:23les particules
13:24peuvent venir contaminer
13:25les boissons.
13:27Bon,
13:28on peut prendre la affaire.
13:30Oui,
13:30enfin bon,
13:32nos reporters voyagent,
13:34notamment sur les routes
13:35dans l'impossible,
13:35notamment le premier
13:36qui sort,
13:37c'est sur l'Irak.
13:38L'eau est un véritable problème.
13:41Donc on voit des gens
13:41qui font des kilomètres à pied
13:44et souvent ce sont des femmes
13:45d'ailleurs
13:46qui portent des petits réservoirs
13:48et qui vont boire
13:50dans l'eau
13:50où le bétail boit.
13:52Donc nous,
13:53qu'est-ce qu'on fait ?
13:54On se pose des questions,
13:55bouteilles en verre,
13:56bouteilles en plastique.
13:57Vous avez raison.
13:58On ouvre le robinet
13:59et l'eau coule.
14:00Dans beaucoup de pays,
14:00l'eau est un véritable problème.
14:02Donc voilà,
14:03je pense qu'il faut
14:04un peu relativiser.
14:05Après,
14:05on peut toujours trouver pire.
14:06La sécheresse
14:09est responsable
14:12de toutes les migrations
14:13d'ailleurs.
14:13Les migrations,
14:14c'est les migrations
14:14de sécheresse en fait.
14:16Et puis il y a plein
14:17d'influenceuses
14:17qui sont microplastiques aussi.
14:20C'est la sortie.
14:24Événement hier,
14:25le film F1.
14:26Vous avez suivi Valérie ?
14:26Le film F1 ?
14:27Oui.
14:28Avec qui ?
14:28Avec Brad Pitt.
14:29Et oui ?
14:30Il a quel âge ?
14:31L'âge de Jean Castex.
14:35C'est-à-dire
14:3661 ans.
14:37Vous vous rendez compte ?
14:39Alors évidemment,
14:39ça raconte l'histoire
14:40d'un ancien champion
14:41de Formule 1
14:42qui reprend du service.
14:43Alors il a même été conseillé
14:44par Lewis Hamilton himself.
14:46Et pour la bande sonore,
14:49ils ont fait appel
14:49à Ed Sheeran.
14:50Je vous propose
14:51d'écouter
14:52la bande sonore
14:54du film
14:55d'Ed Sheeran
14:561, 2, 2, 2, 2, 1.
14:58Oh là là,
14:58c'est compliqué.
14:59Allez, Ed Sheeran.
15:01Moteur.
15:11Et un peu plus tard,
15:12on pourra parler
15:13de la musique
15:14qui est aussi très importante
15:15dans les documentaires
15:16pour mettre de l'attention
15:17ou autre.
15:18Et ce n'est pas très simple
15:19parce qu'il faut
15:19la faire composer
15:20pour que ce soit
15:21un vrai documentaire.
15:22Dimanche, c'est la fête
15:27de la musique.
15:28Dimanche, vous n'êtes pas bien.
15:29La fête du cinéma.
15:31C'était la semaine dernière,
15:31la fête de la musique.
15:32Non, là, c'est la fête
15:33du cinéma jusqu'au 2 juillet.
15:34Allez, c'est tout de suite
15:36la pub.
15:36Ne sortez pas.
15:40Le 10h midi,
15:42Sud Radio Média.
15:44Valérie Expert.
15:45Gilles Gansman.
15:46Sud Radio Média.
15:47L'invité du jour.
15:48L'invité du jour,
15:49c'est Tony Comiti,
15:51l'un des derniers producteurs
15:52indépendants.
15:53On peut vous présenter
15:55comme ça.
15:56Vous produisez,
15:56Gilles l'a rappelé,
15:57de très nombreux reportages
16:00pour zone interdite,
16:01pour enquête exclusive.
16:02Vous produisez également
16:03les routes de l'impossible
16:04tous les vendredis.
16:06Ce sera sur France 5
16:07à partir du 18 juillet.
16:10Le premier sera consacré
16:11à l'Irak.
16:13Donc, ce matin,
16:13vous êtes là pour nous dire
16:14que c'est de plus en plus difficile
16:16aujourd'hui de produire.
16:17Pourtant, vous produisez beaucoup.
16:18Vous faites partie
16:19de ceux qui produisaient.
16:20Qu'est-ce qui a changé ?
16:21C'est ma question avant le zapping.
16:23C'est qu'est-ce qui a changé
16:24aujourd'hui
16:25quand on parle de documentaires ?
16:27D'abord,
16:28économique et puis...
