00:07La loi Gremillet a été rejetée par l'Assemblée nationale hier.
00:10Un moratoire sur les énergies éoliennes et solaires était inscrit dans le texte.
00:14La facture sera salée, multipliée par deux.
00:16L'ancien PDG d'EDF Henri Proglio parle de dirigeants politiques qui ont sacrifié le nucléaire
00:21alors que sa compétitivité était un élément clé de notre économie.
00:24Il faut arrêter les énergies renouvelables dont les subventions pèsent trop sur le prix de l'électricité.
00:31Bernard Arquoy était ce matin avec Dimitri Pavlenko.
00:34Il est le président de l'association Patrimoine nucléaire et climat.
00:38Je vous propose de l'écouter.
00:39La France a une caractéristique unique au monde.
00:42C'est qu'elle a une électricité qui a été produite à 75%, maintenant on est autour de 70% par du nucléaire.
00:49Donc le nucléaire ça tourne en permanence.
00:51Qu'on utilise l'électricité ou qu'on ne l'utilise pas, ça ne coûte pas plus cher parce que le combustible a une très faible incidence.
00:58Donc en réalité, on est en train de remplacer, de vouloir remplacer ce qui est idéal au plan de la décarbonation,
01:05c'est-à-dire de la nucléaire, par des énergies renouvelables qui certes sont décarbonées mais ne produisent que de temps en temps.
01:11Et donc on affaiblit notre nucléaire en dépensant, on a quand même dépasse déjà 150 milliards pour développer les énergies nucléaires,
01:18d'où conséquence explosion du prix de l'électricité.
01:20Les énergies renouvelables, 150 milliards ces 15 dernières années pour développer les énergies renouvelables.
01:24Vous pouvez m'excuser.
01:25Et donc si vous voulez, ces 150 milliards, c'est la facture des Français.
01:29Et puis Bernard Acquoyer a également parlé des énergies renouvelables et de la construction de cette puissance.
01:37On a déjà construit des puissances en énergie renouvelable considérables, presque égales aujourd'hui à la puissance dont on dispose au point de vue nucléaire.
01:46Et comme vous l'avez, je viens de vous le dire, le solaire et les éoliens aujourd'hui, en production énergétique absolue, ça représente autant que le nucléaire.
01:55Mais ça ne produit pas, puisqu'il n'y a pas de vent ou pas de soleil assez souvent.
01:58Et par conséquent, on a construit deux systèmes.
02:01C'est pour ça que ça coûte les yeux de la tête, sans parler que les énergies renouvelables exigent d'avoir des capacités de stockage.
02:09On ne sait pas stocker l'électricité de façon massive, elle est injectée prioritairement sur le réseau, du coup il faut arrêter le nucléaire.
02:17Ça coûte évidemment, ça rehausse le prix de l'électricité nucléaire, puis ça affaiblit le parc, il n'est pas fait pour changer sans arrêt, même s'il est modulable.
02:26Je vous assure, il y a une expression que j'emploie souvent, c'est ouvrir le capot.
02:30Je pense que les Français, ils sont comme moi, il y a des sujets qu'ils connaissent assez bien, la sécurité, ils savent comment ça se passe.
02:36Et puis il y a des sujets qui sont un peu plus lointains, qui ne sont pas forcément faciles d'accès, et on ne comprend pas.
02:41Et puis on a les informations par bribes, etc.
02:44Quand on découvre ce qu'ont fait les politiques françaises sur l'énergie, c'est une sorte de suicide.
02:50Tu découvres que tu as fait deux systèmes, en fait, énergie, renouvelable, nucléaire.
02:55Tu découvres que le nucléaire ne pose aucun souci, c'est décarboné et c'est moins cher, mais pour des pures raisons idéologiques.
03:02Tu n'as pas fait que du nucléaire, pure raison idéologique.
03:05Il n'y a pas d'autre critère que cela.
03:08Il n'y a pas un incident nucléaire en France depuis que les centrales nucléaires existent.
03:14Simplement, il y a un lobby anti-nucléaire, effectivement, depuis 50 ans.
03:20Dans les années 70, il y a une centrale nucléaire qui n'a pas pu être construite là où j'habitais près de Nantes,
03:27qui était la centrale, je crois, de Corde-Mais, qui n'a pas pu être construite.
03:30Ce qui fait d'ailleurs que, comme elle n'a pas été construite dans les années 70,
03:34on a été obligé de faire des éoliennes dans la baie de la Baule.
03:36C'est une horreur absolue.
03:37C'est d'une laideur inouïe.
