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Ne ratez rien de l'actu parentale avec notre émission ÇA VA TOMBER ! Aujourd'hui, nous recevons Fanny et Anne-Sophie Lesage, autrices de nombreux livres dont le best-seller "Celle qui a dit fuck". Leur tout dernier livre, "Ça nous arrive à toutes" aux éditions Robert Laffont, vient de sortir.

A travers Alma, l'héroïne , ex-pâtissière passée par la case burn-out nous avons discuté avec Anne-Sophie et Fanny du poids de toutes ces mères qui veulent bien faire tout en étant tiraillée par les injonctions, les recommandations, la carrière pro. Sans oublier le poids que cela peut être quand on garde tout pour soi.

Au gré des rencontres dans le café d'Alma et de ses pérégrinations, Anne-Sophie et Fanny Lesage sonnent l'heure de se confronter aux petites et grandes crises que nous connaissons toutes, avec une seule pensée en tête : mesdames, vous n'êtes pas seules. Quand on sait que 45% des parents ont déjà eu l'envie de fuir leur rôle de parents, on est d'autant plus convaincu qu'il faut en parler et libérer encore et toujours la parole sur ce sujet. Un livre thérapeutique, drôle, solaire...à l'image de nos invités du jour !
Transcription
00:00Bonjour Anne-Sophie et bonjour Fanny.
00:02Je ne sais plus si je l'ai dit dans le bon ordre, non.
00:04Fanny, Anne-Sophie, je vais y arriver.
00:06Bonjour Fanny, bonjour Anne-Sophie, le sage.
00:09Donc on vous reçoit aujourd'hui pour la sortie de votre livre
00:11« Ça nous arrive à toutes » chez Robert Laffont.
00:15Donc je reprécise que vous êtes des autrices multiples.
00:20C'est-à-dire que vous avez beaucoup d'ouvrages,
00:21notamment celle qui a dit « Fuck »,
00:23mais aussi des livres pour enfants
00:26où on suit les aventures d'Anna et Suzy
00:29avec une bonne dose de joie.
00:32Exactement.
00:33Donc aujourd'hui, on va parler de « Ça nous arrive à toutes ».
00:37Dans ce nouveau livre, on suit Alma,
00:39qui est, je cite, une maman un peu trop fan de Prosecco
00:42et d'Humberto Todzi,
00:44qui est hyper toux, penseuse, rêveuse, sensible, angoissée.
00:48Est-ce qu'elle est un peu vous aussi ?
00:51Je pense que c'est un bon mélange de nous deux.
00:55Donc oui, effectivement, on suit…
00:58C'est une personne entière, très sensible.
01:04Dans le livre, il y a des chroniques
01:06sur lesquelles on va parler de tous les sujets
01:08qui, pour nous, nous touchent et sont assez sensibles.
01:11Son hyper-sensibilité, son côté très rêveuse.
01:15Et c'est vrai que pour ça…
01:16Et avec Fanny, pour ça, dans tous les livres qu'on fait
01:20à travers nos héroïnes, on a toujours…
01:22On livre une partie de nous,
01:24donc c'est absolument pas de la fiction.
01:26Même nos amis sont ravis de se retrouver un petit peu
01:28dans chacun des livres.
01:29C'est vrai.
01:31Donc non, c'est vraiment du vécu.
01:33Après, c'est vrai que la force d'être à deux,
01:35c'est qu'on communique pas mal
01:36et qu'on peut un peu mélanger les anecdotes.
01:39Donc il y a un peu de la vie de chacune.
01:41Mais oui, c'est Alma, là, c'est vraiment, je pense…
01:45C'est super thérapeutique pour nous, en fait,
01:48aussi bien dans l'écriture que dans les sujets choisis.
01:51On a besoin de…
01:53Enfin, ça nous fait du bien.
01:54Et on a réalisé en plus, en emparant toutes les deux
01:56et en écrivant, que ça pouvait faire du bien aussi
01:58à des femmes qui traversaient la même chose.