16:29Mais c'est-à-dire qu'il y avait
16:29plus d'argent avant
16:30ou ça coûtait moins cher ?
16:32Ça coûtait moins cher.
16:33On a perdu aussi pas mal d'aides.
16:36Alors, même si on est soutenus
16:37notamment sur les routes du CNC.
16:39Il n'y a plus d'argent dans les caisses
16:40donc il va falloir se débrouiller.
16:43Et puis, surtout,
16:44la difficulté d'aller aujourd'hui
16:45travailler en Irak, au Zimbabwe.
16:47Là, les routes de l'impossible.
16:49Cette saison, c'est Irak, Zimbabwe,
16:51Équateur, Burundi, Malaisie, Nigeria, Congo.
16:54Pour tourner en Irak,
16:55c'est super compliqué.
16:56Donc, on fait appel à des fixeurs.
16:59Mais on est contrôlé
17:00à chaque barrage routier.
17:03Il ne faut montrer pas de blanche.
17:04Alors, ce qui a changé aussi,
17:06c'est que...
17:06Mais finalement,
17:07est-ce que ce n'est pas
17:07travailler beaucoup
17:08pour gagner Pinot ?
17:11C'est la passion.
17:12Ça fait 33 ans qu'on existe.
17:14Si on perdait beaucoup d'argent,
17:16on aurait arrêté.
17:17On est à l'équilibre, quoi.
17:19Voilà, on est à l'équilibre.
17:20On perd sur certains films.
17:21On gagne sur d'autres.
17:22Et surtout,
17:23grâce aujourd'hui à YouTube,
17:25on a, par exemple,
17:26la chaîne Les Routes de l'Impossible.
17:27C'est plus d'un million d'abonnés,
17:29quand même.
17:29Et ça vous rapporte quelque chose ?
17:30Ah ben, bien sûr.
17:31Bien sûr, c'est monétisé.
17:33Heureusement.
17:35Mais pas autant que France Télévisions.
17:36Et parce que nous avons aussi
17:38plus de 3200 films.
17:41Donc, j'ai monté une équipe
17:42de jeunes, d'ailleurs,
17:44qui sont en alternance
17:45ou qui ont des contrats chez nous,
17:47qui sortent d'école.
17:49Je ne comprends même pas
17:50comment ils parlent.
17:50Ils ont un langage
17:51que je ne comprends plus du tout.
17:53Mais ce sont eux
17:54qui reviennent dans notre catalogue.
17:563200 films.
17:58On remonte des séquences.
17:59Par exemple,
18:00lorsqu'il y a eu
18:01les événements du 7 octobre,
18:03impossible d'aller tourner en Israël,
18:05impossible de tourner à Gaza,
18:07impossible,
18:08mais interdit,
18:09voire impossible.
18:10C'est-à-dire que
18:10on a essayé,
18:12mais c'est impossible.
18:13Mais nous avons ressorti un film.
18:16Mon fils,
18:17Paul Comiti,
18:17à l'époque,
18:18avait fait une immersion
18:19avec Tzal
18:21et avec
18:22les Golani,
18:24les commandos israéliens,
18:26à Gaza.
18:28On a ressorti ce documentaire,
18:30mais ça a été
18:31un carton d'audience
18:33sur Internet
18:34en 3 ou 4 jours.
18:36Donc,
18:36c'est ce qui...
18:37Comment il s'appelle
18:37votre chaîne sur YouTube ?
18:39C'est Comity Media.
18:41Comity Media,
18:41d'accord.
18:42Et puis,
18:42sinon,
18:43de l'impossible,
18:43c'est une chaîne
18:44qui a plus d'un million
18:45d'abonnés.
18:48Mais on est d'accord
18:49que YouTube
18:49ne suffirait pas
18:50à financer
18:51France Télévion
18:52a encore un rôle à jouer
18:53ou vous gagnez autant ?
18:54Ah oui, d'accord.
18:55Impossible de produire
18:56uniquement,
18:56quoique,
18:57on commence doucement.
18:58Mais non.
18:58Oui,
18:58on commence doucement.
18:59A produire que pour YouTube ?
19:01On lance une émission
19:02à la rentrée
19:03sur YouTube
19:03qui va s'appeler
19:04MIH,
19:05mon incroyable histoire.
19:06Ce sont des gens
19:08qui viennent raconter.
19:10Alors,
19:10c'est le patron du raid
19:12qui a neutralisé
19:16Mohamed Merah.
19:17C'est un type
19:19qui a failli
19:19se faire bouffer
19:20par un crocodile.
19:21C'est mon incroyable histoire.
