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00:00– Bonsoir Lucille. – Bonsoir David, bonsoir à tous.
00:03– Donc ces exécutions, elles sont faites pour raisonner,
00:09pour leur donner beaucoup d'impact dans la population.
00:12– Oui, avec cette photo qui a été diffusée publiquement par le régime,
00:16ces hommes s'appellent Idriss Ali, Azad Chojaï et Rasoul Hamad.
00:21Ils ont donc été condamnés à mort, puis pendus dans la foulée ce matin.
00:25Cela s'est passé dans cette prison à Ourmia, à l'ouest du pays, tout près de la Turquie.
00:28Pourquoi ? Ils sont accusés d'espionnage pour le compte d'Israël.
00:33Sous ce vocable, il leur est reproché en fait d'avoir fait passer de la contrebande,
00:38du matériel utilisé dans l'assassinat d'une personne non identifiée.
00:43Des exécutions, des pendaisons en Iran, il y en a régulièrement.
00:46Mais là, ce qui retient particulièrement l'attention,
00:48c'est à quel point le régime semble vouloir accélérer.
00:51Les condamnations doivent être prononcées très rapidement, conformément à la loi.
00:55Et compte tenu des conditions de la guerre, a indiqué le bureau du chef judiciaire.
00:59C'est un peu l'équivalent du premier président de la cour de cassation.
01:02A travers cela, le régime fait régner la peur.
01:05Pour le spécialiste de l'Iran, Jonathan Piron,
01:08le régime joue de cette paranoïa et utilise la situation actuelle
01:12pour réprimer tous ceux qu'il qualifie d'opposants au régime,
01:15au nom de la défense du pays.
01:17700 personnes auraient été arrêtées ces derniers jours,
01:19et la répression semble s'accélérer.
01:22Selon le reporter Emmanuel Razavi,
01:24le climat de crainte au sein de la population est plus fort que jamais.
01:27Écoutez-le, écoutez aussi l'avocat iranien Mohamed Al-Izadeh.
01:32Et le régime utilise une autre arme, la censure électronique, cette fois.
01:38Oui, parce que non seulement le régime a bloqué les appels,
01:40les SMS venus de l'extérieur,
01:42mais aussi tout le trafic Internet, les réseaux sociaux, les mails,
01:46les téléphones fixes désactivés, les cartes SIM internationales coupées.
01:51Précisons que le réseau Internet est en train d'être rétabli peu à peu,
01:54mais pas partout.
01:55Alors pourquoi ?
01:56Eh bien, officiellement, pour empêcher les cyberattaques israéliennes,
01:59mais la réalité serait tout autre.
02:01Écoutez à nouveau Emmanuel Razavi.
02:04Et comme en parallèle, il y a ces rumeurs insistantes
02:08sur de possibles défections au sommet de l'État, Lucille.
02:13Oui, défections, désertions aussi au sein de l'armée nationale,
02:17mais aussi du corps des gardiens de la Révolution.
02:19Écoutez Emmanuel Razavi.
02:22Quel mouvement d'opposition ?
02:24Eh bien, une partie aurait été approchée par les services secrets israéliens.
02:28Il travaillerait donc pour l'ennemi, entre guillemets.
02:30Une autre partie aurait rejoint les champs du chef de l'opposition, Reza Pallavi.
02:34Lui-même l'a affirmé il y a quelques heures en conférence de presse.
02:37Écoutez-le.
02:38Sous-titrage Société Radio-Canada

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