02:01Donc du coup…
02:02Oui, parce qu'Alma, on dit…
02:05Vous dites dans le livre,
02:06« Je suis cette personne qui fait preuve de compréhension
02:09et de bienveillance avec les autres,
02:11mais qui oublie toujours de le faire pour elle-même. »
02:13Donc on a souvent tendance à dire
02:15que l'enfer, c'est les autres.
02:17Finalement, est-ce que c'est pas aussi…
02:19L'enfer, c'est moi-même.
02:20Est-ce qu'on n'est pas les premières
02:21à s'auto-saboter, finalement ?
02:23Nos héroïnes sont toujours très, très, très dures avec elles-mêmes.
02:27Alors nous, on a ce trait de caractère-là
02:29toutes les deux, c'est évident.
02:31On n'arrive pas encore aujourd'hui à s'en sortir, je crois.
02:34Moi, c'est l'un des plus gros travails que j'essaye de mener,
02:38de me dire, mais arrête d'être aussi dure avec toi-même.
02:40On ne peut pas être sur tous les fronts.
02:41On ne peut pas être partout.
02:42On ne peut pas être la meilleure partout.
02:44Mais c'est souvent l'un des thèmes qu'on aborde
02:47parce que…
02:47On a essayé de chercher des solutions, justement,
02:50à se dire, c'est pas possible de passer autant de temps
02:52alors qu'il est si facile de venir conseiller une amie
02:55qui vient nous voir et on va lui dire direct,
02:57« Mais si, mais t'es trop forte, etc.
03:00Tu vas y arriver, fais ci, fais ça.
03:01L'échec, on s'en fiche. »
03:02Et quand il s'agit de nous, on va manquer complètement de bienveillance.
03:09Donc oui, c'était l'idée, c'était de se dire
03:11comment on peut un peu sortir de cette autoflagellation.
03:15Et dans le livre, par contre, en effet, la place…
03:16Il y a quand même une place à l'autre qui est importante pour nous
03:18parce qu'Alma, elle monte son petit café
03:20et il y a plein de rencontres qui se font.
03:23Et en fait, elle grandit au gré aussi des rencontres des autres.
03:25Et parce qu'elle les aide…
03:26Justement, elle a ce truc-là de vouloir les aider
03:30quand elle voit les gens qui ne sont pas bien.
03:31Elle veut chercher des solutions, alors que parfois,
03:33elle a du mal à le faire pour elle-même.
03:35Donc, c'est toujours un petit peu cette ambivalence entre les deux.
03:38Et nous, on le fait même entre nous.
03:40Mais vous arrivez quand même à être l'une pour l'autre.
03:43Je vais la laisser répondre et après, je vais répondre.
03:45J'allais faire une blague.
03:47Bien sûr.
03:49Pas du tout.
03:50Mais elle a trois enfants, donc je dirais que je l'aide un peu plus.
03:54Si tu n'es pas à la quatrième enfant, c'est déjà pas mal.
03:57Non, non, je pense que j'aide pas mal.
04:00Je fais les pyjamas à partie.
04:01J'ai une tente.
04:02Une tente exemplaire.
04:04Une tente extraordinaire.
04:06Donc, Alma, sa reconversion, c'est quand même suite à un burn-out,
04:10ce qui arrive malheureusement trop fréquemment dans le monde professionnel.
04:14Donc, elle décide d'un changement de vie radical.
04:17Mais on voit bien que tout n'est pas réglé.
04:19Elle a quand même beaucoup de peur qui se confrontent avec ses aspirations.
04:24Et puis, elle est aussi mère de famille.
04:26Est-ce que ce n'est pas un peu le drame de toutes les mères de vouloir bien faire
04:29et d'être tiraillée, en fait, sur les recommandations, les injonctions,
04:33la carrière professionnelle ?
04:34Il faut réussir partout, quoi.
04:36C'est exactement ça.
04:37C'est vrai qu'on a voulu aussi lever le point sur ces dictates de dire
04:41qu'on doit être la mère parfaite, la salariée qui est là et qui sourit
04:46et qui ne peut pas aller à un rendez-vous médical, etc.