19:23C'est la personne âgée
19:24de 75 ans
19:25ou 80 ans
19:26qui a le feu
19:28dans l'immeuble
19:28et qui a réussi
19:29à escalader
19:30pour sauver
19:32des enfants
19:33qui étaient
19:33à l'étage au-dessus.
19:35Ce qui est incroyable
19:35aujourd'hui,
19:36c'est que tout est filmé.
19:37Oui,
19:37c'est ça.
19:38Tout est filmé.
19:39Le citoyen
19:40aujourd'hui est devenu
19:41une espèce de citoyen
19:42journaliste en fait.
19:43Sauf que c'est dangereux aussi
19:45parce qu'évidemment
19:46il y a les fake news
19:47et tout.
19:48C'est pour ça
19:48que les journalistes
19:49ont une vraie responsabilité.
19:51Nous,
19:52on vérifie
19:52dix fois nos infos
19:53et voilà.
19:55Mais je pense
19:57que si nous n'avions pas
19:58il y a 15 ans
20:00numérisé nos archives
20:01et séquencé
20:02nos archives,
20:03je ne suis pas sûr
20:03qu'on soit encore
20:04en train d'exister.
20:04C'est ce qui fait vivre
20:05aujourd'hui l'agence.
20:06C'est le catalogue
20:07et la façon
20:08dont on est en train
20:09de le retravailler
20:10par rapport à l'actualité.
20:12Là par exemple,
20:12nous avions fait
20:13l'Iran en guerre
20:14à l'époque
20:16juste après Roménie.
20:19On l'a remis
20:20sur les réseaux sociaux.
20:21Ça cartonne.
20:22Incroyable.
20:22Et notamment aux Etats-Unis
20:23parce que grâce à l'IA
20:25aujourd'hui,
20:26on traduit en plus de 40 langues.
20:28Incroyable.
20:28Voir même en hindou.
20:30Alors c'est compliqué
20:31de vérifier les traductions.
20:32En hindou,
20:33mais en anglais on vérifie,
20:34en espagnol on vérifie.
20:36Mais aujourd'hui,
20:37vous dites
20:38que c'est plus compliqué.
20:39C'est plus compliqué.
20:40Et puis il y a
20:40des gros groupes
20:42comme Media One,
20:46la société Pierre-Antoine Capeton
20:47qui a racheté
20:48un très grand nombre
20:50de sociétés de production.
20:51Il y a aussi Banijay,
20:53la société de Stéphane Courby.
20:54Donc c'est des entités
20:56gigantesques
20:57qui regroupent
20:58des sociétés de production
21:00et qui ont des accords
21:01privilégiés avec les chaînes.
21:03Parce que vous ne pouvez
21:04pas vous plaindre non plus.
21:05Vous, vous produisez
21:05quand même encore pas mal.
21:06On produit quand même.
21:07Écoutez,
21:08ils ont probablement
21:09des accords
21:10avec la fiction,
21:11avec les jeux,
21:12avec la réalité.
21:12Ils font ce qu'on appelle
21:13des hauts-pouddiles.
21:14Je te vends ce jeu-là,
21:15je ne le vends pas
21:16à France 2,
21:16mais tu me prends
21:17trois documentaires
21:18que je n'aurais pas vendus
21:19si je n'avais pas vendu
21:20un jeu.
21:21Mais ils produisent peu
21:22ce documentaire finalement.
21:23Oui, c'est vrai.
21:23Nous, on a une niche
21:25qui est le documentaire
21:26d'investigation
21:27ou le reportage
21:28de société.
21:29Bon, voilà,
21:29on est spécialisés là-dessus.
21:31Est-ce que, eux,
21:32ça les intéresse
21:33de produire ça ?
21:34Peut-être parce que
21:35ça ne rapporte pas beaucoup.
21:36Je n'en sais rien.
21:37Mais voilà,
21:38chacun trouve sa case.
21:41Et voilà,
21:41à nous et à mes équipes
21:44de continuer à faire
21:45ce beau métier
21:46de journaliste
21:47et de reporter.
21:48Mais est-ce que finalement,
21:50par rapport à ce dont
21:52vous parliez,
21:52est-ce que vous,
21:53vous proposez aussi
21:55des choses à Netflix
21:56et à ces nouveaux supports
21:57que sont ce qu'on appelle
22:00également un peu
22:02les nouvelles chaînes.
22:04Est-ce qu'eux sont
22:05facilement abordables
22:07lorsqu'on a une société
22:08de production indépendante
22:10et que justement,
22:11on n'a pas la force
22:11d'un gros groupe ?
22:12Netflix et Amazon
22:13produisent en fait
22:14très peu de reportages
22:16ou de documentaires.
