- 24/06/2025
Avec Sandrine Josso, Charlotte Espel
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NewsTranscription
00:00Le 10h midi, Sud Radio Média, Valérie Expert, Gilles Gansman.
00:05Bonjour à toutes et à tous, bonjour Gilles.
00:06Bonjour Valérie.
00:07Deux invités aujourd'hui, Sandrine Jossot, bonjour.
00:10Bonjour.
00:11Vous êtes députée, vous avez été victime de soumission chimique, grâce à vous, j'ai envie de dire,
00:16on a compris un peu plus, ou en tout cas, votre cas a mis en lumière ce phénomène de la soumission chimique.
00:24Et Charlotte Espel, bonjour.
00:26Bonjour.
00:26Vous êtes réalisatrice, vous avez également été victime de soumission chimique
00:30et vous avez réalisé un documentaire qu'on va pouvoir découvrir demain sur Teva,
00:35Soumission chimique, un fléau silencieux, fléau qu'on sous-estime et c'est aussi le but de ce documentaire.
00:43Vous avez réussi à faire témoigner un certain nombre de femmes et d'hommes à visage découvert
00:48et on voit que ce n'est pas anecdotique que c'est, vous-même en avez été victime,
00:55les victimes ont honte, mettent du temps à en parler et il faut libérer cette parole justement
01:02pour que les choses changent et on va en parler avec vous dans un instant.
01:06On est dans l'actualité puisqu'on a vu les histoires de piqûres pendant la fête de la musique, c'est insensé.
01:12C'est dans Zapping, je vous en parle dans Zapping.
01:14On va passer tout de suite au Zapping.
01:17Mais pour démarrer, c'est l'information de la nuit, Valérie, c'est le feu de 24h annoncé sur son réseau de chouou par Donald Trump.
01:27Alors, il faut dire que Gérard Harrault, vous savez c'est l'ancien ambassadeur de France aux Etats-Unis,
01:33avait fait la bonne analyse de ce qui est en train de se passer et ce dansait dans l'air.
01:38C'était hier et vous verrez que la suite pourrait lui donner raison.
01:42Après les frappes sur les bases militaires du Qatar, il racontait ceci.
01:47Le régime iranien n'est pas suicidaire.
01:49Malgré sa rhétorique un peu exaltée, à plusieurs reprises, il a su battre en retraite face à un ennemi plus puissant que lui.
01:55Là, il sait qu'il a en face de lui toute la puissance américaine, deux ou trois groupes aéronavales, des centaines d'avions.
02:02Et donc, d'un côté, il devait répondre pour l'humiliation.
02:04Les Américains ont bombardé sa capitale et il avait déjà prouvé, je ne sais pas si vous vous rappelez,
02:09il avait lancé deux salves de missiles sur Israël il y a quelques mois qui n'avaient rien touché.
02:14Alors qu'on voit bien, aujourd'hui, que s'il l'avait voulu, il pouvait faire mal.
02:18Apparemment, la salve qui a été lancée là a été interceptée.
02:22Ça ne nous surprendrait pas s'ils n'avaient même pas codé les missiles pour permettre leur interception.
02:27Ça fait partie un petit peu du ballet diplomatique.
02:30Ils ont sauvé la face.
02:31Et il avait raison, car peu de temps après, Donald Trump avait remercié, toujours sur son réseau, lui, il parle qu'à son réseau,
02:38que l'Iran avait prévenu et remerciait l'Iran de l'avoir prévenu des frappes qui avaient eu lieu au Qatar.
02:45Et puis ensuite, il y a cette annonce du cessez-le-feu.
02:48On verra pour la suite.
02:49Évidemment, toute la journée d'hier, les médias sont revenus sur les incidents de la fête de la musique.
02:53Et en particulier, on en parlait avec Valérie, sur des phénomènes de piqûres,
02:58qui est évidemment en lien avec le sujet qui nous préoccupe ce matin, de la soumission chimique.
03:03Reportage sur France Info TV.
03:05Il pensait profiter de la fête de la musique, mais la soirée a viré au cauchemar pour des femmes.
03:11Comme cette jeune bordelaise.
03:13Elle dit avoir été piquée à son insu dans la foule.
03:16Elle se filme dans l'hôpital où elle est prise en charge et affirme ne pas être la seule.
03:28Partout en France, le ministère de l'Intérieur a recensé 145 victimes de piqûres.
03:33Certaines prises en charge par les pompiers, d'autres se sont présentées d'elles-mêmes à l'hôpital.
03:38Des analyses toxicologiques ont été réalisées pour savoir si des substances leur avaient été injectées.
03:43Au total, 14 individus ont été interpellés.
03:47Ils ont de 19 à 44 ans.
03:49La moitié de nationalité française, un sur deux, est déjà connu des services de police.
03:55Comment vous réagissez à ce son et à ce qui s'est passé ce week-end à la fête de la musique ?
04:00J'ai noté en amont déjà les appels qu'il y avait sur des groupes, des boucles,
04:05Telegram, Snapchat, etc.
04:08Appeler à piquer les femmes.
04:10C'est extrêmement choquant, je trouve, parce que ça crée une peur.
04:13Et le but, c'est que les femmes ne se sentent plus à l'aise dans l'espace public.
04:17Et ça, c'est hyper choquant.
04:18Oui, on se posait la question avant l'émission avec vous, Sandrine Jossot.
04:23Ces femmes, pour certaines d'entre elles, sont allées à l'hôpital et on n'a retrouvé aucune substance.
04:28Donc, est-ce à dire que ces piqûres sont là pour faire peur ?
04:31En même temps, on ne les sent pas forcément ?
04:34Mais vous me disiez, et on le voit dans votre documentaire,
04:36on ne retrouve pas de substance, en fait, assez souvent.
04:39Sandrine Jossot ?
04:40C'est cela.
04:41Donc, les analyses toxicologiques disent qu'on ne retrouve rien.
04:46Donc, c'est un climat, en fait, de terreur qui est orchestré.
04:50Et c'est absolument scandaleux.
04:52Oui.
04:52On pourra en reparler, de la détection des produits, puisque c'est le vrai souci.
04:59Mais par exemple, vous qui êtes député, est-ce que finalement, quelqu'un qui donne un coup de piqûre,
05:05est-ce que c'est condamnable par la loi ?
05:07Est-ce qu'il peut avoir un procès parce qu'il a donné un coup de piqûre, si finalement, il n'y a pas de produit ?
05:16Très bonne question.
05:18On a légiféré en 2018 sur la soumission chimique.
05:22Ça, ça permet déjà d'identifier le fait que si quelqu'un drogue une autre personne à son insu,
05:30cette personne, de toute façon, sera condamnable.