04:48Enfin, voilà, nous, on avait aussi, on le vit au quotidien,
04:51cette angoisse de vouloir bien faire tout le temps, partout, sur tous les terrains
04:55et de risquer l'épuisement, ce qui arrive de plus en plus.
04:59Et après, en plus, il faut réussir à remonter.
05:01Donc, on a envie de raconter aussi cette histoire de cette femme
05:05qui a fait un burn-out, mais qui réussit justement petit à petit
05:09à remonter la pente.
05:11C'est important.
05:12Elle arrive à remonter la pente, mais par contre, effectivement,
05:15on communique sur toutes ces peurs, toutes ces craintes.
05:19On dit...
05:19Oui, on y va fort.
05:20Voilà, mais on y va fort, mais en même temps,
05:22ce n'est pas si loin de ce que l'on peut sentir parfois.
05:25Donc, c'est vrai qu'il y a, par exemple, il y a une chronique
05:26où on dit qu'elle est scénariste de films catastrophes,
05:29parce que, par exemple, c'est vrai qu'elle va dire à des amis
05:31que c'est bien de déléguer.
05:33On le dit, nous, effectivement, c'est important de savoir déléguer.
05:36Et voilà, à un moment, elle laisse son petit café à son conjoint.
05:40La première des choses qu'elle n'arrive pas à faire,
05:42c'est à déléguer.
05:43Elle imagine tous les scénarios du pire.
05:47Voilà.
05:47Donc, du coup, on communique largement sur toutes ces craintes,
05:51sur la peur de la conduite.
05:53Par exemple, elle a son permis, mais elle n'a plus conduit.
05:55Donc, elle s'entraîne sur les Mario Kart de son fils
05:59pour essayer de se redonner confiance en elle.
06:00On a aussi essayé de tester les deux.
06:04Non, non, il n'y en a pas une pour sauver l'autre.
06:06Vraiment, on y a pensé.
06:09Et donc, justement, une amie, dans le livre,
06:12lui communique la méthode des petits pas.
06:14Donc, vraiment, tu découpes ton objectif en plusieurs étapes,
06:17accessible et rassurante.
06:19Est-ce que c'est quelque chose que vous,
06:20vous avez appliqué dans vos vies personnelles,
06:22cette méthode des petits pas ?
06:24Surtout quand on me parle d'une reconstruction comme ça,
06:26justement, ce qu'on disait, c'est que là,
06:30c'est vraiment l'histoire d'une personne
06:33qui a vécu un burn-out,
06:34donc qui s'est quand même bruné les ailes,
06:36qui est en train d'essayer de se reconstruire.
06:38Et le fait d'avoir un objectif, c'est toujours très important.
06:40Donc là, en plus, elle monte son café,
06:42ce qui n'est pas évident,
06:43mais ça nous plaisait, cette atmosphère un petit peu
06:45de se dire qu'il y a quand même pas mal de problèmes
06:47qui se résolvent autour d'un café crème
06:50et d'une bonne conversation.
06:53Et voilà, donc là,
06:54elle fait ses rencontres
06:57et c'est vrai que c'était important.
07:00De montrer l'effet du groupe aussi.
07:03Exactement.
07:05Elle dit, comme tous les parents,
07:06on avait arrêté de faire attention de l'un à l'autre,
07:08on s'est oublié.
07:09Donc comme dans votre livre
07:11« Fuck, où est passé mon couple ? »,
07:13vous abordez la difficulté pour les parents
07:15à entretenir la flamme.
07:17On parle beaucoup de la fatigue parentale,
07:19mais pas forcément de la fatigue du couple parental en lui-même
07:22et des effets de la parentalité.
07:26C'était quelque chose qui était important pour vous
07:28de remettre aussi ça au cœur de l'histoire
07:30et de montrer que la parentalité,
07:32elle est quand même...
07:33Elle prend la place beaucoup au sein de la vie quotidienne.