22:18Je crois qu'ils en font
22:18cinq, six par an.
22:19Ah, ils en font plus
22:20et qu'ils sont assez forts.
22:22Ah non, pas en France.
22:22Ah oui, d'accord.
22:24Mais le problème,
22:25c'est que Netflix France
22:26ne travaille qu'avec
22:28des producteurs français
22:29sur des histoires françaises.
22:31Voilà.
22:32Donc...
22:33Oui, c'est des...
22:34Oui.
22:35Voilà.
22:35Mais par exemple,
22:36Air Cocaine,
22:36ça cartonne sur Netflix.
22:38Formidable.
22:39On a reçu la semaine dernière
22:40le réalisateur
22:42et c'est vrai
22:43qu'ils arrivent
22:43en deuxième programme
22:45le plus vu
22:46sur Netflix.
22:47donc ils achètent aussi
22:49mais c'est de plus en plus compliqué.
22:50J'ai engueulé mes équipes
22:51parce qu'on ne l'avait pas fait.
22:52Ah oui, c'est vrai ?
22:53C'est vrai ?
22:53Alors qu'on y était.
22:54C'est vrai ?
22:55Ben oui, on était à Saint-Domingue
22:56quand il y a eu...
22:56Quand il y a eu
22:57Air Cocaine.
22:58Oui, une équipe.
22:59Est-ce qu'aujourd'hui
23:00on ne cherche pas plutôt
23:01des sujets chocs
23:02plutôt que
23:03des longues investigations ?
23:05Est-ce qu'on se dit
23:06plus je vais prendre
23:07un sujet qui va marcher
23:08qu'un sujet qui est intéressant ?
23:11Écoutez, moi,
23:11je n'ai pas la science infuse
23:12de l'audience
23:13nous propose aux chaînes.
23:16Voilà, donc
23:17quand vous proposez
23:18je ne sais pas moi
23:20en enquête
23:21là, on actuellement
23:22fait une enquête
23:22sur la violence des mineurs
23:24bon
23:24ce qui est compliqué
23:26aussi à faire
23:27c'est très compliqué.
23:29Alors comment filmer
23:30des mineurs
23:30sans l'autorisation
23:31des parents ?
23:32Eh ben c'est très compliqué
23:33c'est très compliqué
23:34il faut absolument
23:35les anonymiser.
23:37D'accord.
23:38Travailler avec les forces
23:38de police aujourd'hui
23:39c'est devenu
23:40pratiquement impossible.
23:42Ouais.
23:42depuis l'accord scélérat
23:45de la cour de cassation
23:46qui empêche
23:47les journalistes
23:49de filmer
23:49dans les enquêtes.
23:51C'est-à-dire ?
23:51C'est-à-dire qu'à l'époque
23:53on pouvait passer
23:54deux mois
23:55avec la brigade criminelle
23:56deux mois
23:57avec la brigade des snubs
23:58voilà.
24:00Aujourd'hui
24:00c'est juste interdit.
24:02C'est interdit
24:02parce qu'il y a
24:03cet arrêt
24:04de la cour de cassation
24:05qui empêche
24:06la présence
24:07de journalistes
24:08dans les enquêtes
24:10judiciaires.
24:11Voilà.
24:11Donc voilà.
24:13Comment fait Canal Plus
24:15quand il y a des docs
24:16je sais qu'il y a
24:17un doc
24:18sur la BRI
24:19sur tout ça
24:20comment ils font ?
24:21Mais c'est probablement
24:22avec beaucoup d'images
24:23d'archives
24:24des interviews
24:25mais ils ne sont pas
24:26sur des enquêtes
24:26avec la BRI
24:27pas la BRI
24:28sur des enquêtes
24:29parce que ça c'est interdit
24:30c'est super interdit
24:31c'est interdit
24:31ça peut
24:32et c'est arrivé
24:33en fait
24:34cet arrêt
24:34de la cour de cassation
24:35c'est arrivé
24:36sur un reportage
24:37sur une chaîne de télévision
24:40ou une perquisition
24:42où on a vu le nom
24:44de la personne
24:45qui est arrêtée
24:45sur un papier
24:46l'avocat s'en est saisi
24:48et ça fait péter l'affaire
24:49donc deux ans d'enquête
24:51qui sont tombés à l'eau
24:52On va marquer une petite pause
24:53et on se retrouve
24:54dans un instant
24:55avec vous sur Sud Radio
24:56et avec vous Tony Comity
24:57pour parler de ce métier
24:59de producteur
25:00à tout de suite
25:01Le supplément média
25:12toujours avec Tony Comity
25:13donc vous dirigez
25:14Tony Comity Production
25:16vous réalisez
25:17un très grand nombre
25:18de documentaires
25:20d'enquêtes
25:21pour zones interdites
25:22entre autres
25:22enquêtes exclusives
25:23et puis
25:24les routes
25:26de l'impossible
25:2717ème saison
25:29ce que vous nous disiez
25:30120 routes
25:32120-52 minutes
25:34routes de l'impossible
25:35Incroyable
25:35C'était quoi l'idée de départ ?