03:39Et ce n'est pas utile, comme il le dit très bien, M. Acoyer,
03:42parce que où il n'y a pas de vent, où il n'y a pas de soleil.
03:44Donc, ça n'a pas de sens.
03:45Mais, ça double le prix par deux.
03:48Et ça, c'est les politiques françaises.
03:50Et ça, ça a été fait dans le dos des Français.
03:52Parce qu'effectivement, ils ne connaissent pas précisément ces sujets-là.
03:56C'est des sujets qui sont un peu lointains.
03:58Donc, tu t'es fait avoir.
04:00Et puis maintenant, tu es avec un prix qui a doublé.
04:04Et surtout, ce que tu apprends, cette fameuse expression d'ouvrir le capot,
04:07c'est que tu n'as pas besoin de construire de nouvelles éoliennes.
04:11Alors que ce qui est proposé dans le plan pour 20 ans,
04:14plus t'en prends pour 20 ans,
04:16c'est à hauteur de 300 milliards d'investissement,
04:19c'est vous qui payez, madame, messieurs.
04:21C'est vous qui payez.
04:22Et hier, le moratoire a été refusé, notamment par les LR,
04:27qui n'ont pas voté, par la Macronie, on s'en doutait,
04:31par l'extrême gauche et la gauche et les écolos,
04:33qui sont évidemment, pour des raisons purement idéologiques,
04:36mais même les LR !
04:38Les LR n'ont pas voté pour leur propre loi,
04:40qu'ils avaient déposé,
04:42qui était la loi Grébillette.
04:44Tout ça marche sur la tête.
04:45Et alors, je remercie, parce qu'il y a un auditeur fidèle
04:48et qui nous écoute, je ne sais pas qui c'est d'ailleurs,
04:50puisqu'il ne met pas son nom,
04:51mais il me dit, ce n'est pas la centrale de Corde-Mais,
04:56c'est la centrale du Pèlerin,
04:58qui est une centrale thermique charbon existante
05:00dont la production électrique va s'arrêter.
05:02C'était la centrale du Pèlerin,
05:04qui devait avoir une centrale nucléaire.
05:07M. Boubouc, j'imagine que vous, vous pourrez nous donner,
05:09dans cette émission, des nouvelles de la page Facebook.
05:12Tout à fait, qui cartonne.
05:1447 000 abonnés en deux saisons.
05:17Et c'est d'autant plus méritoire qu'on n'en parle jamais.
05:20Mais écoutez, tous les jours je poste,
05:22tous les jours je travaille dessus, arrêtez !
05:24Par exemple, la petite vidéo que vous avez mise l'autre jour,
05:27lorsqu'on s'est baladé dans toute la rédaction.
05:29La cartonnette.
05:29La cartonnette, quand vous étiez en trottinette.
05:32Sur Instagram, 200 000 vues.
05:34Sur la page Facebook, 150 000 vues.
05:36Non, c'est vrai, les chiffres que vous donnez sont vrais, là.
05:38Ah non, mais bien sûr !
05:38Ah non, mais les vidéos qu'on fait le vendredi,
05:40où vous jouez le jeu,
05:41vous prêtez à l'exercice, ça marche très très bien.
05:43Et vendredi, il y aura quelque chose encore ?
05:45On est en train de préparer ça, là, avec Alexandre Robard,
05:47si on y arrive, c'est incroyable.
05:49Bon, on termine notre sujet,
05:50Faut-il arrêter totalement les éoliennes ?
05:52Et l'expression qu'on utilise,
05:54ouvrir le capot,
05:55on voit, en fait, que ça n'a aucun intérêt
05:57d'en construire de nouvelles.
05:58Déjà, les anciennes, ça ne sert à rien,
05:59mais les nouvelles,
06:00il n'y a absolument aucun intérêt
06:02pour les experts Henri Proglio, Bernard Acquoyer.
06:05C'est la difficulté.
06:06J'ai reçu, moi, ce matin,
06:07quelqu'un qui était formidable,
06:08Xavier Moreno.
06:10Je ne sais pas si vous l'avez écouté sur CNews,
06:12mais c'est un expert.
06:13Donc, on est confronté avec des gens qui savent,
06:16et puis, de l'autre, vous avez des politiques.
06:18Alors, c'est Marine Tondelier,
06:19c'est Sandrine Rousseau,
06:20c'est des militants
06:21qui, effectivement, veulent faire avancer leur cause,
06:25mais ne sont pas des experts
06:26et font qu'on est en difficulté.
06:30Écoutez ce que disait Alexandre Jardin
06:31du mouvement des gueux.
06:33Il était ce matin sur CNews et Europe 1.
06:35Le pays est en train de véritablement comprendre