05:37Par contre, pour ce qui est précisément le sujet des piqûres,
05:41ce n'a pas été évoqué pour le moment.
05:43Il y a quand même quelque chose à dire là-dessus.
05:47C'est qu'il faut bien comprendre qu'on a aussi une problématique de vulnérabilité chimique.
05:54C'est-à-dire que certaines personnes mal intentionnées, en fait, exploitent la vulnérabilité d'autres personnes.
06:02Par exemple, vous avez bu un verre d'alcool ou vous avez fumé un pétard.
06:07Et là, comment on peut laisser dans notre pays, ces individus, exploiter la vulnérabilité de ces personnes-là ?
06:16Et après, faire des agressions, des viols.
06:20Là, en fait, on n'a pas avancé complètement là-dessus.
06:24Nous, on a identifié au sein de mon rapport une recommandation pour faire en sorte que ce soit une circonstance aggravante.
06:31Donc, c'est déjà pas mal.
06:32Maintenant, je continue à travailler sur le sujet avec notamment des juristes et des avocats
06:39pour qu'on puisse vraiment endiguer ce phénomène et que ces agresseurs soient condamnés.
06:45Parce qu'aujourd'hui, il y a quand même un monde d'impunité à leur égard.
06:51Un auditeur me signale un influenceur, Amine Morito, qui s'amuse à piquer des gens avec une seringue dans la rue
06:57et à les faire tomber dans les magasins, dans certains coins dans le sud de la France.
07:02Et c'est en toute impunité.
07:05Là, on le voit, il m'a envoyé les images de quelqu'un avec une seringue qui fait ça pour s'amuser, pour faire peur.
07:11C'est terrifiant.
07:13Il ne se passe rien.
07:15C'est cela, en fait.
07:18Culpabiliser les femmes, leur faire peur, culpabiliser les personnes vulnérables, violer les enfants.
07:25Tout ça, ça se fait dans notre pays.
07:27En fait, c'est, on va dire, toléré.
07:33Et ça, ça ne peut plus durer, en fait.
07:35C'est la société qui n'accepte plus ça.
07:39Et nous, les politiques, on doit être à la hauteur.
07:41Parce que je crois qu'on est dans le monde d'hier.
07:43Il faut qu'on se mette dans le monde d'aujourd'hui.
07:45Le monde d'aujourd'hui, c'est celui que vous avez décrit.
07:47Mais il faut surtout alerter.
07:49Ça fait partie de vos préconisations.
07:51Et c'est aussi le but du documentaire.
07:53Où on se rend compte que tout le monde peut être concerné par la soumission chimique.
07:57Évidemment, on n'a pas prononcé le nom de Gisèle Pellicot.
08:00Mais c'est un exemple.
08:02Mais c'est avec des médicaments, parfois, tout simples.
08:05Et on va y revenir en parlant du doc.
08:07On continue de ça.
08:08Alors, il faut évidemment ne pas retenir que cet aspect du tableau de la fête de la musique.
08:12Les gens en ont fait un succès populaire.
08:15Il y avait un monde qu'on n'a jamais eu.
08:19Moi, j'ai surtout vu les rues de Paris le lendemain.
08:21Oui, toujours le mauvais côté des choses.
08:23Il faut aussi que les gens sortent.
08:25J'ai vu des femmes agressées.
08:26J'ai vu des violences.
08:28J'ai vu des choses comme ça.
08:30Sur une autre radio de nos comprenants,
08:33il y a eu un débat sur le côté positif de donner des fêtes à des gens.
08:39Je vois que ça vous met l'œil.
08:42Vous voyez le côté positif ou négatif ?
08:45Il y a deux choses.
08:45Je pense que partager, fêter, je crois que c'est important dans le vivre ensemble.
08:55Maintenant, il y a des conditions requises qui, aujourd'hui, manifestement, à cause de certains,
09:01ces conditions ne sont pas requises.
09:03Et ces personnes doivent être vraiment, on va dire, arrêtées dans leur façon de fonctionner.
09:10Parce qu'aujourd'hui, en fait, ces personnes développent presque de la créativité.
09:15Maintenant, on en arrive à piquer à tout va.
09:17Et ça, c'est inadmissible.
09:19Alors, allez-y avec votre son joyeux et bienveillant.
09:21Exactement, vous m'avez jugé, vous me connaissez bien.
09:25Ce fut donc aussi un succès populaire, comme jamais,
09:29avec ces musiciens amateurs, plus ou moins talentueux,
09:32et évidemment, Quotidien, hier soir, les a repérés.
09:34Ce n'est pas la fête de la musique, c'est la fête du bruit.
09:37Je suis scandalisé.
09:38Alors, la fête de la musique, c'est le seul soir de l'année
09:40où tu peux te balader en ville et entendre tous les styles musicaux
09:43plus ou moins bien exécutés.
09:44C'est bon, c'est bon, la vie.
09:50Derrière ces fenêtres.
09:52Soit à la santé, c'est plutôt un Amsterdam.
09:55Oh, c'est bon, viens voir, tu cours à la maison.
09:59Et on peut même entendre des rockeurs qui chantent
10:02juste après avoir avalé un cendrier.
10:04Et c'est Monsieur qui résume le mieux l'esprit de cette soirée.
10:14On massacre un petit peu, malheureusement,
10:16quelques morceaux connus, mais tant pis.
10:18C'est l'info de la fin de la semaine dernière,
10:21l'arrivée de Léa Salémé aux 20h de France Télévisions.
10:24On en reparlera évidemment dans l'émission Média,
10:26avec tout son corollaire de questions,
10:28et évidemment par rapport à son compagnon Raphaël Glussmann,
10:32candidat probable à la présidentielle.
10:33Vous savez comment sont les réseaux.
10:36Ils ont ressorti l'archive de Léa Salémé face à Maïté Nabi Raben,
10:40où elle jurait les grands dieux.
10:42Mais jamais, jamais, je ferai le 20h.
10:45Mathina Paharaben était invitée dans Célèbdo,
10:49et elle a réagi à la fois à l'archive,
10:51et puis à l'arrivée de Léa Salémé.
10:53Le 20h ne me fait absolument pas rêver,
10:55ne m'a jamais fait rêver,
10:56et je pense que je serais un mauvais choix.
10:58Alors une Française libanaise à la tête du journal de TF1,
11:00ce serait trop.
11:02Vous l'aviez vu avant tout le monde ?
11:04Je n'en ai rien vu du tout.
11:05Je trouve ça génial de pouvoir changer d'avis.
11:07Je trouve que c'est une super idée.
11:09Je trouve ça punk.
11:10Pourquoi ?