25:39L'idée de départ
25:39c'est-à-dire
25:41moi j'ai quand même
25:42pas mal baroulé
25:43dans des pays
25:43absolument improbables
25:45notamment pour TF1
25:46parce que j'étais
25:46grand reporter à TF1
25:48puis quand je revenais
25:49du fin fond
25:49de la Malaisie
25:50ou de la Colombie
25:51j'arrivais à Paris
25:53je trouvais
25:54les enfants
25:57ils vont à l'école
25:58à telle heure
25:59ils traversent
25:59le passage touté
26:00il y a des feux rouges
26:03les gens s'arrêtent
26:04et les gens râlent
26:06un métro en retard
26:07un avion en retard
26:09alors qu'il y a un orage
26:10c'est la fin du monde
26:11et notamment les français
26:12ils râlent tout le temps
26:13je dis mais
26:14non non mais il faut
26:15montrer ce qui se passe ailleurs
26:17alors que j'allais dans des pays
26:19où ils attendent
26:20deux jours
26:21une pirogue
26:21voire un autobus
26:23où les enfants vont
26:24à l'école
26:24sur des lacs gelés
26:26et j'en avais parlé
26:27à France Télé
26:27ils m'ont dit
26:28écoute c'est pas mal
26:29on va en lancer
26:30deux ou trois
26:30pour voir
26:31au départ on part
26:32pour deux ou trois
26:33on s'était dit nous-mêmes
26:34on ne va pas en trouver
26:35une fois qu'on aura fait
26:37quelques routes de l'impossible
26:38on ne va pas en trouver
26:39et bien non
26:39ça continue depuis 17 ans
26:41avec Patrice Lucchini
26:42qui est le directeur
26:43de la collection
26:44qui est un ancien monteur
26:45de 52 sur la Lune
26:46et qui m'a suivi
26:47dans cette aventure
26:49donc voilà
26:50c'est parti comme ça
26:52et avec un succès international
26:55tout de suite
26:55l'ANHK a commandé aussi
26:57l'ancien japonais
26:59et voilà
27:00donc ça continue
27:02alors
27:02c'est une longue préparation
27:06les routes de l'impossible
27:07d'abord c'est presque
27:08un mois et demi de tournage
27:09c'est deux mois de préparation
27:11et après un mois et demi
27:12de post-production
27:13donc
27:13c'est long
27:15alors on travaille aussi
27:16avec des fixeurs
27:17c'est-à-dire des correspondants
27:18qui sont sur place
27:19et qui
27:20qui nous aident
27:21à trouver
27:22les histoires
27:23qui nous aident
27:23aussi pour les autorisations
27:25de tournage
27:25ou qui se débrouillent
27:27sur place
27:27avec les autorités
27:28pour nous fermer
27:29parfois par exemple
27:30là en Malaisie
27:31ils ont dû quitter
27:32rapidement le pays
27:33parce qu'ils se sont fait repérer
27:35par des services
27:37plus secrètes
27:38donc
27:38ils ont dû se sauver
27:41l'ambassade de France
27:42nous avait un petit coup de main
27:43d'ailleurs pour
27:44c'est beaucoup plus difficile
27:45aujourd'hui
27:46de filmer
27:47de tourner
27:48que ça ne l'a été
27:49quand on a connu
27:50vous-même
27:51vous avez été grand reporter
27:52vous avez fait énormément de choses
27:53il y avait déjà
27:55moins de journalistes
27:56moins de reporters
27:56et moins de règles
27:59et aujourd'hui
28:00force est de constater
28:01que vous évoquiez
28:02les autorisations
28:03de tournage
28:03c'est pour la police
28:05mais c'est le cas
28:06un peu partout
28:07c'est que tout
28:08devient très réglementé
28:09et notamment
28:10à cause des réseaux sociaux
28:11et puis il faut savoir aussi
28:12que notamment en Afrique
28:13en Amérique du Sud
28:14ils connaissent l'importance
28:17d'un reportage
28:18qui va être diffusé
28:18dans le monde entier
28:19donc méfiance quoi
28:21mais bon
28:22les français sont
28:23des grands débrouillards
28:24et nos reporters français
28:26sont des
28:26vraiment
28:27des chasseurs
28:28alors il y a
28:29juste une question
28:30d'un auditeur
28:31Stéphane qui dit
28:31pour un jeune
28:32qui voudrait