07:37C'est vrai que nos héroïnes ont toujours eu
07:39ce côté très romantique,
07:43amoureuse de l'amour.
07:46C'est notre côté fleur bleue.
07:47Non, mais carrément, c'est un sujet qui, pour nous...
07:49C'est pour ça qu'on en a fait un livre aussi.
07:51C'est un sujet qui est vraiment, pour nous,
07:53super important et intéressant.
07:56Et effectivement, dans son café, pareil,
07:58l'héroïne, il y a des couples qui vont passer la porte.
08:02Et donc, du coup, elle a toujours cet œil
08:03un petit peu critique sur les gens.
08:06Et c'est vraiment important pour nous.
08:08Oui, on est les premières à le savoir
08:09que c'est un effort du quotidien,
08:13qui a une vigilance à ne pas lâcher.
08:17Et même si on le sait,
08:19quand on est fatigué, quand on est à bout,
08:22il y a des moments où on veut aussi
08:24se tourner plus vers soi, prendre du temps pour soi.
08:26Ce n'est pas facile, mais ça reste un des sujets.
08:28Alors nous, quand on écrit sur des sujets,
08:30c'est souvent parce qu'on veut essayer
08:32de chercher des solutions.
08:33Donc on a fait un vraiment dédié au couple,
08:35le fois qu'on est passé dans le couple,
08:36où on s'est dit, tiens,
08:37elle a vraiment cette envie, justement,
08:39de revibrer, etc., un peu comme au premier jour.
08:42Donc elle part vraiment
08:43avec ses gros sabots, voilà, à la recherche.
08:45Donc elle fait la calinothérapie,
08:47elle essaye d'attraper son mec
08:48pour un câlin, etc.,
08:49mais elle ne fait pas assez de secondes.
08:51Enfin bon, c'est un peu...
08:51C'est-à-dire, c'est toujours...
08:52Il y a toujours énormément...
08:53On se cache toujours énormément
08:54derrière l'humour
08:55dans chacun de nos ouvrages.
08:57C'est pour nous...
08:58Je crois que c'est une forme de défense aussi,
09:00ce qui n'empêche pas derrière
09:01de passer des nouveaux messages.
09:04Mais de la même façon
09:04que quand on écrit sur le lâcher-prise,
09:07quand parfois on nous dit
09:08« Ah, vous écrivez sur le lâcher-prise,
09:09vous devez être les reines du lâcher-prise. »
09:10Mais alors, bien au contraire.
09:12Aujourd'hui, nous,
09:12quand on écrit sur le lâcher-prise,
09:13c'est parce qu'on est les reines
09:15des prises de tête.
09:17Et voilà, c'est justement
09:18plutôt l'inverse.
09:19C'est qu'à chaque fois,
09:19on va essayer de chercher des solutions.
09:21Et on a ce besoin d'échanges
09:23toutes les deux
09:23en tant que sœurs
09:24sur nos vies de femmes
09:26et sur les périodes qu'on traverse.
09:27Parce que voilà...
09:28Nos maris nous invitent régulièrement
09:29à relire nos ouvrages.
09:31Exactement.
09:32En pleine engueulade,
09:33ça passe toujours bien.
09:33C'est presque thérapeutique,
09:36en fait, l'écriture pour vous.
09:38Complètement.
09:38Ça l'a toujours été.
09:39Mais il y a un côté, justement,
09:40le fait d'être à deux aussi,
09:42c'est totalement défouloir,
09:43comme le disait Fanny tout à l'heure.
09:44C'est qu'en fait,
09:46on fait des brainstormings,
09:47mais c'est sur des partages
09:48de vies, d'expériences.
09:50Et en fait,
09:50quand on voit les retours d'électrice,
09:51on sait très bien...
09:53À chaque fois, c'est
09:53« Ah, mais votre héroïne, c'est moi.
09:55J'avais l'impression
09:55que c'était mon histoire. »
09:57Et nous, c'est ce qui nous fait plaisir,
09:58justement, là-dedans.
10:00C'est de se dire...