11:11Je trouve ça super.
11:12Léa a accepté et choisi de le faire.
11:14C'est un choix d'égo, de puissance,
11:17je trouve ça super qu'une fille fasse ça.
11:19Merci Léa de faire ça.
11:21Bravo.
11:21Je trouve ça formidable.
11:22Vous regardez encore le 20h ?
11:24Non.
11:25Vous allez le regarder ?
11:27Oui, certainement.
11:30Je ne sais pas.
11:31Je ne serai pas très convaincue.
11:33Alors je vais parler à la femme politique.
11:35Est-ce que lorsqu'on est mariée à un politique,
11:38la femme d'un politique doit-elle s'effacer
11:41devant le choix de son mari ?
11:43Quoi qu'il se passe,
11:44une femme ne doit jamais s'effacer.
11:48Je crois que ça c'est la première chose.
11:49et les femmes ont toute leur place.
11:55Elles doivent continuer à prendre leur place.
11:57Et l'ambition, c'est quelque chose de très beau,
12:00porté par une femme,
12:02parce qu'elles le font,
12:04pour amener aussi derrière elles d'autres personnes
12:07qui pourront suivre leur voie.
12:09Et ça, je trouve que c'est très positif.
12:11Mais on peut imaginer qu'il y ait une collusion politique
12:13lorsqu'on est près des municipales et de la présidentielle,
12:17d'être mariée à quelqu'un qui fait partie du jeu politique.
12:22Je pense qu'en temps et en heure,
12:23les choses se feront.
12:25Je crois que maintenant,
12:27ce qu'on peut se dire,
12:29c'est que merci à toutes ces femmes qui osent,
12:33merci à toutes ces femmes qui prennent leur place,
12:36parce qu'elles honorent toutes les autres femmes
12:41et puis elles permettent aussi aux hommes
12:45d'être aussi dans un bel équilibre de partage.
12:49Et c'est aussi ça, la société,
12:50c'est qu'on soit tous ensemble,
12:52sans distinction,
12:53mais plutôt dans l'union des forces.
12:56Dans quelques semaines, Valérie,
12:57c'est l'été.
12:58Il nous reste, nous, neuf émissions.
13:00Vous allez pouvoir ressortir vos tongs dans l'euf émissions.
13:02Valérie, je vous connais.
13:03Votre petite Bob et tout.
13:04Votre un jour, c'est passé.
13:06L'été, c'est maintenant.
13:07Oui, c'est vrai.
13:08Dans l'absolu, je parle des vacances de l'été.
13:10C'est l'été.
13:11Il nous reste une semaine.
13:12Moi, je vous ai vu en Bob,
13:14avec vos tongs, avec votre maillot.
13:15Et alors, votre chanson, pour ça ?
13:17Me payer une noix de coco à 45 euros.
13:20C'est une petite histoire entre deux.
13:22Un goût de coco.
13:23Et moi, je vous le dis,
13:25maintenant, dans les soirées,
13:27dans les campings,
13:28ça va chanter ce tube.
13:29Alors, je prends ici,
13:31et on se reverra à la rentrée,
13:32savoir si ça a été le tube de l'été.
13:34Après la chauche ouvre,
13:36après la chauche de la pile,
13:37voici Mexico.
13:38On oublie tout
13:41Sur le soleil de Mexico
13:43On devient fou
13:47Au sang des rythmes tropicaux
13:50Ce n'est pas une chanson récente.
14:03Non, mais un verre, je ne sais pas,
14:05de spritz avec modération à la main,
14:08on va tous crier Mexico dans la boîte de nuit.
14:10Absolument.
14:10Je vous le dis,
14:11je suis prêt à prendre les parcs.
14:12Eh bien, on se retrouve dans un instant
14:14pour parler d'un sujet
14:15très sérieux et très important,
14:18la soumission chimique
14:19avec Sandrine Jossot
14:20et Charlotte Espel.
14:22A tout de suite.
14:31Deux invités aujourd'hui.
14:33Charlotte Espel,
14:33vous êtes réalisatrice
14:34de ce documentaire
14:36qu'on va pouvoir découvrir demain
14:38sur Teva.
14:39Soumission chimique,
14:40un fléau silencieux.
14:41Alors, quand on parle
14:41de soumission chimique,
14:43on pense à Gisèle Pellicot,
14:44sauf que c'est un fléau
14:45beaucoup plus vaste,
14:46beaucoup plus insidieux
14:47et qui touche beaucoup,
14:49beaucoup,
14:50beaucoup de gens,
14:50hommes et femmes.
14:51Vous avez vous-même été victime
14:52de soumission chimique
14:53et Sandrine Jossot,
14:55députée,
14:55victime également
14:56de soumission chimique.
14:59Vous portez depuis
15:00cette agression
15:02dont vous avez été,
15:03on peut parler d'agression,
15:04dont vous avez été victime
15:05de la part de Joël Guerriot
15:07de ce sujet.
15:10Justement,
15:10vous avez fait des propositions
15:12et il est temps
15:13que les choses changent.
15:15Alors, peut-être que je vais me tourner
15:16vers vous sur l'origine
15:17du document.
15:19Vous, vous avez été victime,
15:20vous n'en avez parlé à personne
15:21comme de très,
15:22très nombreuses victimes.
15:24Est-ce que,
15:24pour que nos auditeurs comprennent,
15:26nous, on a vu le doc,
15:27mais pour que nos auditeurs comprennent,
15:29vous êtes-tu,
15:30mais vous aviez compris
15:31ce qui vous était arrivé ?
15:33Que vous aviez été victime
15:34de quelque chose,
15:35d'empoisonnement ?
15:37Oui, je m'en suis rendue compte
15:38avec les effets secondaires
15:40et le blackout.
15:42Mais c'est vrai que c'est quelque chose
15:43que j'ai mis sous le tapis
15:44et c'est très caractéristique
15:45des victimes.
15:46C'est-à-dire que,
15:47comme on n'a pas de souvenirs,
15:48en fait,
15:49on met un peu ça sous le tapis
15:51et puis on passe.
15:52Et on se dit,
15:53peut-être que ce n'est pas...
15:54Peut-être que je n'ai pas compris.
15:56Peut-être que j'étais saoule,
15:57c'est ce que vous dites
15:58à un moment dans le documentaire.
16:00C'est-à-dire qu'il y a tellement
16:01de choses que vous remettez en cause
16:04que vous ne savez pas.
16:05Parce que vous racontez,
16:06en fait,
16:06vous venez de Perpignan,
16:07ça s'entend un peu.
16:09Et que vous étiez une fêtarde
16:12et que vous alliez
16:14dans de nombreuses sphères.