28:32adéquer votre équipe
28:34ou vos équipes
28:35quel est le parcours
28:36est-ce qu'il y a des jeunes
28:37qui ont encore cette envie
28:38est-ce que ça attire
28:39aujourd'hui le métier
28:40de grand reporter
28:41oui oui
28:42on travaille beaucoup
28:45avec les écoles
28:45les écoles de journalisme
28:46je pense qu'il faut
28:49tout leur réapprendre
28:51en fait
28:51parce que
28:52dans les écoles
28:53on leur apprend
28:53la déontologie
28:56la déont truc
28:58voilà
28:58c'est très bien
28:59et qu'il faut être un peu voyant
29:00pourquoi il faut en avoir
29:01de déontologie
29:01il faut être un peu voyant
29:02parfois pour faire des reportages
29:03bien sûr
29:03il faut en avoir
29:04de déontologie
29:04mais bon
29:05il n'y a pas que ça
29:05d'accord
29:06donc il faut leur
29:08apprendre à nouveau
29:08le terrain
29:09c'est le grand reportage
29:10c'est pas au fin fond du Zimbabwe
29:11ça peut être au coin de la rue
29:12donc
29:13je leur dis toujours
29:15la meilleure caméra
29:16c'est vos yeux
29:17écoutez les gens
29:18soyez curieux
29:19il faut être curieux
29:20écouter les gens
29:21et envie de témoigner
29:22voilà
29:23donc
29:23oui oui
29:24on a des jeunes
29:25aujourd'hui
29:26qui
29:26notamment par exemple
29:28je cite celui
29:29qui était aujourd'hui
29:30qui rentrait chez nous
29:31un peu par hasard
29:32comme ça
29:33qui s'occupait du matériel
29:34aujourd'hui
29:34il devient un très bon reporter
29:36parce qu'il a une envie
29:39une vraie envie
29:40c'est pas uniquement
29:41gagner l'habit
29:42vous avez une boîte de prod
29:43assez familiale
29:45où on peut aller parler
29:46aux dirigeants tout de suite
29:47ma porte est toujours ouverte
29:48je ne suis pas sûr
29:49que dans des grosses boîtes
29:50on puisse tout de suite
29:50rentrer dans un bureau
29:51et dire
29:52ah j'ai une idée
29:53j'ai vu un truc
29:54qui serait formidable
29:55de faire ça
29:55et vous vous dites
29:56dans la seconde banco
29:57et l'affaire est faite
29:59ça ça existe presque plus
30:00en télévision
30:01c'est où
30:01comment
30:02ça coûte combien
30:02le marketing
30:03oh j'y crois pas
30:05ça va être compliqué
30:05oh je suis pas sûr
30:07c'est devenu ça quand même
30:09donc c'est vrai
30:10que vous êtes une boîte
30:11totalement différente
30:13là-dessus
30:13Patrice Lucini et moi
30:14nos bureaux sont tout
30:15en vert
30:15quand l'Ukraine
30:17la guerre en Ukraine
30:18a éclaté
30:19ils sont venus par dizaines
30:20dans notre bureau
30:20on veut y aller
30:21on veut y aller
30:21voilà
30:22donc
30:22vous n'avez pas fait
30:25d'école de journalisme
30:26comme beaucoup de
30:27alors écoutez
30:27moi j'ai fait beaucoup d'études
30:28puisque j'ai bac moins 3
30:30oui
30:30voilà
30:30non mais c'est ça
30:32c'est que les grands reporteurs
30:33mythiques
30:34et qui a une forme
30:37de formatage
30:38aujourd'hui
30:39enfin moi j'aime pas
30:39les écoles de journalisme
30:41parce que je vois
30:42ceux qui en sortent
30:42on les reforme
30:45mais ceux qui en sortent
30:46sont formatés
30:47et il n'y a pas
30:48je pense que la curiosité
30:50est avant tout
30:51voilà mon fils Charles
30:52Comiti
30:52qui est grand reporter
30:54à l'agence
30:54qui est auteur
30:55de beaucoup de routes
30:56dans l'impossible
30:56qui a passé
30:57beaucoup de temps
30:58en Ukraine
30:59il est sorti d'une école
31:00il m'a dit
31:01mais c'est ici que j'apprends
31:02c'est chez toi que j'apprends
31:03parce qu'on m'a appris
31:05d'autres choses
31:05certainement
31:06mais pas le terrain
31:09pas la curiosité
31:10savoir écouter les gens
31:13savoir écouter
31:14les bruits du monde
31:15je dis toujours
31:16mais quand vous le laissez