10:01On n'avait pas cette intention au départ,
10:02mais de se dire que, quelque part,
10:04ça va déculpabiliser aussi des mamans,
10:06de se dire « Ah, ben voilà,
10:08nous, ça nous arrive aussi. »
10:11Enfin, voilà, on a le même quotidien.
10:13On a les mêmes doutes.
10:13On a les mêmes peurs.
10:15Et d'essayer d'en rire.
10:16C'est pour ça qu'on parlait
10:17de sororité tout à l'heure.
10:18Pour nous, ça a une place
10:19hyper importante.
10:21On va en parler de la sororité.
10:23Vous dites, voilà,
10:25c'est l'importance d'être entourée.
10:27C'est vraiment...
10:28J'ai eu l'impression que dans le livre,
10:29c'est ce qui était célébré, en tout cas,
10:31cette importance du collectif.
10:33J'imagine qu'entre jumelles,
10:35vous en savez quelque chose
10:36de cette importance-là.
10:38Qu'est-ce que vous avez trouvé
10:39dans cette relation
10:40qui vous permet, en fait,
10:43d'aller aboutir tous ces livres, etc.
10:46Comment la connexion se fait, en fait,
10:48quand vous réfléchissez aux livres ?
10:50Alors, je crois, déjà,
10:51ça s'est fait sur une...
10:52Enfin, ça s'est fait sur une période,
10:55sur une longue période,
10:57mais je crois que c'est vraiment
10:58le fait de pouvoir déculpabiliser, en fait.
11:01La première fois où on a eu ces moments,
11:02on ne les a pas toujours eus,
11:03ces moments d'échange,
11:05c'est un petit peu quand on a commencé
11:07à avoir des enfants, je pense, d'ailleurs,
11:09où on a commencé vraiment à échanger
11:11sur des moments pas faciles
11:13qu'on pouvait traverser,
11:14des choses comme ça.
11:15Et je crois qu'en fait,
11:16de voir dans le regard de l'autre,
11:18effectivement, déjà,
11:20de l'appui, de la compréhension,
11:22je crois que c'est à ce moment-là
11:23où on s'est dit,
11:25moi, ça me décharge énormément
11:27et je déculpabilise
11:28parce que je sens que toi aussi,
11:29tu le ressens.
11:29Alors là, nous, on est jumelles,
11:31donc c'est encore une relation
11:32encore un peu particulière.
11:34Mais même dans le cadre
11:35d'amitié féminine,
11:38c'est vrai qu'on a aussi
11:39cette relation-là
11:40avec nos héroïnes,
11:42de la même façon,
11:43sont toujours dans des petits groupes.
11:45Des petits groupes.
11:47Ça peut être...
11:48Parfois, c'est sur un groupe de parole,
11:50les overthinkers anonymes,
11:52des groupes de mamans, etc.
11:54Enfin, on sait toujours...
11:55On a besoin au quotidien
11:57de ce temps de parole, justement,
11:59où on sait que c'est, entre guillemets,
12:01une safe place,
12:02où on a besoin de tout dire,
12:04tout lâcher,
12:06les enfants, les mariés, etc.
12:08Le boulot,
12:09où on n'a pas le regard de l'autre.
12:12C'est fait dans la bienveillance, etc.
12:14Enfin, voilà, il n'y a pas ce côté.
12:15On ne se sent pas jugés
12:16parce qu'on est entre amis
12:17et on sait qu'on partage la même vie.
12:19Et ça, c'est ce qu'on a essayé
12:20de mettre dans les livres.
12:22Donc, on ne va pas spoiler,
12:23mais évidemment,
12:24le livre, c'est aussi de l'espoir.
12:26C'est un peu votre marque de fabrique
12:27de distribuer des sourires
12:29parmi tous vos ouvrages.
12:30C'était important pour vous,
12:32ces notes-là d'humour,
12:34d'espoir, de sourire.
12:36Enfin, c'est vraiment quelque chose
12:37qui se ressent, quoi.
12:39Nous, on essaie.