16:16Donc, vous ne saviez pas
16:17si c'était la consommation d'alcool.
16:20En fait,
16:20vous posez beaucoup de questions
16:21sans savoir ce qui se passe.
16:24Oui, la première fois,
16:25j'étais victime en étant mineure.
16:27Et après,
16:28j'ai eu beaucoup,
16:29beaucoup d'attention
16:30à mes verres,
16:31à mes comportements en soirée
16:33parce que j'avais
16:34ce risque en tête.
16:36Et malgré ça,
16:37en fait,
16:37ça m'est encore arrivé deux fois.
16:39Parce qu'un jour,
16:40il y a un monsieur
16:41qui vous aborde,
16:43vous êtes en retard,
16:44il vous propose
16:45de vous ramener chez vous
16:46et puis pour vous mettre
16:47dans l'ambiance
16:48d'acheter de bière
16:49et la suite...
16:50Et la suite,
16:51c'est un gros blackout
16:52et on se réveille
16:53le lendemain matin
16:53dans son lit
16:54et on ne sait pas
16:55ce qui s'est passé.
16:56Donc, voilà, c'est...
16:57Vous êtes passé d'un canapé
16:58à vous réveiller dans un lit.
17:00C'est ça.
17:00C'est ce que vous disiez,
17:02l'enfer du doute,
17:02c'est que...
17:03Entre ces deux moments,
17:05il n'y a aucun souvenir
17:06et puis on peut tout imaginer.
17:08Sandrine Jossot,
17:09vous, ça a été...
17:11Vraiment,
17:11vous avez réussi
17:13à partir
17:14parce que vous avez eu
17:16un doute à un moment.
17:17Vous vous êtes sentie
17:18pas dans un état normal.
17:20Comment ça peut-être
17:21rappelait ce qui s'est passé ?
17:22On a l'extrait juste avant.
17:24On peut mettre l'extrait
17:25justement du doc
17:26de Teva.
17:29Bon, allez-y.
17:30Si, on a l'extrait.
17:31On a l'extrait de Teva.
17:32de ce documentaire,
17:34vous témoignez
17:34dans ce documentaire
17:35et vous racontez
17:36cette histoire.
17:37J'ai été victime
17:37de soumission chimique
17:39par un ami
17:41que je connaissais
17:42depuis dix ans
17:43et je m'en suis aperçue
17:44au fur et à mesure
17:45de la soirée
17:46parce que je ressentais
17:47des choses
17:48particulièrement désagréables
17:50comme des nausées,
17:51des palpitations,
17:53des tremblements,
17:53des semeurs.
17:54j'ai voulu passer la tête
17:56dans la cuisine
17:56et à ce moment-là,
17:57j'ai vu qu'il tenait
17:58dans sa main
17:59un sachet
17:59qui était blanc
18:01et là,
18:01j'ai compris
18:02que véritablement,
18:04il m'avait certainement
18:05mis cette drogue
18:07dans un verre.
18:08J'ai cru mourir
18:09parce que d'un côté,
18:11je me rendais compte
18:13que cet ami
18:13s'était transformé
18:14en agresseur
18:15et d'un autre côté,
18:16j'avais toutes ces sensations
18:17hyper désagréables.
18:19J'avais l'impression
18:20que mon cœur
18:20sortait de mon corps.
18:22je n'avais jamais ressenti ça.
18:24Je me suis échappée
18:25de chez lui
18:25et la première chose
18:27que j'ai fait,
18:27c'est que je me suis rendue
18:28à l'Assemblée nationale.
18:30J'ai pris un taxi.
18:31Je suis isolée
18:32à l'Assemblée nationale
18:33dans un état
18:33vraiment de détresse.
18:36Mes collègues,
18:36me voyant dans cet état,
18:38ont appelé le SAMU.
18:40Le SAMU m'a emmenée
18:40à l'hôpital de la Riboisière.
18:42J'ai été testée
18:44et le médecin m'a dit
18:45« Madame,
18:46vous avez bien été droguée.
18:48Nous avons retrouvé
18:49de l'extasie
18:50dans votre sang. »
18:52et jusqu'ici.
18:53Voilà,
18:53donc là,
18:53on entend votre témoignage.
18:56Vous avez réussi
18:58à partir
18:59alors que les victimes
19:00racontent souvent
19:01qu'elles sont
19:02complètement désorientées.
19:03J'ai réussi
19:04à partir
19:05in extremis,
19:06en fait.
19:08Je trouvais
19:08qu'il y avait des choses
19:09qui étaient bizarres
19:10dans cette soirée
19:11parce qu'il me forçait
19:11à boire
19:12et par curiosité,
19:14lorsqu'il a pris mon verre
19:15et qu'il l'a emmené
19:16dans la cuisine,
19:16j'ai voulu regarder
19:17ce qu'il faisait
19:18et là,
19:19j'ai compris,
19:20ça a été très dur
19:21pour moi
19:21parce que
19:22j'étais dans
19:23des malaises profonds.
19:24Je ne savais même pas
19:25si j'allais avoir
19:25la force
19:26de sortir
19:28parce que je sentais
19:29que j'allais m'écrouler
19:30et il m'a poursuivi.
19:32Il ne vous a pas
19:33empêchée de partir ?
19:34Si,
19:34il me disait
19:35« mais reste ! »
19:37Et donc,
19:39j'essayais vraiment
19:40de retrouver
19:41les dernières forces
19:43qui étaient en moi
19:43pour tenir debout
19:44et pour m'échapper.
19:46Alors,
19:46qu'est-ce qui a été
19:47le plus déclencheur
19:49d'après vous ?
19:50C'est les réactions physiques
19:51que vous avez eues
19:52ou parce que vous avez vu
19:53le sachet ?
19:54Les réactions physiques.
19:56C'est très désagréable
19:59d'avoir toutes ces sensations
20:01de nausées,
20:03d'avoir le cœur
20:05qui s'emballe comme ça,
20:07de voir tout tourner.
20:09Mais en même temps,
20:10c'est très complexe
20:11la soumission chimique
20:12parce que parfois,
20:14on peut confondre
20:15avec les effets de l'alcool.
20:16C'est ça qui est difficile.
20:17Et parfois,
20:18c'est pour ça
20:19que certaines victimes
20:20n'arrivent plus
20:22à discerner
20:24parce qu'elles ne savent pas
20:25si c'est l'alcool
20:26ou si c'est autre chose.
20:30Mais encore une fois,
20:31ça peut arriver
20:32du berceau à l'EHPAD.
20:34Tout le monde
20:34peut être concerné.
20:37Mais la première substance,
20:38très souvent,
20:39c'est le médicament
20:41qui est détourné.