31:17partir sur les routes
31:18et le laissez partir
31:19en Ukraine
31:19vous n'avez jamais peur
31:20pour lui
31:20s'il ne part pas en Ukraine
31:23il va quitter l'agence
31:25et il va me quitter
31:26il va aller bosser ailleurs
31:29donc il était ultra
31:30Charles est très volontaire
31:32et voilà
31:33je pense qu'il est
31:34c'est pas ma question
31:35ma question c'est
31:36est-ce que le papa a peur
31:37bien sûr que j'ai peur
31:37évidemment que j'ai peur
31:39tu rentres quand
31:39tu rentres quand
31:40bon mais
31:41voilà il fait le métier
31:43qu'il a choisi
31:43bien sûr qu'on a peur
31:45vous avez été
31:47vous avez été
31:47grand reporter
31:48de guerre
31:48à Beyrouth
31:49en particulier
31:50vous connaissez bien
31:50le Proche-Orient
31:51aujourd'hui
31:52aucun journaliste
31:53ne peut rentrer à Gaza
31:54il y en a
31:55qui ont tenté
31:56avant c'est impossible
31:58c'est absolument impossible
31:59aujourd'hui
31:59c'est contrôlé par le Hamas
32:01c'est le Hamas qui
32:02c'est pas les Israéliens
32:04qui empêchent de rentrer
32:04vous pouvez aller
32:06faire des touch and go
32:07avec l'armée israélienne
32:09mais vous restez une journée
32:11accompagné d'un officier
32:13accompagné d'un officier
32:14mais en plus de ça
32:15le truc le plus terrible
32:17c'est que les Israéliens
32:17ils filment tout
32:18mais comme au cinéma
32:19ils ont des caméras
32:20sur les chars
32:21ils font du cinémascope
32:23les Israéliens
32:24quand ils tournent
32:25voilà
32:25donc
32:26pourquoi ils font ça ?
32:29communication
32:29pour communication
32:30pour garder des traces
32:33et autres questions
32:34est-ce que vous avez
32:34toujours été compliqué
32:35de tourner en Israël
32:37sauf ce que nous avions fait
32:39au coeur de Tzal
32:40vous savez c'est un peu
32:41comme on a fait
32:43j'ai fait Pablo Escobar
32:44c'était interdit
32:45il y a eu la possibilité
32:46en cabal
32:47puis à un moment
32:47je sais pas
32:48c'est pour ça
32:49je dis qu'on est bon
32:49les français
32:50il y a une petite porte
32:51qui s'ouvre
32:52et puis ça passe
32:52aucun journaliste
32:53ne pourra aller voir
32:54c'est une question naïve
32:55je sais la question
32:56que je pose
32:56aucun journaliste
32:58n'arrivera à voir
32:59l'état en Iran
33:01des installations nucléaires
33:03c'est parce que
33:03ça serait
33:04évidemment un reportage
33:05très fort
33:05c'est impossible
33:06de tourner en Iran
33:07c'est juste impossible
33:08malgré
33:09même si
33:10même si un iranien
33:11avec son portable
33:12ou que vous contactez quelqu'un
33:13il y a une censure
33:15et puis
33:15puis les risques
33:16qui sont pris
33:17on a eu la chance
33:19avec Jean Bertolino
33:20à l'époque
33:20ah oui
33:21les 52 minutes
33:22c'était 52 sur la 1
33:23grande émission
33:25voilà
33:25on avait fait l'interview
33:27de Roméli
33:28qui n'avait pas parlé
33:29depuis un an
33:29mais c'est un coup de chance
33:31oui c'est ça
33:31mais le journalisme
33:32c'est de la France aussi
33:33c'est un coup de chance
33:33d'ailleurs
33:33tous les journalistes
33:34sont bloqués à l'hôtel
33:35et Banissade
33:36le Premier Ministre
33:37décide
33:37de parler
33:38une télé étrangère
33:39c'est nous
33:40qui sommes choisis
33:40et au moment
33:41où nous sommes
33:42chez Banissade
33:43on fait l'interview
33:44un peu langue de bois
33:45il parlait en français
33:46et puis il nous dit
33:47attendez
33:48j'étais en train
33:49de replier le matériel
33:51il vient nous voir
33:52il dit
33:52écoutez
33:53est-ce que vous êtes disponible
33:55parce que l'imam
33:56voudrait faire une déclaration
33:58à une télé étrangère
33:59il n'a pas parlé
34:00depuis un an