12:40On a envie, en fait,
12:40que quand la lectrice termine le livre,
12:43elle se sente, justement,
12:45un peu plus légère.
12:48On n'est pas jumelles,
12:48mais on a dit la même chose en même temps.
12:50Désolée, Fanny, on va...
12:51Désolée.
12:53Donc, non, non, c'est vraiment
12:54l'intention, c'est de se dire,
12:55voilà, on a envie d'écrire
12:57des passages un peu feel good
12:59où, en plus, on a plein de délires
13:01dans nos têtes
13:01qu'on met dans les écrits, etc.
13:03Donc, c'est un peu cette idée
13:04de se dire,
13:05c'est un moment de parenthèse,
13:06c'est une pause.
13:07L'idée, c'est d'alléger,
13:08de rire, et puis voilà.
13:09En fait, à chaque fois,
13:10on pense à ce qui, nous,
13:11pourrait nous faire du bien.
13:12Donc, c'est assez facile.
13:14C'est pour ça que les sujets aussi...
13:16Oui, on se fait plaisir.
13:16Il y a pas mal de sujets,
13:18mais voilà, c'est une idée,
13:18c'est vraiment de se dire
13:19qu'est-ce qui nous ferait du bien
13:21à ce moment-là
13:21dans nos vies, de lire.
13:23Et c'est vrai que même
13:25dans les ouvrages pour enfants,
13:27ça se ressent.
13:27C'est très feel good.
13:29Voilà, comment on survit
13:30à une journée de pluie
13:31plutôt que ce soit
13:32l'angoisse à la maison,
13:34comment on cherche le soleil, en fait.
13:35C'était exactement ça.
13:36C'est vrai qu'Anna et Suzy,
13:38nous, l'intention...
13:38Donc là, on s'est positionnés,
13:40on rêvait depuis 15 ans
13:41de faire des albums jeunesse.
13:43Et là, on s'est dit...
13:44C'est une fiction, évidemment,
13:45deux petites jumelles dans un van.
13:47Et on s'est dit,
13:48nous, qu'est-ce que là,
13:49en tant que mère aujourd'hui,
13:50on a envie justement
13:51de donner comme message
13:52à nos enfants.
13:54Et donc, ça va être justement
13:54des petits rituels un peu
13:56de joie de vivre, quoi,
13:57et de se dire que, justement,
13:59là, en effet,
13:59même quand il fait gris,
14:00on peut trouver le soleil
14:02à l'Ontarien.
14:02C'est beau.
14:03C'est souvent des toutes petites choses
14:05du quotidien.
14:07Enfin, voilà,
14:07on aime bien mettre en avant, en fait.
14:11Et on est un peu curieuses.
14:12C'est quoi le prochain ?
14:13On est dessus à fond.
14:15Ouais, carrément.
14:16Ce sera un vrai roman.
14:18J'ai fini de ça.
14:19Non, là, vraiment,
14:20c'est vrai qu'on est parti
14:21dans une fiction-fiction.
14:22On a toujours pas mal d'idées,
14:23donc toujours autour
14:25d'un personnage féminin,
14:27parce que je crois
14:27que ça nous tient à cœur
14:29et c'est ce qui nous fait
14:30du bien aussi.
14:31Et toujours sur une quête
14:33de bien-être
14:34et d'épanouissement,
14:35mais voilà,
14:35un peu plus de fiction.
14:37Mais là, on est en pleine écriture
14:38et on s'amuse bien.
14:40Vous voyez beaucoup.
14:41On se voit énormément.
14:42On se voit énormément.
14:44Attends, j'ai pas souri.
14:45On se voit énormément.
14:46Donc, merci beaucoup Fanny et Anne-Sophie
14:50pour la sortie de ce livre
14:51Ça nous arrive à toutes
14:52chez Robert Laffont
14:54et on a vraiment hâte
14:55de découvrir le prochain.
14:57Merci beaucoup.
14:58En cœur.
14:59En cœur, toujours.
15:00On se voit encore.
15:00On se voit.
15:01Merci beaucoup.
15:01Merci beaucoup.

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