20:43Donc ça,
20:43il faut vraiment en parler.
20:44Aussi,
20:45il faut parler
20:45de l'inceste
20:46sous soumission chimique
20:48qui existe.
20:50Et ça,
20:50c'est aussi très tabou.
20:52Oui,
20:52il y a un témoignage
20:53en fin de documentaire
20:54à ce sujet.
20:55On vient d'entendre
20:56ce que vous avez vécu.
20:57Ce qui est incroyable,
20:58c'est qu'à ce jour,
20:59ce monsieur est toujours
21:00à l'Assemblée.
21:02Il est pour l'instant
21:03innocent,
21:04puisqu'il n'a pas été jugé.
21:07Et que pour l'instant,
21:10il ne s'est pas passé grand-chose.
21:12C'est ça.
21:13Il est toujours sénateur.
21:15Le parquet a requis
21:17néanmoins
21:18un procès.
21:20Absolument.
21:21Le parquet a sollicité
21:22un procès.
21:24Et voilà,
21:25donc on attend
21:26maintenant son procès.
21:28Alors récemment,
21:29il s'est déclaré,
21:30il a réagi
21:31dans un complément d'enquête
21:33qui faisait une enquête
21:34sur tout ce qui se passait
21:36au Sénat.
21:36On avait reçu,
21:37on en avait parlé
21:38ici d'ailleurs.
21:40On avait eu
21:41le journaliste au téléphone.
21:42Voici un extrait
21:43de ce qu'il racontait.
21:44Hier, j'étais
21:45à la buvette du Sénat
21:46avec un collègue
21:47expérimentaire
21:48quand je suis passé.
21:49J'étais très bien reçu
21:51par des collègues.
21:52Vous avez encore le droit
21:53d'y rentrer librement ?
21:54Pourquoi je n'aurais pas
21:55le droit d'y rentrer ?
21:56Il y a un truc
21:56que je ne comprends pas.
21:57On a la présomption
21:58de non-sens, je crois.
21:59Mais le président Larcher
22:00vous a demandé
22:00de ne plus venir au Sénat.
22:01Le président du Sénat
22:02et les sénateurs
22:03au même titre que je le suis,
22:04il n'est pas mon employeur.
22:06Il ne doit pas m'interdire
22:07donc personne ne peut m'interdire
22:08de rentrer au Sénat.
22:09C'est impossible.
22:10Voilà, et il est visé
22:12par une seconde plainte.
22:16Vous, vous n'avez pas
22:17porté plainte ?
22:17Dans le documentaire,
22:18il y avait une femme
22:19justement qui témoignait,
22:20une deuxième femme
22:21qui témoignait.
22:22Vous, vous n'avez pas
22:23porté plainte ?
22:25Moi-même ?
22:26Oui.
22:27Si, j'ai porté plainte.
22:28Ah si, si.
22:29Non, c'est parce que
22:30j'ai eu...
22:31Si, si, vous avez raison
22:32de me demander des précisions.
22:34Moi, j'ai porté plainte
22:36en fait dans la foulée
22:37parce que j'ai été
22:39accompagnée
22:40et encore une fois
22:41c'est bien que les victimes
22:42soient toujours accompagnées
22:43quand vous avez quelqu'un
22:44qui se trouve
22:45dans des situations
22:46comme cela
22:47il faut toujours rester
22:48auprès d'elle
22:48et c'est mon collègue
22:51député à l'époque
22:52donc Luc Gessmar
22:53qui a veillé avec moi
22:56toute la nuit
22:57aux urgences
22:58de l'hôpital
22:58de la Riboisière
22:59et qui m'a accompagnée
23:00le lendemain
23:01pour m'aider
23:02parce que
23:03je n'avais pas la force
23:05et en même temps
23:05j'étais sidérée
23:06par ce qui m'était arrivé
23:07et j'avais toujours
23:08ces substances aussi
23:09dans mon corps
23:10donc c'était
23:11extrêmement difficile
23:13et les conséquences
23:14sont très lourdes
23:15on pourra y revenir
23:17avec vous
23:17mais dans votre documentaire
23:19on voit que ça brise
23:20des vies
23:21on a l'impression
23:22on peut avoir le sentiment
23:23que c'est anecdotique
23:24or c'est extrêmement compliqué
23:27et ça fout des vies en l'air
23:28on a le témoignage
23:29de cette femme
23:30qui va juste prendre
23:32un verre
23:32avec le fromager
23:33et d'un seul coup
23:35elle se rend compte
23:36qu'il y a des choses
23:36qui ne vont pas bien
23:37tous les témoignages
23:39de votre documentaire
23:39sont incroyablement puissants
23:42et il faut dire
23:43que ça peut arriver
23:44à n'importe qui
23:45n'importe où
23:46souvent avec des proches
23:48le reste
23:4990% des auteurs
23:50sont des personnes
23:51qu'on connaît
23:52dans la sphère privée
23:53au domicile familial
23:55au bureau
23:56et les documents
23:57sont dans nos pharmacies
23:59et le premier vecteur
24:01de soumission chimique
24:02ce sont les médicaments
24:03donc attention
24:04il ne s'agit pas
24:06de se faire droguer
24:07qu'en soirée
24:08on peut vraiment
24:09être victime
24:10n'importe où
24:10et le sujet
24:11est méconnu
24:12parce que les victimes
24:13ne se souviennent pas
24:14de ce qui s'est passé
24:15les signalements
24:17sont assez faibles
24:18et les contextes
24:21sont toujours
24:22parfois
24:23c'est parfois compliqué
24:24quand on est dans une soirée
24:25de raconter cela
24:27on va y revenir
24:28dans un instant
24:28on doit marquer une pause
24:29et on se retrouve
24:30à tout de suite
24:30Le 10h midi
24:34Sud Radio Média
24:35Valérie Expert
24:37Gilles Gansman
24:38Sud Radio
24:40Le supplément Média
24:42Le supplément Média
24:43toujours avec
24:44Sandrine Jossot
24:44députée
24:45victime de soumission chimique
24:47et Charlotte Espel
24:48réalisatrice
24:48et vous également
24:49avez été victime
24:50de soumission chimique
24:52on en parle à l'occasion
24:53de la diffusion
24:53sur Teva
24:54demain soir
24:54d'un documentaire
24:56très fort
24:56très puissant
24:57avec des témoignages
24:58très différents
25:00avec des hommes
25:01il y a un homme
25:01qui témoigne
25:02des femmes
25:03qui se sont rendues compte
25:0450 ans après
25:05qu'elles avaient été
25:06victimes de soumission chimique
25:08des cas
25:09qui sont passés
25:10enfin vraiment
25:11ça montre
25:12l'étendue
25:12de ce fléau
25:13donc ça s'appelle
25:14soumission chimique