34:01Roméli
34:01il y a les otages américains
34:02pris dans l'ambassade
34:03et moi je lui ai répondu
34:04mais quel imam
34:05il me regarde
34:06il dit
34:06l'imam Roméli
34:07voilà
34:08donc
34:08et là il vous laisse
34:10totalement libre
34:10dans vos questions
34:11alors
34:12donc c'était traduit
34:13par Banissade
34:14non mais attendez
34:14l'histoire
34:15elle est juste incroyable
34:15donc
34:16on est parti
34:18dans la voiture
34:18de Jean Bertolino
34:20me dit
34:20t'as combien de péloche
34:21la pédicule
34:22j'ai vu les 4 boîtes
34:24regarde le preneur de sombre
34:25et moi aussi 4
34:26juste de quoi faire
34:27une interview
34:28voilà
34:29et on est arrivé
34:31dans la petite ruelle
34:32qui monte
34:33il habitait Roméli
34:34dans une petite maison
34:35de banlieue
34:36
34:36une petite maison de banlieue
34:38comme ça
34:38et c'était une rue
34:40comme ça
34:40longue longue
34:41bourrée de mollas
34:43qui voulaient avoir audience
34:45qui attendaient
34:46on est passé
34:47sur les pazarans
34:48à coups de crosse
34:48qui nous ont ouvert le chemin
34:50on est arrivé
34:51dans cette maison
34:52une pièce toute sombre
34:55très sombre
34:55et au fond de la pièce
34:57petite pièce
34:57l'imam Roméli
34:58comme ça
34:59donc je demande
35:01light
35:01on fait no light
35:02bon très bien
35:03pas de lumière
35:03vous l'avez
35:06dans le viseur
35:07comme quand j'avais Escobar
35:09vous tremblez
35:10il faut être bon
35:11techniquement
35:12il ne faut pas se planter
35:13et moteur
35:15ça tourne
35:16et au bout de 15 secondes
35:18je fais
35:18couper
35:19Bertolino me regarde
35:21comme ça
35:22et me dit
35:22qu'est-ce qu'il y a
35:22le sombrero
35:23le chapeau
35:24il n'a pas son truc
35:25sur la tête
35:25il était chauffe
35:27comme ça
35:28et je fais
35:30mais il n'a pas le chapeau
35:32c'est pas normal
35:32d'habitude
35:33il a le turban
35:34et il comprend
35:35Roméli
35:36il me regarde
35:36il me fait
35:37la pièce de la tête
35:38et il met le turban
35:41et il met le turban
35:42et on a fait
35:42l'interview
35:43mais c'est le coup de chance
35:45et pourquoi
35:46alors évidemment
35:47Bertolino
35:47a profité de l'occasion
35:49pour dire
35:50monsieur l'imam
35:52mon seigneur
35:53l'Iran est en guerre
35:56il n'y a aucune image
35:57des combats
35:58avec l'Irak
35:59est-ce qu'on peut aller au front
36:01traduit par Bani San
36:03et Roméli fait
36:04oui
36:04la coupe mondiale
36:06lorsqu'on est rentré
36:07à Paris
36:08il y avait NBC
36:09CBS
36:10tout le monde attendait
36:11et c'était du 16 millimètres
36:13donc il coupait des séquences
36:14avec des scénarios
36:15c'était une autre
36:15la chance
36:16il faut écrire un livre
36:18il faut raconter ces histoires
36:20allez Tony
36:21il faut écrire un livre
36:22allez
36:22c'est bon
36:23une bande dessinée
36:25on va faire
36:25non
36:25parce qu'il y a plein de choses
36:27à raconter
36:28merci Tony Comiti
36:30d'avoir été avec nous
36:31on rappelle les routes
36:31de l'impossible
36:32qui commencent
36:33le 18 juillet
36:34c'est autre chose
36:34que les arbres
36:35juchés
36:35juchés
36:36avec la tempête
36:37sur les routes de l'impossible
36:38premier numéro
36:40consacré
36:40à l'Irak
36:42c'est des grands reportages
36:45passionnants
36:46l'Irak
36:47le Zimbabwe
36:47l'Équateur
36:48le Burundi
36:48la Malaisie
36:49le Nigeria
36:49et le Congo
36:50et le site
36:51le site sur Youtube
36:52que j'ai appris
36:53vous pouvez aller voir
36:55merci à vous
36:56on se retrouve dans un instant
36:57et on commentera peut-être
36:59cette info-média
36:59Benjamin Duhelmel
37:00qui est BFM

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