25:15un fléau silencieux
25:17quand on en parle
25:18on pense à
25:18Les Quarnec
25:19on pense
25:20à Gisèle Pellicot
25:21tout ça
25:22c'est la partie
25:23émergée
25:23la partie spectaculaire
25:25médiatique
25:25est-ce que les victimes
25:27ont accepté
25:28facilement
25:29de témoigner
25:29c'est plus
25:30sur l'aspect
25:31média
25:32quand on fait
25:33un documentaire
25:34comme celui-là
25:34est-ce qu'on voit
25:35beaucoup
25:35on rencontre
25:36beaucoup de victimes
25:36ça n'a pas été
25:37si simple
25:38parce que
25:40du fait
25:40de ce manque
25:41de souvenirs
25:42des souvenirs
25:43qui sont parfois
25:44un peu incohérents
25:45elles ne s'estiment pas
25:47légitimes à parler
25:48donc ça n'a pas été
25:48si simple
25:49de les convaincre
25:50il y a une auditrice
25:53qui a dit
25:53j'ai vu un extrait
25:54du doc d'une victime
25:55de soumission
25:55par son père
25:56quand elle était petite
25:57c'est dans le documentaire
25:59que le souvenir
25:59est revenu
26:00après 50 ans
26:00c'est horrible
26:01effectivement
26:03et le père a reconnu
26:04aimé sauf
26:05qu'il y a prescription
26:06et
26:07non il est mort
26:08non il n'est pas mort
26:09non il n'est pas mort
26:10il est toujours libre
26:11il est toujours libre
26:12il y a prescription
26:12il a agressé
26:13d'autres membres
26:14de la famille
26:14il est reconnu
26:16mais ce n'est pas suffisant
26:17pour la police
26:18il aurait dû faire
26:19des aveux circonstanciés
26:20voilà
26:21celui qui est mort
26:22c'est le fromager
26:22tout à fait
26:23je confondis avec le fromager
26:25qui est mort
26:25ce qui est incroyable
26:27dans votre doc
26:28et ce que vous racontez
26:29c'est que par exemple
26:31si moi j'ai la sensation
26:33d'avoir été drogué
26:34je ne peux pas aller
26:36me faire tester
26:37ou avoir la preuve
26:38que j'étais drogué
26:39il faut passer par une plainte
26:41et ensuite
26:41il faut qu'un laboratoire
26:43soit saisi
26:44et parfois
26:45la police ne saisit pas
26:47ce laboratoire
26:47c'est ce que raconte
26:49une femme formidable
26:51qui s'appelle Sophie Tellier
26:52qui est médecin légiste
26:53c'est son combat
26:55et en fait
26:56c'est pour ça aussi
26:56qu'on ne connait pas
26:57les cas
26:57parce qu'on ne peut pas
26:59avoir d'auto-test
27:01ou aller se faire
27:01se faire tester
27:03comme ça
27:03après une soirée
27:04les laboratoires
27:05de ville
27:06ne sont pas forcément
27:06dimensionnés
27:07pour ce type de test
27:08donc en effet
27:09la meilleure voie
27:10c'est la plainte
27:12le commissariat
27:13vous envoie
27:13vers une unité
27:14médico-judiciaire
27:16qui vous fait
27:17des prélèvements
27:17et ce n'est que
27:19si vous portez plainte
27:20que le juge
27:21va se saisir
27:23de ces prélèvements
27:23les analyser
27:24et peut-être
27:26les retenir
27:26comme une circonstance
27:28aggravante
27:28et il faudrait
27:30alors
27:31on s'en est parlé
27:32un petit peu avant
27:33mais avoir des auto-tests
27:35c'est un peu compliqué
27:36parce qu'il y a tellement
27:37de drogues possibles
27:38ou de médicaments
27:39c'est cela en fait
27:40André de Jossot
27:41absolument
27:42la toxicologie
27:45est très complexe
27:46il y a des substances
27:47des centaines
27:49de substances
27:49donc c'est impossible
27:50de les détecter
27:51avec un auto-test
27:53il y a deux choses
27:54à faire
27:55d'une part
27:56se dire que
27:57effectivement
27:58quand on va
27:59porter plainte
28:00on peut accéder
28:02par exemple
28:03à une prise de sang
28:04une analyse d'urine
28:05mais comme c'est
28:06un contre-la-montre
28:07dans la mission
28:08que j'ai menée
28:09on a travaillé
28:10avec un groupe
28:11pour faire en sorte
28:13qu'on puisse
28:14au niveau national
28:15faire un protocole
28:18qui permettra
28:19en fait
28:19d'avoir des prélèvements
28:20de sang et d'urine
28:21sans porter plainte
28:23parce que c'est
28:24une course
28:25contre la montre
28:26on travaille également
28:27avec l'association
28:28M'endort pas
28:29dont je suis la marraine
28:30cette association
28:31a été créée
28:32par la fille
28:32de Gisèle Pellicot
28:34parce que
28:35notre combat
28:36c'est vraiment
28:37accéder à des preuves
28:38parce que tout est fait
28:39dans notre pays
28:40pour qu'on n'y accède pas
28:41d'une part
28:42on va dire
28:44que très souvent
28:44on ne croit pas
28:45les victimes
28:45ensuite
28:46il y a plein d'entraves
28:48effectivement
28:48pour aller
28:50se faire prélever
28:51du sang et de l'urine
28:52dans les heures profondes
28:53de la nuit
28:53le week-end
28:54c'est très compliqué
28:55des fois on est éloigné
28:57d'un centre hospitalier
28:58donc on est en train
28:59de mettre en place
29:00tout un protocole national
29:02pour faire en sorte
29:04que même les victimes
29:05qui ne portent pas plainte
29:06puissent avoir
29:07ces prélèvements
29:08de sang et d'urine
29:09et après
29:09dans un second temps
29:11quand elles se sentent
29:12la volonté
29:13d'aller porter plainte
29:14avec les résultats
29:15elles puissent le faire
29:16parce que parfois
29:17c'est aussi très encourageant
29:18de voir les résultats
29:20et là la victime
29:21elle se dit
29:22bon je suis prête
29:23pour aller dans
29:24un parcours judiciaire
29:25qui est quand même
29:26un parcours très traumatisant
29:28très sur-traumatisant
29:30aujourd'hui encore en France
29:31et ça c'est plus possible
29:33il faut travailler
29:34pour faire en sorte
29:34qu'on ait
29:35des parcours d'accompagnement
29:36adaptés aux victimes
29:37tant sur le traitement judiciaire
29:39que sur le traitement
29:40aussi médical
29:42et psychologique
29:42des victimes
29:43et politiquement
29:43vous avez le sentiment
29:44qu'il y a une volonté
29:45de faire avancer les choses
29:47est-ce que
29:48pour poser trivialement la question
29:49est-ce que vous êtes prise au sérieux
29:51et est-ce qu'il y a
29:52des avancées
29:53est-ce qu'on peut imaginer
29:54une simplification
29:55justement
29:55de la loi
29:57pour porter plainte
29:59pour avoir accès
30:01je crois qu'il y a deux choses
30:02un parcours plus simplifié
30:04il y a deux choses
30:05d'une part
30:06quand on porte des sujets
30:08comme ça
30:08il faut savoir fédérer
30:09et c'est ce que
30:11je m'efforce de faire
30:13depuis le début
30:14je vois beaucoup de personnes
30:15mobilisées partout
30:16des professionnels
30:17des gens de la société civile
30:19des associations
30:20et certains politiques
30:22comprennent en fait
30:23quelle que soit
30:24leur couleur politique
30:26donc je les fédère avec moi
30:28et de toute façon
30:29on n'a pas d'autre choix
30:30que de faire en sorte
30:31qu'on puisse améliorer
30:33en fait
30:33toute cette prise en compte
30:35des violences sexuelles
30:37dans notre pays
30:38parce qu'aujourd'hui
30:39il faut avouer
30:40par rapport à d'autres pays
30:41on n'a pas de politique d'état
30:43à la hauteur
30:43il faut l'avouer
30:44donc il faut continuer à se battre
30:46c'est pas parce que
30:47mon rapport est terminé
30:48que les choses sont terminées
30:49j'ai envie de dire
30:50que derrière
30:51il y a une vraie puissance
30:53bien sûr de par mon engagement
30:55mais l'engagement aussi
30:56de plein d'autres personnes
30:57à plein d'endroits
30:58dans la société
30:58qu'est-ce qui se passe
30:59dans les autres pays ?
31:01par exemple
31:01le pays le plus connu
31:03c'est l'Espagne
31:04où il y a vraiment
31:05une politique d'état
31:06et on a mesuré
31:07les résultats
31:08aujourd'hui
31:09on minimise
31:10on entrave
31:11on sur-traumatise
31:12les victimes
31:13partout
31:13en fait
31:14tout est fait
31:15aujourd'hui
31:15malheureusement
31:16tout est fait
31:17pour compliquer
31:19pour pourrir
31:20la vie des victimes
31:21et en fait
31:22pour broyer les victimes
31:23ça c'est plus possible
31:24donc il va falloir
31:25que les choses changent
31:26par de la formation
31:27de la sensibilisation
31:29on devrait avoir
31:30une grande campagne nationale
31:32tout publique
31:33de sensibilisation
31:34à la même échelle
31:35que par exemple
31:36ce qui a été fait
31:37pour la sécurité routière
31:38c'est important
31:39qu'on ait tous
31:40les bons réflexes
31:41parce qu'aujourd'hui
31:41en fait
31:42on est tous susceptibles
31:43de rencontrer
31:44une victime
31:45d'agression sexuelle
31:46de soumission chimique
31:47et si nous-mêmes
31:49on a les bons réflexes
31:50si on croit les victimes
31:51et bien en fait
31:52on les accompagne
31:53au mieux
31:54et puis on fera en sorte
31:55que les prédateurs
31:56puissent aussi
31:56se sentir empêchés
31:58parce qu'aujourd'hui
31:59ils sont dans
31:59un espèce de paradis
32:00où finalement
32:02ils ont le droit
32:03de tout faire
32:04sans être punis
32:05à la hauteur
32:06de l'horreur
32:08de leurs actes
32:09en fait
32:09ce qui est important
32:10encore une fois
32:11quand on pense
32:11soumission chimique
32:12d'abord
32:12on pense
32:13GHB
32:14boîte de nuit
32:14le verre
32:15qu'on protège
32:15c'est beaucoup
32:16plus vaste que ça
32:17et encore une fois
32:18on a vu
32:18l'ampleur
32:20de ce qu'a pu être
32:21le procès de Mazan
32:22mais ce qu'on voit
32:23aussi dans le documentaire
32:25il faut le redire
32:26c'est à l'intérieur
32:27des familles
32:27on ouvre le tiroir
32:29à pharmacie
32:29il y a des médicaments
32:31qui permettent
32:32d'endormir des enfants
32:33il y a des pervers
32:35et vous le dites
32:35à un moment
32:36il y a un auditeur
32:37qui dit
32:37mais comment des hommes
32:38peuvent s'en arriver
32:41la soumission chimique
32:44c'est très vaste
32:45c'est très vaste
32:46les victimes
32:47ont entre 9 mois
32:48et 90 ans
32:509 mois
32:51ce sont des enfants
32:52qu'on va
32:52battre chimiquement
32:54c'est ce qu'on appelle
32:55pour les faire dormir
32:57par exemple
32:57et les vieux
32:58ça peut être
32:59pour les calmer
33:00pour les extorquer
33:01enfin voilà
33:02dans votre documentaire
33:04justement
33:04pour rebondir
33:05sur ce que dit Valéry
33:06dans l'affaire Pellico
33:07il y a un nombre
33:08incroyable
33:09de médicaments
33:11qui sont prescrits
33:12à ce monsieur
33:14pour endormir
33:15sa vingt-septe
33:15je crois que c'est 400
33:16800 comprimés
33:17de Temestin
33:17non mais c'est du Temestin
33:18est-ce que le médecin
33:21a été entendu
33:22au moment de l'affaire Pellico
33:24est-ce que vous le savez
33:25parce que
33:25lorsqu'on met 800 Temestin
33:27c'est qu'à un moment
33:28on doit se poser la question
33:29de ce qu'il en fait
33:30c'est ce que dit la pharmacienne
33:30il avait une prescription
33:31il gardait les médicaments
33:33n'importe qui peut dire
33:35je suis de l'insomnie
33:38en France
33:39on consomme
33:40beaucoup de benzodiazépines
33:41qui sont
33:42les médicaments
33:43les plus utilisés
33:44parmi les plus utilisés
33:45dans la soumission chimique
33:46et ce n'est pas vraiment contrôlé
33:48on n'a pas d'ordonnance
33:50sécurisée pour ça
33:51donc finalement
33:53la pharmacienne
33:54que j'interroge
33:55dit
33:55c'est assez banal
33:56c'est pas très étonnant
33:58qu'il ait pu se procurer
33:59autant
33:59il faisait des stocks
34:01il faisait des stocks
34:02comme le font
34:03un certain nombre
34:05de personnes
34:06de façon assez simple
34:08et on a l'impression
34:09on parle GHB
34:10ou vous ce qui vous êtes arrivé
34:12c'est de la drogue de synthèse
34:13mais de simples médicaments
34:14suffisent pour une soumission chimique
34:16de simples médicaments
34:17font l'affaire
34:18et c'est effectivement
34:20du berceau à l'EHPAD
34:22tout le monde
34:23peut être susceptible
34:25d'être drogué
34:26en général
34:27la personne
34:28qui vous drogue
34:29c'est quelqu'un
34:30de votre entourage
34:31c'est quelqu'un
34:32que vous connaissez
34:33donc ça peut être
34:34un parent
34:35ça peut être
34:36un collègue de travail
34:38ça peut être
34:38un ami
34:40et de là
34:41ça nous questionne
34:43en fait
34:43sur les comportements
34:45qui sont
34:46des comportements
34:47très
34:48on va dire
34:49très rodés
34:50il faut savoir
34:50que ces prédateurs
34:51ils font ça
34:52en série
34:53ils font pas ça
34:54comme ça
34:55juste une fois
34:56et les réseaux sociaux
34:58en fait
34:58contribuent malheureusement
34:59à donner
35:00des modes opératoires
35:02avec tous les trucs
35:03et astuces
35:03et donc
35:05au fur et à mesure
35:06du temps
35:06et c'est ça qui est terrible
35:07et au fur et à mesure
35:08du temps
35:08ces prédateurs
35:10en fait
35:10perfectionnent
35:11leur mode opératoire
35:12il faut savoir aussi
35:13qu'il y a aussi
35:14des sites
35:15comme par exemple
35:16des sites de rencontre
35:17où là
35:17des prédateurs
35:18opèrent
35:19et il faut travailler
35:21pour faire en sorte
35:21que ces prédateurs
35:23puissent être identifiés
35:24même des réseaux sociaux
35:26très connus
35:27en fait
35:28laissent
35:28ces prédateurs
35:29agir
35:30en toute impunité
35:31donc là
35:32il y a quand même
35:32un travail colossal
35:33à faire
35:34également aussi
35:35avec les entreprises
35:36c'est
35:37voilà
35:38on est tous
35:39on est tous
35:39susceptibles
35:40malheureusement
35:41de rencontrer
35:42quelqu'un
35:42à qui c'est arrivé
35:43il faut savoir
35:44que 99%
35:45des personnes
35:46qui sont victimes
35:46de soumissions chimiques
35:48n'ont pas de preuves
35:49et ça
35:50il faut vraiment
35:50que ça change
35:51c'est pour ça
35:51que contribuer
35:52à l'accessibilité
35:53à la preuve
35:54quel que soit
35:55l'endroit
35:55où nous sommes
35:56que vous soyez
35:57pompier
35:58que vous soyez
35:59travailleur social
36:00que vous soyez
36:02dans l'éducation nationale
36:03il faut vraiment
36:04vraiment
36:04vraiment
36:05investiguer
36:06le doute
36:06quand quelqu'un
36:07vous dit
36:08le gèse
36:08ne pas en 9h
36:09c'est ça
36:10ce que vous dites
36:10dans votre documentaire
36:12après 9h
36:13le GHB
36:14n'est plus
36:14dans votre corps
36:15on peut le retrouver
36:16dans les cheveux
36:16vous avez quelqu'un
36:17de spécialiste
36:17mais globalement
36:18il n'est plus
36:18dans votre corps
36:19oui c'est une course
36:20contre la monte
36:21il faut vraiment
36:22avoir des prélèvements
36:23de sang et d'urine
36:24le plus rapidement
36:24possible dans les heures
36:26qui suivent
36:26et s'il est trop tard
36:28on a encore une solution
36:29un mois
36:30ou deux mois
36:30ou trois mois
36:31après
36:31c'est le prélèvement
36:32de cheveux
36:33avec l'analyse séquentielle
36:34des cheveux
36:35vous pouvez aussi
36:36vous référencer
36:38au centre
36:39de référence
36:40des agressions
36:41facilitées par les substances
36:43le CRAFS
36:43là vous pouvez appeler
36:45aux heures de bureau
36:46vous aurez des conseils
36:47un téléconseiller
36:48qui pourra vous orienter
36:50et vous aider au mieux
36:51une dernière question
36:52comment allez-vous
36:53aujourd'hui
36:54je peux vous poser
36:55aussi la question
36:56à toutes les deux
36:58j'ai la chance
37:00d'avoir fait un parcours
37:03d'accompagnement
37:04psychologique
37:05très on va dire
37:09très dense
37:10avec de l'AMDR
37:12avec aussi de la thérapie
37:14d'exposition prolongée
37:15aujourd'hui je suis
37:16une ancienne victime
37:17il faut savoir que
37:18même quand on est victime
37:20de soumission chimique
37:21avec des tels traumatismes
37:23il faut plusieurs mois
37:25voire plusieurs années
37:26pour s'en remettre
37:28même quand on est pris en compte
37:29dès le départ
37:30donc accompagner au mieux
37:32les victimes
37:33c'est très très très grave
37:35et ça fait des ravages
37:36donc j'ai vraiment une pensée
37:37à toutes les victimes de l'ombre
37:38et c'est pour elles
37:39que je me bats aujourd'hui
37:40Charlotte Espel
37:41il y a une séance
37:42une séquence très forte
37:43où vous racontez
37:44à votre maman
37:44ne jamais lui avoir dit
37:47ce qui vous était arrivé
37:48aujourd'hui
37:49vous allez bien ?
37:50oui ce film m'a aussi réparé
37:52le fait de pouvoir
37:52libérer la parole
37:53et j'invite aussi
37:55les victimes
37:56à ne pas mettre
37:57ces cas-là
37:58sous le tapis
37:58parce que les choses
37:59ne se règlent pas
38:00d'elles-mêmes
38:00il faut dénoncer
38:01et notamment
38:02par le biais
38:03de cette plateforme
38:04du CRAF
38:04demain soir sur Teva
38:06à 21h
38:07soumission chimique
38:08un fléau silencieux
38:09vraiment regardez
38:10c'est puissant
38:12fort
38:12et très édifiant
38:14sur ce qui se passe
38:15merci à vous
38:16et on se retrouve
38:16dans un instant
38:17pour les débats
38:18sud radio
38:19votre avis
38:20fait la différence
38:21c'est parti
Recommandations
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39:12
11:38
34:29
26:17
23:43
35:33
35:46
12:20
35:11
35:12
12:18
24:01